[Solares, Martin] Les minutes noires
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[Solares, Martin] Les minutes noires
Auteur: Martin Solares
Edition: 10/18
Nombre de pages: 466
Quatrième de couverture:Dans la petite de ville de Paracuan au Mexique, le meurtre d'un journaliste suscite l'émoi de la population et de la police locale. Chargé de l'enquête, Ramón Cabrera, dit le Grizzli, met le nez dans une sale affaire vieille de vingt ans, d'autant plus complexe que ses confères ne tardent pas à lui mettre des bâtons dans les roues. Il y a des histoires qu'il ne vaut mieux pas déterrer et des secrets à ne pas révéler. Parmi lesquels ce fait divers sordide accusant un tueur de petites filles qui terrorisa la région dans les années 70... Le noir portrait d'un Mexique opaque et mystérieux, en proie à la corruption généralisée et à l'atmosphère poisseuse, prompte à faire resurgir les pires des cauchemars.
Mon avis: Tout d’abord un grand merci à Thot ainsi qu’aux éditions 10/18 pour m’avoir fait découvrir cet auteur. N’étant pas habituée aux policiers et ne connaissant pas le Mexique des années 70, j’ai été plongée dans un univers inconnu pour moi.
« Les minutes noires »…Ce roman porte bien son nom. Effectivement, que de noirceur dans ce Mexique des années 70, où l’argent et le pouvoir règnent en maîtres. Tout le monde semble corrompu, à l’exception du grizzli, de Bernardo Blanco et de Rangel. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils en ont payé les frais. Dans cette société où des meurtres de fillettes sont couverts pour protéger le leader du syndicat des enseignants, ceux qui tentent de faire éclater la vérité sont très mal vus. Certains passages sont particulièrement marquants comme la torture infligée à celui qui, ironiquement, se faisait appeler « l’Aveugle » avant de se faire retirer ses yeux. Ou encore, la mort de la copine de Rangel, victime de règlement de compte, sans oublier bien sûr la découverte des corps des petites filles. Tout cela contribue à créer une atmosphère extrêmement pesante, où l’on doit se méfier de tout le monde. La corruption y est habilement dénoncée et montrée dans toute son horreur. Le thème des erreurs judiciaires (volontaires dans ce cas) y est également abordé. Difficile en effet de s’imaginer la souffrance de René Luz De Dios Lopez, accusé et emprisonné durant vingt ans pour des meurtres qu’il n’a pas commis. Une fois de plus, son nom semble ironique…J’ai pu constater l’importance que l’auteur donne aux noms et aux surnoms des personnages. Un enfant qui retrouvera le corps d’une des petites filles s’appelle même Martin Solares.
J’ai apprécié l’intrigue, et il me tardait de connaître le dénouement de l’affaire. Deux petits bémols tout de même: j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs dans la deuxième partie et le nombre important des personnages me poussait parfois à devoir regarder la première page où ceux-ci sont inscrits. J’ai apprécié ce petit récapitulatif des noms, car il est vrai que l’on peut parfois s’y perdre. Cependant, cette difficulté est peut-être due au fait que je lis très peu de romans policiers.
L’auteur nous donne le point de vue de plusieurs personnages, ce qui apporte une certaine profondeur au récit. Nous pouvons nous identifier à eux, tenter d’imaginer leurs ressentis… Dans certains cas, l’écriture retranscrit directement les pensées ou les paroles du personnages, ce qui peut donner un style assez particulier, très franc. Par exemple, « putain de grizzli » revient à plusieurs reprises. La proximité avec les personnages ne fait aucun doute.
Pour terminer, ce livre est une belle découverte pour moi, même si ce n’est pas un coup de cœur.
Mounain- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : tout ce qui me tombe sous la main
Date d'inscription : 23/04/2009
Re: [Solares, Martin] Les minutes noires
Mounain tu es impressionnante, tu lis à une vitesse !!!!
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Solares, Martin] Les minutes noires
euuh merci Mais c'est juste que c'est plus fort que moi, quand un livre me plait j'ai du mal à le lâcher avant de connaître la suite. ^^
Mounain- Grand expert du forum
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Re: [Solares, Martin] Les minutes noires
Les minutes noires de Martin Solares nous entraînent à Paracuan une ville du Mexique née de l’imagination de l’auteur. Paracuan sera le théâtre d’une très sombre histoire dont les acteurs tout aussi sombres vont tenter de nous révéler des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire.
De nos jours le meurtre d’un journaliste ravive l’histoire d’un tueur d’enfants surnommé le « Chacal » datant des années soixante-dix . Une affaire qui, à priori, semble avoir été rapidement résolue par la police locale de Paracuan. Mais la réalité est parfois plus noire que les apparences aux allures sordides.
Le commissariat de cette ville a plutôt l’aspect d’un repère de gangsters où évoluent des « flics » aux surnoms de bandits notoires : le prof, le Chinois, l’Évangéliste, Tire à vue, Gueule de Loup, Travolta, des surnoms qui peuvent prêter à sourire mais pourtant ce sont des hommes aux allures patibulaires qui n’ont pour la plupart aucune fibre de l’honneur et de la justice. Pour la majorité ils sont tombés par hasard dans la police grâce à leurs relations. Oui car à Paracuan on ne devient pas flic par vocation, mais plutôt par relation, on prend ce travail « mal payé » comme on prendrait une place de serveur ou de docker. Chacun attend l’affaire qui lui permettra de toucher un gros bakchich en se faisant bien voir par les politiciens qui détiennent le pouvoir absolu. Ce sont donc ces flics « ripoux » qui ont la charge de résoudre les crimes crapuleux qui naissent sous la plume de Martin Solares. Mais l’auteur introduit deux hommes « vertueux » Ramon Cabrera dit le Grizzli et Vicente Rangel qui vont presque malgré eux se retrouver à diriger chacun une enquête à Trente ans d’écart, enquête qui ne fait qu’une. Leur tâche est ardue, presque irréalisable, combattre le crime et la corruption n’est pas une mince affaire.
Flics ripoux, politiciens mafieux, des religieux corrompus, crimes crapuleux et règlements de comptes tous les ingrédients sont présents dans cet étonnant roman noir.
Martin Solares dépeint un Mexique gangrené par la vermine qui s’infiltre de tous les côtés, une société où le pouvoir immuable des dirigeants politiques en place freine les rouages de la justice dans son ensemble, des autorités policières aussi coupables que les meurtriers, des procès où tout est joué d’avance, la noirceur d’un système qui n’arrive pas à changer et dont l’histoire se répète inlassablement, seul les protagonistes changent.
Un roman à plusieurs voix où l’écrivain s’éparpille dans un labyrinthe parfois très déroutant où je l’avoue m’être perdue à maintes reprises étant parfois obligée de revenir quelques pages en arrière pour tenter de faire le lien entre les différents récits! Martin Solares à cette façon de trop en dire, vraiment trop, tout en laissant le lecteur dans le flou total, cela m’a agacé….L’auteur est presque « démoniaque » en créant un nombre impressionnant de personnages dont il a la gentillesse de faire une liste par catégories au début du roman, mais comme si cela n’était pas suffisant il intègre dans le récit de ses personnages des fantômes qui interfèrent dans l’histoire et même certains personnages réels, un clin d’œil spécial à Hitchcock à un moment du récit introduit avec beaucoup d’humour m’a bien fait sourire dans cette lecture qui m’a demandée un réel effort de concentration.
Cette profusion de personnages et de récits à tiroirs donne un rythme très spécial à l’histoire mis à part le fait qu’on attend l’identité du vrai coupable on espère un dénouement qui n’arrive pas, parce que l’auteur nous imbrique dans la noirceur des récits qui se succèdent .
Les minutes noires, un titre en adéquation totale avec le récit noir, pesant et hanté des personnages.
Un roman qui n’est pas un coup de cœur, il s’en est fallut de très peu. Trop de choses m’ont échappée, c’est donc un roman à qui j’accorderai avec beaucoup de plaisir et d’attention une relecture car c’est un roman riche de mots et d’ambiances. Un roman surprenant dans sa construction et un auteur dont l’écriture est déroutante mais qui ne manque pas d’intérêt. A certains moments du roman j’avais l’impression de me retrouver dans un épisode de Twin Peaks de l’excellent David Lynch: meurtre, enquêtes, rêves et réalité qui tendent à se rejoindre dans une ambiance un peu psychédélique .
Un grand merci à Thot et au forum ainsi qu’aux éditions 10/18 qui m’ont permis la découverte de cet auteur très prometteur dont « Les minutes noires « est le premier roman.
Martin Solares un nom à retenir!
De nos jours le meurtre d’un journaliste ravive l’histoire d’un tueur d’enfants surnommé le « Chacal » datant des années soixante-dix . Une affaire qui, à priori, semble avoir été rapidement résolue par la police locale de Paracuan. Mais la réalité est parfois plus noire que les apparences aux allures sordides.
Le commissariat de cette ville a plutôt l’aspect d’un repère de gangsters où évoluent des « flics » aux surnoms de bandits notoires : le prof, le Chinois, l’Évangéliste, Tire à vue, Gueule de Loup, Travolta, des surnoms qui peuvent prêter à sourire mais pourtant ce sont des hommes aux allures patibulaires qui n’ont pour la plupart aucune fibre de l’honneur et de la justice. Pour la majorité ils sont tombés par hasard dans la police grâce à leurs relations. Oui car à Paracuan on ne devient pas flic par vocation, mais plutôt par relation, on prend ce travail « mal payé » comme on prendrait une place de serveur ou de docker. Chacun attend l’affaire qui lui permettra de toucher un gros bakchich en se faisant bien voir par les politiciens qui détiennent le pouvoir absolu. Ce sont donc ces flics « ripoux » qui ont la charge de résoudre les crimes crapuleux qui naissent sous la plume de Martin Solares. Mais l’auteur introduit deux hommes « vertueux » Ramon Cabrera dit le Grizzli et Vicente Rangel qui vont presque malgré eux se retrouver à diriger chacun une enquête à Trente ans d’écart, enquête qui ne fait qu’une. Leur tâche est ardue, presque irréalisable, combattre le crime et la corruption n’est pas une mince affaire.
Flics ripoux, politiciens mafieux, des religieux corrompus, crimes crapuleux et règlements de comptes tous les ingrédients sont présents dans cet étonnant roman noir.
Martin Solares dépeint un Mexique gangrené par la vermine qui s’infiltre de tous les côtés, une société où le pouvoir immuable des dirigeants politiques en place freine les rouages de la justice dans son ensemble, des autorités policières aussi coupables que les meurtriers, des procès où tout est joué d’avance, la noirceur d’un système qui n’arrive pas à changer et dont l’histoire se répète inlassablement, seul les protagonistes changent.
Un roman à plusieurs voix où l’écrivain s’éparpille dans un labyrinthe parfois très déroutant où je l’avoue m’être perdue à maintes reprises étant parfois obligée de revenir quelques pages en arrière pour tenter de faire le lien entre les différents récits! Martin Solares à cette façon de trop en dire, vraiment trop, tout en laissant le lecteur dans le flou total, cela m’a agacé….L’auteur est presque « démoniaque » en créant un nombre impressionnant de personnages dont il a la gentillesse de faire une liste par catégories au début du roman, mais comme si cela n’était pas suffisant il intègre dans le récit de ses personnages des fantômes qui interfèrent dans l’histoire et même certains personnages réels, un clin d’œil spécial à Hitchcock à un moment du récit introduit avec beaucoup d’humour m’a bien fait sourire dans cette lecture qui m’a demandée un réel effort de concentration.
Cette profusion de personnages et de récits à tiroirs donne un rythme très spécial à l’histoire mis à part le fait qu’on attend l’identité du vrai coupable on espère un dénouement qui n’arrive pas, parce que l’auteur nous imbrique dans la noirceur des récits qui se succèdent .
Les minutes noires, un titre en adéquation totale avec le récit noir, pesant et hanté des personnages.
Un roman qui n’est pas un coup de cœur, il s’en est fallut de très peu. Trop de choses m’ont échappée, c’est donc un roman à qui j’accorderai avec beaucoup de plaisir et d’attention une relecture car c’est un roman riche de mots et d’ambiances. Un roman surprenant dans sa construction et un auteur dont l’écriture est déroutante mais qui ne manque pas d’intérêt. A certains moments du roman j’avais l’impression de me retrouver dans un épisode de Twin Peaks de l’excellent David Lynch: meurtre, enquêtes, rêves et réalité qui tendent à se rejoindre dans une ambiance un peu psychédélique .
Un grand merci à Thot et au forum ainsi qu’aux éditions 10/18 qui m’ont permis la découverte de cet auteur très prometteur dont « Les minutes noires « est le premier roman.
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