[Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
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[Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
On dirait vraiment le paradis
Auteur : John Cheever
Editeur : Folio n°5155
Nombre de pages : 132
4ème de couverture :
Lemuel Sears mène une vie paisible à Manhattan. Conscient de son vieillissement, il vit dans la crainte de ne plus jamais connaître l'amour. Un jour, il se rend dans la petite ville de Janice pour patiner sur l'étang et découvre que celui-ci est utilisé comme dépotoir. Révolté, il entame une procédure judiciaire pour rendre à Janice son paysage bucolique. Entre politiciens véreux et mafiosi, Lemuel Sears croisera la route de femmes et d'hommes à la recherche, comme lui, d'un peu de beauté.
Avis :
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 23:57, édité 2 fois (Raison : coquille dans le titre...Merci Saphyr)
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
As-tu été déçue parce que tu t'attendais à autre chose ou parce que le livre ne t'a pas plu?
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Voyager-en-lecture a écrit:As-tu été déçue parce que tu t'attendais à autre chose ou parce que le livre ne t'a pas plu?
les deux mon capitaine
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Merci de ta réponse , livre à ne pas noter forcément alors.
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Avis
Ce roman est assez court (133 pages) mais dense. Il s'agit du dernier roman de John Cheever, écrivain US ayant emporté un Pulitzer et un National Book Award.
En fait, on à l'impression à la lecture qu'il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais de son squelette. Décharné, nettoyé de tout parement flatteur mais inutile, il ne présente qu'une trame. L'histoire comporte de nombreuses ellipses . Seuls quelques éléments choisis, en toute partialité, par le narrateur, et donc l'auteur, nous sont présentés? -A nous de combler les détails, les blancs, les descriptions ou les intermèdes.
Cela est tellement déroutant qu'il ma fallu à plusieurs reprises vérifier que je n'avais pas tourné plusieurs feuillets en même temps, craignant d'avoir manqué quelque paragraphe. Cela donne au texte une impression d'urgence, d'échéance imposée. Comme si cet homme âgé devait finir ce qu'il voulait faire avant que la vieillesse ne vienne vraiment l'immobiliser. Comme si l'auteur devait compléter ce livre, avant qu'on ne le finisse.
Pourtant, malgré la pollution, la Mafia, l'incompréhension que le narrateur a de la femme qu'il aime, malgré un psy qui a plus besoin d'être aidé que ses clients, malgré toutes les questions restées sans réponse, ce roman est empreint d'un optimisme sans faille mais réaliste. Dans des eaux acides au point d'en être mortelles, le héros regarde et même observe le monde et les gens à la recherche de lumière, de chaleur, de bonheur. Parfois dépassé par lui-même, il pose toujours un regard tendre sur cette absurdité qui l'entoure.
Les seuls éléments non essentiels du roman sont ces instants de grâce où éclosent joie de patiner, magie d'une rencontre amoureuse, satisfaction de la tâche accomplie. Un long aparté incongru à la rencontre d'un oracle dans un pays improbable vient montrer les peurs profondes.
Je ne résiste pas au plaisir de vous donner deux extraits qui m'ont marqué:
P1 : la mise en bouche:
Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.(...) La pluie fine est la bienvenue , même si elle n'a rien d'indispensable.
P118 : la philosophie du héros
Il semblait capable d'apprécier des visages selon leur aptitude à capter la lumière. Un visage dépourvu de lumière - dépourvu même de toute promesse de lumière - lui rappelait tristement l'inhumanité de l'homme envers l'homme.
Conclusion
Un roman court et intense. Un nouvel auteur que je vais rechercher, un coup de coeur :
Ma note : 18/20
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
critique à venir de ce livre que j'ai pu lire en partenariat et dont j'avoue avoir lutter pour le finir... C'est vraiment pour savoir si la fin serait mieux que je l'ai terminé...
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Opales a écrit:critique à venir de ce livre que j'ai pu lire en partenariat et dont j'avoue avoir lutter pour le finir... C'est vraiment pour savoir si la fin serait mieux que je l'ai terminé...
étonnant comme des ressentis peuvent être vraiment différents sur un un même livre. Tant mieux, remarquez, que tout le monde n'apprécie pas systématiquement la même chose ...
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Voici ma Critique:
C'est un livre dont j'attendais malheureusement beaucoup plus que ce que j'ai découvert. En effet, j'ai eu beaucoup de mal à le terminer alors qu'il ne fait que 130 pages. J'attendais autre chose au vu du résumé, et je ne peux que dire avoir été déçue à la lecture de ce livre dont je ne connaissais pas l'auteur si ce n'est de nom.
L'histoire est confuse, les personnages linéaires et sans profondeur. On écoute Sears, qui intente un procès pour que l'étang de Janice où il se rend et qui a été transformé en dépotoir redevienne ce lieu qui accueillait les patineurs l'hiver. Sensé être le fil conducteur du roman cet élément apparaît totalement secondaire au vu de la tournure du récit.
Sears va rencontrer des hommes et des femmes et raconter leur histoire. J’ai trouvé tout ça très creux, tant son histoire d'amour, son aventure, sa rencontre avec son psychiatre, ses souvenirs, que la vie des familles alentours... Tout s'emmêle comme jeté en vrac sur quelques pages. J'étais perdue d'un chapitre à un autre et j'ai eu du mal à comprendre véritablement où l'auteur voulait en venir.
Le style de l'auteur ne m'a définitivement pas convaincu et j'ai lutté pour terminer ce livre afin de me faire un avis général sur le roman.
En définitive je ne pense pas retenter un livre de cet auteur de sitôt après une lecture que je préfère oublier très vite. De toute évidence je suis passée à côté du message véhiculé par l'auteur et de ses ambitions ainsi que du sens profond du texte.
C'est un livre dont j'attendais malheureusement beaucoup plus que ce que j'ai découvert. En effet, j'ai eu beaucoup de mal à le terminer alors qu'il ne fait que 130 pages. J'attendais autre chose au vu du résumé, et je ne peux que dire avoir été déçue à la lecture de ce livre dont je ne connaissais pas l'auteur si ce n'est de nom.
L'histoire est confuse, les personnages linéaires et sans profondeur. On écoute Sears, qui intente un procès pour que l'étang de Janice où il se rend et qui a été transformé en dépotoir redevienne ce lieu qui accueillait les patineurs l'hiver. Sensé être le fil conducteur du roman cet élément apparaît totalement secondaire au vu de la tournure du récit.
Sears va rencontrer des hommes et des femmes et raconter leur histoire. J’ai trouvé tout ça très creux, tant son histoire d'amour, son aventure, sa rencontre avec son psychiatre, ses souvenirs, que la vie des familles alentours... Tout s'emmêle comme jeté en vrac sur quelques pages. J'étais perdue d'un chapitre à un autre et j'ai eu du mal à comprendre véritablement où l'auteur voulait en venir.
Le style de l'auteur ne m'a définitivement pas convaincu et j'ai lutté pour terminer ce livre afin de me faire un avis général sur le roman.
En définitive je ne pense pas retenter un livre de cet auteur de sitôt après une lecture que je préfère oublier très vite. De toute évidence je suis passée à côté du message véhiculé par l'auteur et de ses ambitions ainsi que du sens profond du texte.
Dernière édition par alexielle63 le Dim 13 Fév 2011 - 14:45, édité 1 fois (Raison : Suppression du lien)
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Autant le dire tout de suite: je n'ai pas aimé!
Je m'attendais à trouver dans ce livre une histoire traitant d'écologie agrémentée de relations humaines. Alors oui, ces ingrédients en font partie mais le problème, c'est que je n'ai pas trouvé beaucoup de sens dans tout cela.
Beaucoup de thèmes sont abordés, tous de façon trop superficielle à mon goût. Ils arrivent tous les uns à la suite des autres dans le récit mais sans vraiment de lien, ça n'a ni queue ni tête. Je suis d'accord que le tout se recoupe à la fin, que finalement tout (ou presque) à un sens mais, en attendant, j'ai lu plus de 100 pages sans vraiment comprendre où l'auteur voulait en venir et je vous assure que ce fut long!
J'espérais trouver un message, des convictions mais j'ai l'impression que les idées ont été jetées sur le papier sans avoir été creusées. C'est dommage.
Honnêtement, je ne pense pas retenter une lecture de cet auteur!
Je m'attendais à trouver dans ce livre une histoire traitant d'écologie agrémentée de relations humaines. Alors oui, ces ingrédients en font partie mais le problème, c'est que je n'ai pas trouvé beaucoup de sens dans tout cela.
Beaucoup de thèmes sont abordés, tous de façon trop superficielle à mon goût. Ils arrivent tous les uns à la suite des autres dans le récit mais sans vraiment de lien, ça n'a ni queue ni tête. Je suis d'accord que le tout se recoupe à la fin, que finalement tout (ou presque) à un sens mais, en attendant, j'ai lu plus de 100 pages sans vraiment comprendre où l'auteur voulait en venir et je vous assure que ce fut long!
J'espérais trouver un message, des convictions mais j'ai l'impression que les idées ont été jetées sur le papier sans avoir été creusées. C'est dommage.
Honnêtement, je ne pense pas retenter une lecture de cet auteur!
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
On est d'accord Justemoi, je dirais presque que le livre est une coquille vide
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
"Une coquille vide", je n'aurais pas mieux trouvé comme image Mimi!
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Si je vous disais que j’ai choisi ce livre sur la foi de la 4ème de couverture de l’édition de poche, vous me trouveriez sans doute bien naïve.
Si je vous disais ensuite que j’ai été d’autant plus déçue parce que l’histoire ne correspondait pas à ce que suggérait ladite 4ème de couverture, vous, lecteur expérimentés à qui on ne la fait pas, n’auriez que compassion ou condescendance à mon égard
Et vous auriez sans doute raison, mais cela ne m’empêchera pas de m’insurger, parce que, pour le coup, trop c’est trop, il y a tromperie sur la marchandise.
A lire le résumé, je m’attendais à un thriller écolo-juridique à la Grisham, à un combat à la Erin Brockovich, qui aurait été mené à bride abattue vu le petit nombre de pages (132).
Tu parles…
Alors oui, ça commence avec la découverte par le narrateur que l’étang de Beasley, près de la ville de Janice, sert de décharge illégale. Et oui, ça se termine par une sorte d’épilogue où on nous explique ce qu’il est advenu de l’étang après la plainte du narrateur.
Mais tout cela semble très accessoire, et après avoir dénoncé les faits, le narrateur s’en désintéresse et prend des chemins de traverse pour nous parler de sa vie et de ses femmes. L’auteur ajoute encore à l’incohésion en entrecoupant le récit de tranches de vie de certains habitants de Janice, qui en définitive se révèleront bien plus en rapport avec la pollution de l’étang que tous les faits et gestes du narrateur.
Tout cela m’a paru bien décousu, même si on comprend que l’étang est le fil conducteur de l’histoire. Mais les thèmes ne sont qu’effleurés, laissant une sensation d’inabouti.
Autant les épisodes mettant en scène les familles Salazzo (qui rime avec mafioso) et Logan sont savoureux (mention spéciale à Betsy, mère de famille intrépide et un peu barrée), autant j’ai trouvé les mésaventures sexuelles du narrateur et ses questions pseudo-existentielles rébarbatives.
Ce livre a été écrit en 1982, année de la mort de John Cheever, et il m’a déçue de la même façon que « les veuves d’Eastwick », dernier opus de John Updike.
Vous l’aurez compris, à mon sens ce n’est donc pas une sortie en fanfare, mais heureusement le livre est court et ne m’a fait perdre que quelques heures de lecture.
Si je vous disais ensuite que j’ai été d’autant plus déçue parce que l’histoire ne correspondait pas à ce que suggérait ladite 4ème de couverture, vous, lecteur expérimentés à qui on ne la fait pas, n’auriez que compassion ou condescendance à mon égard
Et vous auriez sans doute raison, mais cela ne m’empêchera pas de m’insurger, parce que, pour le coup, trop c’est trop, il y a tromperie sur la marchandise.
A lire le résumé, je m’attendais à un thriller écolo-juridique à la Grisham, à un combat à la Erin Brockovich, qui aurait été mené à bride abattue vu le petit nombre de pages (132).
Tu parles…
Alors oui, ça commence avec la découverte par le narrateur que l’étang de Beasley, près de la ville de Janice, sert de décharge illégale. Et oui, ça se termine par une sorte d’épilogue où on nous explique ce qu’il est advenu de l’étang après la plainte du narrateur.
Mais tout cela semble très accessoire, et après avoir dénoncé les faits, le narrateur s’en désintéresse et prend des chemins de traverse pour nous parler de sa vie et de ses femmes. L’auteur ajoute encore à l’incohésion en entrecoupant le récit de tranches de vie de certains habitants de Janice, qui en définitive se révèleront bien plus en rapport avec la pollution de l’étang que tous les faits et gestes du narrateur.
Tout cela m’a paru bien décousu, même si on comprend que l’étang est le fil conducteur de l’histoire. Mais les thèmes ne sont qu’effleurés, laissant une sensation d’inabouti.
Autant les épisodes mettant en scène les familles Salazzo (qui rime avec mafioso) et Logan sont savoureux (mention spéciale à Betsy, mère de famille intrépide et un peu barrée), autant j’ai trouvé les mésaventures sexuelles du narrateur et ses questions pseudo-existentielles rébarbatives.
Ce livre a été écrit en 1982, année de la mort de John Cheever, et il m’a déçue de la même façon que « les veuves d’Eastwick », dernier opus de John Updike.
Vous l’aurez compris, à mon sens ce n’est donc pas une sortie en fanfare, mais heureusement le livre est court et ne m’a fait perdre que quelques heures de lecture.
Invité- Invité
Re: [Cheever, John] On dirait vraiment le paradis
Merci Viou pour ta critique je passerais donc à coté
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