[Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
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[Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
[Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
Titre : La double vie d'Anna Song
Auteur : Minh Tran Huy
Editeur : Actes Sud
Nombre de pages : 192
Auteur:
Née en 1979 en région parisienne, Minh Tran Huy est rédactrice en chef
adjointe au Magazine littéraire et chroniqueuse littéraire.
Après
La Princesse et le Pêcheur, son premier roman paru chez Actes Sud en
2007 (à paraître en Babel n° 968), elle a publié Le Lac né en une nuit,
recueil de contes et légendes du Viêtnam (Babel
n° 888).
Résumé :
Sur l’histoire d’une imposture ,celle d’une pianiste
défunte dont le monde entier s’aperçoit qu’elle n’a jamais
enregistré une note , la jeune romancière Minth Tran Huy construit
une subtile partition.. Un concerto marqué par le mensonge, l’amour fou
et les échos nostalgiques d’un Vietnam
révolu.
Quatrième de couverture:Anna Song, « la plus grande pianiste vivante dont personne n’a jamais
entendu parler », vient de mourir, laissant derrière elle une œuvre
discographique sans précédent. Paul Desroches, son mari et producteur,
lui dresse un tombeau musical et littéraire, à la fois ode à une femme
désespérément aimée, à une enfance engloutie dans le temps et à un pays
perdu. Sur fond d’imposture et de falsification, quand le grand amour
devient l’œuvre de toute une vie.
C’est à la mort d’Anna Song que le
monde semble découvrir enfin l’immense talent de cette pianiste hors
norme, qui se consacra toute entière à la musique, interprète idéale et
inouïe d’un répertoire d’une rare envergure. Malgré la maladie et dans
un engagement du corps et de l’âme proche de la ferveur,
l’instrumentiste a voué ses dernières années à arpenter, avec une
indéfectible justesse, un territoire musical des plus vastes, de
Beethoven à Ravel et de Bach à Chopin, démontrant invariablement le même
don pour se fondre dans l’univers et la tonalité de chaque compositeur.
En témoignent ses enregistrements discographiques, entrepris comme une
inlassable démarche encyclopédique, privilégiés après que la maladie l’a
éloignée de la scène. Un phénomène. De ceux dont les médias raffolent,
avec juste ce qu’il faut de tragédie pour habiller la virtuosité.
Époux, producteur, gardien du temple, Paul Desroches – c’est lui qui
raconte – a toujours su, lui, le génie de cette âme sœur qu’il a aimée
avant même de la voir, dès les toutes premières notes perçues de la
Pavane pour une infante défunte, il y a si longtemps, en entrant chez
cette voisine vietnamienne où l’entraîna sa grand-mère, inquiète que le
petit garçon fraîchement orphelin qu’il est alors ne trouve pas d’ami(e)
dans cette nouvelle vie imposée sans recours par la brutalité du
destin.
La double vie d’Anna Song est le récit de cet homme dont
l’émerveillement enfantin fondateur est resté intact ; sa relation (de
l’enfance empreinte des légendes d’un pays perdu à la séparation, cette
mort annoncée et tant redoutée) des patientes années d’une vie partagée –
partagée ou hantée ? – dans une sorte de culte de la beauté – celle de
la musique, celle d’une femme, celle d’une idée de l’être. Et ce chant
d’amour est le plaidoyer déchirant d’un homme amoureux pour que justice
soit rendue à un talent méconnu, à un destin non ou mal avenu, et pour
l’établissement de sa vérité – qui n’est pas forcément celle de la
réalité objective…
Car très vite après le concert des dithyrambes
nécrologiques et nécrophages, éclate le scandale. Anna Song ne serait
pas la véritable interprète de ses disques. Les enregistrements produits
par Paul Desroches ne seraient que piratages, géniales mais
licencieuses compilations de notes pillées de-ci de-là, empruntées à de
talentueux mais discrets musiciens pour agencer ces interprétations
idéales qui, en se nourrissant de tant d’autres, ne ressemblent à
aucune. La falsification avérée, l’effondrement du mythe trouvera
renfort dans l’acharnement de médias d’autant plus féroces que bernés,
trahis par eux-mêmes autant que par le mensonge qu’ils ont cru.
C’est un fascinant jeu de miroirs qu’orchestre ici Minh Tran Huy,
abordant avec une douceur sous-tendue par une force et une logique
implacables, toutes les variations du thème de l’imposture
(mystification publique, trahison intime, sentiment d’imposture) dans un
second roman qui confirme l’avènement d’un univers d’une
impressionnante cohérence. Les lecteurs (nombreux) de La Princesse et le
Pêcheur, y retrouveront l’omniprésente absence du pays des origines, le
Viêtnam, dont la réalité floutée par le temps et l’éloignement
s’enracine dans un silence peuplé de contes. Et aussi cette petite
musique envoûtante, cette opacité impavide plus généreuse qu’elle ne
s’affiche, qui évoque irrésistiblement les eaux calmes d’un lac, sous
lesquelles se jouent – et demeurent – les plus violentes tragédies.
Tombeau du premier, du grand, de l’unique amour, La double vie d’Anna
Song révèle et défend la folie d’aimer, mais aussi le droit à inventer
des vies à la hauteur de cette folie.
Mon avis :
"La double vie d'Anna Song" est une très belle histoire
d'amour inspiré d'un fait réel.
Deux enfants marqués par de tragiques évènements puisque
Paul perd ses parents dans un accident de voiture et
Anna est hanté par l'exil de ses parents, se rencontrent et vivent
leur première histoire d'amitié, voire d'amour.
Anna se berce et berce Paul des histoires du Vietnam, de
sa famille meurtrie par les présences militaires des
Français puis des Américains, ensuite par le régime communiste. Anna
veut pouvoir réaliser son rêve, Hantée par le fait que son grand-père a
vécu l'effondrement du sien.
Mais le sort s'acharne sur Anna. Paul en souffre à
distance.
J'aime beaucoup la construction du roman qui alterne
l'histoire racontée par Paul et les extraits de la presse
qui relatent l'affaire "Anna Song". Plus l'histoire d'amour grandit
et plus l'affaire défraye la chronique.
Le dénouement est inattendu et remarquable.
Le lecteur le comprend grâce au parallèle avec une
légende vietnamienne du pauvre pêcheur.
Ma méconnaissance en musique classique m'a sûrement
empêchée d'apprécier encore davantage ce
roman.
En résumé, c'est une très belle histoire bien construite
avec un contexte intéressant sur le Vietnam et la
musique classique. Une belle découverte!
" Les rites n'étaient qu'une sorte de mime, un subterfuge creux sans la foi qui leur donne un
sens."
Invité- Invité
Re: [Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
j'ai la princesse et le pêcheur... et dans mon petit carnet, j'avais déjà noté la double vie d'Anna Song... Ton avis me conforte dans mon choix
merci à toi pour cet avis
merci à toi pour cet avis
Pinky- Grand sage du forum
-
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
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Re: [Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
Ca me tente beaucoup! Merci pour la critique Jostein!
Invité- Invité
Re: [Tran Huy, Minh] La double vie d'Anna Song
Merci Jostein! Je ne connaissais pas du tout cet auteur et tu m'as donné envie de le découvrir!
Véronique M.- Grand sage du forum
-
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