[Quiriny Bernard] Les Assoiffées
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[Quiriny Bernard] Les Assoiffées
Titre: Les assoiffées
Auteur: Bernard Quiriny
Editions: Seuil
Parution: août 2010
Pages: 396
L'auteur:
Bernard Quiriny est né en 1978 en Belgique. Il est l'auteur d'essais et de nouvelles dont notamment Les contes carnivores, couronnées par plusieurs prix. Les assoiffées est sont premier roman.
Quatrième de couverture:
En 1970, la Belgique est le théâtre d'une révolution d'inspiration prétendument féministe, excluant les hommes de toute vie sociale et instituant une dictature d'un nouveau genre.
En France cependant, des militants des causes extrêmes considèrent ce petit enfer totalitaire comme un modèle d'égalité. Quelques-uns, parmi les plus convaincus - d'où se détache la figure drolatique de Pierre-Jean Gould, intellectuel germanopratin -, seront conviés à un premier voyage officiel dans l'Empire des femmes, dirigé d'une main de fer par les " Bergères ", Ingrid et sa fille Judith. Sur place, ils seront " promenés " dans des décors en carton-pâte dressés par les propagandistes du pouvoir.
Une farce politico-touristique où le tableau ubuesque d'un régime délirant s'accompagne d'une description cocasse de mondains en liberté surveillée, persuadés de participer à un voyage historique. On suit, en parallèle, sous la forme d'un journal, l'histoire d'Astrid, une sujette anonyme, qui découvre la réalité paranoïaque du pouvoir, les privilèges des apparatchitzas et leurs caprices insensés. Dans ce récit burlesque, qui mêle le sarcasme à la gravité, Bernard Quiriny nous livre une réflexion mordante sur les excès du fanatisme et du pouvoir absolu.
Mon avis:
Les assoiffées est un roman hors du commun qui nous entraîne dans un Benelux dirigé d'une main de fer par des femmes tyranniques, paranoïaques et obsédées par le pouvoir absolu. Les hommes sont exclus de la société, réduits à l'esclavage; ils servent la plupart du temps de domestiques ou de jouets aux femmes. Personne ne peut entrer ou sortir de cet Empire, les autres pays ne savent rien de ce qui s'y passe sauf par la propagande que l'Empire laisse flitrer extra-muros.
Grâce au journal intime d'une jeune femme belge, le lecteur découvre un pays à deux vitesse: les citoyennes "libres" travaillant sans relâche et les femmes du gouvernement modelant le pays selon leur image et leurs envies.
Tout bascule le jour où des journalistes français sont autorisés à séjourner quelques temps en Belgique. Ne leur sera montré que ce que l'Empire veut et tout sera surjoué, trafiqué. Malgré tout, leur visite ne se passera pas exactement comme prévu...
Bernard Quiriny emploie un ton amer et goguenard qui donne encore plus d'impact à son texte. Un livre détonant et très original malgré une fin quelque peu brutale.
Dernière édition par Thot le Ven 22 Oct 2010 - 22:44, édité 1 fois (Raison : image non hébergée+ ajout sondage)
Invité- Invité
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