[Cyrulnik, Boris] Je me souviens

Titre : JE ME SOUVIENS
Auteur : Boris Cyrulnik
Genre : Mémoire
Époque : XXè siècle
Éditeur : Odile Jacob
Nb. de pages : 84
ISBN : 978-2-7381-2471- 5
Année de parution : 2010



4è de couverture

<<Ça fait soixante quatre ans que je n’ai rien pu dire, c’est la première fois que je le fais.

Je me rappelle, j’habitais ici. Et puis un jour, ou plutôt une nuit - c’était tôt le matin quand j’ai été arrêté -,la rue a été barrée de chaque côté par des soldats en armes.
C’étaient des soldats Allemands, mais j’ai été arrêté par la police française.
Il y avait des camions en travers de la rue, devant la porte, une traction avant avec des inspecteurs en civil, des inspecteurs français qui étaient là pour arrêter un enfant de six ans et demi ! >> B.C
Boris Cyrulnik évoque, dans ce livre très personnel, son enfance, son arrestation, son évasion et surtout l’insoumission aux hommes et aux idées.

Quelques mots sur l'auteur

Boris Cyrulnik est né en 1937 de parents juifs d’origine russo - polonaise
.Neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon.
Il est l’auteur d’immenses succès, notamment “Un merveilleux malheur”, “Les Vilains Petits Canards” et “Autobiographie d’un épouvantail”.

De quoi est-il question dans ce livre

L’auteur revient sur son passé dont il n’est pas totalement “délivré” , en particulier son parcours depuis son arrestation jusqu’au moment ou il décide de se libérer. Comme beaucoup de juifs rescapés des camps de la mort, ou qui ont réussi à s’échapper avant d’être emmenés dans les wagons à bestiaux alors que 6 millions des leurs y sont restés, c’est un passé très lourd à supporter (et qu’il nous est difficile à nous, non juifs, de comprendre). Pour un juif, être aujourd’hui rescapé des camps d’extermination, ou simplement des rafles, ce n’est absolument pas comparable à la situation d’un soldat rescapé de la boucherie et rentré vivant des tranchées de Verdun ou de la plage d’Omaha Beach ! Certains d’ailleurs ne l’ont pas supporté et se sont suicidés !

Mon ressenti

Pas banal du tout cette force de caractère pour un gosse de six ans et demi qui, obéissant à sa mère, parviendra à s’échapper, et deviendra un “survivant”.

Particulièrement remarqué

Les coups, ça ne fait mal que sur le moment, alors que l’humiliation, ça fait souffrir en permanence. (page 26)
iLe déni est ainsi un facteur de protection.....il permet de moins souffrir et d’aller de l’avant, sinon on reste prisonnier du passé./i] (Page 36)

[i] .....Il y avait aussi des soldats allemands en arme, qui semblaient gênés puisqu’ils regardaient au plafond. Ils regardaient en l’air, peut être - je l’espère -parce qu’ils avaient honte d’arrêter un enfant de six ans et demi. J’espère que c’est ça, mais je n’en suis pas sûr !(Page 57)

Il faudra que je me lance dans la lecture de cet auteur un jour ou l'autre.

j'aime bien son travail et ses écrits mais je trouve qu'avec celui-ci, il a été dans la facilité sans remettre en cause ce qu'il dit ou fait dans ce livre...

Voyager-en-lecture a écrit:Il faudra que je me lance dans la lecture de cet auteur un jour ou l'autre.

j'ai son livre sur la résilience, et je n'ose encore pas y toucher......

son livre sur la résilience est excellent, que crains-tu Mimi à retarder sa lecture ?

Pinky a écrit:son livre sur la résilience est excellent, que crains-tu Mimi à retarder sa lecture ?

Que ce soit compliqué à lire, tout simplement, car le sujet m'intéresse énormément

ce n'est pas le souvenir que j'en ai, il a une écriture simple et ses propos sont émaillés d'exemple clairs...