[Ferdjoukh, Malika] Aggie change de vie
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Votre avis sur Aggie change de vie de Malika Ferdjoukh
[Ferdjoukh, Malika] Aggie change de vie
Titre : Aggie change de vie.
Auteur : Malika Ferdjoukh.
Editeur : L'école des loisirs.
Nombre de pages : 94.
Quatrième de couverture :
Aggie est la reine de la débrouille. Difficile de faire autrement quand on est orpheline et qu'on ne mange pas tous les jours à sa faim. Avec son ami Orin et son chien Mister Bones, elle a mis au point un numéro pour détrousser les riches passants qui s'aventurent dans les bas quartiers de Boston.
C'est en essayant de lui voler son portefeuille qu'Aggie a rencontré Pemberton Rushworth. Plutôt que de la conduire à la police, ce détective privé lui fait alors une proposition extraordinaire.
Jusqu'à présent, Aggie n'a pas eu beaucoup de chance. Mais cette drôle de rencontre est une occasion inespérée d'échapper à son destin de gamine des rues. Si Aggie suit attentivement les conseils du détective, elle pourra enfin changer de vie.
Mon avis :
Ce roman me semble avoir subi de nombreuses influences. La première est celle de Dickens : Aggie ressemble beaucoup à Oliver Twist. Elle a beau vivre aux Etats-Unis, elle est orpheline de mère (son père reste inconnu), elle vit dans la rue, parfois même elle trouve refuge dans les égouts dont la description est franchement réaliste, et ses parents adoptifs ne songent qu'à la maltraiter, allant jusqu'à tuer son chien. Contrairement à Oliver, Aggie n'est pas très honnête : elle et son ami volent sans scrupules pour améliorer leur quotidien, alors qu'Orin a une famille pauvre mais aimante. Des ressemblances sont également perceptibles avec My Fair Lady: comme Elisa Doolittle, Aggie va devoir apprendre à s'exprimer correctement. Quant à la couverture, elle m'a fait pensé aux livres Sarah Kay que je lisais quand j'étais enfant.
Aggie ne se contente pas de détrousser les passants, elle usurpe l'identité d'une petite disparue au destin tragique. Aggie semble incapable de la moindre compassion, sauf pour Mister Bones. La peur est le seul sentiment qui la motive. J'ai plus de sympathie pour Pemberton Rushworth qui la force à jouer la comédie : il agit par amour envers sa femme, non par cupidité. Aggie vit un conte de fée certes, mais les motivations de l'oncle Henry montrent un mélange de naïveté et d'égoïsme. Les enfants qui l'entourent souffrent, et Aggie ne le remarque pas : Orin, victime de l'indifférence d'Aggie et de sa solitude et Alice, qui ne marchera jamais.
Je crois que je suis trop âgée pour apprécier ce genre de romans, dont le registre est parfois très familier, et je ne suis pas sûre qu'il intéresserait mes élèves : trop de questions restent en suspend.
Auteur : Malika Ferdjoukh.
Editeur : L'école des loisirs.
Nombre de pages : 94.
Quatrième de couverture :
Aggie est la reine de la débrouille. Difficile de faire autrement quand on est orpheline et qu'on ne mange pas tous les jours à sa faim. Avec son ami Orin et son chien Mister Bones, elle a mis au point un numéro pour détrousser les riches passants qui s'aventurent dans les bas quartiers de Boston.
C'est en essayant de lui voler son portefeuille qu'Aggie a rencontré Pemberton Rushworth. Plutôt que de la conduire à la police, ce détective privé lui fait alors une proposition extraordinaire.
Jusqu'à présent, Aggie n'a pas eu beaucoup de chance. Mais cette drôle de rencontre est une occasion inespérée d'échapper à son destin de gamine des rues. Si Aggie suit attentivement les conseils du détective, elle pourra enfin changer de vie.
Mon avis :
Ce roman me semble avoir subi de nombreuses influences. La première est celle de Dickens : Aggie ressemble beaucoup à Oliver Twist. Elle a beau vivre aux Etats-Unis, elle est orpheline de mère (son père reste inconnu), elle vit dans la rue, parfois même elle trouve refuge dans les égouts dont la description est franchement réaliste, et ses parents adoptifs ne songent qu'à la maltraiter, allant jusqu'à tuer son chien. Contrairement à Oliver, Aggie n'est pas très honnête : elle et son ami volent sans scrupules pour améliorer leur quotidien, alors qu'Orin a une famille pauvre mais aimante. Des ressemblances sont également perceptibles avec My Fair Lady: comme Elisa Doolittle, Aggie va devoir apprendre à s'exprimer correctement. Quant à la couverture, elle m'a fait pensé aux livres Sarah Kay que je lisais quand j'étais enfant.
Aggie ne se contente pas de détrousser les passants, elle usurpe l'identité d'une petite disparue au destin tragique. Aggie semble incapable de la moindre compassion, sauf pour Mister Bones. La peur est le seul sentiment qui la motive. J'ai plus de sympathie pour Pemberton Rushworth qui la force à jouer la comédie : il agit par amour envers sa femme, non par cupidité. Aggie vit un conte de fée certes, mais les motivations de l'oncle Henry montrent un mélange de naïveté et d'égoïsme. Les enfants qui l'entourent souffrent, et Aggie ne le remarque pas : Orin, victime de l'indifférence d'Aggie et de sa solitude et Alice, qui ne marchera jamais.
Je crois que je suis trop âgée pour apprécier ce genre de romans, dont le registre est parfois très familier, et je ne suis pas sûre qu'il intéresserait mes élèves : trop de questions restent en suspend.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ferdjoukh, Malika] Aggie change de vie
Mon avis :
En général, Aggie, Orin et le chien Mister Bones simulent une attaque de molosse contre un pauvre enfant pendant qu'ils en profitent pour dépouiller les braves personnes venues à leur secours. Malheureusement, un soir, l'homme qu'ils prennent pour cible ne réagit pas comme les autres et ils repartent bredouilles. Seul détail de cette nuit, cet homme a regardé Aggie intensément. Plus tard, il lui proposera une mission bien particulière. Aggie pourrait bien quitter l'affreux couple Hume chez qui elle (sur)vit pour une existence tout à fait différente et inattendue !
Orpheline, sale et affamée mais également belle comme tout, rayonnante quand même et pétillante à souhait, Aggie fait partie de ces héros sortis tout droit de l'inspiration que sait provoquer Charles Dickens chez ses admirateurs. Malika Ferdjoukh a su y conjuguer sa plume et son énergie. Elle a greffé à l'histoire d'Aggie des rebondissements et beaucoup d'émotion qui font de ce roman, même court, un univers tout entier.
Raffiné et sincère, tout coquet et frais, Aggie change de vie ne joue évidemment pas sur la surprise finale mais sur son identité et son charme extraordinaire. Un bijou !
Orpheline, sale et affamée mais également belle comme tout, rayonnante quand même et pétillante à souhait, Aggie fait partie de ces héros sortis tout droit de l'inspiration que sait provoquer Charles Dickens chez ses admirateurs. Malika Ferdjoukh a su y conjuguer sa plume et son énergie. Elle a greffé à l'histoire d'Aggie des rebondissements et beaucoup d'émotion qui font de ce roman, même court, un univers tout entier.
Raffiné et sincère, tout coquet et frais, Aggie change de vie ne joue évidemment pas sur la surprise finale mais sur son identité et son charme extraordinaire. Un bijou !
Invité- Invité
Re: [Ferdjoukh, Malika] Aggie change de vie
Une partie de mes élèves l'a lu l'an dernier dans le cadre d'un prix littéraire organisé par la bibliothèque. Ils l'ont beaucoup apprécié. Le chien d'Aggie a eu aussi pour eux beaucoup d'importance...
Je trouve que ce roman est plein de charme. Il permet d'aborder certains sujets graves comme les conditions de vie des enfants et les mauvais traitements, mais aussi comment de belles rencontres peuvent changer une vie.
Je trouve que ce roman est plein de charme. Il permet d'aborder certains sujets graves comme les conditions de vie des enfants et les mauvais traitements, mais aussi comment de belles rencontres peuvent changer une vie.
Piplo- Membre assidu
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Age : 45
Localisation : Essonne
Date d'inscription : 23/02/2012
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