[Delaporte, Roger] L'Andelle et le trocart

Titre : L’Andelle et le trocart.
Auteur : Roger Delaporte.
Editeur : Bertout.
Nombre de pages : 148.

Quatrième de couverture :

Le collège Copernic fonctionne tranquillement : une fugue d’élève mobilise tous les responsables, rien que de très courant, mais tout à coup un événement étonnant se produit : son principal, Louis Landier, disparaît !
A la perplexité générale succède l’inquiétude, pas de nouvelles… Et ce n’est pas fini : serait-il le serial-killeur qui trouble le bonheur de la vallée de l’Andelle, petite rivière de Haute-Normandie, dont le cours paisible accueille soudain plusieurs cadavres imprévus ?
Le brave Landier va connaître une aventure inédite, et ne pourra rester en vie que grâce à un révolutionnaire, un adjudant-chef de gendarmerie, une femme… et son instinct de survie, bien sûr.
C’est le cinquième roman de Roger Delaporte. Son antihéros, Louis Landier, qui a déjà pas mal roulé sa bosse, y est confronté à des difficultés qu’il n’imaginait pas. Il aura bien du mal à s’en remettre.

Mon avis :

J'avais emprunté L'Andelle et le trocart parce que l'action se passait tout près de chez moi. Les romans normands contemporains sont assez rares, j’avais donc très envie de le découvrir. Ma déception est tellement grande que je crains de ne pouvoir écrire un avis qui reste mesuré.

Si ce roman montre les lieux les plus connus de la vallée de l'Andelle, il ne leur rend pas justice. Il nomme mais ne décrit pas, et il est impossible ainsi d'imaginer l'abbaye de Fontaine-Guérard ou les ruines de la filature Levasseur à moins de les connaître déjà. De même, le château de Radepont est évoqué, sans préciser jamais, sans que l’auteur ne prenne la peine de situer ces trois lieux les uns par rapport aux autres. Aurait-il souhaité limiter la lecture de son livre aux seuls normands ?

Passons aux personnages maintenant. Louis Landier est une caricature de principal, comme tous les membres de l’éducation nationale que j’ai rencontré dans son livre. Les personnages n'ont aucune consistance : tous n’existent que par rapport à Landier, au peu qu’il sait d’eux. Je vous rassure : si les enseignants sont montrés de manière très péjorative, les policiers et les journalistes en prennent aussi pour leur grade. Et si Landier évoque la guerre d'Algérie, il ne s'est rien passé de remarquables ou de douloureux pendant son séjour là-bas.

Quant à l'intrigue, elle est hautement invraisemblable. Les meurtres s'accumulent, le mobile est peu crédible et, pour couronner le tout, le style, qui se veut familier, ou argotique, donne surtout une grande impression de négligence.

Un conseil : si vous voulez découvrir la Normandie, choisissez un autre roman.