[Ouaknin, Marc-Alain] Bibliothérapie. Lire, c'est guérir.

Titre : Bibliothérapie. Lire, c'est guérir.
Auteur : Marc-Alain Ouaknin (1994)
Editeur : Points
Nombre de pages : 436

Présentation de l’éditeur :

Que se passe-t-il quand un livre a rendez-vous avec son lecteur? Comment "lire" a-t-il une répercussion sur nos états d'âme ? sur notre santé ? Comment le bibliothérapeute, par le livre, son interprétation et le dialogue qu'il provoque, dénoue-t-il les nœuds du langage puis les nœuds de l'âme, obstacles puissants à la vie et à la force créatrice? Travail de libération et d'ouverture, la bibliothérapie consiste à rouvrir les mots à leurs sens multiples et éclatés, permettant ainsi à chacun de sortir de tout enfermement, de toute lassitude, pour s'inventer, vivre et renaître à chaque instant. En introduisant la notion de mouvement dans le langage, Marc-Alain Ouaknin explore les nombreuses harmoniques de la bibliothérapie et fait découvrir ce qu'il appelle la "force" du livre.

Mon point de vue :

Un des premiers ouvrages, d'orientation plus philosophique que psychologique, consacré à un domaine psychothérapeutique qui commence à être de plus en plus exploré, dans le cadre notamment des groupes thérapeutiques à médiation.
On se doutait intuitivement - on pouvait aussi l'avoir expérimenté sur soi - que lire faisait du bien, sans trop savoir par quels mécanismes et dans quelles conditions. Ouaknin trace quelques pistes, et notamment l'ouverture sur un monde de possibles - une écriture riche est essentiellement polysémantique, décloisonne la pensée et les émotions, permet d'explorer ce qui n'existe encore en soi qu'à l'état latent, nous encourage et nous accompagne dans toutes nos transformations.
Même si l'exploration des phénomènes psychologiques liés à la lecture peut laisser sur sa faim (mais ce n'est pas son métier), j'ai beaucoup apprécié la comparaison de la bibliothérapie avec le dialogue talmudique (le Mahloquèt), tendant à interroger systématiquement le texte, à en proposer d'innombrables interprétations qui sont autant de possibilités du monde et qui font comprendre au lecteur qu’il est « fait par le texte autant que lui-même fait le texte ».

C'est une idée intéressante. Cependant, je me suis rendue compte que lorsque je ne me sentais vraiment pas bien (ce qui m'est arrivé que très peu de fois heureusement), je perdais toute envie pour la lecture. De même que quand je ne me sens pas bien, que quelque chose me contrarie, j'ai intérêt à bien choisir mes lectures sinon le moindre détail me ramène à ce qui me dérange.
Je suis compliquée .

Mais je conçois totalement que la lecture puisse apporter un bien-être et aider les personnes qui en ont besoin.