[Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
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[Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
Un heureux événement par Eliette ABECASSIS, est édité par Albin Michel
223 pages
4ème de couverture :
Désormais, ma vie ne m'appartenait plus, je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère. »
Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d'Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet « heureux événement » qui n'est peut-être qu'une idéologie fabriquée de toutes pièces. Après Mon père et Clandestin, la romancière affirme un ton toujours plus personnel, où la fiction se mêle à une analyse subversive de la société.
Mon avis : enfin un auteur qui ose dire que la maternité, n’est pas un long fleuve tranquille.
On assiste à la fin de la grossesse de Barbara, à son accouchement et à la difficulté des nouveaux parents à faire face à leur nouvelle vie, une maman qui n’arrive plus à être une maîtresse épanouie, un papa qui ne trouve pas sa place entre sa femme et sa fille.
Barbara aimerait être moins mère et plus femme, et surtout plus libre, elle ne trouve plus de temps pour elle.
Les petits soucis des premiers mois du bébé mettent à mal ce couple, qui n’arrive pas à surmonter l’arrivée d’un enfant, et le lecteur participe à dérive du couple formé par ces jeunes parents.
Eliette ABECASSIS force un peu le trait, un bébé c’est avant tout beaucoup de bonheur, même si être parent n’est pas facile tous les jours.
223 pages
4ème de couverture :
Désormais, ma vie ne m'appartenait plus, je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère. »
Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d'Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet « heureux événement » qui n'est peut-être qu'une idéologie fabriquée de toutes pièces. Après Mon père et Clandestin, la romancière affirme un ton toujours plus personnel, où la fiction se mêle à une analyse subversive de la société.
Mon avis : enfin un auteur qui ose dire que la maternité, n’est pas un long fleuve tranquille.
On assiste à la fin de la grossesse de Barbara, à son accouchement et à la difficulté des nouveaux parents à faire face à leur nouvelle vie, une maman qui n’arrive plus à être une maîtresse épanouie, un papa qui ne trouve pas sa place entre sa femme et sa fille.
Barbara aimerait être moins mère et plus femme, et surtout plus libre, elle ne trouve plus de temps pour elle.
Les petits soucis des premiers mois du bébé mettent à mal ce couple, qui n’arrive pas à surmonter l’arrivée d’un enfant, et le lecteur participe à dérive du couple formé par ces jeunes parents.
Eliette ABECASSIS force un peu le trait, un bébé c’est avant tout beaucoup de bonheur, même si être parent n’est pas facile tous les jours.
Invité- Invité
audreyzaz- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
merci Maribalt, il est noté depuis un moment sur mon carnet
pour une fois que quelqu'un dit que la grossesse n'est pas toujours une partie de plaisir voir plus, c'est intéressant à découvrir
pour une fois que quelqu'un dit que la grossesse n'est pas toujours une partie de plaisir voir plus, c'est intéressant à découvrir
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
Mon avis :
Alors pour commencer on m'avait dit que comme je n'étais pas mère ce livre allait certainement me faire rire. Que nenni ! Je n'ai pas ri, bien au contraire.
J'ai beau être une nullipare pour le moment (moi je suis plutôt dans la période : "Alors c'est quand que vous vous installez ensemble ?", "Et c'est pour quand le mariage ?", "Et les enfants ?" Bah oui quand on est avec le même homme depuis 7 ans, on passe pour quelqu'un pas dans la norme) il n'en est pas moins que toutes mes copines, cousines ou quasiment ont ou vont avoir un enfant. Et évidemment on parle entre nous de la grossesse et de l'évolution des bambins.
Et je suis heureuse de lire un livre où on dit que oui tout n'est pas rose quand on est enceinte, qu'on n'a pas constamment le sourire vissé sur le visage du matin au soir. On ne vit pas au pays des Bisounours. Parce que j'en ai tellement marre de lire dans les magazines que tout est beau, qu'on doit toujours être de bonne humeur, jamais se plaindre quand on est enceinte et une fois que l'enfant est là.
Qu'effectivement c'est magnifique d'avoir un enfant, mais que ça chamboule vraiment toute notre vie, on ne pense pour pour un, mais pour deux. S'habituer à l'arrivée de cet enfant. Réapprendre sa vie de couple, qui pour notre héroïne il faut bien l'avouer n'est pas des plus terribles et qui est source d'une grosse remise en question. Bien que je pense que tous les couples ne se séparent pas à l'arrivée d'un enfant, je crois qu'il ne faut pas non plus faire une généralité et prendre certaines choses au second degré.
Également apprendre à comprendre son enfant, s'en occuper, toutes les questions qui taraudent une jeune maman (et je l'avoue, que je me pose également pour quand le moment sera venu, est-ce que je vais savoir m'en occuper ? Est-ce que je vais être une bonne mère ? etc...)
Là ça m'a fait du bien de lire ce livre et ça se rapproche un peu de ce que ma mère a pu vivre à ma naissance donc ça m'aide aussi à mieux comprendre certaines choses, notre relation assez particulière etc...
Pour moi ce livre est un coup de cœur, le premier depuis bien longtemps d'ailleurs.
Alors pour commencer on m'avait dit que comme je n'étais pas mère ce livre allait certainement me faire rire. Que nenni ! Je n'ai pas ri, bien au contraire.
J'ai beau être une nullipare pour le moment (moi je suis plutôt dans la période : "Alors c'est quand que vous vous installez ensemble ?", "Et c'est pour quand le mariage ?", "Et les enfants ?" Bah oui quand on est avec le même homme depuis 7 ans, on passe pour quelqu'un pas dans la norme) il n'en est pas moins que toutes mes copines, cousines ou quasiment ont ou vont avoir un enfant. Et évidemment on parle entre nous de la grossesse et de l'évolution des bambins.
Et je suis heureuse de lire un livre où on dit que oui tout n'est pas rose quand on est enceinte, qu'on n'a pas constamment le sourire vissé sur le visage du matin au soir. On ne vit pas au pays des Bisounours. Parce que j'en ai tellement marre de lire dans les magazines que tout est beau, qu'on doit toujours être de bonne humeur, jamais se plaindre quand on est enceinte et une fois que l'enfant est là.
Qu'effectivement c'est magnifique d'avoir un enfant, mais que ça chamboule vraiment toute notre vie, on ne pense pour pour un, mais pour deux. S'habituer à l'arrivée de cet enfant. Réapprendre sa vie de couple, qui pour notre héroïne il faut bien l'avouer n'est pas des plus terribles et qui est source d'une grosse remise en question. Bien que je pense que tous les couples ne se séparent pas à l'arrivée d'un enfant, je crois qu'il ne faut pas non plus faire une généralité et prendre certaines choses au second degré.
Également apprendre à comprendre son enfant, s'en occuper, toutes les questions qui taraudent une jeune maman (et je l'avoue, que je me pose également pour quand le moment sera venu, est-ce que je vais savoir m'en occuper ? Est-ce que je vais être une bonne mère ? etc...)
Là ça m'a fait du bien de lire ce livre et ça se rapproche un peu de ce que ma mère a pu vivre à ma naissance donc ça m'aide aussi à mieux comprendre certaines choses, notre relation assez particulière etc...
Pour moi ce livre est un coup de cœur, le premier depuis bien longtemps d'ailleurs.
audreyzaz- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
J’avoue que je suis assez partagée dans mon ressenti. Je suis moi-même maman et ce billet sera sans donc un peu trop subjectif mais je vais tenter de vous en parler du mieux possible en espérant tout de même arriver à aiguiser votre curiosité.
Un heureux événement m’a beaucoup touché. Il montre avec beaucoup de réalisme la difficulté que la femme rencontre en devenant mère (aussi bien sur le plan physique que le plan psychologique). Cela m’a fait beaucoup de bien de lire certains passages, de trouver et de mettre les justes mots à ce que j’ai éprouvé moi-même.
Eliette Abécassis désacralise la maternité, elle ose aborder sans aucun tabou les cotés négatifs de la maternité que la société moderne idéalise peut être un peu trop. A travers le témoignage sincère de Barbara, l’auteure met effectivement en avant des vérités difficilement avouables : donner la vie est une chose mais devenir mère et créer ce lien intime avec son bébé est loin d’être inné, il se construit doucement (et parfois au détriment du reste). Barbara m’a boulversé à certains passages : elle est totalement dépossédée de sa vie car elle l’a littéralement donnée.
«Qu’y avait-il à savoir de la vie quand on a donné la vie ? Je n’avais plus d’ambition personnelle, je n’en avais plus le temps, ma vie ne m’appartenais plus (….). Désormais j’étais mère (….). Je suis devenus mère, soit. Mais je ne savais pas qu’une mère n’était qu’une mère. J’ignorais qu’il fallait abdiquer tous les autres rôles (….), j’ignorais qu’il fallait renoncer à la vie. »
Il y a tout de même dans ce livre un condensé de pessimisme, qui met mal à l’aise. A croire qu’il n’y a que des mauvais coté à devenir parent. « Faire un enfant est à la porté de tous, et pourtant peu de futurs parents connaissent la vérité, c’est la fin de la vie. » Cet aspect sombre et la fin m’ont pas mal dérangé. L’égoïsme, qui tend un peu vers la méchanceté, et la tristesse du personnage sont sans doute trop mis en avant. L’auteure ne cache rien, certes mais fait basculer le roman doucement jusqu’au naufrage (aussi bien celui de la femme, que celui du couple). « De thésarde, j’étais devenue mère au foyer. De mère au foyer, j’étais devenue SDF. Jusqu’où descendrais-je ?»
Non la grossesse n’est pas une tare et non devenir mère et y prendre plaisir n’est pas impossible !
Heureusement, Eliette Abecassis a un style très agréable : fluide, moderne et ne manque pas d’humour. Le personnage en devient, au fil de la lecture, presque caricatural. Ce roman se lit très vite et le récit n’est pas déplaisant. L’auteur a choisi des mots justes, bien que souvent durs, et fait passer le lecteur du rire aux larmes en une phrase. On y retrouve beaucoup de situations ridicules que tous les parents ont bien rencontrées au moins une fois et qui fond sourire, et des vérités joliment dites « les hommes sont des femmes heureuses » !
Un heureux événement m’a beaucoup touché. Il montre avec beaucoup de réalisme la difficulté que la femme rencontre en devenant mère (aussi bien sur le plan physique que le plan psychologique). Cela m’a fait beaucoup de bien de lire certains passages, de trouver et de mettre les justes mots à ce que j’ai éprouvé moi-même.
Eliette Abécassis désacralise la maternité, elle ose aborder sans aucun tabou les cotés négatifs de la maternité que la société moderne idéalise peut être un peu trop. A travers le témoignage sincère de Barbara, l’auteure met effectivement en avant des vérités difficilement avouables : donner la vie est une chose mais devenir mère et créer ce lien intime avec son bébé est loin d’être inné, il se construit doucement (et parfois au détriment du reste). Barbara m’a boulversé à certains passages : elle est totalement dépossédée de sa vie car elle l’a littéralement donnée.
«Qu’y avait-il à savoir de la vie quand on a donné la vie ? Je n’avais plus d’ambition personnelle, je n’en avais plus le temps, ma vie ne m’appartenais plus (….). Désormais j’étais mère (….). Je suis devenus mère, soit. Mais je ne savais pas qu’une mère n’était qu’une mère. J’ignorais qu’il fallait abdiquer tous les autres rôles (….), j’ignorais qu’il fallait renoncer à la vie. »
Il y a tout de même dans ce livre un condensé de pessimisme, qui met mal à l’aise. A croire qu’il n’y a que des mauvais coté à devenir parent. « Faire un enfant est à la porté de tous, et pourtant peu de futurs parents connaissent la vérité, c’est la fin de la vie. » Cet aspect sombre et la fin m’ont pas mal dérangé. L’égoïsme, qui tend un peu vers la méchanceté, et la tristesse du personnage sont sans doute trop mis en avant. L’auteure ne cache rien, certes mais fait basculer le roman doucement jusqu’au naufrage (aussi bien celui de la femme, que celui du couple). « De thésarde, j’étais devenue mère au foyer. De mère au foyer, j’étais devenue SDF. Jusqu’où descendrais-je ?»
Non la grossesse n’est pas une tare et non devenir mère et y prendre plaisir n’est pas impossible !
Heureusement, Eliette Abecassis a un style très agréable : fluide, moderne et ne manque pas d’humour. Le personnage en devient, au fil de la lecture, presque caricatural. Ce roman se lit très vite et le récit n’est pas déplaisant. L’auteur a choisi des mots justes, bien que souvent durs, et fait passer le lecteur du rire aux larmes en une phrase. On y retrouve beaucoup de situations ridicules que tous les parents ont bien rencontrées au moins une fois et qui fond sourire, et des vérités joliment dites « les hommes sont des femmes heureuses » !
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Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
Mon ressenti
L’envers du décor : de la maternité, de la grossesse et du devenir d’être maman… ou d’être papa ! ou tout simplement, ce que beaucoup de femmes, d’hommes ou de couples traversent… ce n’est pas une remise en cause de la maternité ou de la paternité, mais simplement un constat pur et simple et de dire tout haut avec honnêteté que ce n’est pas inné et tout rose ou merveilleux. C’est un bouleversement dans tous les sens du terme et à tous les niveaux personnellement, amoureusement, amicalement, professionnellement, familialement et sociétalement…
Bien souvent, on n’ose pas dire ces ressentis « négatifs » face à la naissance, par rapport à cet enfant… alors que tout le monde fête cet évènement et pourtant. Se taire, enfermer ces sentiments, c’est se nier et souffrir seul(e), tôt ou tard, cela se paie !
J’ai adoré ce petit livre, même si l’histoire finit mal. L’auteure a osé et déculpabilise mère et père en montrant qu’une naissance ne rime pas avec Bonheur et épanouissement, c’est un cheminement que l’on fait seul(e), à deux… c’est une étape importante dans la vie d’un être humain.
J’ai revécu cette période dans mes souvenirs, l’arrivée d’un petit est un cataclysme et bien souvent la réalité dépasse la fiction. Avec mon conjoint, nous nous sommes jamais autant disputés que lors de la première année de vie de notre fille… Ce n’est pas facile de trouver un nouvel équilibre à trois, à faire un deuil de sa vie d’avant et de faire front aux nouvelles responsabilités qu’impose un enfant… Mais comme l’auteur, c’est aussi de merveilleux moments à vivre, et si c’était à refaire, je le referai… car passer par des moments de crises sont aussi essentiels à la vie.
Professionnellement, j’accompagne des jeunes parents ou des familles, je ne peux que leur conseiller ce livre. Il ne résout pas tout mais il permet de lutter contre des faux semblants…
L’envers du décor : de la maternité, de la grossesse et du devenir d’être maman… ou d’être papa ! ou tout simplement, ce que beaucoup de femmes, d’hommes ou de couples traversent… ce n’est pas une remise en cause de la maternité ou de la paternité, mais simplement un constat pur et simple et de dire tout haut avec honnêteté que ce n’est pas inné et tout rose ou merveilleux. C’est un bouleversement dans tous les sens du terme et à tous les niveaux personnellement, amoureusement, amicalement, professionnellement, familialement et sociétalement…
Bien souvent, on n’ose pas dire ces ressentis « négatifs » face à la naissance, par rapport à cet enfant… alors que tout le monde fête cet évènement et pourtant. Se taire, enfermer ces sentiments, c’est se nier et souffrir seul(e), tôt ou tard, cela se paie !
J’ai adoré ce petit livre, même si l’histoire finit mal. L’auteure a osé et déculpabilise mère et père en montrant qu’une naissance ne rime pas avec Bonheur et épanouissement, c’est un cheminement que l’on fait seul(e), à deux… c’est une étape importante dans la vie d’un être humain.
J’ai revécu cette période dans mes souvenirs, l’arrivée d’un petit est un cataclysme et bien souvent la réalité dépasse la fiction. Avec mon conjoint, nous nous sommes jamais autant disputés que lors de la première année de vie de notre fille… Ce n’est pas facile de trouver un nouvel équilibre à trois, à faire un deuil de sa vie d’avant et de faire front aux nouvelles responsabilités qu’impose un enfant… Mais comme l’auteur, c’est aussi de merveilleux moments à vivre, et si c’était à refaire, je le referai… car passer par des moments de crises sont aussi essentiels à la vie.
Professionnellement, j’accompagne des jeunes parents ou des familles, je ne peux que leur conseiller ce livre. Il ne résout pas tout mais il permet de lutter contre des faux semblants…
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
j'avais vu le film sorti l'an dernier et j'avais été totalement retournée; les sentiments qui y sont décrits sont tellement présents, et ont fait écho en moi.
la très grande vulnérabilité d'une jeune maman, qui s'embarque dans cette aventure sans y être réellement préparée, qui criot qu'elle pourra tout maîtriser, qui a envie de donner le meilleur d'elle-même , c'est instinctif.
mais aussi l'implacable solitude qui guette une telle maman, qui ressent tout tellement mais sans pouvoir forcément mettre des mots sur ce ressenti, l'imcompréhension de son entourage, qui sait forcément mieux qu'elle ce qu'elle doit faire, éprouver, ressentir, le manque total d'écoute auquel elle se trouve confronté; c'est une histoire que l'on voit tous les jours, c'est la maternité telle que je l'ai vécue aussi, telle que je la vois tous les jours notamment dans l'accompagnement de jeunes parents désemparés.
c'est très fort, c'est du parler vrai, l'ouragan que représente une naissance, puissance 10 bien sûr, mais aussi l'impasse qui est la résultante du manque de communication dans le couple et elle-même a du mal à admettre ce qui se passe en elle, tout est tellement plus difficile.
un court roman très intense, qui se lit vite, on ne le lâche plus et pourtant j'ai aussi apprécié la précision des sentiments, ce n'est pas simpliste loin de là.
la très grande vulnérabilité d'une jeune maman, qui s'embarque dans cette aventure sans y être réellement préparée, qui criot qu'elle pourra tout maîtriser, qui a envie de donner le meilleur d'elle-même , c'est instinctif.
mais aussi l'implacable solitude qui guette une telle maman, qui ressent tout tellement mais sans pouvoir forcément mettre des mots sur ce ressenti, l'imcompréhension de son entourage, qui sait forcément mieux qu'elle ce qu'elle doit faire, éprouver, ressentir, le manque total d'écoute auquel elle se trouve confronté; c'est une histoire que l'on voit tous les jours, c'est la maternité telle que je l'ai vécue aussi, telle que je la vois tous les jours notamment dans l'accompagnement de jeunes parents désemparés.
c'est très fort, c'est du parler vrai, l'ouragan que représente une naissance, puissance 10 bien sûr, mais aussi l'impasse qui est la résultante du manque de communication dans le couple et elle-même a du mal à admettre ce qui se passe en elle, tout est tellement plus difficile.
un court roman très intense, qui se lit vite, on ne le lâche plus et pourtant j'ai aussi apprécié la précision des sentiments, ce n'est pas simpliste loin de là.
fred7469- Membre assidu
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Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
merci Fred pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
Je viens de refermer ce livre. Au départ de la lecture cela m'a fait peur, moi qui n'ait pas encore d'enfants. Puis j'ai essayé de me dire que forcément c'est exagéré et j'ai poursuivit la lecture de façon un peu plus détachée sans pour autant passer à côté de ce livre même si justement n'étant pas mère, tous les mots écrits ne peuvent pas pleinement faire écho en moi.
Dans ce roman, presque toute la maternité est décrite de façon pessimiste. Barbara subit sa grossesse, son accouchement, sa nouvelle vie de mère. Elle ne trouve plus sa place de femme, de maîtresse dans son couple. Son mari travaille de plus en plus, ils se croisent, se regardent à peine jusqu'au dénouement que je tairai.
Ce livre est bien écrit, il se lit bien et vite. Malgré tout je pense qu'il montre bien qu'être mère n'est pas que le bonheur que l'on peut lire dans les magasine pour futures mamans. Ça n'a malgré tout pas réussi à ne plus me donner envie d'avoir des enfants, ouf !
Dans ce roman, presque toute la maternité est décrite de façon pessimiste. Barbara subit sa grossesse, son accouchement, sa nouvelle vie de mère. Elle ne trouve plus sa place de femme, de maîtresse dans son couple. Son mari travaille de plus en plus, ils se croisent, se regardent à peine jusqu'au dénouement que je tairai.
Ce livre est bien écrit, il se lit bien et vite. Malgré tout je pense qu'il montre bien qu'être mère n'est pas que le bonheur que l'on peut lire dans les magasine pour futures mamans. Ça n'a malgré tout pas réussi à ne plus me donner envie d'avoir des enfants, ouf !
Invité- Invité
Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
Je suis maman et je pense déjà que la grossesse et la maternité c'est pas une partie de plaisir. Et ça me fait bien plaisir de savoir que quelqu'un le dit ouvertement.
Je vais donc le mettre dans ma LAL.
Je vais donc le mettre dans ma LAL.
Invité- Invité
Re: [Abécassis, Eliette] Un heureux Evénement
J'ai voté : coup de cœur
La lecture de ce livre a été une belle rencontre...
J'ai commencé à le lire sans savoir ce qu'il contenait.
Le titre et l'image de couverture évoquaient la maternité, mais ensuite ?
Ensuite, j'y ai lu tout ce que je ressens.
L'auteur a mis en mots mes sentiments, mes doutes, mes questionnements...
C'est incroyable de se sentir ainsi comprise, et d'avoir lu ce livre juste au moment où je m'interrogeais sur le couple et la maternité.
Une belle rencontre, donc, un coup de cœur, que je ne suis pas près d'oublier.
Merci d'avoir écrit un si joli roman, qui ose dire ce que beaucoup de femmes pensent mais ne peuvent exprimer.
Qui ose dire comme il est à la fois merveilleux et terrible de devenir mère.
Qui ose dire qu'être mère, cela parfois aussi cesser d'être femme et voir son couple partir en péril.
Barbara pourra-t-elle retrouver la passion qui l'unissait à Nicolas "avant" ?
J'ai beaucoup aimé le deuxième chapitre sur leur vie d'avant, quand ils étaient jeunes, amoureux et libres.
L'écriture est très poétique.
Puis vient la découverte, le test de grossesse.
L'accouchement, moment douloureux pour la femme, est aussi difficile à vivre pour le futur père.
Et puis la vie commence avec bébé et il faut faire face à la difficulté d'allaiter.
On peut reprocher à l'auteur son pessimisme.
Est-ce du pessimisme ou du réalisme ? Ça se discute...
C'est un livre à découvrir.
Un livre pour les femmes, les mères.
Mais un livre pour les hommes aussi, pour qu'ils sachent ce que peut ressentir une femme qui devient mère.
La lecture de ce livre a été une belle rencontre...
J'ai commencé à le lire sans savoir ce qu'il contenait.
Le titre et l'image de couverture évoquaient la maternité, mais ensuite ?
Ensuite, j'y ai lu tout ce que je ressens.
L'auteur a mis en mots mes sentiments, mes doutes, mes questionnements...
C'est incroyable de se sentir ainsi comprise, et d'avoir lu ce livre juste au moment où je m'interrogeais sur le couple et la maternité.
Une belle rencontre, donc, un coup de cœur, que je ne suis pas près d'oublier.
Merci d'avoir écrit un si joli roman, qui ose dire ce que beaucoup de femmes pensent mais ne peuvent exprimer.
Qui ose dire comme il est à la fois merveilleux et terrible de devenir mère.
Qui ose dire qu'être mère, cela parfois aussi cesser d'être femme et voir son couple partir en péril.
Barbara pourra-t-elle retrouver la passion qui l'unissait à Nicolas "avant" ?
Avant, j'étais amoureuse. J'étais libre. [...] Je n'étais pas seule. La cité s'étendait devant nous, avec ses odeurs de mer, de tabac et de rhum. Dans la moiteur de la nuit, nous sommes rentrés dans la chambre d'hôtel. [...] Par cette fin d'après-midi, il m'a demandé de faire un enfant. Par faiblesse, par désir, par amour. Par folie, j'ai dit oui.
J'ai beaucoup aimé le deuxième chapitre sur leur vie d'avant, quand ils étaient jeunes, amoureux et libres.
L'écriture est très poétique.
Il suffisait d'un battement de cils, d'un sourire pour que mon cœur sursaute. Il suffisait d'un regard. C'était une évidence. Il y avait eu quelque chose entre nous, d'unique et de fou, comme un ravissement. En lui se cristallisaient tous mes désirs, tous mes fantasmes. J'étais sa servante, son esclave. Je remerciais le dieu Amour. Je ne vivais que pour lui.
On hésitait entre un restaurant et un concert, un cinéma et des amis. Heureuses hésitations des couples sans enfant ! Il leur semble alors que la vie c'est cela, une suite de décisions sans conséquence.
Puis vient la découverte, le test de grossesse.
Etre enceinte : oui, c'était proprement incroyable, phénoménal, c'était un grand vide, un grand creux en moi plus qu'un sentiment de plénitude, quelque chose qui m'emportait déjà loin de moi, loin de ma vie telle qu'elle était, telle que je l'avais conquise et décidée jusqu'alors. Quelque chose qui ne dépendait plus de moi.
L'accouchement, moment douloureux pour la femme, est aussi difficile à vivre pour le futur père.
Plus tard, tout s'est effacé de ma mémoire comme par magie. [...] Je pense que c'est la raison pour laquelle les femmes n'en parlent pas, ou sont gênées, et c'est aussi la raison pour laquelle elles peuvent avoir plusieurs enfants alors que, sur le moment, cela paraît impossible. Tout s'efface ! Il doit y avoir un programme dans le cerveau qui supprime le souvenir de la douleur de l'accouchement.
Soudain, mon compagnon sort de la salle en courant. Puis un fracas : il vient de tomber évanoui. L'équipe soignante me délaisse pour s'occuper de lui. [...] Les hommes sont de faibles choses. Ils sont trop sensibles. Ils n'ont pas connu les menstruations, les nausées, la grossesse, l'accouchement, l'épisiotomie. Les hommes sont des femmes heureuses.
On a quitté l'hôpital. Sur le seuil de la porte, j'étais triste : je n'étais plus moi, j'étais arrivée une, je rentrais deux. On était deux, on revenait trois.[...] On était partis jeunes, libres et fous, on revenait en famille. On ne serait plus jamais les mêmes. Je ne serai plus jamais la même. [...] Plus jamais je ne serais insouciante. Plus jamais je ne serais seule. [...] Je serai toujours rattachée à elle. J'avais mis au monde une enfant et cette enfant m'avait mise au monde. C'est elle qui avait accouché de moi. Un autre moi : lourd, conscient, désabusé. Qu'y avait-il à savoir de la vie quand on a donné la vie ? Je n'avais plus d'ambition personnelle, je n'en avais plus le temps, ma vie ne m'appartenait plus. Je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère.
On vit sans s'en rendre compte et un beau jour, on vieillit.
Et puis la vie commence avec bébé et il faut faire face à la difficulté d'allaiter.
Depuis que j'ai un bébé, je n'ai plus de vie de couple, je ne dors plus, je ne me lave plus les cheveux, je ne lis plus, je ne vois plus d'amis. Je suis devenue une mère, soit. Mais je ne savais pas qu'une mère n'était qu'une mère. J'ignorais qu'il fallait abdiquer tous les autres rôles, qu'il fallait renoncer à la sexualité, à la séduction, au travail, au sport, à son corps, à son esprit. J'ignorais qu'il fallait renoncer à la vie.
Il y a deux types de femmes, celles qui ne rechignent pas à aller aussi loin dans la maternitude et celles qui le refusent, celles qui acceptent d'être un mammifère et celles qui ne peuvent l'envisager. Il y a celles qui adorent être un animal et les autres, il y a les militantes de l'allaitement, les fanatiques de la maternité et celles qui en sont dégoûtées, celles qui s'épanouissent pleinement dans le rôle de leur vie et celles qui le font par devoir ou par compassion.
- C'est difficile, vraiment... Mais au bout du compte, tout rentre dans l'ordre... Vous verrez !
Dans l'ordre, mais quel ordre ? L'ordre de ceux qui divorcent six mois après avoir eu un enfant, ou l'ordre de ceux qui en refont un autre pour tenter de réparer les dégâts ? L'ordre de ceux qui se séparent au bout de sept ans de mariage et trois enfants, ou l'ordre de ceux qui font trois enfants, passent vingt ans ensemble et finissent par se séparer après que les enfants ont grandi ? L'ordre de ceux qui font deux enfants et qui restent ensemble même s'ils ne s'aiment plus parce qu'ils n'ont pas le courage de se séparer, ou l'ordre de ceux qui ont des enfants et sont malheureux ensemble, et ont chacun des maîtresses ou des amants ? Ou encore l'ordre de ceux qui sont malheureux en famille, qui s'arrangent pour être très pris par leur travail et voyager un maximum pour les voir le moins possible ? Il existe tous les cas de figure. Mais de couple amoureux avec des enfants, sur la durée, je n'en connaissais pas. Pas un seul.
Il était à la fois inconnu et bizarrement familier. Il était un père et un frère depuis que nous étions devenus une famille. J'avais l'impression de commettre un inceste. J'étais mal dans ma peau. J'étais ailleurs. [...] Pendant que nous faisions l'amour, pour la première fois, je me pris à penser à autre chose. [...] Comme notre relation avait évolué en l'espace de quelques mois. Désormais c'était chacun de son côté. Mon amant était devenu mon frère, ma fille prenait la place de mon compagnon dans mon cœur. Le bébé prenait son côté du lit.
Je me sentais très bébé depuis que j'avais un bébé. A force de prendre en charge ma progéniture, j'avais très envie que quelqu'un prenne soin de moi, me nourrisse, m'habille, me berce. J'avais plus besoin de cela que d'autre chose.
La vie est donc ainsi faite. Les couples se cousent et se décousent comme les épisiotomies. L'enfant ravage le corps, le cœur et les couples. Et le temps passe, en se moquant de tout cela.
On peut reprocher à l'auteur son pessimisme.
Est-ce du pessimisme ou du réalisme ? Ça se discute...
C'est un livre à découvrir.
Un livre pour les femmes, les mères.
Mais un livre pour les hommes aussi, pour qu'ils sachent ce que peut ressentir une femme qui devient mère.
Invité- Invité
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