[Tamaro, Susanna] Va où ton coeur te porte

Une fois n'est pas coutume je pense que je vais m'attirer les foudres de certains membres avec mon avis ci après (que j'ai eu bien du mal à rédiger)

Ce livre je l’ai lu dans le cadre de la lecture commune. A la lecture de la 4ème de couverture je ne boudais pas mon plaisir de lire le livre, peut être en attendais-je trop ? Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce livre, mais il ne m’a pas touché comme je l’aurais pensé… Rendons à Susanna TAMARO ce qui lui revient : elle a une écriture très agréable à lire, parsemée de quelques notes poétiques. Elle sait à merveille décrire les sentiments de passion et d’incompréhension entre femmes, entre une mère et sa fille. En revanche, j’ai eu l’impression tout au long de la deuxième moitié du livre de ne pas avancer, d’enchainer les pages sans apprendre de nouvelles choses, l’histoire m’a semblé trop simple. Je ne m’attendais pas non plus à des rebondissements à l’américaine mais à un peu plus de mouvement tout de même. Ce qui m’a moyennement convaincue c’est aussi le sentiment de « pitié » que l’auteur semble vouloir induire au lecteur vis-à-vis de la narratrice (manque de communication avec sa fille qui semble la fuir qui à mon sens ne peut pas être unilatéral).
Pour conclure une impression en demi teinte pour un roman duquel j’attendais beaucoup (trop ?).

J'ai beaucoup aimé ce livre. c'est surtout la sagesse des réflexions de la grand-mère qui m'ont marquée. Mais aussi, la sensibilité, la sincérité qui émanent de son récit et sa douleur de ne pas réussir à comuniquer avec sa petite-fille, l'amour dissimulé derrière l'apparente agressivité de l'adolescente...
Pour moi, c'est un très beau livre, agréable à lire, qui nous amène à réfléchir sur notre vie, nos sentiments, nos choix.
Plusieurs personnes disent ne pas avoir aimé le style de l'auteur. Il est possible qu'il ait été mal traduit? je l'ai lu en italien, je ne peux donc pas juger la qualité de la traduction, mais il est probable qu'elle trahisse un peu la version originale. Je pense que l'italien se prête plus que le français à une écriture très épurée.

En revanche, la suite du roman "Ecoute ma voix" m'a déçue... Je ne me suis pas attachée aux personnages, et la relation qui s'instaure entre le père et la fille ne m'a pas convaincue.

Mon avis

Un magnifique livre sur l’amour en héritage. Que dire, c’est beau, vrai et osé… Car ce n’est pas facile de se livrer, de raconter, de se raconter… en sachant qu’il n’y aura pas de retour. C’est au travers de lettres, que cette femme raconte ce qu’elle n’a jamais osé dire, sa vie, ses attentes, ses déceptions, être une femme, devenir mère, parler de sa relation avec sa fille allant jusqu’à la destruction, le poids de la culpabilité…

J’ai été très émue de lire ce livre qui ne peut que faire écho à un moment donné à des passages de ma vie (ou de votre vie !), de se dire que c’est un magnifique cadeau de laisser ces écrits sans attendre de réponse… c’est peut être aussi une manière de se racheter de ne pas avoir oser plus tôt et de dire… Cette femme se met à nu pour laisser un héritage aux questions non formulées mais bien présentes, des réponses éventuelles à une histoire parfois douloureuse…

C’est aussi un fantastique message d’espoir sur la vie et les petits bonheurs que nous laissons passer sans nous en rendre compte, parce qu’ils sont là et que cela nous semble normal… en fait rien n’est acquis…

Beaucoup d’émotions, à découvrir absolument

J'ai également été très touchée par ce livre. Le quart de couverture est très prometteur et je comprends que certain lecteurs aient pu être déçu mais, pour ma part, j'ai choisi de lire ce livre, car je suis justement à l'un de ces carrefours de la vie et que je devais prendre une décision.
Les réflexions de la grand-mère sont très justes et certaines phrases sont vraiment touchantes :

"Il est plus facile de mourir de rien que de douleur : on peut se révolter devant la douleur, pas devant le néant." P144

"Tu sais quelle est l'erreur que l'on commet toujours? Croire que la vie est immuable, qu'une fois que l'on a pris certains rails, on doit les suivre jusqu'au bout."P150


J'ai trouvé que la distance entre les générations était très bien décrite et ce quel que soit à l'endroit où l'on se trouve : Oui les grands parents ont besoin d'attention ce qui exaspère les petits enfants et oui les petits enfants sont ingrats et regrettent plus tard leur indifférence pour leurs ainés. La vie est ainsi faite.

Ne pas avoir la réaction de la petite fille ne m'a absolument pas dérangé, je crois même que j'aurais été frustré de l'avoir, car en lisant ce livre je me suis mise dans la peau de cette petite-fille trouvant, dans la maison vide après la mort de sa grand-mère, ce petit livret bourré d'émotion. Je ne veux pas lire la suite, je vais m'en tenir à ce récit que j'ai dévoré en une matinée pluvieuse et triste.

A Trieste, en Italie, une vieille femme, Olga, apprend qu’elle va bientôt mourir. Sa seule famille, sa petite fille est partie étudier aux Etats-Unis. Elle décide alors de lui raconter sa vie, les erreurs qu’elle a commises afin que sa petite-fille puisse lui pardonner. Au fur et à mesure des lettres, le voile se lève sur le passé de cette femme soumise aux conventions de son époque. Petit à petit, elle lui dévoile le secret qu’elle a peur d’emporter dans la tombe.

L’histoire est très classique. Pour les personnes habituées à lire des livres sur les secrets de famille, je pense que le « mystère » du passée de la vieille dame est facile à deviner. Mais cette trame est l’occasion pour l’auteur de nous faire découvrir ses réflexions sur la vie, la famille, les enfants... Je me suis très vite attachée et identifiée à cette vieille dame. Malmenée par les conventions de son époque, elle réussit à trouver une philosophie de vie qui lui permet d’affronter les tempêtes de l’existence. A travers ses lettres, on découvre sa vie de petite-fille, de femme, de mère…
L’histoire, sous forme de roman épistolaire, est écrite avec une grande sensibilité. L’auteur sait très bien rendre les émotions et nous les faire ressentir. La culpabilité et la douleur d’Olga est palpable dans chaque phrase.
Les lettres semblent écrites au gré des pensées d’Olga. Cet aspect décousu, au lieu de me rebuter m’a beaucoup plu. Cela donne un côté très réaliste et très humains au récit. Cependant, j’ai trouvé assez frustrant de n’avoir qu’une seule version des évènements. J’aurai aimé avoir le point de vue des autres protagonistes. Surtout, j’aurai aimé connaître la réaction de la petite-fille à la lecture de ces lettres.

abo2008 a écrit: Cependant, j’ai trouvé assez frustrant de n’avoir qu’une seule version des évènements. J’aurai aimé avoir le point de vue des autres protagonistes. Surtout, j’aurai aimé connaître la réaction de la petite-fille à la lecture de ces lettres.

Alors il faut lire "Ecoute ma voix! " du même auteur

Merci pour cette information. Je vais regarder s'il est à la BM

je viens de lire ce livre, cette grand mère m'a beaucoup touchée de par son histoire, ses parents étaient durs, sans émotions, sans sentiments, j'ai été choquée qu'elle reçoive une gifle en plein repas tout simplement parce qu'elle "chantonnait" ! pas de chance avec un mari sans amour, égoïste...
si seulement toutes les grands mères pouvaient raconter leur histoire pour que les enfants et petits enfants soient mieux "dans leur peau" !
je ne savais pas qu'il y avait une suite, je vais essayer de me le procurer.

merci pour vos critiques, je le note !

livre sur la solitude des personnes âgées et sur le manque de liberté des femmes nées il y a 100 ans...je n ai absolument pas accroché au roman...trop de psychologie,philosophie à la mode "tamaro"!et des comparaisons que je n arrive pas encore à comprendre!