[Fermine, Maxence] Neige
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LOUBHI 49
Cassiopée
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[Fermine, Maxence] Neige
Neige de Maxence Fermine
Editeur : Seuil
Collection : Points
ISBN : 2-02-038580-5
Nb. de pages : 96 pages
Résumé :
A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku.
Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un mainte avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku.
On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
Mon avis :
Un « conte » beau et doux comme un flocon de neige. Comme toujours, l’écriture de l’auteur est très poétique.
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Un des plus beaux livres lu au cours des 10 dernières années ...
Et à titre d’échantillon voici un court extrait où il est question de neige évidemment :
« La neige possède cinq caractéristiques principales.
Elle est blanche. C’est donc une poésie. Une poésie d’une grande pureté.
Elle fige la nature et la protège. C’est donc une peinture. La plus délicate peinture de l’hiver.
Elle se transforme continuellement. C’est donc une calligraphie. Il y a dix mille manières d’écrire le mot neige.
Elle est une surface glissante. C’est donc une danse. Sur la neige tout homme peut se croire funambule.
Elle se change en eau. C’est donc une musique. Au printemps, elle change les rivières et les torrents en symphonies de notes blanches.»
Ce roman est comme un long poème écrit avec sensibilité et justesse, beauté et amour y sont omniprésents.
Et à titre d’échantillon voici un court extrait où il est question de neige évidemment :
« La neige possède cinq caractéristiques principales.
Elle est blanche. C’est donc une poésie. Une poésie d’une grande pureté.
Elle fige la nature et la protège. C’est donc une peinture. La plus délicate peinture de l’hiver.
Elle se transforme continuellement. C’est donc une calligraphie. Il y a dix mille manières d’écrire le mot neige.
Elle est une surface glissante. C’est donc une danse. Sur la neige tout homme peut se croire funambule.
Elle se change en eau. C’est donc une musique. Au printemps, elle change les rivières et les torrents en symphonies de notes blanches.»
Ce roman est comme un long poème écrit avec sensibilité et justesse, beauté et amour y sont omniprésents.
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Voici un livre que j'avais repéré et quand je suis tombée dessus lors d'une brocante, je n'ai pas hésité une seconde. Et, verdict: heureusement que je ne l'ai pas laissé là!
En effet, voici un livre très court qui se lit vite. Il était donc parfait pour le Read-A-Thon, c'était l'occasion de le sortir de ma PAL.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai découvert un style superbe (même si j'ai eu quelques difficultés à m'y habituer). J'ai trouvé l'histoire très touchante et très belle malgré qu'on ait pas réellement le temps de s'attacher aux personnages. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'émotion. Allez, j'avoue, j'ai eu un peu de mal à retenir mes larmes.
Bref, un beau coup de coeur! Je compte bien lire d'autres livres de cet auteur!
En effet, voici un livre très court qui se lit vite. Il était donc parfait pour le Read-A-Thon, c'était l'occasion de le sortir de ma PAL.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai découvert un style superbe (même si j'ai eu quelques difficultés à m'y habituer). J'ai trouvé l'histoire très touchante et très belle malgré qu'on ait pas réellement le temps de s'attacher aux personnages. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'émotion. Allez, j'avoue, j'ai eu un peu de mal à retenir mes larmes.
Bref, un beau coup de coeur! Je compte bien lire d'autres livres de cet auteur!
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Je te conseille de lire "L'apiculteur" que j'ai également trouvé superbe mais il y en a d'autres ...Justemoi87 a écrit:
Bref, un beau coup de coeur! Je compte bien lire d'autres livres de cet auteur!
Du coup, je viens de lister les livres que j'ai lu de cet auteur, j'en ai trouvé 9 ! (sûrement un record, si je mets de coté les policiers). Et je me suis essayée au dur exercice de les classer, voici le résultat (en toute subjectivité : )
- Neige
L'apiculteur
Billard Blues
Tango Masaï
Amazone
Opium
Le violon noir
Le labyrinthe du temps
Le papillon de Siam
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Mon avis
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 23:19, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Bon, j'ai compris .... Thot, elle est où déjà la boutique?
Cassiopée- Admin
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Re: [Fermine, Maxence] Neige
Cassiopée a écrit:Bon, j'ai compris .... Thot, elle est où déjà la boutique?
il a son visa pour voyager
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Mon avis:
(je ne sais pas ce que dit le haïku sur cette pierre...)
Un petit haïku
Pour dire le bonheur trouvé
Avec ce récit
"Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois."
(chapitre 12)
Un récit court mais qui se suffit à lui-même.
Un récit dont je n'ose parler tant j'ai peur d'être maladroite à retranscrire "sa" poésie.
Un récit à lire, tout doucement, comme on lit un poème où les mots chantent, dansent, nous bercent, nous parlent "au coeur" ...
Un récit où ce qui n'est pas écrit "se sent", se vit ...
Un récit à lire à haute voix au coin du feu avec une lumière tamisée ... pour laisser petit à petit la couleur gagner sur le blanc et la chaleur gagner sur le froid ...
Un récit à laisser dormir près de son lit pour le relire ...
Un récit où la force des mots a su me toucher pour en faire un coup de coeur ...
(je ne sais pas ce que dit le haïku sur cette pierre...)
Un petit haïku
Pour dire le bonheur trouvé
Avec ce récit
"Un poème est un tableau, une danse, une musique et l'écriture de la beauté tout à la fois."
(chapitre 12)
Un récit court mais qui se suffit à lui-même.
Un récit dont je n'ose parler tant j'ai peur d'être maladroite à retranscrire "sa" poésie.
Un récit à lire, tout doucement, comme on lit un poème où les mots chantent, dansent, nous bercent, nous parlent "au coeur" ...
Un récit où ce qui n'est pas écrit "se sent", se vit ...
Un récit à lire à haute voix au coin du feu avec une lumière tamisée ... pour laisser petit à petit la couleur gagner sur le blanc et la chaleur gagner sur le froid ...
Un récit à laisser dormir près de son lit pour le relire ...
Un récit où la force des mots a su me toucher pour en faire un coup de coeur ...
Cassiopée- Admin
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Re: [Fermine, Maxence] Neige
Cassiopée, ça veut dire quoi : "Un récit court mais qui se suffit à lui-même" ?
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
FrançoisG a écrit:Cassiopée, ça veut dire quoi : "Un récit court mais qui se suffit à lui-même" ?
Cela signifie un récit qui a peu de pages, mais suffisamment de profondeur, pour ne pas avoir besoin de plus, pour intéresser le lecteur.
Cassiopée- Admin
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Re: [Fermine, Maxence] Neige
Mon avis :
Le style de l’auteur est épuré : il va l’essentiel. Il n’y a pas de superflu et pourtant, rien ne manque, tout est dit en peu de lignes. Une très belle langue, pleine de poésie. Moi qui n’y suis en principe pas du tout sensible, voire même carrément allergique, je me suis laissée happer par la plume de l’auteur. De très beaux passages sont à noter…
Le récit est découpé en trois parties aux chapitres très courts (2 pages maximum). Dans la première, le lecteur fait la connaissance de Yuko, jeune homme de 17 ans, qui a choisi d’emprunter une autre voie que celle suivie par son père ou les autres membres de sa famille. Il ne dévie jamais de sa route qui consiste à écrire des haïkus avec pour sujet principal la neige : celle-ci ne m’a jamais paru aussi belle qu’à travers les yeux de ce personnage. Son seul souci consiste à mettre des couleurs dans ses poèmes, ce qui l’amène à partir à la rencontre de Soseki, autre personnage touchant. Ainsi, dans la deuxième partie nous est contée la rencontre entre ce dernier et une belle Européenne au doux surnom de Neige.
La neige (ou Neige) est donc le fil conducteur du récit : c’est elle qui fait le lien entre chaque personnage, dans la troisième partie. Tout s’imbrique parfaitement et naturellement afin d’arriver au dénouement. Encore une fois, un moment plein de grâce. Le tout est très esthétique, notamment la découverte de la jeune femme dans la neige par Yuko qui, pourtant est une découverte macabre, nous est rendue belle par l’auteur. La fin de Soseki m’a énormément touchée, de même que celle de Yuko !
A travers son récit, l’auteur envoie un message : celui d’apprendre à prendre son temps, à contempler le monde qui nous entoure, nous poser pendant quelques minutes et profiter des petits bonheurs que la vie nous offre…
Un récit tout en sensibilité, en pudeur et dont on ressort plus serein. Une vraie petite douceur qu’il ne faut pas bouder, d’autant qu’elle se lit aisément et rapidement. Vous l’aurez compris : j’ai été conquise…
Quelques citations :
«La neige est un poème. Un poème d’une blancheur éclatante. (…) Là où vivait Yuko, la neige était la poésie de l’hiver ».
« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l’âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l’écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d’artiste absolu. Tes œuvres sont merveilleusement belles, dansantes, musicales, mais aussi blanches que de la neige. Il leur manque la couleur, la peinture. Tu n’es pas peintre, Yuko. C’est cela qui te fait défaut. Simplement cela. Et c’est pourquoi, si tu ne m’écoutes pas, ta poésie restera invisible aux yeux du monde ».
« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n’est pas de s’élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n’est pas non plus d’aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule, ou que l’obstacle d’un point. Non, le plus difficile, pour un poète, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe ».
Le style de l’auteur est épuré : il va l’essentiel. Il n’y a pas de superflu et pourtant, rien ne manque, tout est dit en peu de lignes. Une très belle langue, pleine de poésie. Moi qui n’y suis en principe pas du tout sensible, voire même carrément allergique, je me suis laissée happer par la plume de l’auteur. De très beaux passages sont à noter…
Le récit est découpé en trois parties aux chapitres très courts (2 pages maximum). Dans la première, le lecteur fait la connaissance de Yuko, jeune homme de 17 ans, qui a choisi d’emprunter une autre voie que celle suivie par son père ou les autres membres de sa famille. Il ne dévie jamais de sa route qui consiste à écrire des haïkus avec pour sujet principal la neige : celle-ci ne m’a jamais paru aussi belle qu’à travers les yeux de ce personnage. Son seul souci consiste à mettre des couleurs dans ses poèmes, ce qui l’amène à partir à la rencontre de Soseki, autre personnage touchant. Ainsi, dans la deuxième partie nous est contée la rencontre entre ce dernier et une belle Européenne au doux surnom de Neige.
La neige (ou Neige) est donc le fil conducteur du récit : c’est elle qui fait le lien entre chaque personnage, dans la troisième partie. Tout s’imbrique parfaitement et naturellement afin d’arriver au dénouement. Encore une fois, un moment plein de grâce. Le tout est très esthétique, notamment la découverte de la jeune femme dans la neige par Yuko qui, pourtant est une découverte macabre, nous est rendue belle par l’auteur. La fin de Soseki m’a énormément touchée, de même que celle de Yuko !
A travers son récit, l’auteur envoie un message : celui d’apprendre à prendre son temps, à contempler le monde qui nous entoure, nous poser pendant quelques minutes et profiter des petits bonheurs que la vie nous offre…
Un récit tout en sensibilité, en pudeur et dont on ressort plus serein. Une vraie petite douceur qu’il ne faut pas bouder, d’autant qu’elle se lit aisément et rapidement. Vous l’aurez compris : j’ai été conquise…
Quelques citations :
«La neige est un poème. Un poème d’une blancheur éclatante. (…) Là où vivait Yuko, la neige était la poésie de l’hiver ».
« La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l’âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l’écriture de la beauté tout à la fois. Si tu désires devenir un maître, il te faudra posséder le don d’artiste absolu. Tes œuvres sont merveilleusement belles, dansantes, musicales, mais aussi blanches que de la neige. Il leur manque la couleur, la peinture. Tu n’es pas peintre, Yuko. C’est cela qui te fait défaut. Simplement cela. Et c’est pourquoi, si tu ne m’écoutes pas, ta poésie restera invisible aux yeux du monde ».
« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n’est pas de s’élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n’est pas non plus d’aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule, ou que l’obstacle d’un point. Non, le plus difficile, pour un poète, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe ».
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
J'adore ta critique Cassiopée!
Un vieil ami m'avait offert ce livre... très joli et poétique. Je m'intéresse de plus en plus au Japon et Neige retranscrit bien la finesse que peut avoir la culture nippone.
Un vieil ami m'avait offert ce livre... très joli et poétique. Je m'intéresse de plus en plus au Japon et Neige retranscrit bien la finesse que peut avoir la culture nippone.
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Mon avis : C'est bluffant, mais si je n'avais pas lu le nom de l'auteur, je n'aurais jamais dit que c'était un écrivain Français, j'aurais plutôt dit asiatique. Dans ce roman très court , j'ai retrouvé un peu la plume de Xinran ou Yoshimura ... voir Murakami ... c'est magique, mystérieux, . Après la lecture de ce livre, on en ressort appaisé, calme, tranquille.
Ce livre ne se résume pas car c'est un chef d'oeuvre de poésie. Neige est une funambule ; comme la neige, elle est blanche, transparente, lisse et aimable. Elle est l'amour d'une vie et elle ne meurt jamais tout à fait, elle disparaît puis finit par revenir comme la neige qui recouvre les montagnes japonaises. Elle est insaissable
Ce livre ne se résume pas car c'est un chef d'oeuvre de poésie. Neige est une funambule ; comme la neige, elle est blanche, transparente, lisse et aimable. Elle est l'amour d'une vie et elle ne meurt jamais tout à fait, elle disparaît puis finit par revenir comme la neige qui recouvre les montagnes japonaises. Elle est insaissable
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Avis et commentaire :
Un livre court mais chargé en images et en poésie, probablement dans le registre un des plus beaux textes écrit.
Par touches successives on avance dans un texte très pur sur la découverte de sa vocation de poète (les Haikus spécifiquement japonais) de Yuko, de la révélation du thème qui va l'inspirer (le blanc), de la découverte de son talent par un vieux poète de la cour de l'empereur, de son départ pour rencontrer et se faire initier par l'ancien samouraï Sosèki, devenu un des plus grands poètes de la couleur, de la découverte inopinée par Yuko du corps d'un jeune femme superbe et conservée dans la glace et de la communion des destinées de Yuko et Sosèki.
Jamais je n'aurai cru que l'on puisse tant écrire sur la Neige et la couleur blanche. Frappante est la jonction des destins de Yuko et Sosèki avec l'acrobate française Neige et de sa fille Flocon.
Quelle fluidité dans le style. Les poèmes et les mots utilisés sont ciselés, les personnages et les situations immédiatement palpables. Un livre croqué d'une traite comme une friandise
Un livre court mais chargé en images et en poésie, probablement dans le registre un des plus beaux textes écrit.
Par touches successives on avance dans un texte très pur sur la découverte de sa vocation de poète (les Haikus spécifiquement japonais) de Yuko, de la révélation du thème qui va l'inspirer (le blanc), de la découverte de son talent par un vieux poète de la cour de l'empereur, de son départ pour rencontrer et se faire initier par l'ancien samouraï Sosèki, devenu un des plus grands poètes de la couleur, de la découverte inopinée par Yuko du corps d'un jeune femme superbe et conservée dans la glace et de la communion des destinées de Yuko et Sosèki.
Jamais je n'aurai cru que l'on puisse tant écrire sur la Neige et la couleur blanche. Frappante est la jonction des destins de Yuko et Sosèki avec l'acrobate française Neige et de sa fille Flocon.
Quelle fluidité dans le style. Les poèmes et les mots utilisés sont ciselés, les personnages et les situations immédiatement palpables. Un livre croqué d'une traite comme une friandise
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Mon ressenti
Que vous dire de ce petit livre ou de ce texte magistral à part qu’il est impératif que vous le lisiez ! Neige est construit sous forme d’haïkus japonais. Un haïku est un cours poème composé de trois vers et de dix-sept syllabes. J’adore la neige et j’aime la façon dont le jeune Yuko nous révèle son art. Au travers de ce texte imprégné de discrétion, de simplicité et de modestie, c’est avec un plaisir gourmand que je me suis laissée emporter par tout ce que peut révéler la neige. Yuko partage ses réflexions autour de l’amour, la mort, le devenir, la création, l’Homme…
Un réel bonheur
Que vous dire de ce petit livre ou de ce texte magistral à part qu’il est impératif que vous le lisiez ! Neige est construit sous forme d’haïkus japonais. Un haïku est un cours poème composé de trois vers et de dix-sept syllabes. J’adore la neige et j’aime la façon dont le jeune Yuko nous révèle son art. Au travers de ce texte imprégné de discrétion, de simplicité et de modestie, c’est avec un plaisir gourmand que je me suis laissée emporter par tout ce que peut révéler la neige. Yuko partage ses réflexions autour de l’amour, la mort, le devenir, la création, l’Homme…
Un réel bonheur
Pinky- Grand sage du forum
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Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Fermine, Maxence] Neige
pour vos avis, j'ai beaucoup aimé "ZEN" du même auteur, je note pour "un bis repetita"
Invité- Invité
Re: [Fermine, Maxence] Neige
j'ai commandé Zen avec d'autres titres de l'auteur
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Maxence Fermine n’est pas seulement écrivain, il est aussi poète et magicien. Il transporte le lecteur dans le Japon à la fin du XIXème siècle, pour suivre Yuko et découvrir l’art du haïku. La poésie plane sur cette lecture enchanteresse. Une merveille !
Un joli coup de cœur.
Un joli coup de cœur.
lili78- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 2660
Age : 52
Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Un joli roman, trés court, toute en finesse et poesie.
Un coup de coeur.
Un coup de coeur.
pétunia- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1939
Localisation : Var
Genre littéraire préféré : Un peu de tout sauf la poesie et les BD
Date d'inscription : 18/01/2018
Re: [Fermine, Maxence] Neige
Lu dans le cadre du challenge PL 2019/2020.
En 1884, le jeune Japonais Yuko, dix-sept ans, repousse les propositions de carrière avancées par son père pour leur préférer la poésie, qu’il décline inlassablement sur le thème de la neige. Afin de parfaire son art, encore trop « blanc » malgré sa déjà grande maîtrise, Yuko décide de traverser le pays pour recueillir l’enseignement d’un grand maître aujourd’hui très âgé.
Les deux hommes vont se découvrir plus d’affinités que prévu : alors que l’un cherche à donner des couleurs à son art, l’autre s’avère à la recherche d’une pureté plus immaculée dans ses créations. Mais ce qui les rapproche tout à fait est leur amour pour une même femme, l’ex-épouse du maître morte dans ses jeunes années, idéal éternellement inaccessible.
Ce bref récit se lit comme un poème, non pas un de ces haïkus en trois vers et dix-sept syllabes, mais une jolie fable onirique et symbolique, délicatement et esthétiquement ciselée à la manière japonaise.
Il s’agit d’une réflexion sur l’art et la création, infinie recherche du mirage de la perfection, précaire équilibre entre technique et émotion, perpétuelle prise de risque qui fait de l’artiste l’éternel courtisan d’une inspiration funambule : il n’est point d’art sans muse, sans amour ni sans souffrance, et il nécessite une permanente remise en question où il est aisé de se perdre longtemps.
Il faut se laisser emporter par les jolies et poétiques images des couleurs de la neige, et laisser venir à soi l’émotion délicatement suggérée par ces courtes pages, que l’on dirait écrites par un auteur japonais et qui m’ont aussi évoqué la manière d’Alessandro Baricco. Coup de coeur.
En 1884, le jeune Japonais Yuko, dix-sept ans, repousse les propositions de carrière avancées par son père pour leur préférer la poésie, qu’il décline inlassablement sur le thème de la neige. Afin de parfaire son art, encore trop « blanc » malgré sa déjà grande maîtrise, Yuko décide de traverser le pays pour recueillir l’enseignement d’un grand maître aujourd’hui très âgé.
Les deux hommes vont se découvrir plus d’affinités que prévu : alors que l’un cherche à donner des couleurs à son art, l’autre s’avère à la recherche d’une pureté plus immaculée dans ses créations. Mais ce qui les rapproche tout à fait est leur amour pour une même femme, l’ex-épouse du maître morte dans ses jeunes années, idéal éternellement inaccessible.
Ce bref récit se lit comme un poème, non pas un de ces haïkus en trois vers et dix-sept syllabes, mais une jolie fable onirique et symbolique, délicatement et esthétiquement ciselée à la manière japonaise.
Il s’agit d’une réflexion sur l’art et la création, infinie recherche du mirage de la perfection, précaire équilibre entre technique et émotion, perpétuelle prise de risque qui fait de l’artiste l’éternel courtisan d’une inspiration funambule : il n’est point d’art sans muse, sans amour ni sans souffrance, et il nécessite une permanente remise en question où il est aisé de se perdre longtemps.
Il faut se laisser emporter par les jolies et poétiques images des couleurs de la neige, et laisser venir à soi l’émotion délicatement suggérée par ces courtes pages, que l’on dirait écrites par un auteur japonais et qui m’ont aussi évoqué la manière d’Alessandro Baricco. Coup de coeur.
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