[Long, Dustin] Icelander
Page 1 sur 1
Avez-vous apprécié ce livre?
[Long, Dustin] Icelander
Titre : Icelander
Auteur : Long, Dustin
Editeur : Asphalte
Nombre de pages: 231
Parution : 2010
Quatrième de couverture
C'est jour de fête à New Crúiskeen : on honore la mémoire d'Emily Bean, la célèbre enquêtrice, pourfendeuse du mal et redresseuse de torts. Mais la veille, Shirley MacGuffin a été assassinée ; tous s'attendent à ce que Notre Héroïne, meilleure amie de la défunte et fille d'Emily Bean, se charge elle-même de l'enquête. Sauf que Notre Héroïne se moque bien de pourfendre le mal et de redresser les torts Pourtant, bien qu'elle n'ait aucune envie d'affronter les redoutables Refurserkir, guerriers mystiques du Vanaheim, elle va devoir reprendre du service. Hommage étourdissant aux pulps et à la mythologie nordique, entre Pynchon et Jasper Fforde, Icelander comporte en outre un auteur nabokovien, un duo de détectives métaphysiques, un royaume souterrain situé sous l'Islande et une scène mémorable de karaoké scaldique.
Lecture
Sous l'Islande a été découvert un royaume humain ancestral. L'inventeur de ce royaume et son épouse sont devenus, presque malgré eux, les antagonistes d'une série d'aventures politico policières les opposant à Surt, génie du mal. De ces aventures a été tirée une série de récits romanesques qui est devenu la saga du siècle, un énorme succès.
L'héroïne, vieillissante, de ces aventures et ouvrages vient d'être assassinée peu avant le festival des fans de la saga. Tout le monde attend que sa fille, aujourd'hui femme divorcée, reprenne le flambeau familial et mène promptement l'enquête.
Avis
Ne prêtez pas trop attention à mon résumé de lecture, je n'ai pas tout saisi, et d'ailleurs je n'ai pas vraiment essayé. L'auteur s'est sans doute fait plaisir en écrivant ce livre. Il a sans doute oublié que l'écriture d'un livre ne se fait pas que pour son plaisir mais aussi pour celui du lecteur ou au moins pour le livre lui-même. Ce livre est rempli d'éléments sans doute très malins et très drôles mais à force d'entremêler les niveaux et de les nouer de références obscures, on obtient ... un amas.
Ce Thriller (puisqu'il y a des morts, un super méchant et des enquêteurs, ce doit-être un thriller), nous enfonce dans un suspense digne des meilleurs épisodes des Bisounours : un tiers pour dire bonjour, un tiers où il ne passe rien et un tiers pour dire au revoir. Puisqu'on ne veut pas nous expliquer qui est mort, ni comment, que l'héroïne sans nom s'appelle dans le livre "Notre héroïne", et que les protagonistes apparaissent et disparaissent sans raison identifiable, on serait bien impoli de s'impliquer dans ce livre qui de toute évidence n'a aucun besoin de nous.
Il est donc tranché en trois, tout d'abord nous avons l'équivalent du travail d'un (mauvais) élève qui se serait évertué à essayer de faire une suite à une saga de renommée internationale. Ceci passe par des rappels à tout va, des résumés sibyllins et des renvois à plusieurs niveaux, sans compter les notes de bas de pages envahissantes (c'est sans doute volontaire, ce qui est bien le plus désolant). Comme de bien entendu, l'ensemble n'est intelligible qu'au lecteur connaissant par coeur les je crois Huit tomes de la dite saga, sachant que cette saga n'existe que dans les rêves de l'auteur.
La seconde partie arrive en deuxième, ce qui au vu de l'ensemble du livre est un notable effort. Je pense que c'est ici que l'auteur a eu un crash du disque dur de son pc portable et qu'il n'a pu en récupérer que des morceaux de textes épars, incomplets, en désordre et provenant de brouillons différents. Cela nous est livré sous forme de paragraphes abscons, délités, éparpillés. Un mélange de lieux, de dates, de narrateurs, d'histoires. Sans doute l'ensemble se veut-il du style symphonique , un ensemble de notes éparses participant d'une seule mélodie. Personnellement je n'y ai vu qu'une cacophonie dissonante et confuse.
Seuls émergent de ce fatras deux détectives au langage châtié et très littéraire, très sympathiques parce que ne comprenant de toute évidence rien à tout ça, cherchant une vérité supérieure , une signification profonde dans ce brouillard si terne qu'il ne peut que cacher une vive lumière et essayant d'apporter un peu de style : l'identification était donc facile pour ma part.
La troisième partie surprend par son côté plus organisé, sans doute l'achat d'un nouveau PC. Là les révélations se succèdent, comme les clins d'oeil appuyés au lecteur "ah vous voyez!". Dans mon cas, pas vraiment. Mais il faut quand même avouer que l'effet des substances ingérées diminuant chez l'auteur et la mithridatisation par les deux premières parties ayant endurci le lecteur, la lecture devient moins pénible.
Comme le note le quatrième de couverture on remarquera une scène d'anthologie de karaoke scaldique. Effectivement si quelqu'un écrit un jour une anthologie du karaoké scaldique cette scène d'une demi-page y figurera sans doute en première et dernière place puisque étant à ma connaissance la seule sur le sujet.
Conclusion:
Le véritable intérêt de ce livre réside dans le quatrième de couverture, je félicite de tout cœur l'auteur de ce texte de présentation qui, sans jamais mentir, a su rendre ce livre attrayant ... a priori
Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose, mais de toute manière, ce quelque chose n'était visiblement pas pour moi.
Ma note : 7/20.
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Vesper, Inga] Un long, si long après-midi
» [Caldwell, Ian & Thomason, Dustin] La règle de quatre
» [Reynolds, Jason] Long Way Down
» A boire et à manger [Long, Guillaume]
» [Colize, Paul] Un long moment de silence
» [Caldwell, Ian & Thomason, Dustin] La règle de quatre
» [Reynolds, Jason] Long Way Down
» A boire et à manger [Long, Guillaume]
» [Colize, Paul] Un long moment de silence
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum