[Barde-Cabuçon, Olivier] Le détective de Freud
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[Barde-Cabuçon, Olivier] Le détective de Freud
Le détective de Freud, Olivier Barde-Cabuçon
Editeur : De Borée,
ISBN 9782812900990, 380 pages
4ème de couverture :
Paris, 1911. Missionné par Sigmund Freud en personne pour enquêter sur la mort mystérieuse d'un confrère, le docteur du Barrail se lance dans une aventure où la vérité se cache loin en deçà des choses. Epaulé par Max Engel, un drôle de détective marxiste, et le sémillant psychiatre suisse Carl Jung, le jeune homme interroge les faits et sonde les esprits. Mais il ne peut s'empêcher de soigner aussi les âmes ! Trouvera-t-il la clé de cette énigme dont trois femmes semblent être les troublantes héroïnes ? Contre toute attente, le propre passé de du Barrail refait alors surface ...
Entre quête d'identité, suspense et histoire d'amour, un roman haletant qui nous transporte dans le Paris de la Belle Epoque, sur les pas des pionniers de la psychanalyse.
- Que cherchez-vous ?
- La vérité, Monsieur, simplement la vérité. Elle soulage tous ceux qui la prononcent et le monde aurait moins de peine si elle revenait plus souvent.
Mon avis :
Entre fiction et réalité, en entrecroisant personnages réels et personnages de roman avec une érudition et un brio qui laissent admiratif, Olivier Barde-Cabuçon nous amènent très loin. L'intrigue policière est remarquablement construite et la toile de fond du mouvement psychanalytique de l'époque est passionnante. Le tout dans un Paris de la Belle Epoque remarquablement décrit. A lire absolument.
Coup de coeur.
Editeur : De Borée,
ISBN 9782812900990, 380 pages
4ème de couverture :
Paris, 1911. Missionné par Sigmund Freud en personne pour enquêter sur la mort mystérieuse d'un confrère, le docteur du Barrail se lance dans une aventure où la vérité se cache loin en deçà des choses. Epaulé par Max Engel, un drôle de détective marxiste, et le sémillant psychiatre suisse Carl Jung, le jeune homme interroge les faits et sonde les esprits. Mais il ne peut s'empêcher de soigner aussi les âmes ! Trouvera-t-il la clé de cette énigme dont trois femmes semblent être les troublantes héroïnes ? Contre toute attente, le propre passé de du Barrail refait alors surface ...
Entre quête d'identité, suspense et histoire d'amour, un roman haletant qui nous transporte dans le Paris de la Belle Epoque, sur les pas des pionniers de la psychanalyse.
- Que cherchez-vous ?
- La vérité, Monsieur, simplement la vérité. Elle soulage tous ceux qui la prononcent et le monde aurait moins de peine si elle revenait plus souvent.
Mon avis :
Entre fiction et réalité, en entrecroisant personnages réels et personnages de roman avec une érudition et un brio qui laissent admiratif, Olivier Barde-Cabuçon nous amènent très loin. L'intrigue policière est remarquablement construite et la toile de fond du mouvement psychanalytique de l'époque est passionnante. Le tout dans un Paris de la Belle Epoque remarquablement décrit. A lire absolument.
Coup de coeur.
Invité- Invité
Re: [Barde-Cabuçon, Olivier] Le détective de Freud
Mon avis:
Deuxième livre écrit par Olivier Barde-Cabuçon. Difficile de classer ce livre: roman, policier, étude sur les débuts de la psychanalyse?
Non, assurément un roman! Bâti sur une enquête non pas policière justement, mais sur une enquête menée par des psychanalystes sur la mort d'un des leurs. La police elle, a clôt le dossier...
L'auteur nous ballade dans le tout Paris de la Belle-Epoque. On y croise du beau monde (connu aujourd'hui mais qui là, sont juste en train de percer, de se faire connaître: Anatole France, Renoir, Matisse...) au fil d'une enquête pour le moins compliquée.
Au début on a l'impression que cette enquête n'est que le fil directeur, afin de nous faire part des différentes influences de ces psy de renom, Freud et Jung. Il faut dire que l'on est encore aux balbutiements de cette discipline qui tente de s'affirmer et de se démarquer de la psychiatrie. La psychanalyse de Freud repose entièrement sur le Sexe, source de tous les maux selon lui. Il voit dans Jung son poulain malgré des divergences d'opinion: Jung optant plus sur l'influence de l'Inconscient collectif. Si cela vous semble compliqué, c'est uniquement parce que je m'exprime mal. Car je peux vous assurer que c'est d'une limpidité dans ce roman, jamais je ne me suis ennuyée, j'ai appris et découvert avec avidité!
L'auteur met en scène son héros, du Barrail, un psychanalyste lui-aussi dont le coeur oscille entre Freud et Jung. Puis tout au long du roman, comme dans une pièce de théâtre, entre en scène un par un, des personnages hauts en couleurs, certains torturés, d'autres bien dans leurs pompes malgré un passé chargé, quelques-uns très mystérieux, mais tous très attachants. Surtout les femmes je dois dire, à qui il donne la part belle tout en dénonçant leurs conditions de l'époque. Femme au foyer ou catin, pas d'autres choix pour elles...
Puis sur la fin, l'enquête s'accélère, rebondit sans arrêt, les pièces du puzzle s'emboitent... pas du tout comme je m'y attendais et j'en suis restée bouche bée!
J'ai également apprécié le clin d'oeil au livre précédent d'Olivier Barde-Cabuçon, Les Adieux à l'Empire, en faisant de du Barrail un amoureux de l'époque napoléonienne qui fait joujou avec des figurines de plomb, retraçant les grandes batailles...)
En résumé, très agréable lecture que je vous recommande chaleureusement. On s'instruit sans s'y ennuyer une seule seconde, on se divertit agréablement, et les surprises qui nous sont réservées sont de taille. Bref, un plaisir de lecture.
Deuxième livre écrit par Olivier Barde-Cabuçon. Difficile de classer ce livre: roman, policier, étude sur les débuts de la psychanalyse?
Non, assurément un roman! Bâti sur une enquête non pas policière justement, mais sur une enquête menée par des psychanalystes sur la mort d'un des leurs. La police elle, a clôt le dossier...
L'auteur nous ballade dans le tout Paris de la Belle-Epoque. On y croise du beau monde (connu aujourd'hui mais qui là, sont juste en train de percer, de se faire connaître: Anatole France, Renoir, Matisse...) au fil d'une enquête pour le moins compliquée.
Au début on a l'impression que cette enquête n'est que le fil directeur, afin de nous faire part des différentes influences de ces psy de renom, Freud et Jung. Il faut dire que l'on est encore aux balbutiements de cette discipline qui tente de s'affirmer et de se démarquer de la psychiatrie. La psychanalyse de Freud repose entièrement sur le Sexe, source de tous les maux selon lui. Il voit dans Jung son poulain malgré des divergences d'opinion: Jung optant plus sur l'influence de l'Inconscient collectif. Si cela vous semble compliqué, c'est uniquement parce que je m'exprime mal. Car je peux vous assurer que c'est d'une limpidité dans ce roman, jamais je ne me suis ennuyée, j'ai appris et découvert avec avidité!
L'auteur met en scène son héros, du Barrail, un psychanalyste lui-aussi dont le coeur oscille entre Freud et Jung. Puis tout au long du roman, comme dans une pièce de théâtre, entre en scène un par un, des personnages hauts en couleurs, certains torturés, d'autres bien dans leurs pompes malgré un passé chargé, quelques-uns très mystérieux, mais tous très attachants. Surtout les femmes je dois dire, à qui il donne la part belle tout en dénonçant leurs conditions de l'époque. Femme au foyer ou catin, pas d'autres choix pour elles...
Puis sur la fin, l'enquête s'accélère, rebondit sans arrêt, les pièces du puzzle s'emboitent... pas du tout comme je m'y attendais et j'en suis restée bouche bée!
J'ai également apprécié le clin d'oeil au livre précédent d'Olivier Barde-Cabuçon, Les Adieux à l'Empire, en faisant de du Barrail un amoureux de l'époque napoléonienne qui fait joujou avec des figurines de plomb, retraçant les grandes batailles...)
En résumé, très agréable lecture que je vous recommande chaleureusement. On s'instruit sans s'y ennuyer une seule seconde, on se divertit agréablement, et les surprises qui nous sont réservées sont de taille. Bref, un plaisir de lecture.
Invité- Invité
Re: [Barde-Cabuçon, Olivier] Le détective de Freud
Il va être court car le résumé colle parfaitement au contenu de ce livre.
J'ai adoré cette histoire que j'ai trouvé extrêment dense et riche.
C'est tout d'abord un polar tirant sur le thriller car les rebondissements sont nombreux. Qui à tué le Docteur Guernereau, jeune psychanalyste parisien?. C'est l'énigme que De Barrail, à la demande de Freud, va tenter de résoudre.
Aidé par un détective privé marxiste, Max Engel (sic), et épaulé à la fois par Freud et Jung, Du Barrail, jeune psychanalyste , va reprendre les dossiers des patients de son collègue Guernereau et s'arrêter sur quatre d'entre eux. La dame aux loups, l'Amnésique, le Fétichiste et une certaine Marie Madeleine....Et qui est cette mystérieuse Dame en Vert qui tente de lui subtiliser les dossiers et qu'il retrouve à plusieurs reprises sur son chemin?
Les surprises sont nombreuses et la fin inattendue.
C'est aussi un livre très bien documenté sur la Psychanalyse et ses débuts et les dissensions naissantes entre Freud et Jung.
p331 , Jung parlant à Freud: " Votre athéisme vous a conduit à construire un autre dogme. Au Dieu que vous avez rejeté, vous avez substitué la déesse Sexualité. Vous avez cherché en bas ce que vous aviez perdu en haut!!!
Freud est ici présenté comme un homme autoritaire, régnant en maître sur la Psychanalyse et n'acceptant pas les idées alternatives de son élève. Jung en effet, va prendre peu à peu de la distance avec les théories de Freud sur l'interprétation des rêves et fonder sa propre technique qu'il appellera psychologie analytique
Extrait du portail de la Psychanalyse " Jung, à partir de 1911, prend de la distance avec les théories de Freud sur l’interprétation des rêves. Pour lui les rêves ne sont pas que réalisation de désir ; il se réfère au symbolisme, aux mythes, à l’histoire de l’humanité. A côté de l’Inconscient personnel (ensemble des contenus de l’expérience acquise, oubliée ou refoulée), il définit l’Inconscient collectif qui contient la mémoire de l’humanité (instincts et archétypes). L’archétype est une sorte d’image originelle qui existe dans notre Inconscient sans être le fruit de notre histoire personnelle. Les mêmes thèmes se retrouvent dans le monde et à des époques différentes ; en témoignent les mythes, symboles, contes universels. Ils apparaissent dans nos rêves, croyances, visions, pensées.
Pour Jung, la sexualité est importante dans le psychisme de l’homme (il reconnaît que la base des névroses se situe dans les fantasmes sexuels de l’enfant) mais ne représente pas toute la vie psychique. Elle peut prendre une allure plus spirituelle. Il la « détache du corps » et des pulsions pour l’entraîner dans le monde des symboles et des archétypes.
Il dit dans « Ma vie » : « Il était clair pour moi que Freud, qui faisait sans cesse et avec insistance état de son irréligiosité, s’était construit un dogme, ou plutôt, au Dieu jaloux qu’il avait perdu, s’était substituée une autre image qui s’imposait à lui : celle de la sexualité. »
J'ai beaucoup aimé la façon avec laquelle Olivier Barde Cabuçon, place, au fil des conversations de ses personnages, des éléments des théories en les exposant de façon claire .Très intelligemment, il place son héros principal du Barrail, en position de doute et de questionnement. Du Barrail au départ mandaté par Freud et acquis à sa cause, qui au fil de ses rencontres avec Jung , va s'ouvrir aux idées nouvelles de ce dernier et analyser les situations aux vues de ces deux théories dissidentes, mais complémentaires
Olivier Barde nous offre aussi un voyage dans le Paris de la fin de la Belle Époque, sur fond de conflits sociaux , et de très beaux portraits de femme. La réflexion sur les carcans socio-culturels dans lesquels les femmes de cette époque étaient enfermées est extrêmement intéressante, et (malheureusement) toujours d'actualité : "La Dame en vert était prisonnière de son corps, lui-même prisonnier d'une mode et de principes étouffants et qui rendaient fou. C'est le monde entier qui avait emprisonné ce corps toujours plus serré" (p319)
Et pour finir, j'ai énormément aimé le style d'Olivier Barde-Cabuçon, extrêmement fluide , très clair ce qui n'était à priori pas évident étant donné le nombre important de personnages secondaires . Et beaucoup d'humour également
Donc une super découverte et un auteur que je vais bien sûr suivre avec intérêt
Et je remercie les Editions De Borée qui me ravissent par la richesse de leurs publications
Note : 18/20
J'ai adoré cette histoire que j'ai trouvé extrêment dense et riche.
C'est tout d'abord un polar tirant sur le thriller car les rebondissements sont nombreux. Qui à tué le Docteur Guernereau, jeune psychanalyste parisien?. C'est l'énigme que De Barrail, à la demande de Freud, va tenter de résoudre.
Aidé par un détective privé marxiste, Max Engel (sic), et épaulé à la fois par Freud et Jung, Du Barrail, jeune psychanalyste , va reprendre les dossiers des patients de son collègue Guernereau et s'arrêter sur quatre d'entre eux. La dame aux loups, l'Amnésique, le Fétichiste et une certaine Marie Madeleine....Et qui est cette mystérieuse Dame en Vert qui tente de lui subtiliser les dossiers et qu'il retrouve à plusieurs reprises sur son chemin?
Les surprises sont nombreuses et la fin inattendue.
C'est aussi un livre très bien documenté sur la Psychanalyse et ses débuts et les dissensions naissantes entre Freud et Jung.
p331 , Jung parlant à Freud: " Votre athéisme vous a conduit à construire un autre dogme. Au Dieu que vous avez rejeté, vous avez substitué la déesse Sexualité. Vous avez cherché en bas ce que vous aviez perdu en haut!!!
Freud est ici présenté comme un homme autoritaire, régnant en maître sur la Psychanalyse et n'acceptant pas les idées alternatives de son élève. Jung en effet, va prendre peu à peu de la distance avec les théories de Freud sur l'interprétation des rêves et fonder sa propre technique qu'il appellera psychologie analytique
Extrait du portail de la Psychanalyse " Jung, à partir de 1911, prend de la distance avec les théories de Freud sur l’interprétation des rêves. Pour lui les rêves ne sont pas que réalisation de désir ; il se réfère au symbolisme, aux mythes, à l’histoire de l’humanité. A côté de l’Inconscient personnel (ensemble des contenus de l’expérience acquise, oubliée ou refoulée), il définit l’Inconscient collectif qui contient la mémoire de l’humanité (instincts et archétypes). L’archétype est une sorte d’image originelle qui existe dans notre Inconscient sans être le fruit de notre histoire personnelle. Les mêmes thèmes se retrouvent dans le monde et à des époques différentes ; en témoignent les mythes, symboles, contes universels. Ils apparaissent dans nos rêves, croyances, visions, pensées.
Pour Jung, la sexualité est importante dans le psychisme de l’homme (il reconnaît que la base des névroses se situe dans les fantasmes sexuels de l’enfant) mais ne représente pas toute la vie psychique. Elle peut prendre une allure plus spirituelle. Il la « détache du corps » et des pulsions pour l’entraîner dans le monde des symboles et des archétypes.
Il dit dans « Ma vie » : « Il était clair pour moi que Freud, qui faisait sans cesse et avec insistance état de son irréligiosité, s’était construit un dogme, ou plutôt, au Dieu jaloux qu’il avait perdu, s’était substituée une autre image qui s’imposait à lui : celle de la sexualité. »
J'ai beaucoup aimé la façon avec laquelle Olivier Barde Cabuçon, place, au fil des conversations de ses personnages, des éléments des théories en les exposant de façon claire .Très intelligemment, il place son héros principal du Barrail, en position de doute et de questionnement. Du Barrail au départ mandaté par Freud et acquis à sa cause, qui au fil de ses rencontres avec Jung , va s'ouvrir aux idées nouvelles de ce dernier et analyser les situations aux vues de ces deux théories dissidentes, mais complémentaires
Olivier Barde nous offre aussi un voyage dans le Paris de la fin de la Belle Époque, sur fond de conflits sociaux , et de très beaux portraits de femme. La réflexion sur les carcans socio-culturels dans lesquels les femmes de cette époque étaient enfermées est extrêmement intéressante, et (malheureusement) toujours d'actualité : "La Dame en vert était prisonnière de son corps, lui-même prisonnier d'une mode et de principes étouffants et qui rendaient fou. C'est le monde entier qui avait emprisonné ce corps toujours plus serré" (p319)
Et pour finir, j'ai énormément aimé le style d'Olivier Barde-Cabuçon, extrêmement fluide , très clair ce qui n'était à priori pas évident étant donné le nombre important de personnages secondaires . Et beaucoup d'humour également
Donc une super découverte et un auteur que je vais bien sûr suivre avec intérêt
Et je remercie les Editions De Borée qui me ravissent par la richesse de leurs publications
Note : 18/20
Invité- Invité
Re: [Barde-Cabuçon, Olivier] Le détective de Freud
Très belle critique du Détective de Freud, la grandestef, bien meilleure que la mienne !
Mais tu as oublié de voter ...
Mais tu as oublié de voter ...
Invité- Invité
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