[Maalouf, Amin] Les identités meurtrières

Quatrième de couverture

Que signifie le besoin d’appartenance collective, qu’elle soit culturelle, religieuse ou nationale ? Pourquoi ce désir, en soi légitime, conduit-il si souvent à la peur de l’autre et à sa négation ?

Né au confluent de plusieurs traditions, le romancier du Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993) puise dans son expérience personnelle, aussi bien que dans l’Histoire, l’actualité ou la philosophie, pour interroger cette notion cruciale d’identité, et nous invite à un humanisme ouvert, qui refuse à la fois l’uniformisation planétaire et le repli sur la tribu.

D’une voix pudique, sereine, Amin Maalouf énonce tout simplement des enjeux de civilisation pour le troisième millénaire.

Un livre passionnant à l’heure où une conception hégémonique, marchande, de la mondialisation allume des mèches sous des barils de poudre.

Par la voix de cet écrivain libanais de langue française, la vieille Europe nous fait encore partager la plus belle, la plus féconde de ses convictions.


De manière succincte…

Cet essai s’articule en quatre chapitres principaux, dont l’organisation au sein de l’ouvrage est relative à la clarification de la pensée de l’auteur. En effet, au fil du livre, Amin Maalouf précise ses propos, les complète et les articule en opérant de nombreux retours en arrière ainsi qu’en alimentant ses propos de moult exemples tirés de sa vie, de l’actualité, de certains faits historiques et autres… De cette manière, la notion d’identité est définie, précisée et remise en question tout au long de la lecture.

Dans le premier chapitre, intitulé Mon identité, mes appartenances, l’auteur tente de comprendre pourquoi tant de personnes commettent aujourd’hui des crimes au nom de leur identité religieuse, ethnique, nationale ou autre. Il envisage la notion d’identité sous plusieurs angles, en souligne les paradoxes ainsi que les dérives que cette identité peut impliquer. Ce qui nous conduit à l’explication du titre : Les identités meurtrières.

Le second chapitre, Quand la modernité vient de chez l’autre, tente de retracer le parcours et les dynamiques relatives aux relations Nord et Sud. L’auteur relate les faits qui, selon lui, seraient à l’origine des tensions identitaires, culturelles et spirituelles caractérisant les liens actuels de ces deux civilisations.

La troisième partie, Le temps des tributs planétaires, évoque le phénomène de la mondialisation, sous toutes ses formes, la différence entre universalité et uniformité. Amin Maalouf remet en question le respect de la spécificité de chacun dans le contexte de globalisation mondial.

Enfin, le dernier chapitre, Apprivoiser la panthère, aborde d’une part la notion d’identité linguistique, qui pour l’auteur serait une des formes les plus prépondérante de la notion d’identité, et ensuite les liens qui unissent les différents thèmes abordés.


Mon opinion…

Un ouvrage très instructif et remarquable sur plusieurs points :

Premièrement, il apporte un éclairage non négligeable quant à la clarification de certains concepts relatifs à la notion d’identité les termes culture, ethnie, identité culturelle,…

Deuxièmement, l’auteur présente toujours une double approche de chaque thématique ; il ne se limite pas à une seule opinion et développe toujours les points positifs et négatifs de chaque aspect, ce que je trouve être une qualité remarquable moi qui déteste les points de vue strictement manichéens.

Enfin, le fait que l’auteur se trouve lui-même au carrefour de plusieurs cultures et identités, lui confère une certaine crédibilité pour en parler.

Malgré tout, je pense qu’il est nécessaire de garder une certaine distance par rapport aux propos tenus dans cet ouvrage (certains m’ont d’ailleurs laissée perplexe et suscitent la réflexion du lecteur).

En effet, l’auteur se base sur des faits dont les sources restent souvent inconnues. De plus, certains de ses propos m’ont semblés quelque peu ambigus. Enfin, il est indispensable de se rappeler qu’il s’agit d’un essai, d’une perpétuelle argumentation jusqu’à la conclusion de l’auteur.

Liens

Wikipédia Les identités meutrières

Amin Maalouf - Site officiel

Je vais peut-être paraitre bêta mais c'est quoi la sociologie?

Voici ce que je sais de la sociologie: c'est la science qui étudi les rapports sociaux entre les gens, comment ils se construisent, comment ils nous influencent, le rôle qu'ils jouent dans notre vie, ainsi que le mode de fonctionnement d'un groupe (société). Ceci dit, celà reste davantage du domaine d'Annesof, elle me corrigera donc si j'ai fait des erreurs ou dit des bêtises.

C'est ce que je vais étudier à l'université dès la rentrée le 15 septembre et je me réjouis, bien que je ne sache pas encore vraiment à quoi m'attendre étant donné que je n'en ai encore jamais fait

Je n'ai jamais lu de livres de sociologie à part Les stars d'Edgar Morin dans le cadre de mon TPE. Je pense que je vais attendre encore un an ou deux avant d'en lire un autre.

Je vais devoir lire ce livre pour l'école. J'appréhende un peu car je trouve ce genre de livre un peu trop théoriques (et donc soporifiques) à mon gout... Mais bon, ceci dit, ce livre me réserve peut-être une belle surprise

tu es en quelle classe Cendrillon?

En cinquième secondaire en Belgique, ce qui correspond, apparemment à la première française (mais sans certitude).

Je suis en option math-science

c'est l'équivalent de la 1ere S

Cendrillon a écrit:Je suis en option math-science

Math-science c'est les plus mieux (oui, je sais je suis partial, j'ai fait math-science ). Mais moi on ne me faisait pas lire des livres de sociologie...

Je pense que c'est pourtant une bonne idée. Ca nous ouvre l'esprit, et ça nous montre comment argumenter et développer un sujet, etc. Ceci dit, j'en saurais plus après avoir lu ce livre

Ce n'était bien entendu pas du tout une critique, mais simplement une remarque quant aux différences que l'on peut avoir même en suivant un cursus identique.