[Darwin, Emma] Les mathématiques de l'amour

Titre : Les mathématiques de l’amour
Auteur: Emma Darwin
Editeur : Michel Lafon
Nombre de pages : 461
Date de parution : Mai 2007
Ce roman a été écrit dans le cadre d’un doctorat de lettres mention « Ecriture »

Quelques mots sur l’auteur :

Arrière-petite-fille de Charles Darwin, Emma Darwin, éditrice, photographe et écrivain, a remporté le très prestigieux prix Bridport pour sa nouvelle Maura's Arm en 2004. Les Mathématiques de l'amour est son premier roman.

Quatrième de couverture :

1819. Stephen Fairhurst, vétéran de guerre désabusé, s'installe à Kersey Hall, dans la campagne anglaise, et aspire à la solitude. Sa rencontre avec la pétulante Lucy Durward va tout changer. Lucy est si différente des autres femmes que Stephen a connues ! Les deux amis entament une correspondance intime, dans laquelle Stephen se livre peu à peu...

1976. Anna Ware, seize ans, passe ses vacances d'été à Kersey Hall, chez son étrange oncle Ray et son antipathique grand-mère Belle. Elle s'ennuie à mourir quand sa curiosité est piquée par une correspondance retrouvée entre l'ancien propriétaire des lieux, Stephen Fairhurst, et une certaine Lucy Durward... En se plongeant dans la lecture de ces missives, l'adolescente va découvrir un secret qui liera son destin à celui du Major Fairhurst.


Mon avis :

Si une amie ne m’avait pas offert ce livre, je l’aurais sans doute acheté. En effet, son format un peu carré, sa couverture sous forme de parchemin et son titre m’auraient tout de suite conquise !

J’aime les mathématiques et l’idée d’un rapport entre elles et l’amour m’a intéressée. Y-a-t-il une logique dans les rencontres amoureuses ? Des faits qui s’expliquent par le passé ? Des évidences qui n’ont pas d’autres raisons d’être que « parce que » ? ….

Ce roman alterne avec délicatesse et sensibilité, deux époques (on pourrait presque écrire trois puisque 2006 est aussi cité) en les reliant par la correspondance que découvre Anna.
Quatre parties le constituent, chacune introduite par une citation.
Les chapitres alternent les passages d’une époque à l’autre en citant le lieu et l’année si nécessaire.
La police de caractères est différente lorsqu’il s’agit des missives.
Les narrateurs parlent à la première personne ce qui rend le texte très lisible, très vif sans lourdeur inutile.

« J’aime à vous imaginer lisant mes récits à haute voix, le soir au salon, et encore plus, épinglant mes missives au-dessus de votre table, comme vous me le dites, pour traduire mes mots en images. »

Fan de courrier, d’écriture, j’ai beaucoup aimé toutes ces lettres mettant « les mots en images ». D’ailleurs certains de ces courriers évoquent des scènes très visuelles et donnent des images couleur sépia dans notre esprit, on y voit les tenues que doivent porter les protagonistes, on découvre ce qu’il se passe par les yeux de l’expéditeur avec ceux du destinataire.

J’ai trouvé ce livre agréable à lire, on est vite dans l’histoire, on a aucune difficulté à s’intéresser aux personnages. Anna lit les lettres, se laisse « habiter » par ce qu’elle lit. Elle y repense, essaie de comprendre le pourquoi de ce qui a été écrit et met tout cela en rapport avec son présent comme dans une relation « mathématique » à une ou plusieurs inconnues …

L’écriture d’Emma Darwin est à la fois légère et profonde. Cela peut sembler paradoxal mais cela ne l’est pas pour moi. C’est léger parce qu’écrit avec élégance et raffinement sans tournures compliquées, sans phrases longues et alambiquées. C’est profond parce que les situations, les sentiments sont évoqués avec pudeur, avec ce que j’appelle « l’intelligence du cœur ».

Le seul bémol que je pourrais mettre, c’est que le lien entre les deux « héros » (Anna et Stephen) aurait pu être un peu plus développé pour satisfaire ma curiosité …

Un livre à lire, à relire pour se laisser emporter … et passer un excellent moment ….

Tu as bientôt fini de me tenter ?
Tout compte fait, continue, tu as toujours bon goût

Personnellement j'aime aussi les mathématiques et les chiffres ainsi que les chiffreurs.
La citation en rouge me fait penser à :

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.

Bel avis Cassiopée.

B

Jolie critique merci !

je trouve le titre sympa ( moi aussi, j'aime les math ( et je le revendique )).
Ta critique me fait envie Cassiopée !!!!!!
je note, je note

Cassiopée, pense à mon porte-monnaie. J'ai très envie de me laisser tenter alors que je hais les mathématiques, je n'y ai jamais rien compris, je pense que le chinois serait plus facile. Toujours des difficultés à faire une règle de trois. Donc, pour moi, la guerre de trois a eu lieu et dure toujours......
Bon, je vais être obligée de l'inscrire sur ma LAL

Bonjour,

Eh bien ce livre va faire partie de ma liste !
Et le prix est très raisonnable ^^ ==> Amazon
Merci pour cette critique !

Bonne journée !