[Garcia, Tristan] La meilleure part des hommes
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[Garcia, Tristan] La meilleure part des hommes
La meilleure part des hommes
Tristan Garcia
Editions Gallimard
358 pages
Quatrième de couverture :
Dominique Rossi, ancien militant gauchiste, fonde à la fin des années quatre-vingt le premier grand mouvement homosexuel en France. Willie est un jeune paumé, écrivain scandaleux à qui certains trouvent du génie. Tous deux s’aiment, se haïssent puis se détruisent sous les yeux de la narratrice, journaliste et de son amant, un intellectuel médiatique. Nous assistons avec eux à la naisse joyeuse et à la fin malade d’une période décisive de l’histoire de la sexualité et de la politique en Occident.
Ce conte moral n’est pas une autofiction. C’est l’histoire, que je n’ai pas vécue, d’une communauté et d’une génération déchirées par le Sida.
C’est le récit fidèle et violent de trahisons, le portrait de la pire part des hommes et – en négatif – de la meilleure.
T.G.
Mes impressions :
Nous avons tous entendu parler du Sida, en long, en large et en travers. Sans pour autant savoir réellement comment cela s’est passé lorsque tout a commencé. L’auteur nous emmène dans le monde de ceux qui au début ont été le plus touchés, les homosexuels. On a même parlé à un moment de « cancer homosexuel » pensant qu’ils étaient les seuls à être touchés. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est que les personnages principaux ne sont pas confrontés à un choix binaire comme nous pourrions le penser. Ce n’est pas seulement se protéger et vivre ou ne pas faire attention et mourir, toute une notion de liberté entre également en jeu et c’est ce point de vue qui m’a beaucoup plu. La liberté de choisir de vivre ou de mourir, de se protéger ou non, de pouvoir faire l’amour sans entendre parler sans cesse de prévention. J’aurais toutefois aimé que les personnages soient un peu moins stéréotypés, je parle surtout du personnage de Willie. Il est arrogant mais fragile, déroutant, énervant, insolent, parfois franchement infect. Un peu trop, dirons-nous.
Cependant, c’est ce côté-là de lui qui donne de l’importance à la haine qu’il accorde à son ancien amant, Dominique. Cette guerre entre eux deux est une part importante de ce livre, j’ai été parfois choquée, étonnée, triste même de voir à quel point les choses peuvent changer. Mais il est intéressant de voir comme une maladie et surtout des points de vue divergents peuvent changer les hommes.
Ensuite la différence entre les homosexuels et les hétérosexuels me semble énorme dans ce livre, comme un immense fossé. Mais il est vrai qu’il faut remettre les choses dans leur contexte et comprendre que dans les années 80-90, le regard sur l’homosexualité n’était pas le même qu’aujourd’hui.
Ce qui est assez déroutant quelquefois c’est le fait que le narrateur soit une femme. Etant donné que les personnages sont tous les trois des hommes, c’est parfois étrange de voir se dérouler l’histoire sous les yeux d’une femme mais cela apporte quelque chose en plus. Cela nous permet d’être plus objectif, nous devenons un peu comme elle, à observer ces trois hommes évoluer, changer, vivre.
Ce qui m’a déplu, c’est qu’il est parfois trop question de politique, de militantisme et à un moment, cela peut paraître pesant. De même, j’ai parfois été gênée par l’écriture, surtout lors des dialogues. Trop de familiarité, parfois de la vulgarité et une manière de s’exprimer assez particulière.
Cependant, je ne regrette pas du tout d’avoir lu ce livre. Il est très facile à lire et l’histoire abordée de ce point de vue est vraiment intéressante.
Invité- Invité
Re: [Garcia, Tristan] La meilleure part des hommes
Décidément, je tombe sur trois de tes critiques de livres que j'ai lu il ya quelques temps mais qui me laissent de bons souvenirs.
Invité- Invité
Re: [Garcia, Tristan] La meilleure part des hommes
Celui là, je l'ai lu différemment des autres je pense étant donné que j'ai eu l'auteur comme professeur à la fac. Quand on connaît l'auteur, on appréhende les choses de manière différente.
Invité- Invité
Re: [Garcia, Tristan] La meilleure part des hommes
En effet ce livre se lit vite et facilement, mais je n'ai pas été séduite pour autant. En fait je l'ai trouvé très frustrant car superficiel, je n'ai pas ressenti la moindre empathie pour aucun des personnages. C'était un peu comme lire un magazine people : j'ai appris qui couchait avec qui, mais tous ces gens sont restés des inconnus pour moi. Alors que j'aurais aimé les comprendre, pouvoir me mettre à la place, surtout à celle de William, qui joue le rôle le plus mystérieux et le plus révoltant. Aussi, moi qui n'appartiens pourtant pas au milieu de la hype parisienne, je n'ai eu aucune peine à reconnaître les modèles des personnages. Je trouve cela assez malsain, la lecture se retrouve polluée par l'interrogation permanente "Est-ce de la fiction ou le personnage donc l'auteur s'est inspiré a-t-il vraiment dit ou fait cela ?".
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