[Waters, Sarah] L'indésirable

[ WATERS, Sarah ]
L'indésirable
Denoël
706 pages
4ème de couverture

Au hasard d'une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d'enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l'avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s'efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l'être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d'indépendance et de force intérieure. Touché par l'isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d'ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d'étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu'Hundreds Hall abrite quelque autre occupant? Dans ce roman à tiroirs, Sarah Waters revisite avec le talent qu'on lui connaît les codes des classiques anglais, d'Henry James à Edgar Allan Poe. Mon avis Un très beau roman comme sait si bien écrire Sarah Waters,du mystère, du suspense ,car y aurait-il des fantômes dans cette vieille demeure ? Quand à Caroline, pourquoi ce revirement,serait-elle lesbienne sans le savoir ? C'est la question que je me pose.....J'ai aimé cette atmosphère victorienne,envoûtée par ce roman qui pourtant ne ressemble à aucun des autres écrits de l'auteur, j'ai avancé très vite dans ma lecture. Je n'ai aucune critique négative à faire et je recommande ce livre aux amateurs de lecture victorienne pourtant écrit par une auteur contemporaine que j'aime beaucoup.Vivement le prochain.......

merci Lalyre...

Mon ressenti

Encore un coup de cœur pour cette auteure, c’est sublissime, fantastique… Un roman d’atmosphère et d’envoûtement.

1919 : Tout commence par un anniversaire dans une très grande bâtisse victorienne. J’ai suivi avec curiosité la description de cette maison au travers les yeux d’un petit garçon qui pour la première fois a le droit d’y entrer. Sa mère travaille dans cette maison. Il va s’approprier un petit bout de la maison.

1949 : le petit garçon a maintenant 40 ans et est devenu docteur, il va revenir dans cette maison qui lui semblait merveilleuse. Mais comme toujours, ce que vous gardiez comme souvenir en étant petit (d’un lieu, d’une personne, d’un livre …) est complètement différent voire erroné à vos yeux d’adulte. Vous avez tous fait cette expérience…

Au hazard d’une consultation, il revient à Hundreds. Quelle dégringolade… ce n’est plus magique du tout… Le roman est lent, il n’y a pas beaucoup d’action et il y a quatre personnages principaux (je ne vous dis pas lesquels…) et pourtant… !

Plus l’action est lente, plus j’ai lu encore plus vite. Sarah a une manière décrire qui vous captive et qui ne vous lâche plus du tout. C’est une atmosphère gothique, avec une réalité palpable. Quand elle parle d’humidité, vous la sentez ! quand elle parle de froid, vous le sentez ! Quand elle parle de peur, vous avez peur !
Chair de poule, crispation de l’intestin, battement de cœur… pour le lecteur ! La force des mots est de suggérer une ambiance, une sensation, faire naître une inquiétude face à ce qui pourrait arriver, et qui n’arrivera peut être pas ou plus tard ou jamais… Vous vous retrouvez aux aguets du moindre bruit…

Et puis, il y a le combat incessant entre la science rationnelle des faits et ce que disent les gens autour d’une puissance surnaturelle… qui croire ? Il y a toujours un déséquilibre qui renforce cette impression d’étouffement, de claustrophobie entre les personnages, la raison pure et ces corridors sombres avec leurs tapisseries en lambeaux… qui sont autant d’écho à mon esprit malmené autour de cette lecture…

C’est un chef d’œuvre pour moi, fan de Daphnée du Maurier ou d’Henry James, j’ai retrouvé ce mélange d’ambiance qui vous prend aux tripes…

A lire absolument

Joli commentaire, belle panthère.
J'apprécie cette auteure, ce livre est dans ma PAL, nul doute que je le lirai...un jour

B

super Bernard, merci

You're welcome beautiful panthere.

B

you speack very well english mister Bernard. It"s very good !

Toi aussi, ma belle ! Connais-tu le bas-normand ?

B

Merci pour ces belles critique ! Moi aussi j'aime beaucoup Daphnée du Maurier et ce livre me tente bien aussi !

Bernard a écrit:Toi aussi, ma belle ! Connais-tu le bas-normand ?

B

non Bernard, je n'ai pas cette chance..

Tu ne perds rien et je ne connais pas le vendéen !



B

moi non plus ...

Donc je propose que nous partagions en français.

B

c'est plus sûr et ainsi tout le monde peut aussi nous comprendre...

pour ces critiques qui donnent vraiment envie.

Je suis moi aussi fan de Daphnée du Maurier.

J'ai trouvé ceci sur Amazon :

Sarah Waters est née en Grande-Bretagne en 1966. Après un Phd en littérature anglaise, elle se consacre à l'écriture et rencontre rapidement un large succès avec son premier roman, Caresser le velours, puis avec Du bout des doigts, Affinités et Ronde de nuit, tous parus chez Denoël.
L'Indésirable est son cinquième roman.

je n'ai pas encore lu caresser le velours, il est sur ma biblio.... j'ai été moins emballée par ronde de nuit, je trouvais qu'il y avait des manques dans l'histoire des personnages... je suis restée sur ma faim

Pinky a écrit:je n'ai pas encore lu caresser le velours, il est sur ma biblio.... j'ai été moins emballée par ronde de nuit, je trouvais qu'il y avait des manques dans l'histoire des personnages... je suis restée sur ma faim

J'ai lu "Caresser le velours" et "Du bout des doigts" et je n'ai pas été déçue. Du grand roman anglais, digne de Dickens.
Je ne connaissais pas "L'indésirable", j'espère qu'il va vite sortir en poche!!! J'ai hâte de le lire, car en plus, les critiques que vous en faites me donnent bien envie, ça a l'air passionnant!

mon préféré reste quand du bout des doigts, j'ai découvert cet auteur par ce livre, un vrai coup de cœur ...

C'est vrai que Du bout des doigts c'est bien, Caresser le velours, c'est pas mal non plus !

B

caresser le velours, je ne l'ai pas encore lu... j'ai le livre, il n'y a plus qu'à....

Fonce, belle panthère...

B

pour janvier... sans aucun doute

J'ai vu ce livre, hier, dans la bibliothèque de Santander, Espagne.

Il figurait sur l'étagère siglée "Les bibliothécaires vous recommandent"

Pinky, tu parles de chef d’œuvre... je suis entièrement d'accord.
Pour moi, ce livre n'est pas 'un coup de cœur', c'est un 'chef d’œuvre' !
Par son style on penserait que ce roman a été écrit au tout début du 20ème siècle... mais non, l'auteur est né en 1966.
Ce n'est pas un thriller, pas une histoire fantastique, pas un roman d'amour non plus.... mais en fait à quel genre littéraire appartient ce livre ?
Peu importe ! Il y a du suspense, c'est étrange, insolite, bizarre, singulier et excellent !
Il est question d'une grande demeure et de ses habitants.
Durant son enfance le docteur Faraday avait connu cette grande propriété du temps de sa splendeur et en avait été terriblement marqué. Des années plus tard, dans le cadre de l'exercice de sa profession, il est appelé dans cette même demeure. Le temps étant passé, il la retrouve dans un état de délabrement extrême, abritant la même famille qui n'a pas été épargnée par le destin et subit un important revers de fortune. Il reste la mère, le fils, et la fille. Une domestique vit avec eux.
Bien que cette résidence ait tout perdu de sa splendeur, le docteur Faraday est toujours autant envouté par le beauté des lieux même si on y vit sans confort et dans la précarité. Il se lie d'amitié avec cette famille et va beaucoup l'aider à travers les difficultés qu'elle devra traverser.
Les difficultés... mais quelles difficultés ? Oui, le manque d'argent, la décadence du mode de vie d'une famille qui de générations en générations a toujours vécu dans l'opulence... mais il n'y a pas que ça. Le mal rôde. On le sait mais on n'arrive pas à définir ce qui ne va pas.
Nous sommes témoins des évènements, nous les vivons en même temps que cette famille mais nous ne comprenons pas plus qu'elle ce qui se passe en réalité. En désespoir de cause, on se demande même si quelque chose de mauvais se dégageant de la maison n'influencerait pas le destin de tous ses occupants...
Je ne dévoilerai rien de plus sur ce livre !
Le meilleur livre de 'maison hantée' que je n'ai jamais lu.... mais est-ce que cette maison est vraiment maudite ? Où est la source du mal ?
Je pense que c'est à chaque lecteur d'interpréter les choses à sa manière.

A ce sujet, je m'adresse "uniquement" aux personnes ayant lu ce livre, dont en particulier à Lalyre et Pinky      -donc interdiction à toutes autres personnes de lire ce spoiler-

Spoiler:

Mon vote : "Coup de cœur"
 - 10/10 -