[Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
+3
yaki
angele13127
Paprika
7 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Votre avis:
[Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Auteur : Philip Kerr
Edition : Le livre de Poche
Nombre de pages : 1015
4è de couverture :
Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l'ambiance du Ille Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en 1947 Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l'Allemagne nazie ce que Phil Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d'un lieu et d'une époque. Des rues de Berlin " nettoyées " pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques, à celles de Vienne la corrompue, théâtre après la guerre d'un ballet de tractations pour le moins démoralisant, Bernie va enquêter au milieu d'actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires. Mais là où la Trilogie se démarque d'un film noir hollywoodien, c'est que les rôles principaux y sont tenus par des vedettes en chair et en°os.*Heydrich, Himmler et Goering...
Mon appréciation :
Cette trilogie explique la montée du nazisme, l'occupation de Berlin par les quatre puissances alliées et l'après-guerre.
Toute une période de l'histoire , de notre histoire.
D'abord, l'Allemagne victorieuse, puis sa défaite.
La vie quotidienne à Berlin est bien décrite, bien documentée. On y rencontre les " grands " :Himmler, Goebbels, Goering...
Puis Berlin, en ruines, coupée en 4 par les forces alliées.
La manière dont les soldats de ces occupants ont traité la population.
Le héros principal, Bernie Gunther, ancien commissaire de police, devenu détective privé, est bien campé. Il est le témoin de ce qui s'est passé à cette époque. Il mène ses enquêtes inlassablement, avec justice et intelligence.
Ma note :
9/10
Paprika- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4704
Age : 85
Localisation : Belgique
Emploi/loisirs : lecture, musique, bricolage, scrabble
Genre littéraire préféré : tout sauf romans à l'eau de rose, politique.
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Mon avis sur le premier tome L'été de cristal :
Quand on lit un roman qui se passe à New York et qu'on y voit cité Central Park, la 5eme avenue, Brooklyn ... mais qu'on n'y a jamais mis les pieds, on a l'impression de voyager grâce aux mots et notre curiosité est titillée. Cependant si dans un livre, vous visitez l"Alexander Platz, prenez le S-Bahn, la Friedrishstrass, faites un petit tour par Kreuzberg et que vous avez vu de vos yeux tous ses lieux, le résultat est tout autre et j'ai trouvé qu'on s'approprit vraiment le livre, un peu comme si le voyage continuait.
Il est aussi intéressant de voir les mutations qu'a subies Berlin depuis 1936. car celle-ci fut presque entièrement détruite après la guerre. Si aujourd'hui, l'avenue Unter Den Liden est peuplée de tilleuls, en 1936, ceux-ci avaient été pour la plupart déracinés pour y mettre à la place des colonnes doriques qui allaient mieux avec le rôle que le nazisme voulait donner à cette avenue. Encore aujourd'hui, le S-bahn (équivalent de notre RER) surplombe l'Alexander Platz et c'était aussi le cas en 1936.
Cependant, voyager dans la Berlin de 1936 n'est pas une partie de plaisir. Les lois de Nuremburg sont toutes récentes, les juifs sont mis en retrait de la société, les hommes sont embauchés pour construire les autouroutes qui serviront à amener le matériel militaire pour la guerre qu'Hitler est en train de préparer, la Gestapo officie dans toute la ville ... Heureusement, il y a Bernie notre détective privé. Il n'est pas résistant mais ne porte pas le nationalisme-socialisme dans son coeur. Pour lui, "Hitler est un coucou" dont le baiser est mortel. Par ailleurs, son personnage ironique à l'humour insolent et inconscient amène un vrai rayon de soleil dans ce contexte de dictature en puissance et de pluie.
Bernie ressemble aussi à Philippe Marlowe, le détective de Chandler. Ils aiment tous les deux les belles femmes, travaillent plus ou moins seul avec leur méthodes personnelles et sont très désabusés vis à vis de leur époque.
En commençant La trilogie berlinoise, j'ai eu le genre d'appréhension que l'on a lorsqu'on commence un livre de 1000 pages. Appréhension qui a duré le temps de lire la première page.L'été de cristal fait parti de ces romans policiers qui me rappellent que j'aime le roman policier plus qu'un autre genre. Bernie est un personnage comme je les aime. Il nous fait rire des ses réparties, Philip Kerr entretient le suspense et bien que le roman ait été écrit vers 1989, il y règne une ambiance de film noir des années 40-50. Et en plus, l'auteur a réalisé un très bon travail de recherche sur Berlin à cette époque pour que l'immersion soit totale.
Quand on lit un roman qui se passe à New York et qu'on y voit cité Central Park, la 5eme avenue, Brooklyn ... mais qu'on n'y a jamais mis les pieds, on a l'impression de voyager grâce aux mots et notre curiosité est titillée. Cependant si dans un livre, vous visitez l"Alexander Platz, prenez le S-Bahn, la Friedrishstrass, faites un petit tour par Kreuzberg et que vous avez vu de vos yeux tous ses lieux, le résultat est tout autre et j'ai trouvé qu'on s'approprit vraiment le livre, un peu comme si le voyage continuait.
Il est aussi intéressant de voir les mutations qu'a subies Berlin depuis 1936. car celle-ci fut presque entièrement détruite après la guerre. Si aujourd'hui, l'avenue Unter Den Liden est peuplée de tilleuls, en 1936, ceux-ci avaient été pour la plupart déracinés pour y mettre à la place des colonnes doriques qui allaient mieux avec le rôle que le nazisme voulait donner à cette avenue. Encore aujourd'hui, le S-bahn (équivalent de notre RER) surplombe l'Alexander Platz et c'était aussi le cas en 1936.
Cependant, voyager dans la Berlin de 1936 n'est pas une partie de plaisir. Les lois de Nuremburg sont toutes récentes, les juifs sont mis en retrait de la société, les hommes sont embauchés pour construire les autouroutes qui serviront à amener le matériel militaire pour la guerre qu'Hitler est en train de préparer, la Gestapo officie dans toute la ville ... Heureusement, il y a Bernie notre détective privé. Il n'est pas résistant mais ne porte pas le nationalisme-socialisme dans son coeur. Pour lui, "Hitler est un coucou" dont le baiser est mortel. Par ailleurs, son personnage ironique à l'humour insolent et inconscient amène un vrai rayon de soleil dans ce contexte de dictature en puissance et de pluie.
Bernie ressemble aussi à Philippe Marlowe, le détective de Chandler. Ils aiment tous les deux les belles femmes, travaillent plus ou moins seul avec leur méthodes personnelles et sont très désabusés vis à vis de leur époque.
En commençant La trilogie berlinoise, j'ai eu le genre d'appréhension que l'on a lorsqu'on commence un livre de 1000 pages. Appréhension qui a duré le temps de lire la première page.L'été de cristal fait parti de ces romans policiers qui me rappellent que j'aime le roman policier plus qu'un autre genre. Bernie est un personnage comme je les aime. Il nous fait rire des ses réparties, Philip Kerr entretient le suspense et bien que le roman ait été écrit vers 1989, il y règne une ambiance de film noir des années 40-50. Et en plus, l'auteur a réalisé un très bon travail de recherche sur Berlin à cette époque pour que l'immersion soit totale.
Invité- Invité
"la trilogie berlinoise"
Bonsoir bambi_slaughter,
Extraordinairement l'excellente critique que tu fais sur ce livre me rappelle une histoire en plusieurs tomes de Franck et Vautrin, dont le premier s'intitule "La dame de Berlin", sauf que le héro, n'est pas détective, mais reporter photographe.
En suivant ta description du personnage et l'ambiance décrite, avec cet humour dans des situations très dures d'un point de vue historique, je me dis qu'il y a vraiment des similitudes.
En tout cas, je pense que j'aimerai ce livre que je note sur ma liste de lectures à venir.
Merci et bonne soirée.
Kély
Extraordinairement l'excellente critique que tu fais sur ce livre me rappelle une histoire en plusieurs tomes de Franck et Vautrin, dont le premier s'intitule "La dame de Berlin", sauf que le héro, n'est pas détective, mais reporter photographe.
En suivant ta description du personnage et l'ambiance décrite, avec cet humour dans des situations très dures d'un point de vue historique, je me dis qu'il y a vraiment des similitudes.
En tout cas, je pense que j'aimerai ce livre que je note sur ma liste de lectures à venir.
Merci et bonne soirée.
Kély
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Merci , quant à moi, je vais aller voir ce livre dont tu parles.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Un énorme coup de coeur, ce livre est superbe ! :-)
Deux autres livres sont sortis en grand format, je vais courir pour me les procurer !!
Deux autres livres sont sortis en grand format, je vais courir pour me les procurer !!
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
La pâle figure :
Ma lecture de L'été de cristal m'a convaincue que Philip Kerr avait su trouvé les ingrédients pour me plaire. Une dose de détective privé solitaire doté d'humour cynique en décalage avec son temps, une dose d'ambiance de film noir, une bonne dose du Berlin d'époque.
Mon avis est court, mais concis : ce n'est pas pour rien que La trilogie berlinoise récolte autant de critiques positives sur La toile ou a été élu favorie du jury Livre de Poche. A l'heure où j'écris ce billet, je n'ai pas encore lu Requiem allemand, mais pas la peine d'attendre de l'avoir lu pour affirmer qu'il faut lire La trilogie berlinoise sous peine de passer à côté d'un excellent polar qui en plus de nous raconter une enquête policière, nous livre une fresque de la ville et de son époque.
Un requiem allemand :
Pour cet ultime tome de La trilogie berlinoise, nous nous partons pour Vienne, qui contrairement à Berlin s'en sort beaucoup mieux niveau ruine. A ce propos, Bernie nous explique c'est probablement parce que les alliés avaient estimé que Vienne était une victime et non un complice du nazisme.
Ce dernier tome n'est pas en reste des deux autres. On ne s'ennuie pas une seconde, l'intrigue est très bonne et tient la route même si par moment, je m'y suis un peu perdu avec tous ces organismes de renseignements ^^. On retrouve avec plaisir les anciens personnages et les nouveaux sont très intéressant et enfin comme je les aime une fin qui n'en est pas vraiment une. D'ailleurs, Requiem Allemand n'est pas la dernière enquête de Bernie et pas de doute que les autres atterriront un jour dans ma PAL.
En conclusion, La trilogie berlinoise est un excellent exemple de ce qui se fait de meilleur en matière de littérature policière et de roman noir. Un coup de coeur pour moi.
Ma lecture de L'été de cristal m'a convaincue que Philip Kerr avait su trouvé les ingrédients pour me plaire. Une dose de détective privé solitaire doté d'humour cynique en décalage avec son temps, une dose d'ambiance de film noir, une bonne dose du Berlin d'époque.
Mon avis est court, mais concis : ce n'est pas pour rien que La trilogie berlinoise récolte autant de critiques positives sur La toile ou a été élu favorie du jury Livre de Poche. A l'heure où j'écris ce billet, je n'ai pas encore lu Requiem allemand, mais pas la peine d'attendre de l'avoir lu pour affirmer qu'il faut lire La trilogie berlinoise sous peine de passer à côté d'un excellent polar qui en plus de nous raconter une enquête policière, nous livre une fresque de la ville et de son époque.
Un requiem allemand :
Pour cet ultime tome de La trilogie berlinoise, nous nous partons pour Vienne, qui contrairement à Berlin s'en sort beaucoup mieux niveau ruine. A ce propos, Bernie nous explique c'est probablement parce que les alliés avaient estimé que Vienne était une victime et non un complice du nazisme.
Ce dernier tome n'est pas en reste des deux autres. On ne s'ennuie pas une seconde, l'intrigue est très bonne et tient la route même si par moment, je m'y suis un peu perdu avec tous ces organismes de renseignements ^^. On retrouve avec plaisir les anciens personnages et les nouveaux sont très intéressant et enfin comme je les aime une fin qui n'en est pas vraiment une. D'ailleurs, Requiem Allemand n'est pas la dernière enquête de Bernie et pas de doute que les autres atterriront un jour dans ma PAL.
En conclusion, La trilogie berlinoise est un excellent exemple de ce qui se fait de meilleur en matière de littérature policière et de roman noir. Un coup de coeur pour moi.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Je l'avais lu cette année pour le"Prix des lecteurs" et je l'avais beaucoup apprecié et un bon moment de lecture.
angele13127- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 7731
Age : 46
Localisation : Vitrolles
Emploi/loisirs : aide soignante,moto,sport,marche
Genre littéraire préféré : un peu de tout sauf fantasy
Date d'inscription : 11/06/2010
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
kély a écrit:Bonsoir bambi_slaughter,
Extraordinairement l'excellente critique que tu fais sur ce livre me rappelle une histoire en plusieurs tomes de Franck et Vautrin, dont le premier s'intitule "La dame de Berlin", sauf que le héro, n'est pas détective, mais reporter photographe.
En suivant ta description du personnage et l'ambiance décrite, avec cet humour dans des situations très dures d'un point de vue historique, je me dis qu'il y a vraiment des similitudes.
En tout cas, je pense que j'aimerai ce livre que je note sur ma liste de lectures à venir.
Merci et bonne soirée.
Kély
Merci kély de me faire découvrir les livres de Frank et Vautrin : allez hop dans ma LAL.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
FrançoisG a écrit:kély a écrit:Bonsoir bambi_slaughter,
Extraordinairement l'excellente critique que tu fais sur ce livre me rappelle une histoire en plusieurs tomes de Franck et Vautrin, dont le premier s'intitule "La dame de Berlin", sauf que le héro, n'est pas détective, mais reporter photographe.
En suivant ta description du personnage et l'ambiance décrite, avec cet humour dans des situations très dures d'un point de vue historique, je me dis qu'il y a vraiment des similitudes.
En tout cas, je pense que j'aimerai ce livre que je note sur ma liste de lectures à venir.
Merci et bonne soirée.
Kély
Merci kély de me faire découvrir les livres de Frank et Vautrin : allez hop dans ma LAL.
Avec plaisir
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
J'ai terminé hier ce gros "pavé" que j'ai beaucoup apprécié. Dès le premier tome j'ai été prise dans l'ambiance. Au-delà des enquêtes très bien menées par le détective Gunther il y a la description de l'Allemagne qui est vraiment très intéressante. On apprend énormément de choses et on vit les événements liés au nazisme "de l'intérieur". Je pense que je ne vais pas tarder à lire le 4ème tome des enquêtes de Gunther.
yaki- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Je viens de terminer les trois histoires et j'en suis sorti emballé. L'ambiance des trois récits est assez différente, entre la montée du Nazisme pour les deux premiers et la chute pour le dernier. C'est ce dernier que j'ai le plus apprécié; la vie dans Berlin en ruine avec la violence omniprésente, la lutte pour la survie par tous les moyens, le début de l'affrontement Est/Ouest et toute la partie qui se déroule à Vienne, lieu ou tout n'est qu'apparence et où les agents secrets pullulent. La reprise en sous main des anciens Nazis par les Russes ou Américains dans l'optique des futurs affrontements et de la renaissance de l'Allemagne est aussi bien amenée.
Les deux premiers sont peut être moins intégrés dans la vie Berlinoise de l'avant guerre, même si les figures historiques de III Reich apparaissent, mais les histoires sont quand même bien prenantes.
Je crois qu'une suite des aventures du détective st sortie, je vais l'inclure dans ma LaL.
Les deux premiers sont peut être moins intégrés dans la vie Berlinoise de l'avant guerre, même si les figures historiques de III Reich apparaissent, mais les histoires sont quand même bien prenantes.
Je crois qu'une suite des aventures du détective st sortie, je vais l'inclure dans ma LaL.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Oui la suite est sortie, je viens de l'acheter.
C'est en Livre de Poche. N° 32077. Et pour tout dire : 7,50 euros.
C'est en Livre de Poche. N° 32077. Et pour tout dire : 7,50 euros.
Paprika- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4704
Age : 85
Localisation : Belgique
Emploi/loisirs : lecture, musique, bricolage, scrabble
Genre littéraire préféré : tout sauf romans à l'eau de rose, politique.
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Je n’ai lu que le premier livre de cette trilogie, la période à laquelle le récit se passe, m’attirait mais le coté policier ne me donne pas envie de lire la suite. J’aurai aimé un récit plus contemporain où l’on suit une famille, par exemple.
Ce livre est toutefois une réussite car elle montre l’ambiance dans laquelle vivait l’Allemagne en ces années 30. Bernie, le policier privé et principal personnage, est engagé par Herman Six qui veut découvrir qui a tué sa fille et son gendre ; cette enquête va l’amener à faire d’autres recherches de personnes disparues, chose courante pendant cette période trouble, les enjeux sont faussés et Bernie en fera les frais…
Il est très intéressant de lire une histoire qui se passe dans ce Berlin dévasté, il y a des passages gratifiants sur les profiteurs du nouveau régime, on plonge dans la vie quotidienne Berlinoise d’avant guerre où le mécanisme Nazi est en marche.
Ce livre est toutefois une réussite car elle montre l’ambiance dans laquelle vivait l’Allemagne en ces années 30. Bernie, le policier privé et principal personnage, est engagé par Herman Six qui veut découvrir qui a tué sa fille et son gendre ; cette enquête va l’amener à faire d’autres recherches de personnes disparues, chose courante pendant cette période trouble, les enjeux sont faussés et Bernie en fera les frais…
Il est très intéressant de lire une histoire qui se passe dans ce Berlin dévasté, il y a des passages gratifiants sur les profiteurs du nouveau régime, on plonge dans la vie quotidienne Berlinoise d’avant guerre où le mécanisme Nazi est en marche.
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
une amie me l'a passé et je suis en train de le lire ! j'en suis à la deuxième histoire !
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
je l'ai lu il y a plusieurs mois. J'ai apprécié cette trilogie policière sur fond de IIIè Reich. Bon suspense, flic sympa, déroulement assez étonnant parfois. Peut-être un peu trop de longueurs par moment
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Il était dans mes mains il y a 10 min et le "pavé" m'a fait peur...mais vu vos critiques je vais retourner le chercher demain
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Je viens de refermer le livre.
Le 1er j'ai adoré, le 2ème à commencé à me lasser et le 3ème et bien j'en ai lu que la moitié... J'ai eu l'impression de lire toujours la même histoire mais dans une période différente.
Déçu de refermer ce livre avant la fin mais je n'y arrivais plus...une semaine que je lis page par page...et que je le traine de partout avec moi histoire de me motivée à le finir mais non.
Le 1er j'ai adoré, le 2ème à commencé à me lasser et le 3ème et bien j'en ai lu que la moitié... J'ai eu l'impression de lire toujours la même histoire mais dans une période différente.
Déçu de refermer ce livre avant la fin mais je n'y arrivais plus...une semaine que je lis page par page...et que je le traine de partout avec moi histoire de me motivée à le finir mais non.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Merci Bealouna pour ton avis
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24595
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Le volume est composé de trois romans. Mon préféré est Un requiem allemand. Le détective Bernie Gunther enquête à Vienne en 1947 sur fond de tension entre les pays vainqueurs. Je ne connaissais pas cette période de l'histoire. Au collège, on étude la seconde guerre mondiale et ses ravages (Shoah).
Pour couronner le tout, Arte a diffusé récemment Le troisième homme, avec Orson Welles. J'ai souri en entendant parlé du Casanova Club qui se trouve aussi dans le roman.
Pour couronner le tout, Arte a diffusé récemment Le troisième homme, avec Orson Welles. J'ai souri en entendant parlé du Casanova Club qui se trouve aussi dans le roman.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
(Critique sur L'été de Cristal, rédigée en août 2019)
Berlin, 1936. Les J.O. se préparent dans une Allemagne placée sous le joug du national-socialisme. Bernhard Gunther, enquêteur privé, se voit confier une mission par l'un des plus riches industriels du Reich. Il va travailler dans l'ombre, en parallèle avec la Gestapo et des services de police, côtoyer la pègre et les acteurs d'organisations criminelles, au risque de sa sécurité et de sa vie.
L'enquête est mouvementée, périlleuse et riche en rebondissements, comme dans un film d'espionnage. "Bernie" partira sur plusieurs pistes et utilisera tous ses contacts et indics d'ancien flic de l'Alex, la police officielle.
Personnage principal et narrateur, il nous entraîne avec lui dans cette aventure, écrite dans un style agréable, même si certaines comparaisons et jeux de mots m'ont semblé un peu lourds.
Ce fut une bonne lecture d'été. J'étais un peu perdue parmi tous les personnages et les nombreuses informations liés à l'intrigue, auxquels s'ajoutent les éléments historiques (l'auteur, bien documenté, nous présente le Reich en détails, avec pédagogie).
Je ne sais pas encore si je me lancerai dans la découverte du second tome de la trilogie : la Pâle Figure. Pas cet été, en tous cas.
Berlin, 1936. Les J.O. se préparent dans une Allemagne placée sous le joug du national-socialisme. Bernhard Gunther, enquêteur privé, se voit confier une mission par l'un des plus riches industriels du Reich. Il va travailler dans l'ombre, en parallèle avec la Gestapo et des services de police, côtoyer la pègre et les acteurs d'organisations criminelles, au risque de sa sécurité et de sa vie.
L'enquête est mouvementée, périlleuse et riche en rebondissements, comme dans un film d'espionnage. "Bernie" partira sur plusieurs pistes et utilisera tous ses contacts et indics d'ancien flic de l'Alex, la police officielle.
Personnage principal et narrateur, il nous entraîne avec lui dans cette aventure, écrite dans un style agréable, même si certaines comparaisons et jeux de mots m'ont semblé un peu lourds.
Ce fut une bonne lecture d'été. J'étais un peu perdue parmi tous les personnages et les nombreuses informations liés à l'intrigue, auxquels s'ajoutent les éléments historiques (l'auteur, bien documenté, nous présente le Reich en détails, avec pédagogie).
Je ne sais pas encore si je me lancerai dans la découverte du second tome de la trilogie : la Pâle Figure. Pas cet été, en tous cas.
Invité- Invité
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
J'ai donc terminé "L'été de cristal" et vais en parler tout de suite.
Le roman se déroule à Berlin en 1936, au moment du lancement des Jeux Olympiques. Hitler propose au monde une magnifique propagande nazie avec des Allemands athlétiques et magnifiques modèles de la race aryenne supérieure. Mais est-ce que tout le monde partage le même idéal ? Pas tout fait et Bernie Gunther nous en donne un bon exemple. Il a du mal à se taire et est capable d’exprimer sa pensée face à Goering. C'est un détective assez typique avec ce charme qui fait tomber à ses pieds toutes les femmes.
Mais voici qu’il accepte une mission un peu particulière que lui confie un riche industriel : récupérer des bijoux volés la nuit de la mort de sa fille et son gendre. Ils semblent avoir été d’abord assassinés avant de mettre le feu à la maison.
L'intrigue est bien menée avec, comme toujours, avec une histoire parallèle pour donner plus d'émotion. Gunther est un spécialiste des personnes disparues. C’est le lieu et le moment parfaits pour ce travail, car beaucoup de personnes à Berlin semblent mystérieusement "se volatiliser".
La mise en scène est on ne peut plus réussie et l'histoire très prenante. Berlin est omniprésente avec des descriptions très détaillés des places, rues (avec tous ces noms allemands on s’y perd un peu quand même) et bâtiments. Cela en fait presque un personnage de plus tout au long du récit sans lequel le roman ne serait pas le même.
L’auteur introduit aussi pas mal d’humour mais je regrette les nombreuses phrases « à la Frédéric Dard » qui sont parfois un peu lourdes et encore plus avec tous ces « comme ».
Page 108 (Kindle)
« Ses cheveux couleur moutarde avaient dû être coiffés par un tondeur de mouton, et il avait le nez en forme de bouchon de champagne. Sa moustache s’étalait comme les bords d’un sombrero. Son comparse était un spécimen de la race pure, avec le menton et les pommettes proéminentes d’une affiche électorale prussienne. Leurs yeux étaient comme des moules dans la saumure, ils fronçaient le nez comme si quelqu’un venait de lâcher un vent ou de raconter une blague particulièrement vulgaire. »
Page 233
« Red jura, son visage s’assombrit comme une lampe à huile qui s’éteint, ses lèvres tremblotaient comme s’il venait d’avaler du verre pilé. Une mince veine bleue apparut sur son front carré comme une pousse de lierre sur un mur de brique. »
J’ai cependant apprécié ce premier opus et vais lire la suite.
Pas de vote pour l'instant, j'attends d'avoir terminé la trilogie.
Le roman se déroule à Berlin en 1936, au moment du lancement des Jeux Olympiques. Hitler propose au monde une magnifique propagande nazie avec des Allemands athlétiques et magnifiques modèles de la race aryenne supérieure. Mais est-ce que tout le monde partage le même idéal ? Pas tout fait et Bernie Gunther nous en donne un bon exemple. Il a du mal à se taire et est capable d’exprimer sa pensée face à Goering. C'est un détective assez typique avec ce charme qui fait tomber à ses pieds toutes les femmes.
Mais voici qu’il accepte une mission un peu particulière que lui confie un riche industriel : récupérer des bijoux volés la nuit de la mort de sa fille et son gendre. Ils semblent avoir été d’abord assassinés avant de mettre le feu à la maison.
L'intrigue est bien menée avec, comme toujours, avec une histoire parallèle pour donner plus d'émotion. Gunther est un spécialiste des personnes disparues. C’est le lieu et le moment parfaits pour ce travail, car beaucoup de personnes à Berlin semblent mystérieusement "se volatiliser".
La mise en scène est on ne peut plus réussie et l'histoire très prenante. Berlin est omniprésente avec des descriptions très détaillés des places, rues (avec tous ces noms allemands on s’y perd un peu quand même) et bâtiments. Cela en fait presque un personnage de plus tout au long du récit sans lequel le roman ne serait pas le même.
L’auteur introduit aussi pas mal d’humour mais je regrette les nombreuses phrases « à la Frédéric Dard » qui sont parfois un peu lourdes et encore plus avec tous ces « comme ».
Page 108 (Kindle)
« Ses cheveux couleur moutarde avaient dû être coiffés par un tondeur de mouton, et il avait le nez en forme de bouchon de champagne. Sa moustache s’étalait comme les bords d’un sombrero. Son comparse était un spécimen de la race pure, avec le menton et les pommettes proéminentes d’une affiche électorale prussienne. Leurs yeux étaient comme des moules dans la saumure, ils fronçaient le nez comme si quelqu’un venait de lâcher un vent ou de raconter une blague particulièrement vulgaire. »
Page 233
« Red jura, son visage s’assombrit comme une lampe à huile qui s’éteint, ses lèvres tremblotaient comme s’il venait d’avaler du verre pilé. Une mince veine bleue apparut sur son front carré comme une pousse de lierre sur un mur de brique. »
J’ai cependant apprécié ce premier opus et vais lire la suite.
Pas de vote pour l'instant, j'attends d'avoir terminé la trilogie.
Dernière édition par Dulcie le Ven 28 Avr 2023 - 8:50, édité 1 fois
Dulcie- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1082
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Terminé "La pâle figure", N°2 de la trilogie.
Berlin, 1938. L'ambiance est devenue tendue en Allemagne. Depuis l'arrivée au pouvoir du parti nazi, les rues froides de Berlin que Bernie Gunther connaît si bien sont jonchées de signes menant le pays vers la haine, la terreur et peut-être la guerre. Le détective Gunther, un ancien policier, sera contraint de revenir à la Kripo (Kriminalpolizei) et de collaborer avec les autorités qu'il déteste autant qu'il les craint. Car, ce qui inquiète ses supérieurs, n'est pas anodin : un criminel hante les rues de la capitale, violant et assassinant de très jeunes filles aryennes. L’enquête va le mener au plus près du pouvoir où il devra côtoyer de hauts personnages.
Histoire encore plus prenante, jusqu’au bout. L’analyse de l’état d’esprit du peuple allemand allié aux ressorts de l’idéologie nazie est parfaite et on comprend mieux l’enchaînement inexorable.
Ici Philip Kerr a quasiment cessé de caser ses comparaisons censées nous « détendre » et, franchement, je pense que le lecteur s’en porte mieux.
Par contre il y a quelque chose qui ne passerait pas du tout aujourd’hui et que je n’admets pas non plus. Dans une des maisons de la haute bourgeoisie, nous rencontrons une servante de couleur. Voici comment elle est décrite : « Chaudron noir », parfois seulement « Chaudron » et « La servante noiraude ».
Mais, si on fait abstraction étant donné que cela ne représente pas grand-chose dans le roman, c’est une très bonne lecture.
Berlin, 1938. L'ambiance est devenue tendue en Allemagne. Depuis l'arrivée au pouvoir du parti nazi, les rues froides de Berlin que Bernie Gunther connaît si bien sont jonchées de signes menant le pays vers la haine, la terreur et peut-être la guerre. Le détective Gunther, un ancien policier, sera contraint de revenir à la Kripo (Kriminalpolizei) et de collaborer avec les autorités qu'il déteste autant qu'il les craint. Car, ce qui inquiète ses supérieurs, n'est pas anodin : un criminel hante les rues de la capitale, violant et assassinant de très jeunes filles aryennes. L’enquête va le mener au plus près du pouvoir où il devra côtoyer de hauts personnages.
Histoire encore plus prenante, jusqu’au bout. L’analyse de l’état d’esprit du peuple allemand allié aux ressorts de l’idéologie nazie est parfaite et on comprend mieux l’enchaînement inexorable.
Ici Philip Kerr a quasiment cessé de caser ses comparaisons censées nous « détendre » et, franchement, je pense que le lecteur s’en porte mieux.
Par contre il y a quelque chose qui ne passerait pas du tout aujourd’hui et que je n’admets pas non plus. Dans une des maisons de la haute bourgeoisie, nous rencontrons une servante de couleur. Voici comment elle est décrite : « Chaudron noir », parfois seulement « Chaudron » et « La servante noiraude ».
Mais, si on fait abstraction étant donné que cela ne représente pas grand-chose dans le roman, c’est une très bonne lecture.
Dulcie- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1082
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Merci Dulcie pour tes critiques, j'ai bien envie de le noter
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24595
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Kerr, Philip] La trilogie berlinoise
Je comprends pour la comparaison liée à la servante noire, ça ne m'aurait pas plu non plus. Mais je n'aurais pas jeté le livre pour ça.
J'ai entendu parler de la Trilogie berlinoise, mais je m'aperçois de ce que je la confondais avec Seul dans Berlin de Hans Fallada.
J'ai entendu parler de la Trilogie berlinoise, mais je m'aperçois de ce que je la confondais avec Seul dans Berlin de Hans Fallada.
elea2020- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 5876
Age : 56
Localisation : 44
Emploi/loisirs : enseignante en reconversion
Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» [Kerr, Philip] Une enquête philosophique
» [Kerr, Philip] Bleu de Prusse
» [Kerr, Philip] La main de Dieu
» [Kerr, Philip] Une douce flamme
» [Kerr, Philip] La Mort, entre autres
» [Kerr, Philip] Bleu de Prusse
» [Kerr, Philip] La main de Dieu
» [Kerr, Philip] Une douce flamme
» [Kerr, Philip] La Mort, entre autres
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum