[Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
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L'Evangile du serpent
[Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
L’Evangile du Serpent
Pierre Bordage
Ed. Au Diable Vauvert, 2001
554 p.
Quatrième de couverture :
Jeune indien d'Amazonie élevé en Lozère, Vaï Ka'i incarne la sagesse du serpent double, symbole chamanique de l'ADN. Il prône l'abandon des possessions, le respect de la Terre et accomplit des miracles. Quatre évangélistes, Mathias, tueur à gages, Marc, journaliste désabusé, Lucie, strip-teaseuse sur le Net, et Yann, premier disciple, racontent celui que la presse surnomme bientôt le Christ de l'Aubrac...
« Et vous, César, Napoléon, Adolphe, Joseph, Bill, vous les soldats, les conquérants de l'inutile, qu'avez-vous fait du jardin des hommes ? Des chemins de folie qui retournent à Rome, des arcs de triomphe, des monuments aux morts, des chaînes, des barbelés, des miradors, déluge, déluge, déluge... »
Grand roman contemporain humaniste, aventure littéraire inoubliable, L'Évangile du serpent transpose le Nouveau Testament dans notre présent.
Mon avis :
L’évangile du serpent est le fruit de quatre récits qui se croisent en 11 chapitres chacun ; ceux-ci sont présentés sous forme d’évangiles, deux actes clôturent l’ouvrage .
Les narrateurs sont tour-à-tour :
• Mathias : tueur à gages qui se fait prendre et se voit chargé par une obscure agence gouvernementale d’infiltrer un groupuscule islamiste pour sauver sa tête. Il y rencontrera Hassida qui, non seulement est dans le même cas que lui, mais se révèlera être l’amour de sa vie.
• Marc : journaliste pour une revue pour bourgeois bien-pensant qui, contrairement à sa réputation de journal indépendant n’est qu’un vulgaire torchon. Cinquantenaire, il est tiraillé entre son ex-femme et sa jeune maîtresse totalement « in » (comprenez victime de la mode et des apparences). Pour garder son poste, il sera dans l’obligation d’écrire une série d’articles ravageurs sur le Vaï-Kaï.
• Lucie : strip-teaseuse sur le net, renvoyée après un arrêt maladie pour cause de viol. Elle rencontre sur le site qui l’emploie Barthélémy, un jeune paraplégique, sauvé par le Vaï-Kaï selon ses dires, avec lequel elle établira une relation malgré la psychologie instable du jeune homme.
• Yann : premier disciple du Vaï-Kaï, il aimerait en être le bras droit et partage son itinérance en organisant les rencontres de celui qui est surnommé le Christ de l’Aubrac. Marié, il a bien du mal à concilier engagement spirituel et social.
L’histoire pourrait se dérouler ici et maintenant si un dérèglement climatique provoquant des canicules sans surprise en hiver n’inspirait pas une vague idée de futur plus ou moins proche.
Le fil conducteur du récit est donc le Vaï-Kaï, ce jeune homme issu d’une tribu colombienne décimée et sauvé par un missionnaire lui donnant le nom de Jésus, qui se révèle dépositaire des savoirs chamaniques et en mesure de produire des miracles.
Les réactions, les doutes et les croyances évoquées dans ce roman ne me paraissent absolument pas tirés par les cheveux . J’imagine assez bien des conséquences identiques (au moins au début) si un tel personnage faisait son apparition dans nos vies sauf peut-être pour le développement du néo-nomadisme qui m’évoque le mouvement hippie sous différents aspects.
Dire pour autant que ce livre est un appel au retour à la nature ou tout au moins à une vie plus proche des origines me semble risqué. Par contre, il n’est rien de plus flagrant que la critique de la société telle que nous la connaissons .
Autre thème très présent quoiqu’évoqué de manière plus subtile selon moi : la religion . Plus subtile parce qu’au lieu de dénoncer les maitres de la religion (ici le Vaï-Kaï) ou les prosélytes, l’auteur nous montre de quelle façon les adeptes eux-même mettent leurs croyances sur un piédestal en cherchant, plus qu’en acceptant, une personne charismatique qui leur ouvrirait la voie et non pas qui leur proposerait uniquement un chemin parmi d'autres. Cette humanité qui a besoin qu'on lui tienne la main, qu'on la pousse ou qu'on l'entraine , qui ne veut assumer aucun de ses choix. Il évoque également la lâcheté des hommes (dans le sens « être humain ») qui n’hésitent pas à salir brusquement et sans fondement ce qu’ils ont adulé auparavant.
Ni procès, ni espoir dans ce roman, juste un état des lieux suffisamment réaliste pour que l’on s’y retrouve avec à la source l’hypothèse de la venue d’un nouveau Christ…
Un très bon roman donc, passionnant également grâce aux rebondissements venant perturber la vie de nos 4 évangélistes, d’une écriture fluide, d’accès très facile. J’avoue pourtant avoir eu beaucoup de mal à le finir à cause des nombreux petits chapitres enchâssés . Imaginez que 4 personnes vous racontent leur histoire en s’interrompant toutes les 2 minutes pour laisser parler le suivant. Cela donne une impression de légèreté à la lecture qui ne me convient pas, je crois.
A noter que cet ouvrage fait partie d’une trilogie intitulée Prophéties.
Pierre Bordage
Ed. Au Diable Vauvert, 2001
554 p.
Quatrième de couverture :
Jeune indien d'Amazonie élevé en Lozère, Vaï Ka'i incarne la sagesse du serpent double, symbole chamanique de l'ADN. Il prône l'abandon des possessions, le respect de la Terre et accomplit des miracles. Quatre évangélistes, Mathias, tueur à gages, Marc, journaliste désabusé, Lucie, strip-teaseuse sur le Net, et Yann, premier disciple, racontent celui que la presse surnomme bientôt le Christ de l'Aubrac...
« Et vous, César, Napoléon, Adolphe, Joseph, Bill, vous les soldats, les conquérants de l'inutile, qu'avez-vous fait du jardin des hommes ? Des chemins de folie qui retournent à Rome, des arcs de triomphe, des monuments aux morts, des chaînes, des barbelés, des miradors, déluge, déluge, déluge... »
Grand roman contemporain humaniste, aventure littéraire inoubliable, L'Évangile du serpent transpose le Nouveau Testament dans notre présent.
Mon avis :
L’évangile du serpent est le fruit de quatre récits qui se croisent en 11 chapitres chacun ; ceux-ci sont présentés sous forme d’évangiles, deux actes clôturent l’ouvrage .
Les narrateurs sont tour-à-tour :
• Mathias : tueur à gages qui se fait prendre et se voit chargé par une obscure agence gouvernementale d’infiltrer un groupuscule islamiste pour sauver sa tête. Il y rencontrera Hassida qui, non seulement est dans le même cas que lui, mais se révèlera être l’amour de sa vie.
• Marc : journaliste pour une revue pour bourgeois bien-pensant qui, contrairement à sa réputation de journal indépendant n’est qu’un vulgaire torchon. Cinquantenaire, il est tiraillé entre son ex-femme et sa jeune maîtresse totalement « in » (comprenez victime de la mode et des apparences). Pour garder son poste, il sera dans l’obligation d’écrire une série d’articles ravageurs sur le Vaï-Kaï.
• Lucie : strip-teaseuse sur le net, renvoyée après un arrêt maladie pour cause de viol. Elle rencontre sur le site qui l’emploie Barthélémy, un jeune paraplégique, sauvé par le Vaï-Kaï selon ses dires, avec lequel elle établira une relation malgré la psychologie instable du jeune homme.
• Yann : premier disciple du Vaï-Kaï, il aimerait en être le bras droit et partage son itinérance en organisant les rencontres de celui qui est surnommé le Christ de l’Aubrac. Marié, il a bien du mal à concilier engagement spirituel et social.
L’histoire pourrait se dérouler ici et maintenant si un dérèglement climatique provoquant des canicules sans surprise en hiver n’inspirait pas une vague idée de futur plus ou moins proche.
Le fil conducteur du récit est donc le Vaï-Kaï, ce jeune homme issu d’une tribu colombienne décimée et sauvé par un missionnaire lui donnant le nom de Jésus, qui se révèle dépositaire des savoirs chamaniques et en mesure de produire des miracles.
Les réactions, les doutes et les croyances évoquées dans ce roman ne me paraissent absolument pas tirés par les cheveux . J’imagine assez bien des conséquences identiques (au moins au début) si un tel personnage faisait son apparition dans nos vies sauf peut-être pour le développement du néo-nomadisme qui m’évoque le mouvement hippie sous différents aspects.
Dire pour autant que ce livre est un appel au retour à la nature ou tout au moins à une vie plus proche des origines me semble risqué. Par contre, il n’est rien de plus flagrant que la critique de la société telle que nous la connaissons .
Autre thème très présent quoiqu’évoqué de manière plus subtile selon moi : la religion . Plus subtile parce qu’au lieu de dénoncer les maitres de la religion (ici le Vaï-Kaï) ou les prosélytes, l’auteur nous montre de quelle façon les adeptes eux-même mettent leurs croyances sur un piédestal en cherchant, plus qu’en acceptant, une personne charismatique qui leur ouvrirait la voie et non pas qui leur proposerait uniquement un chemin parmi d'autres. Cette humanité qui a besoin qu'on lui tienne la main, qu'on la pousse ou qu'on l'entraine , qui ne veut assumer aucun de ses choix. Il évoque également la lâcheté des hommes (dans le sens « être humain ») qui n’hésitent pas à salir brusquement et sans fondement ce qu’ils ont adulé auparavant.
Ni procès, ni espoir dans ce roman, juste un état des lieux suffisamment réaliste pour que l’on s’y retrouve avec à la source l’hypothèse de la venue d’un nouveau Christ…
Un très bon roman donc, passionnant également grâce aux rebondissements venant perturber la vie de nos 4 évangélistes, d’une écriture fluide, d’accès très facile. J’avoue pourtant avoir eu beaucoup de mal à le finir à cause des nombreux petits chapitres enchâssés . Imaginez que 4 personnes vous racontent leur histoire en s’interrompant toutes les 2 minutes pour laisser parler le suivant. Cela donne une impression de légèreté à la lecture qui ne me convient pas, je crois.
A noter que cet ouvrage fait partie d’une trilogie intitulée Prophéties.
Dernière édition par Caesonia le Jeu 15 Juil 2010 - 21:38, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Elle a l'air surprenante comme lecture. Je ne suis pas sure de pouvoir m'y retrouver. Ceci le sujet m'a l'air intéressant.
Merci pour ta critique. Je vais tout de même le noter. Sait-on jamais
Merci pour ta critique. Je vais tout de même le noter. Sait-on jamais
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
En fait, on suit très bien l'histoire. C'est juste difficile d'en parler . Enfin, moi, j'ai un peu de mal...
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Oh alors si ce n'est que ça...Merci Caesonia.
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Un autre livre de mon auteur chouchou qui pointe son nez sur le forum
La Trilogie des prophéties - dont L'évangile du serpent est le premier chapitre - est à mon avis une des petites merveilles de Pierre Bordage.
Véritable hymne au libre arbitre, ce cycle met l'accent avec insistance sur notre responsabilité face à nos choix, et à leurs conséquences : choix de suivre ou de rejeter, d'agir ou de se laisser porter. Plus que nous convaincre de rejoindre un camp, d'embrasser une idéologie quelconque, l'auteur nous incite à choisir, et surtout à peser les conséquences réelles de nos choix, sur notre vie et sur celle des autres. En gros, suivez votre tête pas celle des autres, le chemin qui vous semble le meilleur pas celui vers lequel les conventions vous poussent.
Bien sûr, Bordage a tout de même quelques convictions qu'il met en avant dans cette trilogie, notamment son admiration pour le nomadisme, qui pousse l'homme à se satisfaire de peu, à s'attacher à l'être plus qu'au paraître.
Concernant le style, c'est un dada de Bordage d'entrelacer les récits de ses personnages. Et encore, là, il s'est contenu. Il sait faire beaucoup, beaucoup, plus bordélique... Perso, j'ai adoré le parallèle avec les véritables évangiles et leurs auteurs présumés, Mathieu, Marc, Luc, et Jean. Histoire de nous donner un petit aperçu de ce qui se passerait si Jésus revenait parmi nous, ou de ce que les évangélistes ont réellement vécu...
Caesonia, je ne sais pas si c'est déjà dans tes plans, mais je te conseille de mettre quelque part sur ta LàL les deux tomes suivants de la trilogie : L'ange de l'abîme et Le chemin de Damas. Attention, je déconseille par contre de les lire enchaînés : ce ne sont pas vraiment des suites, mais plutôt la poursuite d'un cycle à la façon de Dune, des histoires indépendantes dans des futurs qui s'enchaînent. Du coup il vaut mieux laisser passer quelques semaines entres les trois lectures.
En tout cas, merci pour cette critique très détaillée.
La Trilogie des prophéties - dont L'évangile du serpent est le premier chapitre - est à mon avis une des petites merveilles de Pierre Bordage.
Véritable hymne au libre arbitre, ce cycle met l'accent avec insistance sur notre responsabilité face à nos choix, et à leurs conséquences : choix de suivre ou de rejeter, d'agir ou de se laisser porter. Plus que nous convaincre de rejoindre un camp, d'embrasser une idéologie quelconque, l'auteur nous incite à choisir, et surtout à peser les conséquences réelles de nos choix, sur notre vie et sur celle des autres. En gros, suivez votre tête pas celle des autres, le chemin qui vous semble le meilleur pas celui vers lequel les conventions vous poussent.
Bien sûr, Bordage a tout de même quelques convictions qu'il met en avant dans cette trilogie, notamment son admiration pour le nomadisme, qui pousse l'homme à se satisfaire de peu, à s'attacher à l'être plus qu'au paraître.
Concernant le style, c'est un dada de Bordage d'entrelacer les récits de ses personnages. Et encore, là, il s'est contenu. Il sait faire beaucoup, beaucoup, plus bordélique... Perso, j'ai adoré le parallèle avec les véritables évangiles et leurs auteurs présumés, Mathieu, Marc, Luc, et Jean. Histoire de nous donner un petit aperçu de ce qui se passerait si Jésus revenait parmi nous, ou de ce que les évangélistes ont réellement vécu...
Caesonia, je ne sais pas si c'est déjà dans tes plans, mais je te conseille de mettre quelque part sur ta LàL les deux tomes suivants de la trilogie : L'ange de l'abîme et Le chemin de Damas. Attention, je déconseille par contre de les lire enchaînés : ce ne sont pas vraiment des suites, mais plutôt la poursuite d'un cycle à la façon de Dune, des histoires indépendantes dans des futurs qui s'enchaînent. Du coup il vaut mieux laisser passer quelques semaines entres les trois lectures.
En tout cas, merci pour cette critique très détaillée.
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Je n'ai pas vu où se situait le libre arbitre des protagonistes, du moins dans le premier tiers du bouquin. Ce sont les évènements qui ont fait d'eux les évangélistes à mon sens.Je ne les ai pas véritablement perçus comme maitres de leur destin.
Il est vrai qu'ils auraient pu tous continuer à être des suiveurs mais vue la vie minable qu'ils avaient tous, le choix était très restreint.
Il est vrai qu'ils auraient pu tous continuer à être des suiveurs mais vue la vie minable qu'ils avaient tous, le choix était très restreint.
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
J'ai dû mal m'exprimer, désolée...
Je ne voulais pas dire que les différents protagonistes étaient les maîtres conscients de leur destin. Au début, ils sont effectivement plus poussés par les événements que réellement moteur dans leur déroulement. Mais plus l'histoire avance et plus ils prennent conscience de l'importance de leur libre arbitre.
Leurs quatre destins ont en effet un point commun : à un moment ou à un autre de leur histoire personnelle, les protagonistes ont eu le sentiment de ne pas avoir le choix, ou que l'alternative était tellement insupportable qu'ils ne pouvaient pas l'envisager. Tous prennent conscience peu à peu que, malgré tout, ils auraient pu agir différemment, sacrifier autre chose : Marc aurait pu refuser cet emploi lucratif mais qu'il méprise, Yann négliger Vaï-Kaï plutôt que son épouse, Lucie refuser de rejoindre Barthélémy, Mathias choisir la mort plutôt que la mission qu'on lui proposait...
Pourtant, loin de regretter, de se lamenter, les quatre protagonistes préfèrent aller de l'avant, et faire des choix différents dès que l'occasion se présente. Il choisissent tous de s'orienter non pas vers ce qui est facile ou évident, mais vers ce qui leur semble juste.
Je cache la suite, ce ne serait pas gentil de donner tous les détails à ceux qui n'ont pas encore lu le livre
Il m'a inspiré des sentiments compliqués, ce bouquin, du coup j'ai un peu de mal à mettre mon ressenti noir sur blanc (ou sur gris, en l'occurrence )
Je ne voulais pas dire que les différents protagonistes étaient les maîtres conscients de leur destin. Au début, ils sont effectivement plus poussés par les événements que réellement moteur dans leur déroulement. Mais plus l'histoire avance et plus ils prennent conscience de l'importance de leur libre arbitre.
Leurs quatre destins ont en effet un point commun : à un moment ou à un autre de leur histoire personnelle, les protagonistes ont eu le sentiment de ne pas avoir le choix, ou que l'alternative était tellement insupportable qu'ils ne pouvaient pas l'envisager. Tous prennent conscience peu à peu que, malgré tout, ils auraient pu agir différemment, sacrifier autre chose : Marc aurait pu refuser cet emploi lucratif mais qu'il méprise, Yann négliger Vaï-Kaï plutôt que son épouse, Lucie refuser de rejoindre Barthélémy, Mathias choisir la mort plutôt que la mission qu'on lui proposait...
Pourtant, loin de regretter, de se lamenter, les quatre protagonistes préfèrent aller de l'avant, et faire des choix différents dès que l'occasion se présente. Il choisissent tous de s'orienter non pas vers ce qui est facile ou évident, mais vers ce qui leur semble juste.
Je cache la suite, ce ne serait pas gentil de donner tous les détails à ceux qui n'ont pas encore lu le livre
- Spoiler:
Lucie pourrait rejeter Barthélémy, ses crimes et ses mensonges. Elle lui offre son pardon et son amour en dépit de sa peur.
Marc pourrait rester un salaud riche et bien considéré. Il choisit de couper les ponts, de s'éloigner de ce que son milieu social considère comme important : réussite sociale, aisance financière, respectabilité. En faisant cela, il se rapproche de ce qui lui importe à lui : ses enfants, la recherche de la vérité.
Yann pourrait s'entêter dans son erreur, continuer de vouloir enfermer l'enseignement de Vaï-Kaï dans un dogme, rechercher la reconnaissance, les honneurs, devenir le nouveau Saint-Pierre. Il préfère se remettre en question, renoncer au sacerdoce qu'il s'est lui-même imposé, à la mission grandiose dont il se croyait investi.
Mathias, seul, n'a pas le loisir de faire un nouveau choix. Cela fait de lui, à mon sens, le personnage le plus pathétique de cette histoire. Transformé en pantin humain, contraint de tuer celui qui a sauvé la femme de sa vie, il n'a pas l'occasion de racheter ses erreurs passées.
Il m'a inspiré des sentiments compliqués, ce bouquin, du coup j'ai un peu de mal à mettre mon ressenti noir sur blanc (ou sur gris, en l'occurrence )
Dernière édition par Saphyr le Mar 20 Juil 2010 - 21:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
oui, pas évident d'en faire la critique , je m'en suis rendue compte et je suis aussi de ton avis concernant les personnages.
En tous cas, je pense retrouver cet auteur dans un avenir plus ou moins proche!
En tous cas, je pense retrouver cet auteur dans un avenir plus ou moins proche!
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Tiens-moi au courant alors.
Je pourrai te donner mon avis sur ce que j'ai déjà lu. Et pour ce qu'il me reste encore à découvrir, je serais assez intéressée par une lecture en parallèle, histoire d'échanger des impressions sur le vif .
Je pourrai te donner mon avis sur ce que j'ai déjà lu. Et pour ce qu'il me reste encore à découvrir, je serais assez intéressée par une lecture en parallèle, histoire d'échanger des impressions sur le vif .
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
On m'a proposé un autre titre de Bordage aujourd'hui mais j'ai oublié son nom. Je te tiendrai au courant et suis partante pour une lecture en parallèle si tu ne l'as pas encore lu
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Je note dans mon petit carnet Merci Caesonia!!
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Je viens de découvrir Bordage avec "Le feu de Dieu" qui m'a vraiment plu et en parcourant sa bibliographie, je crois que je continuerai avec "L'évangile". Vos critiques me donnent encore plus envie... Vivement Noel!!!! (ben oui, j'ai fait ma commande...)
Invité- Invité
Re: [Bordage, Pierre] L'Evangile du serpent
Commande passée, commande arrivée!!!
J'ai eu la Trilogie des Prophéties de Bordage à Noel!!!!
Et je viens de terminer "L'évangile du serpent" qui m'a vraiment plu. Le parallèle avec les évangélistes est évidemment bien rendu. J'en arrivais à chercher d'autres épisodes "cryptés" de la Bible.
J'ai aussi bien aimé le thème de la manipulation, l'histoire de Marc le journaliste. Ou comment les média abrutissent les masses et détruisent toute espérance.
Les personnages sont dignes d'un roman noir, ils n'ont pas eu la vie facile mais j'ai plus vu le rôle de la destinée que du libre-arbitre dans leur choix. COmme s'ils étaient poussés par quelque chose de plus fort.
La forme du récit (chaque chapitre selon le point de vue de chaque personnage avec "fusion" à la fin) n'est pas gênante à mon goût, ça se suit vraiment bien.
Finalement, j'aime beaucoup ce genre de bouquins qui nous poussent à nous questionner sur le sens que prend nos actes, notre civilisation, etc... Il n'y parait pas, mais on réfélchit toujours beaucoup . Et ça, c'est déjà pas mal pour un bouquin.
Je vais d'ailleurs le laisser un peu mûrir en moi avant de me lancer dans la suite de la trilogie.
J'ai eu la Trilogie des Prophéties de Bordage à Noel!!!!
Et je viens de terminer "L'évangile du serpent" qui m'a vraiment plu. Le parallèle avec les évangélistes est évidemment bien rendu. J'en arrivais à chercher d'autres épisodes "cryptés" de la Bible.
J'ai aussi bien aimé le thème de la manipulation, l'histoire de Marc le journaliste. Ou comment les média abrutissent les masses et détruisent toute espérance.
Les personnages sont dignes d'un roman noir, ils n'ont pas eu la vie facile mais j'ai plus vu le rôle de la destinée que du libre-arbitre dans leur choix. COmme s'ils étaient poussés par quelque chose de plus fort.
La forme du récit (chaque chapitre selon le point de vue de chaque personnage avec "fusion" à la fin) n'est pas gênante à mon goût, ça se suit vraiment bien.
Finalement, j'aime beaucoup ce genre de bouquins qui nous poussent à nous questionner sur le sens que prend nos actes, notre civilisation, etc... Il n'y parait pas, mais on réfélchit toujours beaucoup . Et ça, c'est déjà pas mal pour un bouquin.
Je vais d'ailleurs le laisser un peu mûrir en moi avant de me lancer dans la suite de la trilogie.
Invité- Invité
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