[Wong, Alison] Les amants papillons
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[Wong, Alison] Les amants papillons
Résumé :
"Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière... " Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu'ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d'Or - le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C'est l'amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l'aidera à surmonter ce racisme quotidien et à comprendre les moeurs des "diables blancs" britanniques. Mais dans cette société corsetée, une femme qui s'éprend d'un Chinois - "pire qu'un Juif, à peine mieux qu'un chien" - s'expose à tout perdre. Drame magistralement orchestré jusqu'au crescendo final, réflexion sur le racisme et l'émancipation des femmes, Les amants papillons porte son auteur au premier plan de la scène littéraire néo-zélandaise.
Ce que j’en ai pensé :
Dans la Nouvelle Zélande du début du XXe siècle, nous suivons alternativement la vie de Katherine et Yung, deux êtres que tout devrait séparer mais qui sont finalement très semblables de part leur statut : ils ne valent rien. Lui est un émigré chinois, elle une mère au foyer. Il est méprisé par les néo-zélandais qui se moquent de lui, de ses vêtements, de ses cheveux…Elle est raillée et délaissée par son mari qui pense que les femmes ne valent rien, ou du moins qu’elles n’ont aucune intelligence…
Entre 2 chapitres et le rapprochement inéluctable de ses deux êtres qui s’attirent, l’auteur en profite pour nous raconter la vie en Nouvelle-Zélande à cette époque-là. Racisme, ostracisme et violence impunie envers les émigrés, nombreux à l’époque : Chinois, Hindous, Syriens…Ceux-ci n’étaient pas considérés comme des Hommes mais plutôt comme « moins que des chiens ». La condition féminine n’était pas bien meilleure. Le statut de la femme était à l’échelle de celui de son mari, sans qui elle ne valait pas grand-chose. La plupart des filles n’avaient pas droit à l’éducation, qui était considéré « contre-nature ». Une femme qui se mariait avec un émigré Chinois par exemple, perdait sa citoyenneté britannique et elle pouvait être accusée de vagabondage et perdre ses enfants…D’ailleurs, la note de l’auteur à la fin du livre est particulièrement intéressante en ce qu’elle nous explique s’être inspiré du contexte et de faits véridiques de l’époque. Les Amants Papillons peuvent donc être classés dans le genre historique, ce qui donne du poids à l’œuvre.
Dans la deuxième partie, l’auteur s’intéresse également à la vie des épouses restées en Chine dans l’attente de la bonne fortune de leur mari émigré. Époux qui « oubliaient » souvent de venir les récupérer, passées de nombreuses années. J’ai particulièrement apprécié cette partie du récit, très bien rendue avec l’histoire tragique de l’épouse de Yung restée au pays.
Un petit mot sur le style de l’auteur, simple, avec quelques expressions empruntées au Chinois. J’ai trouvé l’enchaînement des chapitres un peu maladroit parfois, certaines chutes auraient méritées d’être un peu plus travaillées… Le tout manquait un peu de fluidité, rien de rédhibitoire cependant.
En conclusion :
Un bon roman avec un fond historique très intéressant. Parfois révoltant, Les amants papillons apportent une réflexion sur le racisme et la condition de la femme dans la Nouvelle-Zélande du début du XXe siècle. Mais surtout, c’est l’histoire tragique de deux amants qui finiront par se brûler les ailes. Rattrapés par la haine et le regard des autres, vaincus par l’incompréhension de leurs proches, quand la Terre se pare d’argent.
Ma note :3.5/5
"Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière... " Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu'ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d'Or - le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C'est l'amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l'aidera à surmonter ce racisme quotidien et à comprendre les moeurs des "diables blancs" britanniques. Mais dans cette société corsetée, une femme qui s'éprend d'un Chinois - "pire qu'un Juif, à peine mieux qu'un chien" - s'expose à tout perdre. Drame magistralement orchestré jusqu'au crescendo final, réflexion sur le racisme et l'émancipation des femmes, Les amants papillons porte son auteur au premier plan de la scène littéraire néo-zélandaise.
Ce que j’en ai pensé :
Dans la Nouvelle Zélande du début du XXe siècle, nous suivons alternativement la vie de Katherine et Yung, deux êtres que tout devrait séparer mais qui sont finalement très semblables de part leur statut : ils ne valent rien. Lui est un émigré chinois, elle une mère au foyer. Il est méprisé par les néo-zélandais qui se moquent de lui, de ses vêtements, de ses cheveux…Elle est raillée et délaissée par son mari qui pense que les femmes ne valent rien, ou du moins qu’elles n’ont aucune intelligence…
Entre 2 chapitres et le rapprochement inéluctable de ses deux êtres qui s’attirent, l’auteur en profite pour nous raconter la vie en Nouvelle-Zélande à cette époque-là. Racisme, ostracisme et violence impunie envers les émigrés, nombreux à l’époque : Chinois, Hindous, Syriens…Ceux-ci n’étaient pas considérés comme des Hommes mais plutôt comme « moins que des chiens ». La condition féminine n’était pas bien meilleure. Le statut de la femme était à l’échelle de celui de son mari, sans qui elle ne valait pas grand-chose. La plupart des filles n’avaient pas droit à l’éducation, qui était considéré « contre-nature ». Une femme qui se mariait avec un émigré Chinois par exemple, perdait sa citoyenneté britannique et elle pouvait être accusée de vagabondage et perdre ses enfants…D’ailleurs, la note de l’auteur à la fin du livre est particulièrement intéressante en ce qu’elle nous explique s’être inspiré du contexte et de faits véridiques de l’époque. Les Amants Papillons peuvent donc être classés dans le genre historique, ce qui donne du poids à l’œuvre.
Dans la deuxième partie, l’auteur s’intéresse également à la vie des épouses restées en Chine dans l’attente de la bonne fortune de leur mari émigré. Époux qui « oubliaient » souvent de venir les récupérer, passées de nombreuses années. J’ai particulièrement apprécié cette partie du récit, très bien rendue avec l’histoire tragique de l’épouse de Yung restée au pays.
Un petit mot sur le style de l’auteur, simple, avec quelques expressions empruntées au Chinois. J’ai trouvé l’enchaînement des chapitres un peu maladroit parfois, certaines chutes auraient méritées d’être un peu plus travaillées… Le tout manquait un peu de fluidité, rien de rédhibitoire cependant.
En conclusion :
Un bon roman avec un fond historique très intéressant. Parfois révoltant, Les amants papillons apportent une réflexion sur le racisme et la condition de la femme dans la Nouvelle-Zélande du début du XXe siècle. Mais surtout, c’est l’histoire tragique de deux amants qui finiront par se brûler les ailes. Rattrapés par la haine et le regard des autres, vaincus par l’incompréhension de leurs proches, quand la Terre se pare d’argent.
Ma note :3.5/5
Dernière édition par Olorin le Jeu 7 Avr 2011 - 11:09, édité 2 fois (Raison : Ajout sondage)
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
:<;9: pour cette critique qui donne vraiment envie de lire ce livre
D'après Amazon, ce livre sort en poche le 17 fév. 2011.
D'après Amazon, ce livre sort en poche le 17 fév. 2011.
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
merci Arutha pour cette découverte
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Merci Arutha! Ta critique donne envie : je le note!
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
De rien ! J'attends vos avis avec impatience, que l'on puisse échanger !
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Quatrième de couverture
Les amants papillons
Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière... » Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu'ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d'Or - le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C'est l'amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l'aidera à surmonter ce racisme quotidien et à comprendre les moeurs des « diables blancs » britanniques. Mais dans cette société corsetée, une femme qui s'éprend d'un Chinois - « pire qu'un Juif, à peine mieux qu'un chien » - s'expose à tout perdre. Drame magistralement orchestré jusqu'au crescendo final, réflexion sur le racisme et l'émancipation des femmes, Les amants papillons porte son auteur au premier plan de la scène littéraire néo-zélandaise.
Résumé et avis
Nous sommes en Nouvelle-Zélande,au début du XXème siècle, c’était toujours l’époque ou les chinois installé dans ce pays étaient méprisés (toujours ce racisme qui existe partout, même chez nous) Des personnages attachants tels que Katherine, mère d’un garçon et d’une fille, raillée et délaissée par son mari alcoolique, ce qui coutera la vie de cet homme( en état d’ivresse il se noie dans le fleuve ) guère de larmes de sa femme comme on peut l’imaginer. Il y a aussi les deux frères chinois Yung et Sung qui ont ouvert une épicerie,ils ont quitté leur pays et leur famille pour la Nouvelle-Zélande, nommée la Nouvelle Montagne d’Or, un pays plein de promesses pour ces émigrés chinois. Mais je reviens aux deux principaux personnages, Katherine qui devenue veuve et vivant dans la misère trouve du travail comme dame de compagnie, elle va pouvoir acheter plus de fruits pour ses enfants , c’est ainsi qu’une histoire d’amour va naître entre Yung et et la jeune femme, un amour qui doit rester secret car il est inimaginable qu’une femme se montre avec un chinois, alors ils se voient la nuit, lorsque les enfants de Katherine dorment, ils vont se promener et se trouvent une cachette pour vivre leur amour. Donc ces deux êtres que tout séparent mais qui pourtant sont pareils d’après leurs statuts, elle état méprisée par son mari qui répétait sans cesse que les femmes ne valent rien et n’ont aucune intelligence, Yung depuis son arrivée dans le pays, est moqué par les Néo-Zélandais pour ses vêtements, ses cheveux et ses courbettes. Mais on se serait douté que ces deux-la étaient nés pour ignorer le bonheur et cela par un drame provoqué par le fils de Katherine qui a deviné ce que faisait sa mère lors de ses sorties nocturnes....Voila, je ne dévoile aucun détail de cette histoire, je vais parler de l’auteure qui nous dit que ce roman n’est pas l’histoire de sa famille, ni de celle d’aucune famille chinoise en particulier. Cependant dit-elle, ces ancêtres venaient effectivement de deux villages du comté deTseng Sing et certains passages reprennent des expèriences réelles ou s’en sont inspirés mais les personnages principaux sont fictifs sauf quelques-uns qui ont réellement existés dont un certain Lionel Terry......Un beau roman bien écrit dont les thèmes principaux sont l’amour maternel, le racisme, l’amour et aussi la violence de l’époque. J’ajouterai que j’ai perçu Alison Wong comme une poétesse. 4,5/5
Je fais un grand merci à Thot, à l'équipe et aux éditions Points pour m'avoir permis de passer quelques heures de belles lectures....
Les amants papillons
Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière... » Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu'ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d'Or - le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C'est l'amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l'aidera à surmonter ce racisme quotidien et à comprendre les moeurs des « diables blancs » britanniques. Mais dans cette société corsetée, une femme qui s'éprend d'un Chinois - « pire qu'un Juif, à peine mieux qu'un chien » - s'expose à tout perdre. Drame magistralement orchestré jusqu'au crescendo final, réflexion sur le racisme et l'émancipation des femmes, Les amants papillons porte son auteur au premier plan de la scène littéraire néo-zélandaise.
Résumé et avis
Nous sommes en Nouvelle-Zélande,au début du XXème siècle, c’était toujours l’époque ou les chinois installé dans ce pays étaient méprisés (toujours ce racisme qui existe partout, même chez nous) Des personnages attachants tels que Katherine, mère d’un garçon et d’une fille, raillée et délaissée par son mari alcoolique, ce qui coutera la vie de cet homme( en état d’ivresse il se noie dans le fleuve ) guère de larmes de sa femme comme on peut l’imaginer. Il y a aussi les deux frères chinois Yung et Sung qui ont ouvert une épicerie,ils ont quitté leur pays et leur famille pour la Nouvelle-Zélande, nommée la Nouvelle Montagne d’Or, un pays plein de promesses pour ces émigrés chinois. Mais je reviens aux deux principaux personnages, Katherine qui devenue veuve et vivant dans la misère trouve du travail comme dame de compagnie, elle va pouvoir acheter plus de fruits pour ses enfants , c’est ainsi qu’une histoire d’amour va naître entre Yung et et la jeune femme, un amour qui doit rester secret car il est inimaginable qu’une femme se montre avec un chinois, alors ils se voient la nuit, lorsque les enfants de Katherine dorment, ils vont se promener et se trouvent une cachette pour vivre leur amour. Donc ces deux êtres que tout séparent mais qui pourtant sont pareils d’après leurs statuts, elle état méprisée par son mari qui répétait sans cesse que les femmes ne valent rien et n’ont aucune intelligence, Yung depuis son arrivée dans le pays, est moqué par les Néo-Zélandais pour ses vêtements, ses cheveux et ses courbettes. Mais on se serait douté que ces deux-la étaient nés pour ignorer le bonheur et cela par un drame provoqué par le fils de Katherine qui a deviné ce que faisait sa mère lors de ses sorties nocturnes....Voila, je ne dévoile aucun détail de cette histoire, je vais parler de l’auteure qui nous dit que ce roman n’est pas l’histoire de sa famille, ni de celle d’aucune famille chinoise en particulier. Cependant dit-elle, ces ancêtres venaient effectivement de deux villages du comté deTseng Sing et certains passages reprennent des expèriences réelles ou s’en sont inspirés mais les personnages principaux sont fictifs sauf quelques-uns qui ont réellement existés dont un certain Lionel Terry......Un beau roman bien écrit dont les thèmes principaux sont l’amour maternel, le racisme, l’amour et aussi la violence de l’époque. J’ajouterai que j’ai perçu Alison Wong comme une poétesse. 4,5/5
Je fais un grand merci à Thot, à l'équipe et aux éditions Points pour m'avoir permis de passer quelques heures de belles lectures....
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Merci à Partage Lecture et aux Editions Points pour cette belle découverte
Mes impressions :
Tout commence en Nouvelle-Zélande au début du 20ème siècle. Nous faisons alors la connaissance de Katherine et de Yung, deux personnes qui en apparence tout oppose alors qu’au fond, ils sont semblables.
Katherine est mariée à un homme alcoolique, la considérant comme une moins que rien et lui faisant bien comprendre. Yung, quant à lui, vient de Chine et doit faire face au racisme ambiant, parfois terriblement agressif.
Tout semble les séparer mais une chose va les rapprocher au fil du temps : ils ne valent pas grand-chose aux yeux de la plupart des gens.
Devenue veuve, Katherine va tenter de faire face aux difficultés pour élever ses enfants dignement. C’est à ce moment que va s’installer doucement une relation entre elle et Yung. Au début, n’ayant que peu d’argent, elle est dans l’obligation d’acheter des fruits de moins bonne qualité mais Yung, toujours discrètement, lui donnera quelques bons fruits de temps en temps. Au fil du temps, ces petits riens feront beaucoup.
Ils trouvent alors chez l’autre une acceptation qu’ils ne trouvent nulle part. Malgré leurs différences, malgré la barrière de la langue parfois difficile, ils se comprennent. Ils n’ont pas besoin de beaucoup de mots pour dire ce qu’ils ressentent.
J’ai trouvé que le roman d’Alison Wong était vraiment très complet. Ce n’est pas seulement une histoire d’amour, elle aborde également le thème du racisme, de la condition de la femme à cette époque en Nouvelle-Zélande. Elle nous parle aussi de la Chine à travers les souvenirs de Yung.
C’est un roman fort, empreint de poésie dont j’ai beaucoup apprécié la lecture.
Mes impressions :
Tout commence en Nouvelle-Zélande au début du 20ème siècle. Nous faisons alors la connaissance de Katherine et de Yung, deux personnes qui en apparence tout oppose alors qu’au fond, ils sont semblables.
Katherine est mariée à un homme alcoolique, la considérant comme une moins que rien et lui faisant bien comprendre. Yung, quant à lui, vient de Chine et doit faire face au racisme ambiant, parfois terriblement agressif.
Tout semble les séparer mais une chose va les rapprocher au fil du temps : ils ne valent pas grand-chose aux yeux de la plupart des gens.
Devenue veuve, Katherine va tenter de faire face aux difficultés pour élever ses enfants dignement. C’est à ce moment que va s’installer doucement une relation entre elle et Yung. Au début, n’ayant que peu d’argent, elle est dans l’obligation d’acheter des fruits de moins bonne qualité mais Yung, toujours discrètement, lui donnera quelques bons fruits de temps en temps. Au fil du temps, ces petits riens feront beaucoup.
Ils trouvent alors chez l’autre une acceptation qu’ils ne trouvent nulle part. Malgré leurs différences, malgré la barrière de la langue parfois difficile, ils se comprennent. Ils n’ont pas besoin de beaucoup de mots pour dire ce qu’ils ressentent.
J’ai trouvé que le roman d’Alison Wong était vraiment très complet. Ce n’est pas seulement une histoire d’amour, elle aborde également le thème du racisme, de la condition de la femme à cette époque en Nouvelle-Zélande. Elle nous parle aussi de la Chine à travers les souvenirs de Yung.
C’est un roman fort, empreint de poésie dont j’ai beaucoup apprécié la lecture.
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Mon avis:
j'ai trouvé cette histoire pleine de beauté malgré tout ce qui l'entoure, ce racisme omniprésent , cette difficulté à vivre sereinement une histoire d amour " hors norme" dans cette nouvelle zélande du début du 20ème siècle.
Une petite réserve, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire dans les premières pages, n'ayant aucune connaissance de l'histoire de ce pays, un peu plus de références n'auraient pas été supperflues.
Par contre,ce livre a un point fort,on s attache rapidement aux personnages,que ce soit Katherine la jeune veuve ou Yung le jeune chinois,leurs emotions et leurs envies sont tres bien décrites.
Je ne suis pas du tout portée sur la culture chinoise,donc completement ignorante,pour le coup,j ai appris pleins de choses!
En conclusion,je conseillerais ce livre pour la découverte des moeurs chinoises et pour apprendre a connaitre la Nouvelle Zelande du debut du siecle.
Ma note
3.5/5
Ma note 3;5/5
j'ai trouvé cette histoire pleine de beauté malgré tout ce qui l'entoure, ce racisme omniprésent , cette difficulté à vivre sereinement une histoire d amour " hors norme" dans cette nouvelle zélande du début du 20ème siècle.
Une petite réserve, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire dans les premières pages, n'ayant aucune connaissance de l'histoire de ce pays, un peu plus de références n'auraient pas été supperflues.
Par contre,ce livre a un point fort,on s attache rapidement aux personnages,que ce soit Katherine la jeune veuve ou Yung le jeune chinois,leurs emotions et leurs envies sont tres bien décrites.
Je ne suis pas du tout portée sur la culture chinoise,donc completement ignorante,pour le coup,j ai appris pleins de choses!
En conclusion,je conseillerais ce livre pour la découverte des moeurs chinoises et pour apprendre a connaitre la Nouvelle Zelande du debut du siecle.
Ma note
3.5/5
Ma note 3;5/5
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
352 pages
Paru le 17/02/2011
EAN : 9782757821794
Un grand merci aux Editions Points ainsi qu'à Partage Lecture de m'avoir fait découvrir un nouvel auteur dans le cadre d'un partenariat.
Avis et commentaires :
Premier roman originaire de Nouvelle Zélande qui me soit donné de découvrir combinant à la fois l'Histoire (Première Guerre Mondiale, bouleversement politique chinois) le récit de moeurs, une partie d'une histoire familiale tant du point de vue des anglais (alors colonisateur) que chinois (une des plus fortes communautés chinoises de ce pays à cette époque).
Fort documentée, alternant vérités historiques et les origines de sa famille, Alison Wong tente, avec un certain brio, de nous faire découvrir un pan de l'histoire de la Nouvelle Zélande, avant son indépendance. Elle passe de ce pays et de Wellington à la Chine pour cadrer son récit. Dans les descriptions des paysages, des modes de fonctionnement culturel de cette société britannique coloniale, de la culture chinoise, d'une esquisse du peuple maori, Alison Wong sait se montrer particulièrement locace et son écriture est véritablement évocatrice m'a amené, par moment, à être totalement dépaysé.
Plus qu'une histoire secrète d'amour entre une jeune veuve anglaise et un marchand chinois, ce sont les destins des communautés que ces personnages représentent, les différences culturelles de chacun, le racisme éprouvé à l'égard des chinois à cette époque, la Première Guerre Mondiale qui se profile, les profonds bouleversements politiques de la Chine et les déchirements dans les familles de chacun des deux personnages, un ensemble donc qui fait la richesse et l'intérêt de ce livre.
L'approche des personnages est importante et détaillée, entre Katherine mariée en premier lieu à un journaliste d'une presse très bas de gamme, reflet des haines et mépris de la communauté chinoise, l'inculquant à ses enfants et plus particulièrement à son fils Robbie, et Yung, l'épicier chinois émigré pour faire vivre sa famille laissée au pays, il ne devrait pas y avoir beaucoup d'occasions de se rencontrer et de s'aimer. C'est pourtant ce qui va se passer et cette histoire aura de terribles conséquences pour les deux héros.
C'est une galerie de portraits de l'époque à laquelle nous avons aussi droit, les enfants de Katherine, Robbie le garçon et Edie la fille, vont vivre de manière différente la disparition stupide de leur père (ivre il se noit) et trouver ailleurs les images référentes et paternelles, en l'absence d'une certaine autorité et tendresse maternelle ; pour Edie ce sera deux images du féminisme (le Docteur Agnès Bennett, première femme médecin de Nouvelle Zélande qui lui donnera sa vocation et Mme Newman) et pour Robbie ce sera les copains et la poursuite du chemin tracé par son père, dans son refus d'une relation entre blanc et chinois jusqu'à l'excés puis l'engagement sur le front européen. C'est aussi le portrait de Lionel Terry, écrivain mais surtout raciste primaire à l'égard de tout ce qui n'est pas blanc (maori, chinois) allant jusqu'au bout de l'ignominie dans l'assassinat revendiqué de Kum-Yung parce qu'il représentait la communauté chinoise. Il sera aussi une des figures symboliques pour Robbie, après avois susciter l'admiration sans borne de son père et surtout, le symbole d'une communauté blanche assez proche de ses opinions qui le jugea avec clémence.
La forte communauté chinoise de Wellington est aussi très représentative des évènements de leur patrie originelle, entre respect des traditions millénaires (mariage et concubine) et rejet du pouvoir impérial avec la naissance et le soutien à Sun Yat Sen, chef militaire chinois à la tête du mouvement du renversement de l'impératrice. C'est aussi son portrait et son déchirement que l'on suit et qui dans une certaine mesure, va nuire à l'amour entre Katherine (totalement inconsciente de ces changements comme de la culture chinoise) et Yung (partisan de ces changements au pays) par incompréhension réciproque.
Un bon livre, bien écrit, les seules réserves que j'ai pu rencontrées portaient sur le grand nombre de personnages de la communauté chinoise du livre que j'avais parfois tendance à mélanger ou à ne pas situer.
Note globale : 7, 5 / 10
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Merci, vos critiques me donnent vraiment envie de le lire. Je le note dans ma liste
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
LOUBHI 49 a écrit:
Un bon livre, bien écrit, les seules réserves que j'ai pu rencontrées portaient sur le grand nombre de personnages de la communauté chinoise du livre que j'avais parfois tendance à mélanger ou à ne pas situer.
J'ai eu également du mal à me situer parfois avec tous ces personnages
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
Contente que tout le monde ait apprécié Moi, c'est plutôt la transition entre les chapitres que je trouvais parfois abrupte... C'est vrai qu'on avait un peu de mal à se situer parfois du coup. Mais, ça reste une bonne lecture, surtout pour un premier roman.
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
4ième de couverture:
Katherine, jeune veuve, deux adolescents à élever, et Yung, épicier chinois, mènent des vies grises de devoirs et d'obligations. Un regard, un frôlement, un frisson, et la passion les emporte. Ivres de ravissement, ils en oublient que leur amour est interdit. Dans cette société blanche et patriarcale de Nouvelle-Zélande des années 1910-1920, ils paieront le prix fort...
Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat et j'en remercie le site Partage Lecture et l'éditeur Points.
Lecture:
katherine vit en Nouvelle-Zélande en ce début de XX ième siècle. L'époque est celle de l'apparition de l'automobile et de la lutte des femmes pour leurs droits fondamentaux. L'époque est aussi celle de l'immigration chinoise dans ce pays austral qui reste foncièrement britannique mais devient une terre d'opportunités en cours d'émancipation.
Je n'en parlerai pas plus, je trouve que le quatrième de couverture dévoile déjà une trop large part de l'histoire.
Avis:
Mais ce n'est pas l'histoire qui est réellement primordiale dans ce livre, c'est cette femme et ce qu'elle vit.
Les faits ne sont là que pour borner le contexte historique et personnel, poser un monde essentiellement masculin et même machiste. La société semble tendue, en attente d'un événement qui viendrait remettre les choses en place ou au contraire éclater les vieilles barrières. Une tension palpable s'inscrit dans le roman même s'il ne s'agit surtout pas d'un thriller.
Femme soumise à un mari réactionnaire, veuve perdue à défaut d'éperdue, mère seule assumée et assurée, amante incrédule de son bonheur mais toujours dans sa gangue sociale, Katherine est une femme d'une intelligence et d'une sensibilité supérieures. Dans son monde, l'intelligence est presqu'une malédiction pour une femme de sa condition. Si elle demeurait aveugle, elle ne verrait rien. Heureusement, l'avenir peut s'avérer plus radieux, comme sa fille, comme Mrs Newman, "scandaleuse" femme médecin, ou rétrograde, comme son fils, comme Lionel Terry, "Gentleman" raciste et assassin.
L'auteur a un don particulier pour nous exposer cette femme. Que ce soient son impuissance, son fatalisme, ses espoirs sa surprise devant le bonheur, ou son malheur, on y adhère parfaitement.
Le personnage de M Wong est également particulièrement bien dépeint. Homme déraciné, pétri de devoirs et de traditions, mais en même temps révolutionnaire n'hésitant pas à tout braver pour suivre son coeur. Les déplacements de l'histoire en Chine permettent de percevoir les habitudes et motivations qui l'habitent, le choc de la confrontation avec cette société néo-zélandaise qu'il ne comprend pas, qu'il ne décode souvent même pas.
L'auteur de par ses origines métissées arrive parfaitement à nous faire basculer d'une vision du monde à l'autre.
Le roman alterne les longueurs différentes de chapitres. Les chapitres plus longs content les événements importants et distillent l'atmosphère générale du roman; ceux plus courts mettent en lumière des instants caractéristiques de l'humeur des personnages. Petits textes sans réel rapport direct entre eux, anecdotes ou considérations personnelles, ils dessinent doucement la carte du coeur des protagonistes.
Le style de l'auteur est assez protéiforme selon le sujet auquel se rattache le passage: Katherine intelligente mais peu cultivée, M Wong lettré et poète, la ville tendue et impatiente, ou les enfants curieux, vifs, tristes, inquiets. Ce style reste toujours fluide et opportun.
Il faut accorder à ce roman l'attention qu'il mérite. Commencé un peu à la va-vite par petites tranches que semblaient demander les courts chapitres, je me suis vite rendu compte de ce que cela avait d'insatisfaisant et que je passais à côté. Je me suis quelque peu emmêlé à reconnaître les Terry, Billy, Eddie, Wally et autres qui n'ont en fait que peu d'importance.
Posé, au calme, avec quelques heures de lecture sereine devant moi, je me suis enfin laissé lier par sa poésie et sa tendresse. Il m'a beaucoup touché, petites larmes y comprises. Les images disparates ont formé un vrai paysage, un superbe tableau, un portrait.
Conclusion:
Un vrai plaisir de lecture, un roman tendre et humain pour peu qu'on lui laisse la place de s'épanouir.
Ma note : 16/20
Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat et j'en remercie le site Partage Lecture et l'éditeur Points.
Lecture:
katherine vit en Nouvelle-Zélande en ce début de XX ième siècle. L'époque est celle de l'apparition de l'automobile et de la lutte des femmes pour leurs droits fondamentaux. L'époque est aussi celle de l'immigration chinoise dans ce pays austral qui reste foncièrement britannique mais devient une terre d'opportunités en cours d'émancipation.
Je n'en parlerai pas plus, je trouve que le quatrième de couverture dévoile déjà une trop large part de l'histoire.
Avis:
Mais ce n'est pas l'histoire qui est réellement primordiale dans ce livre, c'est cette femme et ce qu'elle vit.
Les faits ne sont là que pour borner le contexte historique et personnel, poser un monde essentiellement masculin et même machiste. La société semble tendue, en attente d'un événement qui viendrait remettre les choses en place ou au contraire éclater les vieilles barrières. Une tension palpable s'inscrit dans le roman même s'il ne s'agit surtout pas d'un thriller.
Femme soumise à un mari réactionnaire, veuve perdue à défaut d'éperdue, mère seule assumée et assurée, amante incrédule de son bonheur mais toujours dans sa gangue sociale, Katherine est une femme d'une intelligence et d'une sensibilité supérieures. Dans son monde, l'intelligence est presqu'une malédiction pour une femme de sa condition. Si elle demeurait aveugle, elle ne verrait rien. Heureusement, l'avenir peut s'avérer plus radieux, comme sa fille, comme Mrs Newman, "scandaleuse" femme médecin, ou rétrograde, comme son fils, comme Lionel Terry, "Gentleman" raciste et assassin.
L'auteur a un don particulier pour nous exposer cette femme. Que ce soient son impuissance, son fatalisme, ses espoirs sa surprise devant le bonheur, ou son malheur, on y adhère parfaitement.
Le personnage de M Wong est également particulièrement bien dépeint. Homme déraciné, pétri de devoirs et de traditions, mais en même temps révolutionnaire n'hésitant pas à tout braver pour suivre son coeur. Les déplacements de l'histoire en Chine permettent de percevoir les habitudes et motivations qui l'habitent, le choc de la confrontation avec cette société néo-zélandaise qu'il ne comprend pas, qu'il ne décode souvent même pas.
L'auteur de par ses origines métissées arrive parfaitement à nous faire basculer d'une vision du monde à l'autre.
Le roman alterne les longueurs différentes de chapitres. Les chapitres plus longs content les événements importants et distillent l'atmosphère générale du roman; ceux plus courts mettent en lumière des instants caractéristiques de l'humeur des personnages. Petits textes sans réel rapport direct entre eux, anecdotes ou considérations personnelles, ils dessinent doucement la carte du coeur des protagonistes.
Le style de l'auteur est assez protéiforme selon le sujet auquel se rattache le passage: Katherine intelligente mais peu cultivée, M Wong lettré et poète, la ville tendue et impatiente, ou les enfants curieux, vifs, tristes, inquiets. Ce style reste toujours fluide et opportun.
Il faut accorder à ce roman l'attention qu'il mérite. Commencé un peu à la va-vite par petites tranches que semblaient demander les courts chapitres, je me suis vite rendu compte de ce que cela avait d'insatisfaisant et que je passais à côté. Je me suis quelque peu emmêlé à reconnaître les Terry, Billy, Eddie, Wally et autres qui n'ont en fait que peu d'importance.
Posé, au calme, avec quelques heures de lecture sereine devant moi, je me suis enfin laissé lier par sa poésie et sa tendresse. Il m'a beaucoup touché, petites larmes y comprises. Les images disparates ont formé un vrai paysage, un superbe tableau, un portrait.
Conclusion:
Un vrai plaisir de lecture, un roman tendre et humain pour peu qu'on lui laisse la place de s'épanouir.
Ma note : 16/20
Invité- Invité
Re: [Wong, Alison] Les amants papillons
vos critiques me donnent vraiment envie de le lire.
je note ce livre.
je note ce livre.
Invité- Invité
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