[Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Page 1 sur 1
Votre avis
[Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Mais le fleuve tuera l’homme blanc
Patrick Besson
Editions Points
Parution : 19/08/2010
Nombre de pages : 512
Présentation de l’éditeur :
De passage à Brazzaville, Christophe aperçoit une ancienne espionne, radiée de la DGSE suite à un retentissant scandale. Que vient-elle faire au Congo ? Intrigué, il la suit ? et croise le chemin d’une foule d’individus interlopes : un ex-agent du KGB, une coquette congolaise lectrice de Kant, des génocidaires hutus. Sur ce continent mystérieux, personne n’est ce qu’il prétend être.
Patrick Besson est écrivain et journaliste. En 1985, il reçoit le Grand Prix de l’Académie française pour Dara et, en 1995, le prix Renaudot pour Les Braban. La plupart de ses romans sont disponibles en Points.
Mon avis :
La structure de ce roman m’a déstabilisé et je me suis souvent sentie un peu perdue. On ouvre l’histoire avec Christophe pétrolier chez Total en visite diplomatique. Puis l’histoire passe de narrateur en narrateur, j’en ai compté six en tout. L’auteur les alterne en utilisant parfois la première personne du singulier parfois à la troisième.
Le lecteur est prévenu de ce changement qu’à partir de petits indices qui arrivent parfois après une page du chapitre. Cela m’a perturbé car je commençais à me mettre dans l’histoire du personnage et on passait à un autre.
Je suppose que cela est souhaité par l’auteur qui emmène ainsi le lecteur sur divers chemin pour une fin qui m’a beaucoup surprise.
Beaucoup de personnages se croisent et s’entrecroisent. Cela a un côté intéressant de voir les évènements sont des angles différents. Cela a un côté ennuyant quand on fait des flash-back pas toujours nécessaire.
Ce qui m’a déstabilisée également un autre petit détail. Les dialogues sont présentés à la suite et sans passage à la ligne. Cela a encombré un peu ma lecture et m’a obligé parfois à reprendre ma lecture pour savoir quel personnage parlait.
En lisant la quatrième de couverture, je ne m’attendais pas à ce type d’histoire. Au milieu de l’histoire, j’ai envie d’abandonner. Trop de longueurs, trop de perturbations. La lecture de la fin qui devient d’un rythme rapide et avec un coup de théâtre que je n’attendais pas, m’a conforté dans l’idée que j’avais bien fait de m’accrocher.
Le thème politique est très intéressant mais encore une fois un peu brouillon. J’aurais aimé un petit résumé historique au début pour me repérer. J’ai appris beaucoup malgré tout. L’auteur réussit à faire transparaître une ambiance chaude pourrie par l’argent, le mensonge, le sexe, les arrangements entre amis.
Une découverte pour moi du résultat du colonialisme qui laisse à réfléchir sur la politique étrangère que les pays industrialisés ont menée et continuent de mener. Mais devenant un sujet politique, je ne m’étendrais pas sur ce sujet.
J’ai choisi de participer à ce partenariat car j’aime découvrir le quotidien de pays étrangers mais dont les informations nous parlent régulièrement. J’ai été comblé de ce côté même si je préfère partager le quotidien des habitants lambdas que celui des personnes proches du pouvoir.
Un avis en demi-teinte donc. Je reconnais le talent de l’auteur et je pense que certains lecteurs considéreront ce livre comme un chef d’œuvre car il y a beaucoup de figures de style et de techniques qui « trimballent » le lecteur. Ce n’est pas totalement ce que je recherche dans la lecture mais je remercie l’éditeur et le forum pour ce partenariat. Cela permet une ouverture d’esprit pour nous lecteurs.
Patrick Besson
Editions Points
Parution : 19/08/2010
Nombre de pages : 512
Présentation de l’éditeur :
De passage à Brazzaville, Christophe aperçoit une ancienne espionne, radiée de la DGSE suite à un retentissant scandale. Que vient-elle faire au Congo ? Intrigué, il la suit ? et croise le chemin d’une foule d’individus interlopes : un ex-agent du KGB, une coquette congolaise lectrice de Kant, des génocidaires hutus. Sur ce continent mystérieux, personne n’est ce qu’il prétend être.
Patrick Besson est écrivain et journaliste. En 1985, il reçoit le Grand Prix de l’Académie française pour Dara et, en 1995, le prix Renaudot pour Les Braban. La plupart de ses romans sont disponibles en Points.
Mon avis :
La structure de ce roman m’a déstabilisé et je me suis souvent sentie un peu perdue. On ouvre l’histoire avec Christophe pétrolier chez Total en visite diplomatique. Puis l’histoire passe de narrateur en narrateur, j’en ai compté six en tout. L’auteur les alterne en utilisant parfois la première personne du singulier parfois à la troisième.
Le lecteur est prévenu de ce changement qu’à partir de petits indices qui arrivent parfois après une page du chapitre. Cela m’a perturbé car je commençais à me mettre dans l’histoire du personnage et on passait à un autre.
Je suppose que cela est souhaité par l’auteur qui emmène ainsi le lecteur sur divers chemin pour une fin qui m’a beaucoup surprise.
Beaucoup de personnages se croisent et s’entrecroisent. Cela a un côté intéressant de voir les évènements sont des angles différents. Cela a un côté ennuyant quand on fait des flash-back pas toujours nécessaire.
Ce qui m’a déstabilisée également un autre petit détail. Les dialogues sont présentés à la suite et sans passage à la ligne. Cela a encombré un peu ma lecture et m’a obligé parfois à reprendre ma lecture pour savoir quel personnage parlait.
En lisant la quatrième de couverture, je ne m’attendais pas à ce type d’histoire. Au milieu de l’histoire, j’ai envie d’abandonner. Trop de longueurs, trop de perturbations. La lecture de la fin qui devient d’un rythme rapide et avec un coup de théâtre que je n’attendais pas, m’a conforté dans l’idée que j’avais bien fait de m’accrocher.
Le thème politique est très intéressant mais encore une fois un peu brouillon. J’aurais aimé un petit résumé historique au début pour me repérer. J’ai appris beaucoup malgré tout. L’auteur réussit à faire transparaître une ambiance chaude pourrie par l’argent, le mensonge, le sexe, les arrangements entre amis.
Une découverte pour moi du résultat du colonialisme qui laisse à réfléchir sur la politique étrangère que les pays industrialisés ont menée et continuent de mener. Mais devenant un sujet politique, je ne m’étendrais pas sur ce sujet.
J’ai choisi de participer à ce partenariat car j’aime découvrir le quotidien de pays étrangers mais dont les informations nous parlent régulièrement. J’ai été comblé de ce côté même si je préfère partager le quotidien des habitants lambdas que celui des personnes proches du pouvoir.
Un avis en demi-teinte donc. Je reconnais le talent de l’auteur et je pense que certains lecteurs considéreront ce livre comme un chef d’œuvre car il y a beaucoup de figures de style et de techniques qui « trimballent » le lecteur. Ce n’est pas totalement ce que je recherche dans la lecture mais je remercie l’éditeur et le forum pour ce partenariat. Cela permet une ouverture d’esprit pour nous lecteurs.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
merci Takac pour cet avis très clair, il ne vient pas me chercher, je vais voir
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Je n'ai lu qu'un quart du livre mais je suis de ton avis pour certains points, notamment celui des dialogues.
En tout cas, ta critique est très claire et je crois que je ne vais pas oser faire la mienne après celle-là.
Mais merci de me donner envie de m'accrocher à ce livre malgré tout
En tout cas, ta critique est très claire et je crois que je ne vais pas oser faire la mienne après celle-là.
Mais merci de me donner envie de m'accrocher à ce livre malgré tout
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
C'est vrai qu'il faut s'accrocher à certains moments mais je n'ai pas regretté à la fin. J'avoue que je l'ai fait car j'étais dans le cadre du parteneriat. Pas sûr que j'aurais prolongé autrement. Mais cela vaut le coup et te donne une vision totalement différente.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Ca n'aurait pas été pour le partenariat, je crois que je l'aurais refermé pour le reprendre plus tard mais là je vais persévérer. J'espère que j'ai raison de te croire .
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Roman lu dans le cadre du partenariat
Dès les premières pages nous entrons dans un roman foisonnant, à tout les niveaux : l’histoire, les lieux, les personnages, les flash back…
Il s’agit d’un récit polyphonique. Six personnages prendront la parole et raconteront leur histoire avec plus ou moins de légèreté. Pratiquement tous seront amenés à se croiser ce qui rend le récit très intéressant !
Dès les premières pages nous découvrons le Congo et ses rues, ses ambiances, ses bars. Tout est dense aussi bien l’atmosphère étouffante due à la chaleur que l’écriture de l’auteur qui a réussi quelquefois à me faire manquer d’air !
Le lecteur est rapidement plongé dans l’histoire de l’Afrique et ses violences : le fantôme des guerres civiles entre les années 60 et 90, le génocide de 94 au Rwanda entre Tutsi et Hutu, le poids de la colonisation, les arrangements pétroliers au détriment de la population africaine, le viol, la polygamie illégale mais tolérée, la prostitution… Mais plus nous avançons dans le récit, plus nous nous retrouvons face à l’horreur du génocide rwandais. Le rythme se fait de pus en plus rapide et le lecteur ne peut être que surpris par le dénouement!
Ce roman est riche, très documenté et nécessite beaucoup de connaissances concernant le pays (géographie, peinture, littérature, politique) et il m’a fallu prendre une encyclopédie à plusieurs reprises pour ne pas être perdue. Cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de me rendre compte de l’horreur du génocide rwandais.
Le petit plus : j’ai aimé la réflexion filée sur l’art et la littérature qui apporte au roman un peu de légèreté dans une histoire si pesante.
J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir Mais le fleuve tuera l’homme blanc et j’adresse un grand merci au forum Partage lecture, aux modérateurs et aux éditions Point.
Quelques passages :
- p 44 « Les gens qui lisent, pensa Scholastique, sont agaçants : rien ne semble avoir de prise sur eux. Ils vivent devant nous une vie dont nous sommes absents »
- p 68 « Aucune ne comptait m’épouser. Les femmes africaines ne comptent pas, elles espèrent. »
- p 75 « Je savais que si je demandais à la Russe de me raconter sa vie, elle se méfierait de moi, aussi commençais-je à lui raconter la mienne, ce qui l’ennuya et la poussa à me raconter la sienne sans que je lui eusse demandé. »
- p 78 « En Afrique, tout le monde imagine avoir des pouvoirs et pense que tout le monde en a. Passent leur temps à se bénir ou à se maudire alors qu’il leur suffirait de se comprendre et de s’aider pour moins mourir. »
- p 124 « « Il a fallu avril 94 pour qu’ils baissent enfin les yeux devant nous. C’est parce que beaucoup d’entre eux n’en avaient plus. » Un prêtre se vantant d’avoir énucléé ou fait énucléer un homme, une femme ou un enfant : elle était bien dans l’Afrique du XXIème siècle. Elle surmonta son dégoût et fit l’intéressée. C’était son job : faire l’intéressée quand ça ne l’intéressait pas, faire la pas intéressée quand ça l’intéressait. »
- p369 « A mesure que les passagers de notre Boeing se dispersaient dans le hall avec leurs bagages, je me sentais de plus en plus noir. Je m’étais cru blanc, puisqu’à Brazza je n’étais pas noir : je me découvris noir, puisqu’ici je n’étais pas blanc. De Brazzavillois aisé de couleur indéfinie, je devins en cinq minutes Africain négroïde enragé. »
Dès les premières pages nous entrons dans un roman foisonnant, à tout les niveaux : l’histoire, les lieux, les personnages, les flash back…
Il s’agit d’un récit polyphonique. Six personnages prendront la parole et raconteront leur histoire avec plus ou moins de légèreté. Pratiquement tous seront amenés à se croiser ce qui rend le récit très intéressant !
Dès les premières pages nous découvrons le Congo et ses rues, ses ambiances, ses bars. Tout est dense aussi bien l’atmosphère étouffante due à la chaleur que l’écriture de l’auteur qui a réussi quelquefois à me faire manquer d’air !
Le lecteur est rapidement plongé dans l’histoire de l’Afrique et ses violences : le fantôme des guerres civiles entre les années 60 et 90, le génocide de 94 au Rwanda entre Tutsi et Hutu, le poids de la colonisation, les arrangements pétroliers au détriment de la population africaine, le viol, la polygamie illégale mais tolérée, la prostitution… Mais plus nous avançons dans le récit, plus nous nous retrouvons face à l’horreur du génocide rwandais. Le rythme se fait de pus en plus rapide et le lecteur ne peut être que surpris par le dénouement!
Ce roman est riche, très documenté et nécessite beaucoup de connaissances concernant le pays (géographie, peinture, littérature, politique) et il m’a fallu prendre une encyclopédie à plusieurs reprises pour ne pas être perdue. Cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et de me rendre compte de l’horreur du génocide rwandais.
Le petit plus : j’ai aimé la réflexion filée sur l’art et la littérature qui apporte au roman un peu de légèreté dans une histoire si pesante.
J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir Mais le fleuve tuera l’homme blanc et j’adresse un grand merci au forum Partage lecture, aux modérateurs et aux éditions Point.
Quelques passages :
- p 44 « Les gens qui lisent, pensa Scholastique, sont agaçants : rien ne semble avoir de prise sur eux. Ils vivent devant nous une vie dont nous sommes absents »
- p 68 « Aucune ne comptait m’épouser. Les femmes africaines ne comptent pas, elles espèrent. »
- p 75 « Je savais que si je demandais à la Russe de me raconter sa vie, elle se méfierait de moi, aussi commençais-je à lui raconter la mienne, ce qui l’ennuya et la poussa à me raconter la sienne sans que je lui eusse demandé. »
- p 78 « En Afrique, tout le monde imagine avoir des pouvoirs et pense que tout le monde en a. Passent leur temps à se bénir ou à se maudire alors qu’il leur suffirait de se comprendre et de s’aider pour moins mourir. »
- p 124 « « Il a fallu avril 94 pour qu’ils baissent enfin les yeux devant nous. C’est parce que beaucoup d’entre eux n’en avaient plus. » Un prêtre se vantant d’avoir énucléé ou fait énucléer un homme, une femme ou un enfant : elle était bien dans l’Afrique du XXIème siècle. Elle surmonta son dégoût et fit l’intéressée. C’était son job : faire l’intéressée quand ça ne l’intéressait pas, faire la pas intéressée quand ça l’intéressait. »
- p369 « A mesure que les passagers de notre Boeing se dispersaient dans le hall avec leurs bagages, je me sentais de plus en plus noir. Je m’étais cru blanc, puisqu’à Brazza je n’étais pas noir : je me découvris noir, puisqu’ici je n’étais pas blanc. De Brazzavillois aisé de couleur indéfinie, je devins en cinq minutes Africain négroïde enragé. »
Dernière édition par agathe le Lun 29 Nov 2010 - 14:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Ce qui me fait sourire, c'est que nous avons pratiquement relevé les mêmes citations . De mon côté, j'ai décollé un petit peu hier et j'ai enfin lu plus de la moitié. Ca vient bon!
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Beau commentaire mais pas mon truc.
B
B
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Je remercie Partage Lecture et les Editions Points pour ce partenariat (sincèrement même si je ne l'ai pas aimé)
Mes impressions :
L’histoire commence avec Christophe, cadre chez Total, en voyage au Congo qui aperçoit une ex-espionne et décide de la suivre. Je me suis dit « pourquoi pas ? ». Cela peut être sympa et même un peu drôle. Mais ensuite, les narrateurs se sont enchaînés avec chacun leur point de vue. Ce qui était intéressant, c’est que chacun avait un lien avec les autres, que ce soit directement ou bien indirectement. Ce qui était beaucoup moins intéressant, c’est que parfois leur vie, leur histoire n’avaient aucun lien avec celles des autres.
Ce qui aurait pu être intéressant devient alors confus. Les histoires s’enchainent et avec celles-ci, mon ennui.
Concernant le cadre, j’étais contente de pouvoir découvrir le Congo mais ma joie s’est vite dissipée. Les noms des personnalités africaines, certains lieux m’étaient totalement inconnus et cela a beaucoup dérangé ma lecture au début. Je me suis sentie totalement inculte. Mais au fil des pages, il y avait tellement de détails, encore et encore, que je n’ai plus fait attention à ce que je ne comprenais pas. A vrai dire, je n’avais qu’une envie, c’était de pouvoir refermer ce livre.
Je n’ai réussi à m’attacher nulle part, que ce soit aux lieux, aux personnages, aux faits. Les personnages, je les ai tous détestés. Sauf Angèle, l’une des Hutus que l’on voit malheureusement trop peu. Ils sont vénaux, égoïstes, vulgaires. Je ne suis pas contre la vulgarité dans les livres, à condition que le contexte aille avec. Dans ce livre, il y avait des scènes vulgaires, parfois juste des mots mais cela semblait totalement sorti de nulle part.
L’auteur fait passer le sexe dans ce livre pour quelque chose d’obscène. Ce n’est pas jamais tendre, jamais délicat. Même si le sexe peut aussi être quelque chose d’animal, ici il ne m’a inspiré que du dégoût.
En réalité, en lisant les personnages, j’avais l’impression de me retrouver avec ce genre de personnes face à qui on se dit « Mais quel con ! », avec la seule envie de fuir loin de lui.
Le seul point positif que j’ai trouvé dans ce livre, c’est le passage concernant la guerre entre les Tutsis et les Hutus, il nous permet de voir les choses autrement. Malheureusement, ce passage est celui qui n’a absolument rien à voir avec les autres.
Pour conclure, je ne pense pas du tout que ce livre soit un mauvais livre. Je pense surtout que ce n’est pas du tout ce à quoi je suis sensible. J’aurai aimé une lecture plus fluide, avec moins de détails et au moins un personnage auquel je puisse m’attacher.
Mes impressions :
L’histoire commence avec Christophe, cadre chez Total, en voyage au Congo qui aperçoit une ex-espionne et décide de la suivre. Je me suis dit « pourquoi pas ? ». Cela peut être sympa et même un peu drôle. Mais ensuite, les narrateurs se sont enchaînés avec chacun leur point de vue. Ce qui était intéressant, c’est que chacun avait un lien avec les autres, que ce soit directement ou bien indirectement. Ce qui était beaucoup moins intéressant, c’est que parfois leur vie, leur histoire n’avaient aucun lien avec celles des autres.
Ce qui aurait pu être intéressant devient alors confus. Les histoires s’enchainent et avec celles-ci, mon ennui.
Concernant le cadre, j’étais contente de pouvoir découvrir le Congo mais ma joie s’est vite dissipée. Les noms des personnalités africaines, certains lieux m’étaient totalement inconnus et cela a beaucoup dérangé ma lecture au début. Je me suis sentie totalement inculte. Mais au fil des pages, il y avait tellement de détails, encore et encore, que je n’ai plus fait attention à ce que je ne comprenais pas. A vrai dire, je n’avais qu’une envie, c’était de pouvoir refermer ce livre.
Je n’ai réussi à m’attacher nulle part, que ce soit aux lieux, aux personnages, aux faits. Les personnages, je les ai tous détestés. Sauf Angèle, l’une des Hutus que l’on voit malheureusement trop peu. Ils sont vénaux, égoïstes, vulgaires. Je ne suis pas contre la vulgarité dans les livres, à condition que le contexte aille avec. Dans ce livre, il y avait des scènes vulgaires, parfois juste des mots mais cela semblait totalement sorti de nulle part.
L’auteur fait passer le sexe dans ce livre pour quelque chose d’obscène. Ce n’est pas jamais tendre, jamais délicat. Même si le sexe peut aussi être quelque chose d’animal, ici il ne m’a inspiré que du dégoût.
En réalité, en lisant les personnages, j’avais l’impression de me retrouver avec ce genre de personnes face à qui on se dit « Mais quel con ! », avec la seule envie de fuir loin de lui.
Le seul point positif que j’ai trouvé dans ce livre, c’est le passage concernant la guerre entre les Tutsis et les Hutus, il nous permet de voir les choses autrement. Malheureusement, ce passage est celui qui n’a absolument rien à voir avec les autres.
Pour conclure, je ne pense pas du tout que ce livre soit un mauvais livre. Je pense surtout que ce n’est pas du tout ce à quoi je suis sensible. J’aurai aimé une lecture plus fluide, avec moins de détails et au moins un personnage auquel je puisse m’attacher.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Ce qu'il y a de bien avec les partenariats, c'est qu'on est obligé de persévérer dans sa lecture.
En effet, je crois que j'aurais abandonné ce livre si je ne l'avais pas entamé dans le cadre d'un partenariat...et j'aurais bien eu tort!
Mon sentiment premier est que je me suis sentie complètement paumée: trop de lieux, trop de personnages, pas assez de repères...
Puis je me suis dit que c'était peut-être une volonté de l'auteur de nous égarer dans l'intrigue foisonnante de son livre, pour mieux nous faire ressentir ce qu'éprouve le citoyen européen lambda foulant pour la première fois le sol africain.
J'ai alors décidé de me laisser emmener, en me disant que ce n'était pas bien grave si je ne comprenais pas tout et si certaines choses me passaient au-dessus.
Finalement, c'est un billet sur le vol Paris-Brazza que nous offre l'auteur!
On le sent amoureux de l'Afrique et il parvient à nous embarquer complètement, on se sent en Afrique, sous son soleil de plomb, dans sa moiteur, sur ses trottoirs à l'électricité épisodique, et ce qui m'a frappée, c'est qu'au fil de ma lecture, je me sentais de plus en plus à l'aise, avec le sentiment de maîtriser un peu plus les codes!
Ce n'est pas un livre qui plaît d'emblée, avec des personnages auxquels on s'attache immédiatement.
C'est une lecture qui se mérite, il faut se faire un peu violence pour avancer.
Mais que l'on aime ou pas, c'est, à mon sens, un livre qu'il faut lire, on n'en ressort pas indemne !
C'est un livre foisonnant, dense, qui se lit lentement.
De nombreux personnages prennent tour à tour part au récit, parlant tantôt à la première personne , tantôt désignés à la troisième personne (ce qui n'aide pas pour s'y retrouver!).
Chacun de ces personnages mériterait à lui seul un livre tant ils ont une personnalité complexe, multiple et une vie tumultueuse.
On se rend compte au fil de la lecture qu'ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre dans une intrigue où se mêle espionnage, sexe,crime et complot.
Ces destins individuels s'entrecroisent au sein d'une histoire plus grande, celle de l'Afrique et plus particulièrement celle du Rwanda.
L'auteur nous plonge dans l'histoire épouvantable des génocidaires Hutus, où les gens découpent leurs voisins, violent leurs femmes et leurs filles et s'emparent de tous leurs biens.
J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur abordait les choses.
On sent que tout est extrêmement bien documenté, qu'il y a un travail d'investigation, de recherche et l'auteur nous livre son point de vue mais sans jugement de valeur.
Cela m'a beaucoup appris et cela m'a aidée à avoir une vision plus nuancée, moins manichéenne de ce conflit.
Le style de Besson m'a beaucoup plu également, c'est percutant, maîtrisé et il a un sens de la formule inimitable et parfois très drôle.
Je remercie les éditions Points et Partage-Lecture de m'avoir emmenée sur ce continent mystérieux et fascinant qu'est l'Afrique!
Le contrat est rempli: j'en ressors, comme indiqué sur la couverture, secouée et envoûtée mais aussi un peu plus instruite!
En effet, je crois que j'aurais abandonné ce livre si je ne l'avais pas entamé dans le cadre d'un partenariat...et j'aurais bien eu tort!
Mon sentiment premier est que je me suis sentie complètement paumée: trop de lieux, trop de personnages, pas assez de repères...
Puis je me suis dit que c'était peut-être une volonté de l'auteur de nous égarer dans l'intrigue foisonnante de son livre, pour mieux nous faire ressentir ce qu'éprouve le citoyen européen lambda foulant pour la première fois le sol africain.
J'ai alors décidé de me laisser emmener, en me disant que ce n'était pas bien grave si je ne comprenais pas tout et si certaines choses me passaient au-dessus.
Finalement, c'est un billet sur le vol Paris-Brazza que nous offre l'auteur!
On le sent amoureux de l'Afrique et il parvient à nous embarquer complètement, on se sent en Afrique, sous son soleil de plomb, dans sa moiteur, sur ses trottoirs à l'électricité épisodique, et ce qui m'a frappée, c'est qu'au fil de ma lecture, je me sentais de plus en plus à l'aise, avec le sentiment de maîtriser un peu plus les codes!
Ce n'est pas un livre qui plaît d'emblée, avec des personnages auxquels on s'attache immédiatement.
C'est une lecture qui se mérite, il faut se faire un peu violence pour avancer.
Mais que l'on aime ou pas, c'est, à mon sens, un livre qu'il faut lire, on n'en ressort pas indemne !
C'est un livre foisonnant, dense, qui se lit lentement.
De nombreux personnages prennent tour à tour part au récit, parlant tantôt à la première personne , tantôt désignés à la troisième personne (ce qui n'aide pas pour s'y retrouver!).
Chacun de ces personnages mériterait à lui seul un livre tant ils ont une personnalité complexe, multiple et une vie tumultueuse.
On se rend compte au fil de la lecture qu'ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre dans une intrigue où se mêle espionnage, sexe,crime et complot.
Ces destins individuels s'entrecroisent au sein d'une histoire plus grande, celle de l'Afrique et plus particulièrement celle du Rwanda.
L'auteur nous plonge dans l'histoire épouvantable des génocidaires Hutus, où les gens découpent leurs voisins, violent leurs femmes et leurs filles et s'emparent de tous leurs biens.
J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur abordait les choses.
On sent que tout est extrêmement bien documenté, qu'il y a un travail d'investigation, de recherche et l'auteur nous livre son point de vue mais sans jugement de valeur.
Cela m'a beaucoup appris et cela m'a aidée à avoir une vision plus nuancée, moins manichéenne de ce conflit.
Le style de Besson m'a beaucoup plu également, c'est percutant, maîtrisé et il a un sens de la formule inimitable et parfois très drôle.
Je remercie les éditions Points et Partage-Lecture de m'avoir emmenée sur ce continent mystérieux et fascinant qu'est l'Afrique!
Le contrat est rempli: j'en ressors, comme indiqué sur la couverture, secouée et envoûtée mais aussi un peu plus instruite!
Dernière édition par Laetitia le Ven 25 Nov 2011 - 19:13, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
C'est vrai qu'en dehors du partenariat, je pense que j'aurais refermé ce livre. Non pas que j'aurais raté quelque chose dans mon cas mais il est toujours bien d'aller jusque bout et pouvoir expliquer pourquoi on a aimé ou non.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Moi aussi j'aurais refermé le livre au milieu de l'histoire sans le partenariat.
Et je serais passé à côté d'un bon roman!
Et je serais passé à côté d'un bon roman!
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Il faut dire que sa structure destabilise vraiment. Il y a des passages assez longs et que l'on a envie de sauter ou de lire (trop) vite.
Je suppose que c'est une volonté de l'auteur.
J'aime bien l'idée que cela permet de se mettre vraiment dans la peau du "blanc" qui arrive dans ce pays.
Je suppose que c'est une volonté de l'auteur.
J'aime bien l'idée que cela permet de se mettre vraiment dans la peau du "blanc" qui arrive dans ce pays.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Oui takac, c'est vraiment le sentiment que j'ai eu: une absence de repères, l'impression d'avoir "perdu le mode d'emploi", des moments de langueur et puis des moments où les choses s'emballent, une absence apparente de structure (je dis apparente parce qu'à mon avis dans le chef de l'auteur, tout est bien maîtrisé et tout à fait structuré).
Et puis petit à petit, dans ma tête les choses se sont mises en place et j'ai commencé à y voir plus clair, je dois dire que vers la fin, je commençais même à m'y retrouver dans les différentes ethnies, les noms des villes (bon, je ne te cache pas que j'ai dû aller piquer l'atlas de ma fille pour me repérer un peu!).
J'ai vraiment eu l'impression que c'était un livre dont on devait se laisser imprégner petit à petit et laisser venir les choses sans trop chercher à tout maîtriser d'un coup...
Et puis petit à petit, dans ma tête les choses se sont mises en place et j'ai commencé à y voir plus clair, je dois dire que vers la fin, je commençais même à m'y retrouver dans les différentes ethnies, les noms des villes (bon, je ne te cache pas que j'ai dû aller piquer l'atlas de ma fille pour me repérer un peu!).
J'ai vraiment eu l'impression que c'était un livre dont on devait se laisser imprégner petit à petit et laisser venir les choses sans trop chercher à tout maîtriser d'un coup...
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Je vais finir par croire que je suis la seule à ne pas l'avoir apprécié .
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Et quand bien même, Voyager-en-lecture. Tant que les avis seront différents, les écrivains continueront à écrire pour notre plus grand plaisir.
B
B
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
De plus, c'est ce qui fait la richesse de notre forum...
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Bernard a écrit:Et quand bien même, Voyager-en-lecture. Tant que les avis seront différents, les écrivains continueront à écrire pour notre plus grand plaisir.
B
Heureusement pour nous!
Laetitia a écrit:De plus, c'est ce qui fait la richesse de notre forum...
Je suis entièrement d'accord et puis cela ouvre aux discussions.
Invité- Invité
Re: [Besson Patrick] Mais le fleuve tuera l'homme blanc
Mon avis :
Non Voyager - en - Lecture, tu n'es pas la seule à ne pas avoir aimé ce livre. Je remercie le partenariat, mais ce livre n'était pas fait pour moi.
Les chapitres n'étaient pas trop longs et j'ai assez aimé l'idée de changer de narrateur à chaque chapitre. Mais, je n'ai presque rien compris au livre, pendant tout le livre, je me suis demandée de quoi ça parlait. Le résumé m'a trompée, je ne m'attendais pas du tout à ça!! Ce n'est que vers la fin que j'ai un peu compris l'histoire et le lien entre les personnages.
J'ai bien aimé néanmoins découvrir ce pays africain, mais les descriptions étaient trop longues et trop complexes (il faut être calé en géographie du Congo!).
Bref, je me suis un peu forcée à le lire pour le partenariat, sinon je l'aurais abandonné, car je me suis ennuyée pendant une grande partie du livre. Mais, lire ce livre m'a ouvert d'autres horizons et m'a fait découvrir un peu le Congo et notamment les conflits entre les Hutus et les Tutsis...
Non Voyager - en - Lecture, tu n'es pas la seule à ne pas avoir aimé ce livre. Je remercie le partenariat, mais ce livre n'était pas fait pour moi.
Les chapitres n'étaient pas trop longs et j'ai assez aimé l'idée de changer de narrateur à chaque chapitre. Mais, je n'ai presque rien compris au livre, pendant tout le livre, je me suis demandée de quoi ça parlait. Le résumé m'a trompée, je ne m'attendais pas du tout à ça!! Ce n'est que vers la fin que j'ai un peu compris l'histoire et le lien entre les personnages.
J'ai bien aimé néanmoins découvrir ce pays africain, mais les descriptions étaient trop longues et trop complexes (il faut être calé en géographie du Congo!).
Bref, je me suis un peu forcée à le lire pour le partenariat, sinon je l'aurais abandonné, car je me suis ennuyée pendant une grande partie du livre. Mais, lire ce livre m'a ouvert d'autres horizons et m'a fait découvrir un peu le Congo et notamment les conflits entre les Hutus et les Tutsis...
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Points] Mais le fleuve tuera l'homme blanc de Patrick Besson
» BESSON, Philippe
» [Besson, Philippe] Un soir d'été
» Nouveautés du mois de l'année 2010
» [Besson, Philippe] Un garçon d'Italie
» BESSON, Philippe
» [Besson, Philippe] Un soir d'été
» Nouveautés du mois de l'année 2010
» [Besson, Philippe] Un garçon d'Italie
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum