[Lancelotta, Victoria] Coeurs blessés
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[Lancelotta, Victoria] Coeurs blessés
Titre: Cœurs blessés
Auteur: Victoria Lancelotta
Editeur: 10/18
Nombre de pages: 240 pages
4è de couverture:
Il aura suffi à Regina d'une infidélité de plus pour entrevoir sa dévotion. Rongée par les démons de son enfance, cette femme à l'air sensible et chaleureux ne parvient plus à jouer le rôle de la parfaite épouse auprès de cet homme qui l'aime et lui donne tout. Mais pour Daniel, las de ce qu'il ressent comme de l'indifférence, il est déjà trop tard. Abandonnée en terrain trop connu, à cette solitude qui fut naguère la sienne, Regina va plonger aux racines de son mal et apprendre à se dépouiller de ses illusions et de ses mensonges. Avant de découvrir qu'elle aime son mari... Portée par la grâce de l'écriture, Lancelotta brosse dans un souffle le portrait sans fard d'une femme blessée et les infinies contradictions du coeur.
Mon avis:
Un excellent roman et une très belle analyse des conséquences du départ prématuré et inexpliqué d'une mère sur sa fille de 5 ans.
L'absence de la mère influencera non seulement la relation père/fille, celui-ci vivant avec le souvenir de son épouse, vraisemblablement idéalisée, qui laisse peu de place à l'héroïne mais aussi les relations de Régina avec les hommes.
Lancelotta décrit admirablement avec une plume simple mais dense, l'évolution de la petite fille, son adolescence puis l'âge adulte.
Abandonnée physiquement par sa mère et souffrant de ne pas trouver la place qu'elle voudrait auprès de son père, elle se sent probablement inconsciemment indigne d'amour et détruira la stabilité qu'elle aura trouvé après le mariage afin de répondre à son schéma inconscient.
Les démons du passé n'ayant pas été exorcisés et la crainte de la solitude couplée à une recherche de celle-ci (pouvant sembler contradictoire mais ne l'est pas tant que cela) étant omniprésente.
Sans oublier tout l'aspect de la différence de niveau social entre le milieu dont l'héroïne est issue et celui de sa belle-famille,qui contribue à l'isoler encore plus.
Elle finira par retourner auprès de « son premier amour » occuper la place qu'aurait dû occuper sa génitrice. Cette partie du livre contient quelques passages forts qui éclairent bien la psychologie de Régina et de son père.
Un livre à savourer !
Un très grand merci à 10/18 dont les livres ne m'ont jusqu'à nouvel ordre jamais déçue.
Auteur: Victoria Lancelotta
Editeur: 10/18
Nombre de pages: 240 pages
4è de couverture:
Il aura suffi à Regina d'une infidélité de plus pour entrevoir sa dévotion. Rongée par les démons de son enfance, cette femme à l'air sensible et chaleureux ne parvient plus à jouer le rôle de la parfaite épouse auprès de cet homme qui l'aime et lui donne tout. Mais pour Daniel, las de ce qu'il ressent comme de l'indifférence, il est déjà trop tard. Abandonnée en terrain trop connu, à cette solitude qui fut naguère la sienne, Regina va plonger aux racines de son mal et apprendre à se dépouiller de ses illusions et de ses mensonges. Avant de découvrir qu'elle aime son mari... Portée par la grâce de l'écriture, Lancelotta brosse dans un souffle le portrait sans fard d'une femme blessée et les infinies contradictions du coeur.
Mon avis:
Un excellent roman et une très belle analyse des conséquences du départ prématuré et inexpliqué d'une mère sur sa fille de 5 ans.
L'absence de la mère influencera non seulement la relation père/fille, celui-ci vivant avec le souvenir de son épouse, vraisemblablement idéalisée, qui laisse peu de place à l'héroïne mais aussi les relations de Régina avec les hommes.
Lancelotta décrit admirablement avec une plume simple mais dense, l'évolution de la petite fille, son adolescence puis l'âge adulte.
Abandonnée physiquement par sa mère et souffrant de ne pas trouver la place qu'elle voudrait auprès de son père, elle se sent probablement inconsciemment indigne d'amour et détruira la stabilité qu'elle aura trouvé après le mariage afin de répondre à son schéma inconscient.
Les démons du passé n'ayant pas été exorcisés et la crainte de la solitude couplée à une recherche de celle-ci (pouvant sembler contradictoire mais ne l'est pas tant que cela) étant omniprésente.
Sans oublier tout l'aspect de la différence de niveau social entre le milieu dont l'héroïne est issue et celui de sa belle-famille,qui contribue à l'isoler encore plus.
Elle finira par retourner auprès de « son premier amour » occuper la place qu'aurait dû occuper sa génitrice. Cette partie du livre contient quelques passages forts qui éclairent bien la psychologie de Régina et de son père.
Un livre à savourer !
Un très grand merci à 10/18 dont les livres ne m'ont jusqu'à nouvel ordre jamais déçue.
Thot- Admin
-
Nombre de messages : 6094
Age : 44
Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Lancelotta, Victoria] Coeurs blessés
Ce partenariat m'avait tenté mais j'étais déjà engagée. Vu ta critique, je pense qu'il pourrait me plaire .
Invité- Invité
Re: [Lancelotta, Victoria] Coeurs blessés
Le quatrième de couverture laisse présager l’histoire d’une femme qui blesse par son infidélité et qui détruit sa vie presque à regret.
Mais dès les première lignes des mots lâchés ici et là par l’auteure promettent une lecture intimiste, tendre , une écriture emplie de douleur où le poids du passé et des actes que l’on ne contrôle pas tendent à créer une ambiance de tristesse et de regrets.
L’héroïne se présente : elle s’appelait Regina, Gina, Ginny et Gin , simple effet de style ou de narration ? Non la suite expliquera comment ce personnage va régresser vers un passé, en passant par des rôles imposés par une enfance qui n’en n’était pas vraiment une, une adolescence presque artificielle et une vie de femme où elle ne se sent pas à sa place.
Quittée trop tôt par une femme qui a refusé son rôle de mère et d’épouse, une mère qu’elle n’a pas connu, dont on ne lui dit presque rien , délaissée par son père qui ne veut pas quitter le passé l’héroïne se retrouve sans modèle . L’auteure pose le lourd questionnement des enfants qui doivent se construire sans modèle familial. Cet équilibre devient t’il indispensable pour devenir adulte? Pour Regina cela ne fait aucun doute, tout au long de l’histoire elle est incapable de prendre ses marques, que ce soit dans ses relations amicales, familiales ou sa vie d’épouse, et pourtant ce roman est un cri d’amour ou plus qu’un cri une sourde plainte . Comment savoir aimer si on a jamais été aimé? Telle est la quête de Regina.
L’écriture est tendre, douce…Regina nous confie ses secrets parfois directement de vive voix en alternance avec l’auteure qui parfois intervient .
Il n’y a pas de schéma chronologique défini, des incessants va et vient entre différentes périodes de la vie de l’héroïne donnent le sentiment de recevoir une confession un peu décousue mais sincère.
Quel sentiment ai-je eu après cette lecture ? J’avoue que cela a été plutôt déstabilisant, j’ai ressenti de la compassion pour cette femme blessée, blessante. J’ai trouvé l’écriture très poignante par sa simplicité et sa franchise.
Une phrase a retenu mon attention, une phrase à méditer dans n’importe quelle relation amicale, amoureuse ou familiale « Je n’avais moi-même aucune idée de ce que cela pouvait signifier d’aimer quelqu' un jusqu’à ce que je le trahisse. »
Mais dès les première lignes des mots lâchés ici et là par l’auteure promettent une lecture intimiste, tendre , une écriture emplie de douleur où le poids du passé et des actes que l’on ne contrôle pas tendent à créer une ambiance de tristesse et de regrets.
L’héroïne se présente : elle s’appelait Regina, Gina, Ginny et Gin , simple effet de style ou de narration ? Non la suite expliquera comment ce personnage va régresser vers un passé, en passant par des rôles imposés par une enfance qui n’en n’était pas vraiment une, une adolescence presque artificielle et une vie de femme où elle ne se sent pas à sa place.
Quittée trop tôt par une femme qui a refusé son rôle de mère et d’épouse, une mère qu’elle n’a pas connu, dont on ne lui dit presque rien , délaissée par son père qui ne veut pas quitter le passé l’héroïne se retrouve sans modèle . L’auteure pose le lourd questionnement des enfants qui doivent se construire sans modèle familial. Cet équilibre devient t’il indispensable pour devenir adulte? Pour Regina cela ne fait aucun doute, tout au long de l’histoire elle est incapable de prendre ses marques, que ce soit dans ses relations amicales, familiales ou sa vie d’épouse, et pourtant ce roman est un cri d’amour ou plus qu’un cri une sourde plainte . Comment savoir aimer si on a jamais été aimé? Telle est la quête de Regina.
L’écriture est tendre, douce…Regina nous confie ses secrets parfois directement de vive voix en alternance avec l’auteure qui parfois intervient .
Il n’y a pas de schéma chronologique défini, des incessants va et vient entre différentes périodes de la vie de l’héroïne donnent le sentiment de recevoir une confession un peu décousue mais sincère.
Quel sentiment ai-je eu après cette lecture ? J’avoue que cela a été plutôt déstabilisant, j’ai ressenti de la compassion pour cette femme blessée, blessante. J’ai trouvé l’écriture très poignante par sa simplicité et sa franchise.
Une phrase a retenu mon attention, une phrase à méditer dans n’importe quelle relation amicale, amoureuse ou familiale « Je n’avais moi-même aucune idée de ce que cela pouvait signifier d’aimer quelqu' un jusqu’à ce que je le trahisse. »
Un grand merci aux éditions 10/18 et au forum .
Sara2a- Grand sage du forum
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Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Lancelotta, Victoria] Coeurs blessés
J'ai mis un peu de temps pour venir à bout de ce roman. J'avoue que j'ai été destabilisée et qu'il m'a fallu parfois le poser pour le "digérer" et le reprendre.
Non pas en ce qui concerne l'écriture, qui est très fluide, simple et en même temps très intime, poignante et prenante.
Mais surtout en ce qui concerne le tourment intérieur de l'héroïne. L'écriture semble refléter ses pensées et ses sentiments : le récit un peu décousu, avec des retours en arrière, une narration à double niveau, comme si l'on partageait les pensées de Gina et leur cheminement personnel. Son passé se mêle au présent et parasite sa vie de femme.
J'ai été parfois troublée, parfois même mal à l'aise, par son incapacité à se construire à cause de l'absence de sa mère. Cet évènement de son enfance revient en boucle et conditionne toute sa vie et ses relations aux autres. Mais toujours en quelque sorte fascinée par son trouble et son autodestruction, persuadée qu'elle est de ne pas être "aimable" au premier sens du terme.
Une oeuvre sur le poids des traumatismes de l'enfance dans nos vies. Sur l'incapacité parfois à les surmonter. Une belle découverte qui ne laisse pas indifférent et qui donne à réfléchir sur son propre parcours.
Merci à Partage Lecture et aux éditions 10/18 pour ce partenariat.
Non pas en ce qui concerne l'écriture, qui est très fluide, simple et en même temps très intime, poignante et prenante.
Mais surtout en ce qui concerne le tourment intérieur de l'héroïne. L'écriture semble refléter ses pensées et ses sentiments : le récit un peu décousu, avec des retours en arrière, une narration à double niveau, comme si l'on partageait les pensées de Gina et leur cheminement personnel. Son passé se mêle au présent et parasite sa vie de femme.
J'ai été parfois troublée, parfois même mal à l'aise, par son incapacité à se construire à cause de l'absence de sa mère. Cet évènement de son enfance revient en boucle et conditionne toute sa vie et ses relations aux autres. Mais toujours en quelque sorte fascinée par son trouble et son autodestruction, persuadée qu'elle est de ne pas être "aimable" au premier sens du terme.
Une oeuvre sur le poids des traumatismes de l'enfance dans nos vies. Sur l'incapacité parfois à les surmonter. Une belle découverte qui ne laisse pas indifférent et qui donne à réfléchir sur son propre parcours.
Merci à Partage Lecture et aux éditions 10/18 pour ce partenariat.
Invité- Invité
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