[Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
4 participants
Page 1 sur 1
Le fleuve et le sablier - David Tiquant
[Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Résumé 4ème de couverture.
Après s'être libérée de la férule d’un père autoritaire, puis du joug d’un mari tyrannique, Victorine Delbert s’enfuit de sa province et débarque dans le Paris des années 1960 afin de s’autoriser un autre destin possible.
Directeur d’une multinationale, petit-fils d’un ministre de la IIIe République et fils d’un capitaine d’industrie, François Lermier suit un parcours héréditaire en négligeant ses vœux de jeunesse formés au début de la Seconde Guerre mondiale.
À une année d’intervalle, Victorine et François font, à l’occasion d’un entretien avec un mystérieux personnage, le bilan de leur existence avant d’être subitement emportés par la Mort.
À travers l'histoire de ces deux êtres que tout sépare, l'auteur nous emporte dans les méandres du fleuve de l'existence qui draine les passions humaines et leur cortège de certitudes, tandis que le temps de vie imparti à chacun, tel un sablier, décroît inéluctablement, indifférent à toutes les chimères dont se nourrissent l’ambition et les promesses.
Isbn : 978-2-918406-10-5
274 pages -
Présentation succinte de l'auteur David Tiquant
Écrivain, musicien, auteur-compositeur, producteur de disques dans les années quatre-vingt-dix, David Tiquant se définit comme étant un juriste de formation, un philosophe de constitution et un artiste d'âme et d'expression.
Les passions humaines représentent sans doute le principal champ d’investigation romanesque de l’auteur avec, en toile de fond, une exploration sans complexe des possibles.
Pour en savoir plus sur l’auteur : www.biographie-ldv.fr/parcours.htm
Romans :
Le Chemin d’Élise, Philoromane éditions, 2007 : www.chemindelise.com
Le fleuve et le sablier, Kyklos éditions, paru le 30 août 2010
Ma critique
L’auteur a choisi de livrer à son lecteur une réflexion profondément intimiste sur le sens de la vie et la place prépondérante du libre-arbitre chez l’humain en positionnant habilement la place de D.ieu au moment du bilan final, sans jamais le nommer directement.
Cette réflexion s’instille délicatement en mettant en scène trois personnages principaux.
Une femme Victorine Delbert, un homme François Lermier, ayant pour seul point commun ce dialogue de fin de vie avec « l’envoyé de l’Universelle Nature ».
Au-delà du sujet de fond, l’auteur aborde, assez rapidement, dans ce roman de fiction, bien que l'on y retrouve quelques noms célèbres, une série de thématiques propres à l’époque historique des années 60/70, comme la politique et le rôle des syndicats en milieu ouvrier, les pénibles conditions de vie des ouvriers, la rigidité des mœurs, la pudeur exagérée dans les rapports familiaux et amicaux, l’étouffante réalité des mauvais mariages…
Il évoque également les conflits internes d'une certaine bougeoisie qui n'assume pas sa condition et son statut par rapport aux classes "inférieures" en se réfugiant derrière des discours presque exagérément humanistes.
David Tiquant a choisi une écriture sous forme de dialogue entre les personnages, invitant ainsi le lecteur à lire et à vivre ce roman de manière très active. On se surprend tout au long du roman à prendre position pour un ou l'autre des protagonistes.
Il est à noter que le vocabulaire est extrêmement riche, et l’utilisation de nombreux adverbes est au service d’une sonorité poétique, presque musicale.
Pour conclure, ce roman est remarquable, car il s’adresse à chacun de nous par l’universalité du sujet exploré, à savoir nos questionnements permanents sur nos choix de vie et le fait de décider plutôt que subir nos existences. Il interroge sur la part de responsabilité que l’on est prêt à s’attribuer lorsque l’on se pense en situation d’échec, et la facilité avec laquelle l’humain se décharge sur le destin ou sur l’absence de réponse de D.ieu.
Enfin, sachant que le sablier, allégorie du temps qui nous est imparti pour rejoindre l'autre rive du fleuve, s'écoule inéluctablement, est certainement là pour nous rappeler que nous avons la possibilité d'effectuer des réajustements intermédiaires et de ne pas attendre le bilan final.
Un roman à ne pas manquer !
10/10
Je tiens à remercier chaleureusement le forum "Partage et Lecture" ainsi que les Editions Kyklos qui m'ont permis la découverte de ce magnifique roman.
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
pour
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:35, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Bonjour Mimi,
Tu en es à quel moment de l'histoire?
Tu en es à quel moment de l'histoire?
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
p
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Laissons les autres découvrir
Thot- Admin
-
Nombre de messages : 6094
Age : 44
Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Je
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Le Fleuve et le Sablier impressions
Merci aux Editions KYKLOS et à Partage Lecture qui m'ont permis, encore une fois de découvrir une autre littérature; un livre qui permet de réfléchir et de se poser un moment pour faire un point sur ses propres sentiments et positions sur des sujets plus métaphysiques (le destin, la destinée, ce que l'on en fait, l'être humain).
Un livre vers lequel on ne s'orienterait pas forcément de sa propre volonté.
Ma critique :
Vous l'aurez compris, ce livre, sans le dévorer mais en le dégustant, m'a vraiment beaucoup plu.
Albert TARGON, le narrateur, au seuil d'une vie jugée satisfaisante, revient sur un épisode de sa vie, une rencontre inopinée provoquée par un incident tragique ; l'arrêt du métro dans lequel il se trouvait, alors qu'il partait à une entretien d'embauche, entre deux stations provoqué par un incident voyageur. La réflexion d'un des ses voisins de rame, à propos de la personne supposée suicidée "Espérons au moins qu'elle trouvera ailleurs la paix qu'elle n'a pu avoir ici-bas", prologue à une suite narrative sur la destinée de 2 personnes au destin totalement opposé de la part de ce voisin âgé.
Si notre narrateur ne prête d'abord aucune attention à une volonté de bavardage de son voisin, qui d'entre nous n'en ferait pas autant, il va finalement partir à la découverte des destins de Victorine DELBERT, une domestique ayant souffert du joug d'un père tyrannique et d'un mari volage et de François LERMIER, fils d'une famille de gros industriels, capitaine d'industrie qu'on penserait comblé.
En effet le vieil homme rencontré dans le métro, se déclare avoir été le témoin de la rencontre de l'émissaire de la mort avec chacune de ces personnes, juste avant que La Mort ne les emporte. Cet émissaire est en fait là pour aider chacun des 2 personnages à faire son propre examen de conscience, son bilan de vie.
C'est en fait une réflexion métaphysique et philosophique sur la destinée de l'être humain sur des sujets aussi variés qu'important que sont l'amour, l'amitié profonde, les relations sociales et humaines, le destin de chacun, la volonté ou non d'accomplissement d'un destin, de sa destinée et d'une possibilité que chacun a de la choisir ou non.
Entre Victorine, femme de souffrance mais prête à quitter ce monde et François totalement réfractaire à cette perspective, l'auteur réussit à nous faire nous sentir proche de chacun et de se projeter dans la vie de l'un ou de l'autre afin de savoir ce que nous aurions fait ou pas face dans des circonstances identiques et dans notre vie.
Un style précis et concis, un état des lieux, un certain mysticisme, ce livre est à lire sur la distance et à s'y replonger sur tel ou tel autres thèmes évoqués.
Etait t'il nécessaire pour autant de passer par le personnage du narrateur ? c'est le point le plus discutable car on se sait finalement pas ce que ces deux histoires ont pu lui apporter.
Ma note : 16 / 20
Un livre vers lequel on ne s'orienterait pas forcément de sa propre volonté.
Ma critique :
Vous l'aurez compris, ce livre, sans le dévorer mais en le dégustant, m'a vraiment beaucoup plu.
Albert TARGON, le narrateur, au seuil d'une vie jugée satisfaisante, revient sur un épisode de sa vie, une rencontre inopinée provoquée par un incident tragique ; l'arrêt du métro dans lequel il se trouvait, alors qu'il partait à une entretien d'embauche, entre deux stations provoqué par un incident voyageur. La réflexion d'un des ses voisins de rame, à propos de la personne supposée suicidée "Espérons au moins qu'elle trouvera ailleurs la paix qu'elle n'a pu avoir ici-bas", prologue à une suite narrative sur la destinée de 2 personnes au destin totalement opposé de la part de ce voisin âgé.
Si notre narrateur ne prête d'abord aucune attention à une volonté de bavardage de son voisin, qui d'entre nous n'en ferait pas autant, il va finalement partir à la découverte des destins de Victorine DELBERT, une domestique ayant souffert du joug d'un père tyrannique et d'un mari volage et de François LERMIER, fils d'une famille de gros industriels, capitaine d'industrie qu'on penserait comblé.
En effet le vieil homme rencontré dans le métro, se déclare avoir été le témoin de la rencontre de l'émissaire de la mort avec chacune de ces personnes, juste avant que La Mort ne les emporte. Cet émissaire est en fait là pour aider chacun des 2 personnages à faire son propre examen de conscience, son bilan de vie.
C'est en fait une réflexion métaphysique et philosophique sur la destinée de l'être humain sur des sujets aussi variés qu'important que sont l'amour, l'amitié profonde, les relations sociales et humaines, le destin de chacun, la volonté ou non d'accomplissement d'un destin, de sa destinée et d'une possibilité que chacun a de la choisir ou non.
Entre Victorine, femme de souffrance mais prête à quitter ce monde et François totalement réfractaire à cette perspective, l'auteur réussit à nous faire nous sentir proche de chacun et de se projeter dans la vie de l'un ou de l'autre afin de savoir ce que nous aurions fait ou pas face dans des circonstances identiques et dans notre vie.
Un style précis et concis, un état des lieux, un certain mysticisme, ce livre est à lire sur la distance et à s'y replonger sur tel ou tel autres thèmes évoqués.
Etait t'il nécessaire pour autant de passer par le personnage du narrateur ? c'est le point le plus discutable car on se sait finalement pas ce que ces deux histoires ont pu lui apporter.
Ma note : 16 / 20
Dernière édition par LOUBHI 49 le Dim 3 Oct 2010 - 17:30, édité 1 fois (Raison : Correction et développement.)
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Très heureuse LOUBHI que tu aies apprécié ce roman.
Ta critique apporte une véritable complémentarité à celles qui ont déjà été faites, car elle souligne certains éléments peu ou pas du tout abordés, et tu as osé le mot "Mysticisme", que je n'avais pas osé employer.
Ta critique apporte une véritable complémentarité à celles qui ont déjà été faites, car elle souligne certains éléments peu ou pas du tout abordés, et tu as osé le mot "Mysticisme", que je n'avais pas osé employer.
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Merci à Thot et aux éditions Kyklos pour m’avoir offert la possibilité de lire ce livre.
Mon avis:
Au moment d’écrire mon avis, je suis très embarrassée. J’ai postulé et me faisais une joie de découvrir un nouvel auteur de cette maison d’éditions à "la voix dissonante" qui se démarque par ses choix. Or, pour moi ce livre n’a pas tenu ses promesses. J’en attendais beaucoup au vu de la quatrième de couverture et j’ai été déçue. Je m’aperçois qu’il est plus difficile de parler d’un livre que l’on n’a pas aimé. C’est plus délicat à argumenter car on ne veut pas faire de peine à l’auteur qui a mis sans aucun doute, tout son cœur à écrire cette histoire. Mais ne pas dire ce que je pense réellement, c’est tricher, c’est faire de la démagogie et ce n’est pas le but du forum. Est-ce que ça me pose problème parce que ce livre m’a été offert ? Il y a de cela aussi, certainement…
Le sujet « revenir sur sa vie et faire le point », bien que déjà vu et lu mérite le détour car il y a toujours à dire. La façon de l’aborder ici, par le biais du dialogue avec « l’envoyé de l’universelle nature » est une idée originale mais qui n’a peut-être pas été assez exploitée. Cet envoyé aurait mérité d’être plus présent puisqu’il était là….. ou alors ne pas le mettre et laisser Victorine raconter sa vie dans un journal intime ou autre.
La force de l’auteur est peut-être d’avoir su retranscrire les sentiments d’une femme alors que c’est un homme… Il sait montrer combien Victorine peut devenir transparente pour continuer à être aimée, combien elle se pose de questions …
Mais il n'y a pas seulement Victorine, il y a aussi François.
L’idée de mettre deux personnages très différents abordant les rives de la mort « le fleuve » qu’on traverse et faisant une pause pour revoir le temps passé (le sablier) est bonne, d’autant plus que leur approche est opposée, l’une est « prête », l’autre pas. Mais là encore, un peu de déception, ces différences n’étant pas mises en exergue comme elles le méritaient.
De plus, je n’ai pas vu l’intérêt du dialogue entre Albert Targon et le passager du métro.
J’ai trouvé l’écriture très irrégulière. Certains passages se veulent une réelle réflexion (bien que pas nouveaux pour qui a lu des livres sur ce sujet, entre autres Paulo Coelho) :
« …je ne devais exister qu’au travers de son regard, de ses désirs ; je devais donc renoncer à ma dignité, renoncer à demeurer une femme pour n’être qu’une chose. »
« Que pensez-vous de la survivance de l’esprit ? » « Je pense que chaque humain a en lui l’intuition d’une possible éternité de l’esprit …. L’homme ne porte pas en lui-même la mémoire de son commencement, il est privé de la perception de n’avoir jamais été, aussi ne peut-il trouver en lui l’idée de ne plus être. »
Mais voilà, je n’ai pas trouvé que ces mots « sonnaient » justes. Ils n’arrivaient pas avec une réelle démarche de recherche de soi ou alors je ne l'ai pas senti. C’était comme si l’auteur voulait dire certaines choses importantes à ses yeux et les « plaquait » de temps à autre …
Je suis une puriste de la langue française, même si je sais qu’il m’arrive de faire des erreurs ... J’ai bondi devant la page 127 « Seras-tu seulement où dormir ce soir ? » (au lieu de sauras). Je suis sensible à cette confusion entre être et savoir au futur car je m’efforce de l’expliquer à mes élèves. Je suis étonnée qu’à la relecture du manuscrit, cette erreur soit passée inaperçue. Je ne veux pas en faire une fixation mais certaines lignes de ce roman sont, à mon sens, très mal écrites du point de vue de la syntaxe ou de la conjugaison (confusion entre futur et conditionnel).
C’est dommage parce que, de ce fait, je n’ai sans doute pas su tirer parti correctement du contenu de ce roman. La rencontre n’a pas eu lieu, les mots de cet auteur ne sont pas venus me parler au cœur ....
Mon avis:
Au moment d’écrire mon avis, je suis très embarrassée. J’ai postulé et me faisais une joie de découvrir un nouvel auteur de cette maison d’éditions à "la voix dissonante" qui se démarque par ses choix. Or, pour moi ce livre n’a pas tenu ses promesses. J’en attendais beaucoup au vu de la quatrième de couverture et j’ai été déçue. Je m’aperçois qu’il est plus difficile de parler d’un livre que l’on n’a pas aimé. C’est plus délicat à argumenter car on ne veut pas faire de peine à l’auteur qui a mis sans aucun doute, tout son cœur à écrire cette histoire. Mais ne pas dire ce que je pense réellement, c’est tricher, c’est faire de la démagogie et ce n’est pas le but du forum. Est-ce que ça me pose problème parce que ce livre m’a été offert ? Il y a de cela aussi, certainement…
Le sujet « revenir sur sa vie et faire le point », bien que déjà vu et lu mérite le détour car il y a toujours à dire. La façon de l’aborder ici, par le biais du dialogue avec « l’envoyé de l’universelle nature » est une idée originale mais qui n’a peut-être pas été assez exploitée. Cet envoyé aurait mérité d’être plus présent puisqu’il était là….. ou alors ne pas le mettre et laisser Victorine raconter sa vie dans un journal intime ou autre.
La force de l’auteur est peut-être d’avoir su retranscrire les sentiments d’une femme alors que c’est un homme… Il sait montrer combien Victorine peut devenir transparente pour continuer à être aimée, combien elle se pose de questions …
Mais il n'y a pas seulement Victorine, il y a aussi François.
L’idée de mettre deux personnages très différents abordant les rives de la mort « le fleuve » qu’on traverse et faisant une pause pour revoir le temps passé (le sablier) est bonne, d’autant plus que leur approche est opposée, l’une est « prête », l’autre pas. Mais là encore, un peu de déception, ces différences n’étant pas mises en exergue comme elles le méritaient.
De plus, je n’ai pas vu l’intérêt du dialogue entre Albert Targon et le passager du métro.
J’ai trouvé l’écriture très irrégulière. Certains passages se veulent une réelle réflexion (bien que pas nouveaux pour qui a lu des livres sur ce sujet, entre autres Paulo Coelho) :
« …je ne devais exister qu’au travers de son regard, de ses désirs ; je devais donc renoncer à ma dignité, renoncer à demeurer une femme pour n’être qu’une chose. »
« Que pensez-vous de la survivance de l’esprit ? » « Je pense que chaque humain a en lui l’intuition d’une possible éternité de l’esprit …. L’homme ne porte pas en lui-même la mémoire de son commencement, il est privé de la perception de n’avoir jamais été, aussi ne peut-il trouver en lui l’idée de ne plus être. »
Mais voilà, je n’ai pas trouvé que ces mots « sonnaient » justes. Ils n’arrivaient pas avec une réelle démarche de recherche de soi ou alors je ne l'ai pas senti. C’était comme si l’auteur voulait dire certaines choses importantes à ses yeux et les « plaquait » de temps à autre …
Je suis une puriste de la langue française, même si je sais qu’il m’arrive de faire des erreurs ... J’ai bondi devant la page 127 « Seras-tu seulement où dormir ce soir ? » (au lieu de sauras). Je suis sensible à cette confusion entre être et savoir au futur car je m’efforce de l’expliquer à mes élèves. Je suis étonnée qu’à la relecture du manuscrit, cette erreur soit passée inaperçue. Je ne veux pas en faire une fixation mais certaines lignes de ce roman sont, à mon sens, très mal écrites du point de vue de la syntaxe ou de la conjugaison (confusion entre futur et conditionnel).
C’est dommage parce que, de ce fait, je n’ai sans doute pas su tirer parti correctement du contenu de ce roman. La rencontre n’a pas eu lieu, les mots de cet auteur ne sont pas venus me parler au cœur ....
Dernière édition par Cassiopée le Dim 3 Oct 2010 - 22:51, édité 1 fois (Raison : oubli d'un e à passée)
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16856
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
J'
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
C'est mon premier partenariat et j'en remercie Thot et les Editions Kyklos de m'avoir permis d'y participer !
Mon avis :
C'est un auteur que je ne connaissais pas et de prime abord je l'ai bien aimé sauf que ... comme le souligne certains il manque quelque chose ! A mon avis, l'idée de l'auteur de présenter les thèmes abordés et les réflexions des deux personnages centraux que sont Victorine et François, par l'histoire de ce vieil homme et Albert aurait pu être originale mais il l'a fait de façon maladroite à mon gout ! L'envoyé de l'universelle nature ne m'a pas du tout accroché. Comme le dit très bien Cassiopée, ce personnage est resté trop distant, trop froid (peut être était ce voulu par l'auteur ?? à ce compte là, alors il a bien réussi !).
L'ouverture et la fermeture de l'histoire par les deux personnages du vieil homme et Albert m'a laissé assez perplexe. En effet, j'ai eu du mal à saisir qu'est ce qu'ils venaient faire là, quel était vraiment leur rôle dans le récit.
Pour continuer le côté négatif (vous aller me trouver vraiment intransigeante !), le personnage de François ne m'a pas du tout convaincu. Pour quelqu'un qui ne veut pas mourir, je ne l'ai pas trouvé très énergique !!! je n'ai pas ressenti la colère, ni l'injustice dans ces mots... personnage moins crédible, faible.
Par contre, celui de Victorine je l'ai adoré !! L'auteur a su à merveille définir le ressenti d'une souffrance féminine ce qui est épatant de la part d'un homme ! J'ai aimé sa lucidité devant sa faiblesse, sa combativité et son orgueil. Elle présente une certaine naïveté avec une belle intelligence. elle a su faire face à 2 hommes autoritaires importants dans sa vie : son père et son mari. Elle est attachante et remarquable.
Malgré sa maladresse dans la mise en place de son histoire, l'auteur s'est rattrapé sur l'approche des thèmes de réflexion abordés dans son récit :entre autre la religion, l'éducation parentale, le non dit dans les relations ... et bien sûr la mort.
je retiens la phrase d'introduction : "Au sein de chacun de nous se trouve le pouvoir de consentir à la santé et à la maladie, à la richesse et à la pauvreté, à la liberté et à l'esclavage. C'est nous qui maîtrisons cela et nul autre".
je suis 100% d'accord !!
Mon avis :
C'est un auteur que je ne connaissais pas et de prime abord je l'ai bien aimé sauf que ... comme le souligne certains il manque quelque chose ! A mon avis, l'idée de l'auteur de présenter les thèmes abordés et les réflexions des deux personnages centraux que sont Victorine et François, par l'histoire de ce vieil homme et Albert aurait pu être originale mais il l'a fait de façon maladroite à mon gout ! L'envoyé de l'universelle nature ne m'a pas du tout accroché. Comme le dit très bien Cassiopée, ce personnage est resté trop distant, trop froid (peut être était ce voulu par l'auteur ?? à ce compte là, alors il a bien réussi !).
L'ouverture et la fermeture de l'histoire par les deux personnages du vieil homme et Albert m'a laissé assez perplexe. En effet, j'ai eu du mal à saisir qu'est ce qu'ils venaient faire là, quel était vraiment leur rôle dans le récit.
Pour continuer le côté négatif (vous aller me trouver vraiment intransigeante !), le personnage de François ne m'a pas du tout convaincu. Pour quelqu'un qui ne veut pas mourir, je ne l'ai pas trouvé très énergique !!! je n'ai pas ressenti la colère, ni l'injustice dans ces mots... personnage moins crédible, faible.
Par contre, celui de Victorine je l'ai adoré !! L'auteur a su à merveille définir le ressenti d'une souffrance féminine ce qui est épatant de la part d'un homme ! J'ai aimé sa lucidité devant sa faiblesse, sa combativité et son orgueil. Elle présente une certaine naïveté avec une belle intelligence. elle a su faire face à 2 hommes autoritaires importants dans sa vie : son père et son mari. Elle est attachante et remarquable.
Malgré sa maladresse dans la mise en place de son histoire, l'auteur s'est rattrapé sur l'approche des thèmes de réflexion abordés dans son récit :entre autre la religion, l'éducation parentale, le non dit dans les relations ... et bien sûr la mort.
je retiens la phrase d'introduction : "Au sein de chacun de nous se trouve le pouvoir de consentir à la santé et à la maladie, à la richesse et à la pauvreté, à la liberté et à l'esclavage. C'est nous qui maîtrisons cela et nul autre".
je suis 100% d'accord !!
BESMAR- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1204
Age : 60
Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Dis Besmar, tu n'aurais pas oublié de voter?....
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16856
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
oups !! c'est rectifié !! merci Cassiopée !!
BESMAR- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1204
Age : 60
Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Mon avis :
Je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas. Ce sera donc un avis très mitigé.
Tout d’abord, le style m’a, au début, un peu rebuté : l’auteur utilise un langage un peu pompeux, très ampoulé, comme d’un autre temps. Puis, finalement, ça m’a plu : j’ai trouvé que ça donnait du charme au roman et que ça lui correspondait bien. En effet, on voyage dans le temps, dans les années 40 /50 / 60 et 70 avec Victorine Delbert et François Lermier. Un tiers raconte au narrateur la discussion qu’il a surprise entre ces deux personnages et l’Envoyé de l’Universelle nature. Le fait qu’il s’agisse d’un discours rapporté ne m’a pas dérangé car le narrateur et le vieux monsieur s’effacent très vite devant les trois autres personnages. Cela donne un effet théâtral : Victorine et François répondent aux questions de l’Universelle nature. J’ai beaucoup aimé cet aspect.
C’est ensuite que cela pose problème : on comprend très vite où veut en venir l’auteur : la vie est courte, il faut en profiter, réaliser ce que l’on doit réaliser avant qu’il ne soit trop tard, avant que le temps qui nous est imparti sur Terre soit écoulé. J’ai eu l’impression que l’histoire de ces deux personnages n’était qu’un prétexte pour l’auteur, pour poser des questions d’ordre philosophique au lecteur sur la liberté, la vie, la mort, le destin, la foi, les choix que l'on fait durant notre existence… Mais, là où certains les intègrent parfaitement à leur histoire, ici, elles sont mal amenées, de manière très artificielle. Je pense notamment à la conversation entre les Hortin et Victorine sur l’Homme, son besoin de dominer, de contraindre, de détruire : je n’ai pas vu le rapport avec l’histoire. J’ai eu l’impression qu’elle tombait un peu comme un cheveu sur la soupe… Pourtant, j’aime les livres qui amènent à s’interroger mais là, non !
Une fois son message passé, je ne voyais plus l’intérêt de conter l’histoire de Victorine ou celle de François, lesquelles m’ont parfois ennuyées d’ailleurs.
Par contre, j’ai beaucoup aimé le fait que François Lermier parlemente avec l’Envoyé, qu’il essaye de négocier pour prolonger sa vie et retarder le moment de sa mort : j’ai beaucoup ri !
Les deux personnages sont complémentaires et offrent deux attitudes différentes face à la mort : Victorine est résignée, elle pense avoir accompli et vu ce qu’elle devait accomplir et voir. Elle n’a pas peur et semble l’attendre avec impatience. François lui ne veut pas mourir : il a encore des choses à faire, a refusé de saisir les perches que la vie lui tendait afin de se réaliser pleinement.
Je ne sais pas quoi dire de plus… Encore une fois, j’ai du mal à me situer par rapport à cette lecture. Je tiens quand même à remercier les éditions Kyklos et Partage lecture pour ce partenariat ! J'ai aimé découvrir une autre oeuvre de cette maison d'édition, qui a le mérite de prendre des risques. Bravo à eux !
Je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas. Ce sera donc un avis très mitigé.
Tout d’abord, le style m’a, au début, un peu rebuté : l’auteur utilise un langage un peu pompeux, très ampoulé, comme d’un autre temps. Puis, finalement, ça m’a plu : j’ai trouvé que ça donnait du charme au roman et que ça lui correspondait bien. En effet, on voyage dans le temps, dans les années 40 /50 / 60 et 70 avec Victorine Delbert et François Lermier. Un tiers raconte au narrateur la discussion qu’il a surprise entre ces deux personnages et l’Envoyé de l’Universelle nature. Le fait qu’il s’agisse d’un discours rapporté ne m’a pas dérangé car le narrateur et le vieux monsieur s’effacent très vite devant les trois autres personnages. Cela donne un effet théâtral : Victorine et François répondent aux questions de l’Universelle nature. J’ai beaucoup aimé cet aspect.
C’est ensuite que cela pose problème : on comprend très vite où veut en venir l’auteur : la vie est courte, il faut en profiter, réaliser ce que l’on doit réaliser avant qu’il ne soit trop tard, avant que le temps qui nous est imparti sur Terre soit écoulé. J’ai eu l’impression que l’histoire de ces deux personnages n’était qu’un prétexte pour l’auteur, pour poser des questions d’ordre philosophique au lecteur sur la liberté, la vie, la mort, le destin, la foi, les choix que l'on fait durant notre existence… Mais, là où certains les intègrent parfaitement à leur histoire, ici, elles sont mal amenées, de manière très artificielle. Je pense notamment à la conversation entre les Hortin et Victorine sur l’Homme, son besoin de dominer, de contraindre, de détruire : je n’ai pas vu le rapport avec l’histoire. J’ai eu l’impression qu’elle tombait un peu comme un cheveu sur la soupe… Pourtant, j’aime les livres qui amènent à s’interroger mais là, non !
Une fois son message passé, je ne voyais plus l’intérêt de conter l’histoire de Victorine ou celle de François, lesquelles m’ont parfois ennuyées d’ailleurs.
Par contre, j’ai beaucoup aimé le fait que François Lermier parlemente avec l’Envoyé, qu’il essaye de négocier pour prolonger sa vie et retarder le moment de sa mort : j’ai beaucoup ri !
Les deux personnages sont complémentaires et offrent deux attitudes différentes face à la mort : Victorine est résignée, elle pense avoir accompli et vu ce qu’elle devait accomplir et voir. Elle n’a pas peur et semble l’attendre avec impatience. François lui ne veut pas mourir : il a encore des choses à faire, a refusé de saisir les perches que la vie lui tendait afin de se réaliser pleinement.
Je ne sais pas quoi dire de plus… Encore une fois, j’ai du mal à me situer par rapport à cette lecture. Je tiens quand même à remercier les éditions Kyklos et Partage lecture pour ce partenariat ! J'ai aimé découvrir une autre oeuvre de cette maison d'édition, qui a le mérite de prendre des risques. Bravo à eux !
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Un mot de la part de Kyklos:
Kyklos Editions vous remercient d'avoir bien voulu prendre le temps de découvrir la seconde oeuvre du romancier philosophe David Tiquant et de nous avoir fait partager votre ressenti.
Je conclurai ce partenariat avec un extrait de /Fictions/ de Jorge Luis Borges : "/Penser, analyser, inventer ne sont pas des actes normaux, ils constituent la respiration normale de l'intelligence/."
Kyklos Editions vous remercient d'avoir bien voulu prendre le temps de découvrir la seconde oeuvre du romancier philosophe David Tiquant et de nous avoir fait partager votre ressenti.
Je conclurai ce partenariat avec un extrait de /Fictions/ de Jorge Luis Borges : "/Penser, analyser, inventer ne sont pas des actes normaux, ils constituent la respiration normale de l'intelligence/."
Thot- Admin
-
Nombre de messages : 6094
Age : 44
Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Merci Thot de ce retour, merci aussi pour la citation qui ira dans mon cahier à spirales, j'espère que les éditions Kyklos donneront d'autres livres en partenariat malgré nos avis partagés...
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16856
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Merci Thot pour ce retour, d'autant plus qu'il a s'agit pour moi d'une véritable lecture plaisir.
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Thot! Je trouve ça génial d'avoir des retours de la part des éditeurs. Merci à eux!
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
David Tiquant, dans son roman Le Fleuve et le Sablier, nous fait écouter deux histoires qu'un vieillard raconte au personnage que nous suivons.
La première est l'histoire de Victorine, une jeune femme qui, après être gravement tombée malade suite à une émotion trop forte, va se lancer dans une nouvelle vie, loin de tout ce qu'elle a dû endurer.
Nous allons découvrir, dans cette histoire, différents aspects de la vie, tel que le fait que nous ne connaissons jamais vraiment les gens qui nous entourent, que ceux qui nous viennent en aide ne sont pas forcément des proches, mais aussi que l'homme est capable d'une cruauté immense que ce soit pour garder ce qu'il juge lui appartenir, ou pour de l'argent.
Personnellement, je me suis énormément attachée à Victorine, que j'ai senti fragile, dupé par ce qui l'entoure, trahi par la vie... J'ai été très heureuse lorsqu'elle eut trouvé des personnes raisonnées, admirables, qui seront pour l'aider à reprendre confiance en elle, à aimer la vie, à réfléchir... Même si tout cela ne finit pas sur une note très joyeuse...
Puis vient François Lermier, que je n'ai pas aimé, qui représente pour moi l'homme avide d'argent, de plaisirs, sans subir les contraintes de la vie. Cet homme qui se croit supérieur aux autres, qui se permet d'être hautain, n'est rien! Il a passé sa vie à travailler pour gagner beaucoup d'argent, mais à quoi cela va-t-il lui servir? Il a perdu son temps dans les choses futiles de la vie, et n'a pas su faire ce qui lui plaisait, apprécier la vie comme il aurait pu... En faites, je ressens pour lui beaucoup de pitié, car quand vient l'heure de sa mort, que le sablier du temps et finit pour lui, et qu'il doit passer de l'autre côté du fleuve, nous allons découvrir qu'il a travaillé dur pour être riche, mais va se retrouver pauvre de ne pas avoir goûté la vie qui lui plaisait, il a eu l'argent, mais pas la liberté! Il va découvrir qu'il a vécut dans une illusion totale toute sa vie.
Tout comme la première, cette histoire va traiter de sujets importants, du sens de la vie, de nos rêves, du pouvoir de l'argent...
David Tiquant a une écriture douce, fluide, qui permet d'enchaîner les lignes sans même s'en rendre compte. De plus, grâce à son esprit philosophique, nous nous posons des questions essentielles sur notre vie, sur ce qui nous parait important de vivre avant que notre sablier ne se soit totalement écoulé, tout cela d'une façon agréable et non pénible.
En bref, c'est un livre que je conseille à tous pour sa facilité de lecture, mais aussi pour tout ce qui se cache derrière ses lignes.
Je ne peux rien dire d'autres qu'un grand merci à Kyklos Editions et à David Tiquant pour cette merveilleuse lecture.
La première est l'histoire de Victorine, une jeune femme qui, après être gravement tombée malade suite à une émotion trop forte, va se lancer dans une nouvelle vie, loin de tout ce qu'elle a dû endurer.
Nous allons découvrir, dans cette histoire, différents aspects de la vie, tel que le fait que nous ne connaissons jamais vraiment les gens qui nous entourent, que ceux qui nous viennent en aide ne sont pas forcément des proches, mais aussi que l'homme est capable d'une cruauté immense que ce soit pour garder ce qu'il juge lui appartenir, ou pour de l'argent.
Personnellement, je me suis énormément attachée à Victorine, que j'ai senti fragile, dupé par ce qui l'entoure, trahi par la vie... J'ai été très heureuse lorsqu'elle eut trouvé des personnes raisonnées, admirables, qui seront pour l'aider à reprendre confiance en elle, à aimer la vie, à réfléchir... Même si tout cela ne finit pas sur une note très joyeuse...
Puis vient François Lermier, que je n'ai pas aimé, qui représente pour moi l'homme avide d'argent, de plaisirs, sans subir les contraintes de la vie. Cet homme qui se croit supérieur aux autres, qui se permet d'être hautain, n'est rien! Il a passé sa vie à travailler pour gagner beaucoup d'argent, mais à quoi cela va-t-il lui servir? Il a perdu son temps dans les choses futiles de la vie, et n'a pas su faire ce qui lui plaisait, apprécier la vie comme il aurait pu... En faites, je ressens pour lui beaucoup de pitié, car quand vient l'heure de sa mort, que le sablier du temps et finit pour lui, et qu'il doit passer de l'autre côté du fleuve, nous allons découvrir qu'il a travaillé dur pour être riche, mais va se retrouver pauvre de ne pas avoir goûté la vie qui lui plaisait, il a eu l'argent, mais pas la liberté! Il va découvrir qu'il a vécut dans une illusion totale toute sa vie.
Tout comme la première, cette histoire va traiter de sujets importants, du sens de la vie, de nos rêves, du pouvoir de l'argent...
David Tiquant a une écriture douce, fluide, qui permet d'enchaîner les lignes sans même s'en rendre compte. De plus, grâce à son esprit philosophique, nous nous posons des questions essentielles sur notre vie, sur ce qui nous parait important de vivre avant que notre sablier ne se soit totalement écoulé, tout cela d'une façon agréable et non pénible.
En bref, c'est un livre que je conseille à tous pour sa facilité de lecture, mais aussi pour tout ce qui se cache derrière ses lignes.
Je ne peux rien dire d'autres qu'un grand merci à Kyklos Editions et à David Tiquant pour cette merveilleuse lecture.
Invité- Invité
Re: [Tiquant, David] Le fleuve et le sablier
Moi aussi, je reste assez confuse suite à le lecture de ce nouveau roman kylos. Je vois que beaucoup ont aimé Victorine alors que le personnage de François est beaucoup mois amical. Je pense que c'est bien une volonté de l'auteur.
Je trouve un peu dommage qu'il ait utilisé deux personnages assez caricaturales (femme modeste mais humaine, homme riche qui a renoncé à ses valeurs). Peut être que cela nous éloigne un peu des personnages et que je me suis sentie moins concernée.
J'aurais aimé qu'il s'agisse d'un véritable dialogue entre l'envoyé et les personnages. Certains passages ont été longs et un peu fastidieux à lire (surtout pour François).
Par contre, un gros point positif : J'aime l'idée de départ et comme d'autres l'ont signalé, j'aime l'idée que la Nature donne aux hommes des bons outils que chacun est libre d'utiliser comme il veut. Cela répond à une interrogation récurrente, si un dieu existe, pourquoi laisse t-il faire toutes ces choses horribles ? C'est une façon d'assumer nos choix, nos vies et nos actes.
Quelques passages sont par contre très marquants, des phrases pleines de sens et qui poussent vraiment à la réflexion.
Pour résumer, je dirais que la base est très bonne et intéressante mais que j'aurais aimé encore plus de profondeur...
Je trouve un peu dommage qu'il ait utilisé deux personnages assez caricaturales (femme modeste mais humaine, homme riche qui a renoncé à ses valeurs). Peut être que cela nous éloigne un peu des personnages et que je me suis sentie moins concernée.
J'aurais aimé qu'il s'agisse d'un véritable dialogue entre l'envoyé et les personnages. Certains passages ont été longs et un peu fastidieux à lire (surtout pour François).
Par contre, un gros point positif : J'aime l'idée de départ et comme d'autres l'ont signalé, j'aime l'idée que la Nature donne aux hommes des bons outils que chacun est libre d'utiliser comme il veut. Cela répond à une interrogation récurrente, si un dieu existe, pourquoi laisse t-il faire toutes ces choses horribles ? C'est une façon d'assumer nos choix, nos vies et nos actes.
Quelques passages sont par contre très marquants, des phrases pleines de sens et qui poussent vraiment à la réflexion.
Pour résumer, je dirais que la base est très bonne et intéressante mais que j'aurais aimé encore plus de profondeur...
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Kyklos] Le fleuve et le sablier de David Tiquant
» [Setterfield, Diane] Il était un fleuve
» Shôjô: Le Sablier [Ashihara, Hinako]
» Nouveautés du mois de l'année 2010
» [Almada, Selva] Ce n'est pas un fleuve
» [Setterfield, Diane] Il était un fleuve
» Shôjô: Le Sablier [Ashihara, Hinako]
» Nouveautés du mois de l'année 2010
» [Almada, Selva] Ce n'est pas un fleuve
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum