[McCann, Colum] Le chant du coyote

LE CHANT DU COYOTE
De Colum McCann
Collection 10/18 - n°2799
Domaine "Étranger
Nombre de pages : 283
ISBN : 2264027665
EAN : 9782264027665
Éditeur : Belfond


4è de couverture
"On peut résumer Le chant du coyote en disant qu'il s'agit d'un roman sur l'amour d'un père et de son fils unis dans le souvenir de la mère, en dépit de la pudeur et de relations difficiles. Mais il faut dire - et surtout - que ce livre est la révélation d'un écrivain exceptionnel, l'un de ceux dont on se dit dès les premières pages lues qu'on ne va pas l'oublier de sitôt. Parce que son livre est fort, émouvant et fertile. Mais surtout parce que mieux que vrai, mieux encore qu'exact, McCann écrit juste. D'où ce contact qui s'établit immédiatement entre le texte et soi-même, et ces images de vie qu'il donne à voir et qui ne s'effaceront pas de longtemps, on l'a compris, de la mémoire du lecteur.

En quelques mots
Pour moi, toute l'histoire trouve son sens à la lumière de ces paroles de Conor en regardant son père pêcher dans la rivière près de leur maison en Irlande où ils se baignaient tous deux lorsqu'il était enfant :
"... on me raconta que les indiens Navajo croyaient que les coyotes, par leur chant, pénétraient les arcanes de l'univers, côtoyaient les frontières du néant, vivaient au-delà de toute temporalité, pointaient leur museau vers le ciel et, dans un cri, faisaient naître le monde à leurs pieds... Il y a longtemps, quand Mamet Dad me racontaient toute leur vie au Mexique, je croyais ce qu'ils me disaient. Et je suppose que c'est encore le cas aujourd'hui. C'est mon chant du coyote à moi : ma mère près du fil à linge, mon père luttant contre le courant. Ils essayèrent de toutes leurs forces de me dire à quel point ils avaient été amoureux l'un de l'autre, à quel point la vie avait été belle, que les coyotes existaient vraiment et qu'ils avaient fait partie de leur univers en chantant pour eux le jour de leur mariage".
Un jour, cependant, "Mam" va quitter père et fils et disparaître à jamais. La quête de Conor nous vaudra de vivre ce récit juste et prenant jusqu'au bout.
La citation extraite de Gatsby le Magnifique, de F. Scott Fitzgerald résume bien le thème qui sous-tend ce "huis clos" de sept jours entre Conor et son père :
"C'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre le courant qui nous rejette sans cesse vers le passé"

Je veux le lire, je veux le lire!!!!!