[Caffin, Vanessa] Mémoire Vive
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[Caffin, Vanessa] Mémoire Vive
(livre faisant partie des Chroniques la Rentrée littéraire 2010)
Résumé :
Du haut de ses trente ans, Sara n’a jamais su pleurer. Elle ne peut pas ; son corps est sec. Elle vit seule, sans amis, et se tient à l’écart des hommes. Journaliste dans un grand quotidien, elle fait illusion auprès de ses collègues et de sa famille, qui la voient comme une personne curieuse et engagée, quoique indéchiffrable.
Alors qu’elle peine déjà à faire le deuil de son grand-père, sa grand-mère Minouche lui confie un secret. Elle a aimé pendant la guerre un autre homme, un peintre, qui serait son véritable grand-père. Bien décidée à retisser le fil de l’histoire, Sara part dans le Sud-Ouest à la rencontre de cet hypothétique parent. Mais comment enquêter sur ses aïeux quand on a soi-même tant de mal à construire sa vie ?
Confrontée à la mort, à la jalousie, à la maladie et à sa propre fragilité, Sara s’enlise dans sa quête et déterre peu à peu les secrets. Mais la vérité est peut-être plus insidieuse qu’on ne le croit... Et personne n’en ressortira indemne.
L’auteur(e) :
Vanessa Caffin est née en 1976 en région parisienne. Journaliste, elle a publié en 2008 chez Anne Carrière un premier roman très remarqué, J’aime pas l’amour... ou trop, peut-être. Elle partage aujourd’hui son temps entre les livres et l’écriture de scénarios.
Mon avis :
Un style assez épuré, des répliques ironiques et piquantes. La lecture fut simple et rapide, sans grande prise de tête pour suivre le fil. Le contexte est moderne et permet une meilleure identification au(x) personnage(s) : on « EST » en quelque sorte, dans la peau de l’héroïne. L’idée de départ est aussi très intéressante/stimulante : la quête du passé (celle que tout le monde fait un jour ou l’autre). Sara affectée par la mort de son grand-père adoré va se réfugier dans une (en)quête sans queue ni tête qui va la faire souffrir et l’anéantir encore plus.
La recherche de la vérité est donc le point de départ, le point charnière de cette histoire et qui va rythmer le roman. Qui est vraiment Georges Simon ? Et Minouche, dit-elle la vérité ? Sara est-elle sur la bonne voie ? Où est la vérité, le mensonge... la folie ? Les frontières sont minces entre chacun de ces mots... On l’apprend aisément dans ce livre.
L’histoire est assez triste en fin de compte. On découvre des êtres perturbés par la mort de proches, atteints de folie, de maladie. On éprouve une certaine pitié pour les personnages de Vanessa Caffin : Sara (la journaliste et enquêtrice au bout du rouleau), Philippe (le père), Blanche (la mère), Mali (le demi-frère adorable) et même Alix (la « voleuse d’homme »). C’est assez triste. Où s’arrêtera la folie ?
Le fait de découvrir l’histoire à travers (principalement) les yeux de Sara rend la fin un peu prévisible (à cause de divers indices dispersés dans le récit) mais on est quand même étonnés/choqués de la voir écrite noire sur blanc. Car malgré tout, nous nous sommes attachés à Sara au fil du roman et on ne veut pas que cela se termine ainsi.
La toute dernière phrase quant à elle est affligeante. Pauvre Sara bercée par ses illusions...
En bref : belle découverte mais pas transcendante. Une idée intéressante. Une ambiance tendre et émouvante.
Note :3.5/5
Extraits :
p.68 « Il ne faut pas plaindre les gens privés d’imagination, affirmait-elle. Eux, au moins, ne savent pas ce qu’ils ratent. Il faut plaindre les rêveurs, ces pauvres fous qui le savent trop bien. »
p.112 « Jo était un mari attentionné, certes, mais jusqu’ici, la touche « On » située au dos de la cafetière était restée un parfait mystère pour lui. L’heure était grave. »
p.131 « - Je te déteste.
- Et moi je t’aime. Le monde est mal fait. »
p.144 « L’arbre généalogique était intact ; plus question d’élaguer les branches superflues, et encore moins de scier le tronc. »
Résumé :
Du haut de ses trente ans, Sara n’a jamais su pleurer. Elle ne peut pas ; son corps est sec. Elle vit seule, sans amis, et se tient à l’écart des hommes. Journaliste dans un grand quotidien, elle fait illusion auprès de ses collègues et de sa famille, qui la voient comme une personne curieuse et engagée, quoique indéchiffrable.
Alors qu’elle peine déjà à faire le deuil de son grand-père, sa grand-mère Minouche lui confie un secret. Elle a aimé pendant la guerre un autre homme, un peintre, qui serait son véritable grand-père. Bien décidée à retisser le fil de l’histoire, Sara part dans le Sud-Ouest à la rencontre de cet hypothétique parent. Mais comment enquêter sur ses aïeux quand on a soi-même tant de mal à construire sa vie ?
Confrontée à la mort, à la jalousie, à la maladie et à sa propre fragilité, Sara s’enlise dans sa quête et déterre peu à peu les secrets. Mais la vérité est peut-être plus insidieuse qu’on ne le croit... Et personne n’en ressortira indemne.
L’auteur(e) :
Vanessa Caffin est née en 1976 en région parisienne. Journaliste, elle a publié en 2008 chez Anne Carrière un premier roman très remarqué, J’aime pas l’amour... ou trop, peut-être. Elle partage aujourd’hui son temps entre les livres et l’écriture de scénarios.
Mon avis :
Un style assez épuré, des répliques ironiques et piquantes. La lecture fut simple et rapide, sans grande prise de tête pour suivre le fil. Le contexte est moderne et permet une meilleure identification au(x) personnage(s) : on « EST » en quelque sorte, dans la peau de l’héroïne. L’idée de départ est aussi très intéressante/stimulante : la quête du passé (celle que tout le monde fait un jour ou l’autre). Sara affectée par la mort de son grand-père adoré va se réfugier dans une (en)quête sans queue ni tête qui va la faire souffrir et l’anéantir encore plus.
La recherche de la vérité est donc le point de départ, le point charnière de cette histoire et qui va rythmer le roman. Qui est vraiment Georges Simon ? Et Minouche, dit-elle la vérité ? Sara est-elle sur la bonne voie ? Où est la vérité, le mensonge... la folie ? Les frontières sont minces entre chacun de ces mots... On l’apprend aisément dans ce livre.
L’histoire est assez triste en fin de compte. On découvre des êtres perturbés par la mort de proches, atteints de folie, de maladie. On éprouve une certaine pitié pour les personnages de Vanessa Caffin : Sara (la journaliste et enquêtrice au bout du rouleau), Philippe (le père), Blanche (la mère), Mali (le demi-frère adorable) et même Alix (la « voleuse d’homme »). C’est assez triste. Où s’arrêtera la folie ?
Le fait de découvrir l’histoire à travers (principalement) les yeux de Sara rend la fin un peu prévisible (à cause de divers indices dispersés dans le récit) mais on est quand même étonnés/choqués de la voir écrite noire sur blanc. Car malgré tout, nous nous sommes attachés à Sara au fil du roman et on ne veut pas que cela se termine ainsi.
La toute dernière phrase quant à elle est affligeante. Pauvre Sara bercée par ses illusions...
En bref : belle découverte mais pas transcendante. Une idée intéressante. Une ambiance tendre et émouvante.
Note :3.5/5
Extraits :
p.68 « Il ne faut pas plaindre les gens privés d’imagination, affirmait-elle. Eux, au moins, ne savent pas ce qu’ils ratent. Il faut plaindre les rêveurs, ces pauvres fous qui le savent trop bien. »
p.112 « Jo était un mari attentionné, certes, mais jusqu’ici, la touche « On » située au dos de la cafetière était restée un parfait mystère pour lui. L’heure était grave. »
p.131 « - Je te déteste.
- Et moi je t’aime. Le monde est mal fait. »
p.144 « L’arbre généalogique était intact ; plus question d’élaguer les branches superflues, et encore moins de scier le tronc. »
Invité- Invité
Re: [Caffin, Vanessa] Mémoire Vive
J'ai beaucoup aimé la construction de l'intrigue. Jusqu'à la fin, on ne sait pas où est la vérité. En tout cas, ce n'est pas celle que je supposais au départ.
Sara est un personnage étonnant, obstiné et sensible. Elle est très affectée par le divorce de ses parents et par le décès récent de son grand-père, mais ce sentiment est masqué par sa force de caractère.
Au delà de l'intrigue, Vanessa Caffin dépeint ici les difficultés du mariage et des familles recomposées. Mais c'est aussi un témoignage sur la mémoire et l'hérédité.
Par contre, je trouve le style très léger et les dialogues sont souvent plats. L'originalité de ce livre est vraiment dans cette construction labyrinthique à l'image de la complexité du cerveau.
Sara est un personnage étonnant, obstiné et sensible. Elle est très affectée par le divorce de ses parents et par le décès récent de son grand-père, mais ce sentiment est masqué par sa force de caractère.
Au delà de l'intrigue, Vanessa Caffin dépeint ici les difficultés du mariage et des familles recomposées. Mais c'est aussi un témoignage sur la mémoire et l'hérédité.
Par contre, je trouve le style très léger et les dialogues sont souvent plats. L'originalité de ce livre est vraiment dans cette construction labyrinthique à l'image de la complexité du cerveau.
Invité- Invité
Re: [Caffin, Vanessa] Mémoire Vive
merci pour ces avis, je ne connais pas, je feuillèterai le livre pour avoir une idée
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Caffin, Vanessa] Mémoire Vive
Sara est une jeune journaliste très proche de ses grand-parents. Son grand-père étant décédé il y a peu de temps, elle passe le plus de temps possible avec sa grand-mère, Minouche, qui perd de plus en plus la tête. Toutes deux partagent une relation très complice, sa grand-mère étant pour elle une sorte de pilier, un soutien face aux relations plutôt tendues qu'elle a avec sa famille (parents divorcés, belle-mère excécrable ) et sa vision de la vie plutôt noire et triste ( refus de sl'engager). Lors d'une visite à sa grand-mère, celle-ci lui révèle un terrible secret : elle aurait eu un amant pendant la guerre, un peintre célèbre, et ce serait lui, son grand-père.
Sara part alors à sa recherche et à la recherche de la vérité.
Est ce que ce que lui révèle Minouche est vrai? Perd-elle la tête au point de s'inventer un amour de jeunesse?
Tout ceci pour sara est bien confus, et elle aura à affronter ses parents et sa belle-mère qu'elle déteste, mais surtout la vérité... dure à admettre...!
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je ne m'attendais pas du tout à ça!
Au fur et à mesure de l'histoire l'auteur nou smet face à de nombreux problèmes de société qui nous touchent ou pourront nous toucher tôt ou tard, tels que Alzheimer, les familles recomposés, le couple de nos jours, le besoin de solitude pour éviter toute perte du bonheur...
Malgré la lecture facile et rapide, le sujet reste très profond ... Une belle réussite!
Quelques passages :
p.22 "depuis la mort de son grand-père, Sara se demandait pourquoi était infligée aux hommes une telle souffrance tout au long de leur vie. Les bébés ne pleuraient-ils pas en venant au monde? Un sixième sens, oui. A dix ans, vous avez peur qu'on vous vole vos jouets. A vingt ans, qu'on vous vole vos amours. A trente, votre beauté. A quarante, votre jeunesse. A cinquante, votre vie."
p.68 "Il ne faut pas plaindre les gens privés d'imagination,[ ... ]. Eux, au moins, ils ne savent pas ce qu'il ratent.Il faut plaindre les rêveurs, ces pauvres fous qui le savent trop bien."
p.85 " Les autres ne sont là que pour nous mettre face à nos contradictions ou restraindre l'espace de nos libertés, [ ... ], le mieux est donc de s'en passer."
p.166 " Son père parlait de bénédiction familiale : être le papa d'une petite fille incapable de pleurer rendait les journées tellement plus paisibles! Sara voyait les choses autrement. elle pensait qu'il fallait avoir été sacrément malheureux pendant bien des générations pour mettre à sec le corps de toute une descendance."
Sara part alors à sa recherche et à la recherche de la vérité.
Est ce que ce que lui révèle Minouche est vrai? Perd-elle la tête au point de s'inventer un amour de jeunesse?
Tout ceci pour sara est bien confus, et elle aura à affronter ses parents et sa belle-mère qu'elle déteste, mais surtout la vérité... dure à admettre...!
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je ne m'attendais pas du tout à ça!
Au fur et à mesure de l'histoire l'auteur nou smet face à de nombreux problèmes de société qui nous touchent ou pourront nous toucher tôt ou tard, tels que Alzheimer, les familles recomposés, le couple de nos jours, le besoin de solitude pour éviter toute perte du bonheur...
Malgré la lecture facile et rapide, le sujet reste très profond ... Une belle réussite!
Quelques passages :
p.22 "depuis la mort de son grand-père, Sara se demandait pourquoi était infligée aux hommes une telle souffrance tout au long de leur vie. Les bébés ne pleuraient-ils pas en venant au monde? Un sixième sens, oui. A dix ans, vous avez peur qu'on vous vole vos jouets. A vingt ans, qu'on vous vole vos amours. A trente, votre beauté. A quarante, votre jeunesse. A cinquante, votre vie."
p.68 "Il ne faut pas plaindre les gens privés d'imagination,[ ... ]. Eux, au moins, ils ne savent pas ce qu'il ratent.Il faut plaindre les rêveurs, ces pauvres fous qui le savent trop bien."
p.85 " Les autres ne sont là que pour nous mettre face à nos contradictions ou restraindre l'espace de nos libertés, [ ... ], le mieux est donc de s'en passer."
p.166 " Son père parlait de bénédiction familiale : être le papa d'une petite fille incapable de pleurer rendait les journées tellement plus paisibles! Sara voyait les choses autrement. elle pensait qu'il fallait avoir été sacrément malheureux pendant bien des générations pour mettre à sec le corps de toute une descendance."
Invité- Invité
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