[Moore, Laurie] La passerelle

La passerelle / Lorrie Moore
Ed. de L’Olivier, 360 p., ISBN : 978-2879296753



Mon résumé : Tassie, 20 ans, fille de cultivateurs de pommes de terre, quitte sa campagne natale pour la grande ville de Troie et son université. Afin de financer ses études, elle cherche un emploi de baby-sitter. Elle est finalement recrutée par Sarah, qui vient d’entamer une procédure pour adopter. Tassie l’accompagne dans ses recherches jusqu’à ce que Sarah et son mari adoptent Mary-Emma, une jeune enfant métisse. Si au départ tout se passe bien, Tassie est vite confrontée au racisme des habitants de Troie.

Mon avis : A travers cette histoire d’apparence relativement ordinaire, Lorrie Moore dresse le portrait de la société américaine et aborde de nombreux thèmes : les difficultés pour adopter, la vie des étudiants américains, le difficile passage à l’âge adulte mais aussi le 11 septembre et la guerre en Afganistan et les séquelles de ces événements traumatisants.
Un roman très sensible et très agréable à lire.

Je l'avais mis dans ma LAL, peut-être cet été si j'ai un moment

Je viens de finir le livre.
J'ai beaucoup aimé. Le thème de l'adoption est fort. On y découvre une pratique que j'ai trouvée dure vis à vis des familles d'accueil et des enfants.
Dure aussi la fin de cette histoire d'adoption. Mais passionnant et bien écrit. La fin de cette histoire est trés forte.
Un seul bémol pour moi, la retranscription des discussions du groupe se réunissant sur le thème du racisme. Je pense que l'auteur a voulu nous dresser un tableau de toutes les manifestations de l'exclusion dans un milieu au départ plutôt ouvert. C'est éclairant mais j'ai fini par sauter des lignes. Je connaîs pourtant le problème.
Un peu longue aussi la fin à mon goût. Elle traîte d'un deuxième sujet du livre, l'Amérique aprés 11 Septembre et les engagements des jeunes. Mais je pense que c'est parce que l'intensité dramatique tombe avant.

Au bout du compte un bon livre que j'ai lu avec plaisir.

J’avais réservé ce livre à la biblio, il y a un moment, puis j’ai oublié. Quand ma bibliothécaire (que j’adore) me l’a présenté, ce fut une belle surprise, double quand j’ai vu qu’il y avait une lecture commune sur ce roman.

Je me suis donc lancée dans cette lecture doublement motivée ; et j’ai vraiment passé un bon moment avec Tassie. Moi, qui me plaint souvent de paragraphes trop descriptifs, là, je dois dire que cela ne m’a pas gêné, car l’écriture est très agréable.

Tassie est né à la campagne, ses parents lui paient des études universitaires, elle débarque à Troie où elle cherche un travail, elle rencontrera Sarah qui veut adopter une enfant, son choix va s’arrêter à Emmie, une enfant métis.

Alors que Tassie promène Emmie en ville, elle est sujet à bien des regards ; dans le quartier blanc, elle subit un racisme assez violent ; dans les quartiers noirs, les plus âgées voient d’un mauvais œil, une blanche qui pour eux, a eu une relation avec un homme de couleur, les plus jeunes par contre, lui sourient, l’acceptant dans leur communauté ; ces regards plein de préjugée font la richesse de ce livre.

Le secret que va découvrir Tassie au sein de cette famille adoptive, et le dénouement de la sienne, donnent une touche de tristesse sans en enlever le charme.

J’ai mis plusieurs jours pour lire ce livre, pas qu’il soit épais, je l’ai savouré sans jamais m’ennuyer, un petit coup de cœur.

Je me le note !

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