[Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
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[Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
[Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
[Kalouaz, Ahmed]
Je préfère qu'ils me croient mort
DoAdo/Rouergue janvier 2011
100 pages
Le Mot de l'éditeur :
Après avoir été repéré par un agent recruteur, Kounandi quitte son Mali natal à 13 ans pour jouer au football en France. Il rêve déjà de devenir l'un de ces footballeurs africains que s'arrachent les grands clubs européens. Mais il va vite découvrir l'envers du décor : pour un seul élu, des centaines d'autres victimes de ce trafic de jeunes joueurs. Jugé pas assez prometteur, il se trouve rapidement abandonné dans la banlieue parisienne sans argent ni papiers? Un roman inspiré de faits réels : de centaines de jeunes africains débarquent chaque année en Europe, victimes de filières pas toujours honnêtes.
Résumé et avis
Au Mali, des jeunes garçons jouent au ballon, pieds nus sur un sol de sable et d’herbes. On y parle encore beaucoup de Salif Keita, ce ne sont que des mirages qui tiennent ces jeunes au bord des fleuves ou dans la poussière des terrains vagues. Le narrateur est Kounandi, quatorze ans qui est de Bamako dans le quartier de Missira, il fait partie de ces jeunes qui s’amusent en rêvant des plus grandes stars du football, un homme est là qui les regarde, il a tiré une caméra de son sac et leur a dit : Je cherche des joueurs prometteurs, je vous filme pendant quelques minutes, profitez-en pour montrer votre savoir-faire. Il leur dit encore, j’ai vu de belles choses dans ma caméra, on se revoit. Il leur fait miroiter un maillot de la Juve, un short de Liverpool, un sac de sport avec le nom d’une marque dessus....Le lendemain, le recruteur se présente chez les parents de Kounandi et leur dit ; Je suis chercheur de talent , j’ai vu votre fils à l’oeuvre , il est prometteur, il faut qu’il aille faire un essai à Turin, tout est bien organisé, on s’occupera de lui, il gagnera déja un salaire mais cela va occasionné des frais....Combien? demande le père...Il faut au moins 2000 euros...Vous n’avez qu’à faire le tour de la famille , empruntez, si vous voulez que votre fils gagne de l’or avec ses pieds. Les parents s’endettent pour le reste de leur vie et voila Kounandi, la tête remplie plein d’espoir et de rêves, embarqué dans l’avion, mais arrivé à destination, il se retrouve bien seul, cherchant le recruteur qui avait promis d’être là...Et la suite sera le destin bouleversant d’un petit garçon qui comme des centaines d’adolescents recrutés par des agents véreux européens, peu soucieux de leurs recrues qu’ils sont venus piocher en masse dans le vivier africain.....Jamais ces jeunes ne retourneront dans leurs familles car je reprends ici le titre du livre.....Je préfère qu’ils me croient mort......5/5
Je préfère qu'ils me croient mort
DoAdo/Rouergue janvier 2011
100 pages
Le Mot de l'éditeur :
Après avoir été repéré par un agent recruteur, Kounandi quitte son Mali natal à 13 ans pour jouer au football en France. Il rêve déjà de devenir l'un de ces footballeurs africains que s'arrachent les grands clubs européens. Mais il va vite découvrir l'envers du décor : pour un seul élu, des centaines d'autres victimes de ce trafic de jeunes joueurs. Jugé pas assez prometteur, il se trouve rapidement abandonné dans la banlieue parisienne sans argent ni papiers? Un roman inspiré de faits réels : de centaines de jeunes africains débarquent chaque année en Europe, victimes de filières pas toujours honnêtes.
Résumé et avis
Au Mali, des jeunes garçons jouent au ballon, pieds nus sur un sol de sable et d’herbes. On y parle encore beaucoup de Salif Keita, ce ne sont que des mirages qui tiennent ces jeunes au bord des fleuves ou dans la poussière des terrains vagues. Le narrateur est Kounandi, quatorze ans qui est de Bamako dans le quartier de Missira, il fait partie de ces jeunes qui s’amusent en rêvant des plus grandes stars du football, un homme est là qui les regarde, il a tiré une caméra de son sac et leur a dit : Je cherche des joueurs prometteurs, je vous filme pendant quelques minutes, profitez-en pour montrer votre savoir-faire. Il leur dit encore, j’ai vu de belles choses dans ma caméra, on se revoit. Il leur fait miroiter un maillot de la Juve, un short de Liverpool, un sac de sport avec le nom d’une marque dessus....Le lendemain, le recruteur se présente chez les parents de Kounandi et leur dit ; Je suis chercheur de talent , j’ai vu votre fils à l’oeuvre , il est prometteur, il faut qu’il aille faire un essai à Turin, tout est bien organisé, on s’occupera de lui, il gagnera déja un salaire mais cela va occasionné des frais....Combien? demande le père...Il faut au moins 2000 euros...Vous n’avez qu’à faire le tour de la famille , empruntez, si vous voulez que votre fils gagne de l’or avec ses pieds. Les parents s’endettent pour le reste de leur vie et voila Kounandi, la tête remplie plein d’espoir et de rêves, embarqué dans l’avion, mais arrivé à destination, il se retrouve bien seul, cherchant le recruteur qui avait promis d’être là...Et la suite sera le destin bouleversant d’un petit garçon qui comme des centaines d’adolescents recrutés par des agents véreux européens, peu soucieux de leurs recrues qu’ils sont venus piocher en masse dans le vivier africain.....Jamais ces jeunes ne retourneront dans leurs familles car je reprends ici le titre du livre.....Je préfère qu’ils me croient mort......5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
J'ai souvenir d'un mini reportage sur ce dur sujet, avec différents témoignages d'enfants "abandonnés" parce que ne correspondant pas précisément la performance remarquable que l'on attendait d'eux!
Des enfants laissés sur le carreau et abandonnant toute illusion, des familles endettées et sans nouvelle...et des marchands de rêve sans scrupule qui continuent le jeu de l'arnaque en toute impunité!...un véritable scandale!
Des enfants laissés sur le carreau et abandonnant toute illusion, des familles endettées et sans nouvelle...et des marchands de rêve sans scrupule qui continuent le jeu de l'arnaque en toute impunité!...un véritable scandale!
Invité- Invité
Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
Tout à fait d'accord avec ta réaction Kellykély a écrit:J'ai souvenir d'un mini reportage sur ce dur sujet, avec différents témoignages d'enfants "abandonnés" parce que ne correspondant pas précisément la performance remarquable que l'on attendait d'eux!
Des enfants laissés sur le carreau et abandonnant toute illusion, des familles endettées et sans nouvelle...et des marchands de rêve sans scrupule qui continuent le jeu de l'arnaque en toute impunité!...un véritable scandale!
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
Mon avis :
Cet ouvrage bref traite magistralement d'un sujet sensible : le trafic des jeunes joueurs de football depuis l'Afrique. Le narrateur, Kounandi, nous raconte son histoire, qui est celle de dizaines d'autres jeunes gens qui rêvent de devenir des stars du ballon rond plutôt que des balayeurs en région parisienne comme leurs frères aînés ou leurs cousins qui ont quitté le Mali avant eux. Il montre le mépris, l'humiliation quotidienne, les conditions de non-vie. il est à la fois réifié (il est un objet que l'on se passe, qu'on essaie de caser ou qu'on abandonne au bord du trottoir) et bestialisé (le recruteur les nourrit de bananes, comme des grands singes). Le récit est sec, précis, teinté d'une amère ironie. Parfois, (trop rarement) la solidarité existe, et éclaire le gris des jours. Pas de happy end pour Kounandi, juste "je préfère qu'ils me croient mort" plutôt que la honte du retour au pays.
Cet ouvrage bref traite magistralement d'un sujet sensible : le trafic des jeunes joueurs de football depuis l'Afrique. Le narrateur, Kounandi, nous raconte son histoire, qui est celle de dizaines d'autres jeunes gens qui rêvent de devenir des stars du ballon rond plutôt que des balayeurs en région parisienne comme leurs frères aînés ou leurs cousins qui ont quitté le Mali avant eux. Il montre le mépris, l'humiliation quotidienne, les conditions de non-vie. il est à la fois réifié (il est un objet que l'on se passe, qu'on essaie de caser ou qu'on abandonne au bord du trottoir) et bestialisé (le recruteur les nourrit de bananes, comme des grands singes). Le récit est sec, précis, teinté d'une amère ironie. Parfois, (trop rarement) la solidarité existe, et éclaire le gris des jours. Pas de happy end pour Kounandi, juste "je préfère qu'ils me croient mort" plutôt que la honte du retour au pays.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
Voilà une lecture qui me tente bien (et qui ne me réconciliera sans doute pas avec le monde du football )
Je ne savais pas que de telles pratiques existaient, mais bizarrement, ca ne me surprend pas plus que ça malheureusement... Certaines personnes sont vraiment prêtes à tout pour leurs petits profits
Je ne savais pas que de telles pratiques existaient, mais bizarrement, ca ne me surprend pas plus que ça malheureusement... Certaines personnes sont vraiment prêtes à tout pour leurs petits profits
chichie- Membre connaisseur
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Date d'inscription : 08/04/2011
Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
J'ai déjà entendu parler de ce problème. Ils leurs promettent monts et merveilles et après les laissent seuls. Ils détruisent leurs vies pour se remplir les poches.
Invité- Invité
Re: [Kalouaz, Ahmed] Je préfère qu'ils me croient mort
A la fin du livre, sobrement, Ahmed Kelouaz cite ses sources, des chiffres et notamment un exemple parlant Mamadou Sakho : un joueur qui, enfin, n'est plus sans papiers et joue dans un modeste club breton.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
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Date d'inscription : 01/11/2008
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