[Kelly, Lauren] Masque de sang
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[Kelly, Lauren] Masque de sang
Titre: Masque de sang
Auteur : Lauren Kelly
Editeur : Albin Michel
Date de parution : janvier 2011
Nombre de pages : 301
Quatrième de couverture :
Sous le pseudonyme de Lauren Kelly, la grande romancière Joyce Carol Oates, Prix Femina 2005 pour Les Chutes, poursuit en parallèle une carrière d’auteur de suspense. Vénéneux et diabolique, ce roman nous propulse sur la scène underground new-yorkaise, où Drew Hildebrand, riche et fantasque mécène, provoque le scandale autour d’une exposition de "bio-art" qui présente fœtus et masques de sang humain, dont un à sa propre effigie. Est-ce pour cela qu’elle disparaît de sa propriété au bord de l’Hudson ? Seul indice sur les lieux : un crucifix. Et seul témoin : sa nièce, retrouvée à demi nue dans un parc, sous l’emprise du "crystal meth", et dont les réminiscences floues peuvent être les conséquences de la drogue comme du traumatisme qu’elle a subi...
La femme, le corps, le pouvoir, la sexualité... autant de thèmes chers à Joyce Carol Oates, exploités de main de maître dans ce suspense subtil et obsédant.
Mon avis :
Merci aux éditions Albin Michel, à Thot et aux modérateurs de m'avoir choisie pour cette lecture.
Ce livre s’ouvre sur un prologue de quelques pages qui plante le décor, nous serons dans un milieu d’artistes d’avant-garde …
Puis une première partie où nous allons faire connaissance avec Marta qui vient d’être trouvée, droguée, battue, la mémoire et le corps en lambeaux …
Les chapitres se suivent avec une écriture mêlant faits et pensées, décousues (du fait de la drogue) de Marta. Elle est en proie à des hallucinations, des cauchemars, ne sait plus où est la vérité et qui croire.
On apprend, que dès qu’elle l’a recueillie, Drewe a changé le prénom de sa nièce : Annemarie est devenue Marta. Comment « se construire » dans ses conditions ? Continue-t-on d’être soi ou devient-on une autre, façonnée par ceux qui nous appellent autrement ?
Marta ne fait-elle pas tout ce que souhaite sa tante pour être reconnue, aimée, jusqu’à s’oublier elle-même ?
--------------------
" Grâce à toi, Marta, j’espère redécouvrir la vie. Ce qu’est la vie, pas simplement ce qui arrive dans la vie. "
" …. anxieuse et impatiente de savoir si j’étais aimée, si je serais embrassée comme avant, dans ces bras assez forts pour, l’eût-elle voulu, faire craquer mes côtes.".
Quel difficile « héritage » pour la nièce de Drewe ! Quel lourd fardeau sa tante lui dépose sur les épaules !
Dans cette deuxième partie, l’analyse de la relation tante/nièce va être approfondie, nous aurons un regard sur le passé, la construction de « cette vie à deux », et pas toujours à deux …
Marta cherche à se faire aimer, Marta se pose des questions, Marta se sent coupable, se remet
en cause …
Les chapitres qui s’enchaînent, remettent en place petit à petit, lentement, au gré de la mémoire blessée de Marta, les événements qui se sont déroulés dans le passé et qui expliqueront en partie le présent, que l’on a découvert au début du roman.
L’étude psychologique des personnages et des relations qu’ils entretiennent est bien faite. C’est parfois angoissant, prenant, car le rythme des pensées de Marta est douloureux, torturé, entrecoupé par les questions qu’elle se pose sans cesse : est ce vraiment « ma mémoire » ou un rêve ?
Les réflexions sur l’art et ses limites sont intéressantes. Qu’est ce que l’art ? Jusqu’à quel point peut-on investir « de soi » dans l’art ? Cette « étude » n’a pas été sans me faire penser à Orlan, cette femme artiste pratiquant « L’art charnel ». C’est dérangeant, c’est gênant.
A-t-on besoin de la drogue, des excès pour stimuler ses sens et réussir ses œuvres d’art ?
Jusqu’où peut-on aller dans l’utilisation du corps ou d’une partie du corps au nom de l’art ? Où commence-t-il, où s’arrête-t-il ? Quelle est sa place ? Comment réagir face aux provocations violentes des artistes, qui nous touchent, nous remuent? N’agissent-ils pas ainsi dans le but de choquer, de faire parler d’eux ?
La troisième et dernière partie, beaucoup plus courte, nous donnera la clef de toute l’histoire et ce n’est pas sans frissonner que nous découvrirons ce qu’il en est …
Ce roman policier n’est pas un roman ordinaire, l’écriture de qualité s’adapte aux situations évoquées et la construction du récit est bien pensée.
Le sujet traité n'est pas courant et la façon de l'aborder change des récits habituels.
Les personnages se repèrent facilement, ils ne sont pas nombreux et leur caractère bien déterminé, pas de confusion possible!
C'est une lecture prenante, qui sera peut-être angoissante pour certains. Je laisse à chacun le choix de se lancer, ou pas, dans cette découverte.
NB: pour l'éditeur, une "coquille" à la page 43, ligne 14, trop au lieu de trois, me semble-t-il...
Dernière édition par Cassiopée le Lun 31 Jan 2011 - 18:47, édité 1 fois
Cassiopée- Admin
-
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Voilà un bel avis, bien structuré, pour une lecture intéressante. Oates est assez spécialiste de ce genre de récit. Il est vrai que l'art ne se retrouve que dans l'art et les artistes sont parfois insondables et incompréhensibles aux profanes.
Exposer ses sous vêtements sales dans un lit défait, est-ce de l'art ?
Se couper une oreille pour un tableau est-ce de l'art ?
Peindre un boeuf écorché est-ce de l'art ?
Ne peindre que sous l'emprise de l'alcool est ce plus incitatif à l'art ?
Que de questions...Ecorchés vifs ils sont, écorchés vifs ils resteront.
Merci Cassiopée.
N
Exposer ses sous vêtements sales dans un lit défait, est-ce de l'art ?
Se couper une oreille pour un tableau est-ce de l'art ?
Peindre un boeuf écorché est-ce de l'art ?
Ne peindre que sous l'emprise de l'alcool est ce plus incitatif à l'art ?
Que de questions...Ecorchés vifs ils sont, écorchés vifs ils resteront.
Merci Cassiopée.
N
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Tout d'abord un grand merci à Thot, Nephtys, au forum et aux Editions Albin Michel de m'avoir permis de réaliser mon premier partenariat et de découvrir le dernier thriller de Lauren Kelly!
Mon avis :
Il n'y a aucun doute, ce thriller concocté par Lauren Kelly est bien l'œuvre de Joyce Carol Oates.
Masque de sang est avant tout un thriller psychologique. On n'est pas dans la catégorie d'intrigue haletante, même si on se demande ce qui est arrivé à cette fameuse Drewe Hildebrand, la riche mécène d'artistes new-yorkais. On est dans une histoire limite étouffante, une espèce de huis-clos psychologique entre une tante et sa nièce.
Une jeune fille de 19 ans est retrouvée traumatisée et à demi nue dans un parc. Elle est le seul témoin de l'enlèvement de sa tante Drewe Hildebrand.
L'histoire est racontée sous forme de flashes et d'allers-retours. Et c'est là que Joyce Carol Oates, heu pardon Lauren Kelly est très forte, c'est que non seulement le lecteur suit, comprend mais on se dit que ça ne pouvait pas être expliqué autrement. L'intrique est posée, une femme a disparu, on plonge ensuite dans le passé de cette jeune fille et de sa tante. On suit comment des liens fusionnels, limite obsessionnels et parfois ambigus se sont tissés. Seules quelques longueurs -pas dramatiques non plus- m'empêchent de qualifier ce roman de chef d'œuvre/coup de cœur.
Il n'y a pas de héros, juste une femme égocentrique et une jeune fille perdue, terriblement seule, qui ne désire qu'être aimée. Et c'est surtout ça qui est très fort chez Lauren Kelly, elle arrive à retranscrire parfaitement les sentiments et l'état psychologique de ses personnages. Dans Blonde de Oates, on ressentait déjà le désarrois et la terrible solitude de Marylin.
Au delà de tout cela, Masque de sang est également une critique acerbe du milieu de l'art new-yorkais et du snobisme des amateurs d'art qui fréquentent les plasticiens sans l'être eux même, qui essaient de vivre à travers eux. Le bio art existe réellement, et comme dans le livre, il est très controversé. Certains artistes n'évoluent plus dans des ateliers mais dans de véritables laboratoires. L'un d'eux est par exemple Symbiotica où les « laborartistes » travaillent entre autres sur la culture des tissus ou sur des neurones de poissons.
Masque de sang va vous faire vous poser des questions. Lors d'une interview un journaliste avait demandé à John Irving si un écrivain devait avant tout faire passer un message ou distraire ses lecteurs. Irving a répondu : « les deux. Il doit apprendre quelque chose à ses lecteurs mais comment voulez vous qu'ils suivent son message s'ils n'ont pas pris de plaisir à lire son livre? » Et c'est ce qu'arrive à faire Lauren Kelly.
Mon avis :
Il n'y a aucun doute, ce thriller concocté par Lauren Kelly est bien l'œuvre de Joyce Carol Oates.
Masque de sang est avant tout un thriller psychologique. On n'est pas dans la catégorie d'intrigue haletante, même si on se demande ce qui est arrivé à cette fameuse Drewe Hildebrand, la riche mécène d'artistes new-yorkais. On est dans une histoire limite étouffante, une espèce de huis-clos psychologique entre une tante et sa nièce.
Une jeune fille de 19 ans est retrouvée traumatisée et à demi nue dans un parc. Elle est le seul témoin de l'enlèvement de sa tante Drewe Hildebrand.
L'histoire est racontée sous forme de flashes et d'allers-retours. Et c'est là que Joyce Carol Oates, heu pardon Lauren Kelly est très forte, c'est que non seulement le lecteur suit, comprend mais on se dit que ça ne pouvait pas être expliqué autrement. L'intrique est posée, une femme a disparu, on plonge ensuite dans le passé de cette jeune fille et de sa tante. On suit comment des liens fusionnels, limite obsessionnels et parfois ambigus se sont tissés. Seules quelques longueurs -pas dramatiques non plus- m'empêchent de qualifier ce roman de chef d'œuvre/coup de cœur.
Il n'y a pas de héros, juste une femme égocentrique et une jeune fille perdue, terriblement seule, qui ne désire qu'être aimée. Et c'est surtout ça qui est très fort chez Lauren Kelly, elle arrive à retranscrire parfaitement les sentiments et l'état psychologique de ses personnages. Dans Blonde de Oates, on ressentait déjà le désarrois et la terrible solitude de Marylin.
Au delà de tout cela, Masque de sang est également une critique acerbe du milieu de l'art new-yorkais et du snobisme des amateurs d'art qui fréquentent les plasticiens sans l'être eux même, qui essaient de vivre à travers eux. Le bio art existe réellement, et comme dans le livre, il est très controversé. Certains artistes n'évoluent plus dans des ateliers mais dans de véritables laboratoires. L'un d'eux est par exemple Symbiotica où les « laborartistes » travaillent entre autres sur la culture des tissus ou sur des neurones de poissons.
Masque de sang va vous faire vous poser des questions. Lors d'une interview un journaliste avait demandé à John Irving si un écrivain devait avant tout faire passer un message ou distraire ses lecteurs. Irving a répondu : « les deux. Il doit apprendre quelque chose à ses lecteurs mais comment voulez vous qu'ils suivent son message s'ils n'ont pas pris de plaisir à lire son livre? » Et c'est ce qu'arrive à faire Lauren Kelly.
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Cassiopée je viens de lire ton avis, et je pense qu'on a ressenti des choses similaires!
Et oui en effet, j'ai vu la même coquille à la page 43..
Et oui en effet, j'ai vu la même coquille à la page 43..
Dernière édition par Velouria le Mar 1 Fév 2011 - 14:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Velouria a écrit:Cassiopée je viens de lire ton avis, et je pense qu'on a ressentis des choses similaires!
Et oui en effet, j'ai vu la même coquille à la page 43..
et bien voilà, les premières fois sont toujours délicates, mais le cap est passé...Bienvenue au club des chroniqueurs et chroniqueuses de Partage-lecture :<;9:
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Merci pour vos critiques.... Oates me tentait déjà énormément, et je pense qu'il est temps de noter cette auteure dan ma LàL
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Merci pour ton passage Natou! Oui je te la conseille vivement! Et quant à moi j'ai envie de lire les deux autres thrillers sous le pseudo de Lauren kelly et d'autres romans de Oates! Notamment les Chutes, je pense qu'elle est sur le chemin pour devenir l'un de mes auteurs préférés!
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Velouria, tu as joué sur du velours. Ta critique est fluide. Bravo !!!
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Un thriller de John Carol Oates ne peut pas ressembler à un roman policier classique. Certes, il y a une disparition et un début
d'enquête mais la teneur psychologique du livre réside dans l'ambiguïté des personnages.Tout d'abord, parce que Marta, le seul témoin de la disparition de Drewe est sous l'emprise de la drogue et que son comportement
est fort altéré. Le style de l'auteur s'adapte d'ailleurs à cet état, avec un style décousu à l'image des pesées de Marta.La plus grande partie du livre nous décrit les relations entre Drewe et
les artistes qu'elle aime (Virgil West, Xénia) mais
surtout celles qu'elle entretient avec sa nièce Marta. Drewe est
ambigüe car elle est bonne et aimante, mais elle peut être dure et
manipulatrice. Ce qu'elle reproche aussi à Marta. La jeune
fille, elle, est totalement sous l'emprise émotionnelle de sa tante.Ensuite, il y a toutes les connexions avec les personnages principaux qui enrichissent l'intrigue (mort précédente d'une jeune
artiste, le passé sulfureux du père de Marta, le saccage de l'exposition Bio-Art par une secte "Chrétiens pour la vie").Il faut dire que Drewe soutient des artistes de la nouvelle génération. Elle a démarré avec Andy Warhol pour finir avec Xénia,
un sculpteur qui détourne les éléments humains (sang, foetus...).Joyce Carol Oates est un écrivain perfectionniste et ici, elle maîtrise le domaine de l'Art."Masque de sang" est un roman étonnant où l'ambiance est souvent malsaine. J'ai trouvé la seconde partie un peu longue,
mais la fin est intéressante et rythmée.
d'enquête mais la teneur psychologique du livre réside dans l'ambiguïté des personnages.Tout d'abord, parce que Marta, le seul témoin de la disparition de Drewe est sous l'emprise de la drogue et que son comportement
est fort altéré. Le style de l'auteur s'adapte d'ailleurs à cet état, avec un style décousu à l'image des pesées de Marta.La plus grande partie du livre nous décrit les relations entre Drewe et
les artistes qu'elle aime (Virgil West, Xénia) mais
surtout celles qu'elle entretient avec sa nièce Marta. Drewe est
ambigüe car elle est bonne et aimante, mais elle peut être dure et
manipulatrice. Ce qu'elle reproche aussi à Marta. La jeune
fille, elle, est totalement sous l'emprise émotionnelle de sa tante.Ensuite, il y a toutes les connexions avec les personnages principaux qui enrichissent l'intrigue (mort précédente d'une jeune
artiste, le passé sulfureux du père de Marta, le saccage de l'exposition Bio-Art par une secte "Chrétiens pour la vie").Il faut dire que Drewe soutient des artistes de la nouvelle génération. Elle a démarré avec Andy Warhol pour finir avec Xénia,
un sculpteur qui détourne les éléments humains (sang, foetus...).Joyce Carol Oates est un écrivain perfectionniste et ici, elle maîtrise le domaine de l'Art."Masque de sang" est un roman étonnant où l'ambiance est souvent malsaine. J'ai trouvé la seconde partie un peu longue,
mais la fin est intéressante et rythmée.
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
Ma critique: Ce livre est le premier que je lis de Joyce Carol Oates. Je n'ai pas été déçue, mais je ne peux pas dire que j'ai été surprise. Je dois avouer que Madame Oates a une écriture qui nous transporte littéralement dans l'histoire. Elle a le sens du suspense, de l'aventure. J'ai aimé l'histoire, les personnages. J'ai été empathique envers Martha et Drewe; même qu'elles m'ont fait un peu pitié. Ce n'est pas peu dire, car le sentiment de pitié pour moi n'est pas un sentiment pris à la légère. Drewe a une personnalité et un passé qui pousse à réfléchir; elle est une femme qui sort du commun des mortels. Tandis que la "petite" Martha, porte une grande admiration à cette Drewe, sans borne qui se définit aussi comme de la soumission. Cette soumission la menant dans bien des culs de sac. Je n'ai pas toujours compris comment elle acceptait Drewe, sans jamais riposter.
Néanmoins, l'histoire m'a accrochée, mais je n'ai pas trouvé le petit quelque chose qui me fait dire qu'un livre est "bon". Il est plutôt moyen, dans mes intérêts de lecture. J'aurais rajouté des actions, des pages et des frissons. Ayant l'esprit un peu tordu, j'aurais apprécié lire des aventures très sordides dans Chateauguay Springs. Qui sait si c'est moi qui apprécie davantage la littérature noire, voire même déviante ?
Ma lecture de "Masque de sang" ne m'a pas découragée de lire un autre ouvrage de l'auteur dans le futur, au contraire, je voudrais aller m'appuyer sur d'autres œuvres pour me forger une critique plus subjective. Je tiens à dire que le sujet est original, qu'il sort des sentiers battus. Je trouve les limites de l'art est un sujet qui me porte à d'intéressantes réflexions.
Je veux dire un gros merci à Partage lecture qui m'a fait parvenir ce livre dans le cadre d'un partenariat. C'est grâce à ce partenariat que j'ai découvert Lauren Kelly ou Joyce Carol Oates.
Néanmoins, l'histoire m'a accrochée, mais je n'ai pas trouvé le petit quelque chose qui me fait dire qu'un livre est "bon". Il est plutôt moyen, dans mes intérêts de lecture. J'aurais rajouté des actions, des pages et des frissons. Ayant l'esprit un peu tordu, j'aurais apprécié lire des aventures très sordides dans Chateauguay Springs. Qui sait si c'est moi qui apprécie davantage la littérature noire, voire même déviante ?
Ma lecture de "Masque de sang" ne m'a pas découragée de lire un autre ouvrage de l'auteur dans le futur, au contraire, je voudrais aller m'appuyer sur d'autres œuvres pour me forger une critique plus subjective. Je tiens à dire que le sujet est original, qu'il sort des sentiers battus. Je trouve les limites de l'art est un sujet qui me porte à d'intéressantes réflexions.
Je veux dire un gros merci à Partage lecture qui m'a fait parvenir ce livre dans le cadre d'un partenariat. C'est grâce à ce partenariat que j'ai découvert Lauren Kelly ou Joyce Carol Oates.
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
C'est vrai que j'aurais pu mettre une case au dessus. C'est parce que je m'attendais à un roman policier et qu'à mon sens c'est davantage un roman psychologique. Mais j'avoue que ce style de personnages ambigus et complexes font mes bouquins préférés et en plus c'est servi avec le style de JCO. Donc tu as raison, je dois aire abstraction de ce que j'attendais et noter le livre, donc mettre apprécié.Velouria a écrit:Oh et pourtant tu as moyennement apprécié Jostein?
Invité- Invité
Re: [Kelly, Lauren] Masque de sang
L’histoire se passe dans le milieu des artistes et plus précisément dans le château de Drew Hildebrand, une femme riche et très originale, qui provoque le scandale autour d’une exposition de "bio-art" présentant des masques de sang humain, dont un à sa propre effigie. Elle disparait dans d’étranges conditions. Marta, sa nièce, unique témoin, est retrouvé à moitié nue et droguée errant dans la nature.
Ce roman est divisé en trois parties :
Dans la première partie, on rencontre Marta après son agression. Elle et en proie à des hallucinations à cause de la drogue. L’auteure nous fait ressentir cela pendant la lecture. Je me suis même parfois perdu au milieu de phrases qui n’ont parfois aucun sens.
Dans la seconde partie, Marta nous fait partager sa vie auprès de sa tante, qu’elle admire et qu’elle respecte. C’est assez étrange mais j’ai eu l’impression de me retrouver au milieu d’une secte entre un gourou et une de ses victimes. Cette relation entre Drew et Marta est presque malsaine, dès le début du roman.
Pour la troisième et dernière partie, je préfère laisser la surprise. Je dis simplement que c’est la plus courte, mais également la plus intense et la plus intéressante. Elle se dévore en un battement de cils.
Lauren Kelly, alias Joyce Carol Oates, auteure maintes et maintes fois récompensées, maitrise vraiment son art à la perfection. Ce livre n’est absolument pas un roman d’action. C’est vraiment ce qu’on appelle un thriller psychologique. Je me suis d'ailleurs senti stressé et angoissé pendant toute la lecture sans pouvoir vraiment l'expliquer.
L’héroïne est complètement paumé du début à la fin, mais j’ai fini (tant bien que mal) à m’attacher à elle.
La tante Hildebrand est une femme beaucoup plus fascinante que sa nièce. On a vraiment envie de la comprendre au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture. Et Lauren Kelly nous lâche des informations au compte-goutte, juste assez pour nous tenir en haleine pendant toute la lecture.
Ce roman n’est pas un coup de cœur, mais j’ai vraiment apprécié cette lecture.
Je remercie Thot et Partage-Lecture, ainsi que les éditions Albin Michel pour m’avoir permis de découvrir cette auteure.
Ce roman est divisé en trois parties :
Dans la première partie, on rencontre Marta après son agression. Elle et en proie à des hallucinations à cause de la drogue. L’auteure nous fait ressentir cela pendant la lecture. Je me suis même parfois perdu au milieu de phrases qui n’ont parfois aucun sens.
Dans la seconde partie, Marta nous fait partager sa vie auprès de sa tante, qu’elle admire et qu’elle respecte. C’est assez étrange mais j’ai eu l’impression de me retrouver au milieu d’une secte entre un gourou et une de ses victimes. Cette relation entre Drew et Marta est presque malsaine, dès le début du roman.
Pour la troisième et dernière partie, je préfère laisser la surprise. Je dis simplement que c’est la plus courte, mais également la plus intense et la plus intéressante. Elle se dévore en un battement de cils.
Lauren Kelly, alias Joyce Carol Oates, auteure maintes et maintes fois récompensées, maitrise vraiment son art à la perfection. Ce livre n’est absolument pas un roman d’action. C’est vraiment ce qu’on appelle un thriller psychologique. Je me suis d'ailleurs senti stressé et angoissé pendant toute la lecture sans pouvoir vraiment l'expliquer.
L’héroïne est complètement paumé du début à la fin, mais j’ai fini (tant bien que mal) à m’attacher à elle.
La tante Hildebrand est une femme beaucoup plus fascinante que sa nièce. On a vraiment envie de la comprendre au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture. Et Lauren Kelly nous lâche des informations au compte-goutte, juste assez pour nous tenir en haleine pendant toute la lecture.
Ce roman n’est pas un coup de cœur, mais j’ai vraiment apprécié cette lecture.
Je remercie Thot et Partage-Lecture, ainsi que les éditions Albin Michel pour m’avoir permis de découvrir cette auteure.
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