[Jaoui, Sylvaine] Le mauvais oeil

Titre : Le mauvais œil.
Auteur : Sylvaine Jaoui.
Editeur : Casterman Junior.
Nombre de pages : 123.

Quatrième de couverture :

Je crois que toute ma vie, je me souviendrai du hurlement de ma mère.
J’étais dans ma chambre, il était vingt et une heures. Je regardais un logiciel de construction de site, quand j’ai entendu soudain un bruit sourd puis un cri strident.
Et dire que Thomas avait souhaité que son père disparaisse pour ne plus avoir à subir ses critiques incessantes ! Il n’aurait peut-être pas dû se moquer de Malik et David quand ils parlaient de mauvais œil…

Mon avis :

Il m’a été difficile de rentrer dans ce livre. La couverture n’est pas très joli, et le thème du mauvais œil me semblait très suranné.

Il a vraiment fallu que je m’accroche pour poursuivre la lecture. En effet, le style est très relâché, le vocabulaire employé est très familier, la syntaxe approximative. Le point de vue donné sur les professeurs m'a fortement dérangé. La violence, latente ou réelle, des rapports entre le père et le fils, est aussi très désagréable. Même si ses relations sont vus par l'adolescent, il est évident que le père n'a de cesse de rabaisser son fils. Le thème du mauvais œil n’est d’ailleurs que peu développé. Je pense que le but de cette première partie est d’accrocher le lecteur adolescent, en employant un style oral proche de sa manière de s’exprimer.

Certes, le dernier tiers du roman est intéressant. Il aborde des thèmes comme la maladie, la filiation (que transmet-on à ses enfants ?) et l’amour filial. Le style et la narration changent du tout au tout. Il faut néanmoins que le lecteur ait le courage de poursuivre sa lecture jusque là. Peut-être un lecteur adolescent, qui vit ce conflit avec ses parents, et qui a été accroché par le style utilisé dans la première partie le pourra. Pour moi, le contraste est trop grand entre cette partie et le reste du roman. De plus, la transformation complète des relations entre le père et le fils (ton père t'a toujours aimé et admiré) est trop complète pour être crédible.