[Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
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Votre avis sur "Apocalypse bébé" de Virginie Despentes
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
Je ne sais, mais, j'avais préféré Bye Bye Blondie.
Maintenant, je lis quelques critiques et c'est vrai que quelques personnes parlent de cet aspect du livre
Maintenant, je lis quelques critiques et c'est vrai que quelques personnes parlent de cet aspect du livre
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
Mon avis :
Un de ces livres qui me laisse une impression indéfinissable, mon avis errant entre le premier degré de lecture et le second …
Premier degré : un peu de dégoût face à ce roman que je qualifierai de « moderne », où l’auteur en fait un peu trop pour nous décrire une société où toutes les catégories seront égratignées. Oui, le monde a des côtés laids, mais est-il nécessaire d’en regrouper autant dans un même opus ? L’auteur a-t-elle besoin de choquer, de faire trash, pour aborder ces sujets ?
Second degré : sous cette écriture brute de forge, nette et sans bavures il y a malgré tout de la tendresse, parfois une pointe d’humour … Chaque personnage abordé sera finement décrit et les sujets approchés (racisme, bouleversements familiaux etc…) analysés avec justesse …
Que me restera-t-il de ce livre ? Lucie, une jeune femme attachante, tourmentée, à qui je souhaite le bonheur ….
Un de ces livres qui me laisse une impression indéfinissable, mon avis errant entre le premier degré de lecture et le second …
Premier degré : un peu de dégoût face à ce roman que je qualifierai de « moderne », où l’auteur en fait un peu trop pour nous décrire une société où toutes les catégories seront égratignées. Oui, le monde a des côtés laids, mais est-il nécessaire d’en regrouper autant dans un même opus ? L’auteur a-t-elle besoin de choquer, de faire trash, pour aborder ces sujets ?
Second degré : sous cette écriture brute de forge, nette et sans bavures il y a malgré tout de la tendresse, parfois une pointe d’humour … Chaque personnage abordé sera finement décrit et les sujets approchés (racisme, bouleversements familiaux etc…) analysés avec justesse …
Que me restera-t-il de ce livre ? Lucie, une jeune femme attachante, tourmentée, à qui je souhaite le bonheur ….
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
Les livres de Virginie Despentes laissent toujours une trace, même si l'on n'a pas aimé. C'est le cas, pour moi, avec Apocalypse bébé.
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
Première fois que je lis un Despentes, et je ne sais pas encore si on m’y reprendra. Je n’ai pas réellement été déçue (je ne m’attendais à rien de précis en le commençant), et je n’ai pas tout à fait détesté. Je l’ai lu parce qu’on me l’a prêté, par curiosité.
Selon moi, l’enquête sur la disparition de Valentine (ado écorchée vive, je me demande comment on peut avoir si peu de respect pour soi-même) n’est pas la partie la plus intéressante, je l’ai trouvée plutôt banale et prévisible dans son déroulement, vu le contexte et les personnages : Lucie, détective plutôt gourde, fait appel à la Hyène, professionnelle du genre, aux réseaux tentaculaires et aux méthodes peu orthodoxes. Pas étonnant donc qu’en quelques coups de poings et/ou de téléphone et/ou de tam-tam, celle-ci localise Valentine. On pressent également le dénouement à partir du chapitre sur Elisabeth.
Le « mérite » de ce livre tient dans sa galerie de personnages et leur excellente analyse.
Après, il faut prendre son parti (ou pas…) de la débauche de vocabulaire grossier, vulgaire, de la violence sous toutes ses formes, des scènes orgiaques et/ou glauques. Il faut également se « farcir » les opinions/réflexions négatives de l’auteur (Apocalypse bébé, ou « Despentes contre le monde entier »), qui flingue tous azimuts (les femmes en particulier), et qui donne l’impression (comme dit dans un autre commentaire) que seul l’amour lesbien est authentique.
Je me suis demandée si ce livre était autobiographique, et si l’auteur, telle une Lucie à côté de ses pompes, ne se rêvait pas en Hyène…
J’ai trouvé la fin totalement bâclée et incohérente par rapport à l’ensemble du récit. En effet, celui-ci est contemporain et réaliste, mais dans les dernières pages part dans un total délire et veut se la jouer anticipation dystopique, en ratant complètement son objectif. Le mélange des genres est inopportun à ce stade du récit.
Beaucoup trop de questions restent volontairement en suspens (entre autres, l’objectif d’Elisabeth ou de ses « employeurs » en utilisant Valentine). Le but est peut-être d’alimenter la théorie d’un complot universel, mais là aussi l’effet est raté, et on a la nette impression que Despentes elle-même ne savait pas comment terminer son histoire.
Nihiliste, excessif, trash, violent, l’accumulation m’a écoeurée. Ce livre ne laisse pas indifférent, le plus effrayant étant de se dire que cette fiction n’est peut-être pas si éloignée de la vérité.
Selon moi, l’enquête sur la disparition de Valentine (ado écorchée vive, je me demande comment on peut avoir si peu de respect pour soi-même) n’est pas la partie la plus intéressante, je l’ai trouvée plutôt banale et prévisible dans son déroulement, vu le contexte et les personnages : Lucie, détective plutôt gourde, fait appel à la Hyène, professionnelle du genre, aux réseaux tentaculaires et aux méthodes peu orthodoxes. Pas étonnant donc qu’en quelques coups de poings et/ou de téléphone et/ou de tam-tam, celle-ci localise Valentine. On pressent également le dénouement à partir du chapitre sur Elisabeth.
Le « mérite » de ce livre tient dans sa galerie de personnages et leur excellente analyse.
Après, il faut prendre son parti (ou pas…) de la débauche de vocabulaire grossier, vulgaire, de la violence sous toutes ses formes, des scènes orgiaques et/ou glauques. Il faut également se « farcir » les opinions/réflexions négatives de l’auteur (Apocalypse bébé, ou « Despentes contre le monde entier »), qui flingue tous azimuts (les femmes en particulier), et qui donne l’impression (comme dit dans un autre commentaire) que seul l’amour lesbien est authentique.
Je me suis demandée si ce livre était autobiographique, et si l’auteur, telle une Lucie à côté de ses pompes, ne se rêvait pas en Hyène…
J’ai trouvé la fin totalement bâclée et incohérente par rapport à l’ensemble du récit. En effet, celui-ci est contemporain et réaliste, mais dans les dernières pages part dans un total délire et veut se la jouer anticipation dystopique, en ratant complètement son objectif. Le mélange des genres est inopportun à ce stade du récit.
Beaucoup trop de questions restent volontairement en suspens (entre autres, l’objectif d’Elisabeth ou de ses « employeurs » en utilisant Valentine). Le but est peut-être d’alimenter la théorie d’un complot universel, mais là aussi l’effet est raté, et on a la nette impression que Despentes elle-même ne savait pas comment terminer son histoire.
Nihiliste, excessif, trash, violent, l’accumulation m’a écoeurée. Ce livre ne laisse pas indifférent, le plus effrayant étant de se dire que cette fiction n’est peut-être pas si éloignée de la vérité.
Invité- Invité
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
Je viens de finir ce livre, et je dois admettre que je rejoins viou1108 sur beaucoup de points.
Tout d'abord c'est la première fois que je lis un livre de Virginie DESPENTES. Je ne m'attendais à rien puisqu'en fait pour la petite histoire j'ai eu un bon d'achat dans un petite librairie du coin et j'ai choisi des livres pour leur quatrième de couverture. Je n'avais pas entendu parler de ce livre avant.
J'ai l'impression que la disparition de Valentine qui pour moi était le fil rouge du livre n'est qu'un prétexte à critiquer à tout va notre société, même si sur certains points on peut reconnaître que ce qu'elle dit a du vrai, cela est vraiment lourd à lire, et ne pousse pas le lecteur à l'optimisme...
Ce qui m'a gêné dans ce livre, outre la longueur des chapitres, c'est que chaque partie est sur une personne différente, et quelque fois on met du temps à comprendre qui est ce personnage, quel rôle joue-t-il dans la vie de Valentine...
Quand à la fin effectivement elle tient en une vingtaine de pages, et on en prends plein la figure sans vraiment comprendre ce qui nous arrive.. On se doute bien qu'il va se passer quelque chose de tragique mais pas à ce point là et pas de cette manière là...
Bref je ne sais pas si je relirais un jour un livre de cette auteure, mais pour le moment je ne pense pas que ce soit le style d'écriture qui me convienne...
Mon vote sur ce livre : Moyennement apprécié.
Tout d'abord c'est la première fois que je lis un livre de Virginie DESPENTES. Je ne m'attendais à rien puisqu'en fait pour la petite histoire j'ai eu un bon d'achat dans un petite librairie du coin et j'ai choisi des livres pour leur quatrième de couverture. Je n'avais pas entendu parler de ce livre avant.
J'ai l'impression que la disparition de Valentine qui pour moi était le fil rouge du livre n'est qu'un prétexte à critiquer à tout va notre société, même si sur certains points on peut reconnaître que ce qu'elle dit a du vrai, cela est vraiment lourd à lire, et ne pousse pas le lecteur à l'optimisme...
Ce qui m'a gêné dans ce livre, outre la longueur des chapitres, c'est que chaque partie est sur une personne différente, et quelque fois on met du temps à comprendre qui est ce personnage, quel rôle joue-t-il dans la vie de Valentine...
Quand à la fin effectivement elle tient en une vingtaine de pages, et on en prends plein la figure sans vraiment comprendre ce qui nous arrive.. On se doute bien qu'il va se passer quelque chose de tragique mais pas à ce point là et pas de cette manière là...
Bref je ne sais pas si je relirais un jour un livre de cette auteure, mais pour le moment je ne pense pas que ce soit le style d'écriture qui me convienne...
Mon vote sur ce livre : Moyennement apprécié.
Invité- Invité
Re: [Despentes,Virginie] Apocalypse bébé
En lisant Apocalypse bébé après la trilogie Vernon Subutex, j'avais un peu peur d'être déçue, mais pas du tout. Le sens du rythme, la galerie de personnages déjantés, de losers imbuvables qu'on se surprend à trouver presque sympathiques sans trop comprendre pourquoi, tout est déjà là. On reproche souvent à Despentes d'en faire trop, mais le nihilisme et la violence sociale rencontrés dans Apocalypse bébé me semblent simplement préfigurer la France actuelle, celle des attentats et de l'état d'urgence perpétuel. J'aurais préféré que cela ne soit pas le cas, mais huit ans après sa parution ce roman me paraît assez visionnaire. Coup de cœur pour moi !
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