[Ovidio, Pierre (d')] L'ingratitude des fils
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[Ovidio, Pierre (d')] L'ingratitude des fils
Edition : 10/18
Parution : Janvier 2011
249 pages
Quatrième de couverture :
Hiver 1945. Paris est libéré mais les conditions matérielles d'existence ne se sont guère améliorées : privations et rationnement, marché noir et trafics en tout genre. C'est dans ce climat de tensions que des enfants, jouant dans les ruines d'un immeuble de Malakoff, découvrent un cadavre dont une main est peinte en noir. Le jeune inspecteur Maurice Clavault est dépêché pour mener l'enquête. Son unique indice : un message laissé dans la bouche du mort : «A Parm». Grâce à l'aide de Ginette, sa petite amie actrice, ses pas le mènent jusqu'à un immigré lituanien, sauvé de la rafle du Vél' d'Hiv, un certain Samuel Litvak... Si la victime ne peut plus parler, les fantômes qu'elle a laissés derrière elle parleront à sa place.
Mon avis :
En 1945, un cadavre dont la main est peinte en noir est découvert par des enfants dans les ruines d'un immeuble.
Nous suivons alors deux personnages à deux époques différentes: Maurice Clavault, inspecteur à Vanves, qui mène l'enquête et découvre un message dans la bouche du mort : A PARM. Aidé de Ginette, sa petite amie, ils résoudront l’enquête au fur et à mesure de leurs rendez-vous galants, et Samuel, jeune Lituanien arrivé en France dans les années 30 pour fuir la peur et la pauvreté.
Plus le roman avance et plus les époques se rejoignent pour faire se rencontrer les deux personnages.
Ils évolueront sur fond de Seconde Guerre Mondiale : rafles, rationnement, délation, peur, soupçons… ce qui ajoute une ambiance assez sombre au récit.
J’ai beaucoup aimé ce roman qui oscille entre le policier et l’historique. L’ambiance des années d’après-guerre est (à mon avis) bien dépeinte.
Attention à ceux qui s’attendent à lire un roman policier palpitant et angoissant ! Ce n’est pas le cas ici ! On se laisse balader tout au long de l’enquête qui est faite plus que tranquillement, à la manière d’un Maigret ou d’un Barnaby !
Merci à Partage Lecture et aux éditions 10/18 pour ce partenariat ! Je suis ravie d’avoir découvert ce roman et cet auteur !
Invité- Invité
Re: [Ovidio, Pierre (d')] L'ingratitude des fils
L’INGRATITUDE DES FILS
Pierre d’OVIDIO
Collection Grands détectives
249 pages
Je remercie le partenariat et pour m’avoir fait découvrir ce livre
Maurice Clavault, sorti des stalags allemands grâce à des connaissances de sa mère, les mêmes qui le feront entrer dans la police, n’est guère apprécié par son supérieur résistant bon teint…. « Jean-François Bléchet s’agaçait vite. En particulier avec Maurice Clavault, son plus jeune inspecteur. Un « pistonné ». Un gars « pas réglo » au passé politique suspect, qui avait bénéficié de protections dont il ne pouvait se vanter dans les temps présents ».
Janvier 1945, le jeune inspecteur de police à Malakoff est dans la file d’attente pour aller voir les temps modernes avec Ginette, (rendez-vous organisé par leurs mères respectives) lorsque 2 policiers viennent le quérir pour aller sur les lieux de la découverte d’un cadavre à la main droite peinte en noir et un message sibyllin dans la bouche…...
2 frères juifs polonais Samuel et Lev Litvak essaient de quitter le ghetto juif de Vilna, petite ville polonaise à la fin de la première guerre. Le 21 décembre 1926, Lev Ossipovitch et Samuel Litvak firent leurs adieux à leurs parents et jurèrent qu’ils les feraient venir dès qu’ils seraient « arrivés » » Arrivés à Paris en 1927, ils montent un atelier de pièces détachées automobiles qui devient prospère. Lev émigre aux USA, Samuel reste sur place.
A travers la vie de la famille Litvak, nous assistons à la montée du nazisme en France, les pogromes en Pologne, toutes les atrocités commises. Nous suivrons Samuel, qui entre temps à fondé une famille, se débattre avec l’antisémitisme. « Dans leur environnement immédiat, la marchande de fruits et légumes commença par les regarder d’un air bizarre, par ne plus entendre leur salut… » Mais, pouvant compter sur un commissaire de leur arrondissement, Samuel ne se sentait pas menacé, jusqu’au jour où, un jeune policier les informe qu’une rafle sera entreprise le lendemain. Toute la famille émigre chez un ami français à Yzeures sur Creuse puis, de là, en zone libre dans le Massif Central.
Revenons à l’hiver 1945. Maurice Clavault, suivi et aiguillonné par la Belle Ginette (dont les toilettes sont les seules couleurs de ce livre), va essayer de résoudre cette énigme, ainsi que celle d’un corps de femme découpé en morceaux.
La guerre n’est pas encore terminée. Les parisiens souffrent du froid, des privations. Certains collabos se retrouvent « résistants de la dernière heure ». L’on sent le désespoir et le doute qui persistent. Les chapitres concernant la famille Litvak restituent également parfaitement la situation des émigrés juifs et le populisme qui régnait dans les années 30.
Les parallèles que sont la vie de la famille Litvak et l’enquête de l’inspecteur Clavault ne se rencontreront qu’en fin de livre (et oui, cela arrive que des parallèles se rencontrent !). Une fin très inattendue qui en dit un peu plus long sur la justice et la police de cette époque.
Ce polar n’est pas un polar comme les autres. Ne comptez pas trop sur une poussée d’adrénaline…… J’apprécie beaucoup ce genre policier où il n’y a pas beaucoup d’actions brutales ni coups de feux….. mais de l’humain et, dans ce cas précis, de l’histoire
Vous l’aurez compris, j’ai aimé ce livre et je remercie encore Partage-Lecture et la collection 10/18. Ces partenariats m’ouvrent d’autres horizons littéraires et cela me plait beaucoup.
Pierre d’OVIDIO
Collection Grands détectives
249 pages
Je remercie le partenariat et pour m’avoir fait découvrir ce livre
Maurice Clavault, sorti des stalags allemands grâce à des connaissances de sa mère, les mêmes qui le feront entrer dans la police, n’est guère apprécié par son supérieur résistant bon teint…. « Jean-François Bléchet s’agaçait vite. En particulier avec Maurice Clavault, son plus jeune inspecteur. Un « pistonné ». Un gars « pas réglo » au passé politique suspect, qui avait bénéficié de protections dont il ne pouvait se vanter dans les temps présents ».
Janvier 1945, le jeune inspecteur de police à Malakoff est dans la file d’attente pour aller voir les temps modernes avec Ginette, (rendez-vous organisé par leurs mères respectives) lorsque 2 policiers viennent le quérir pour aller sur les lieux de la découverte d’un cadavre à la main droite peinte en noir et un message sibyllin dans la bouche…...
2 frères juifs polonais Samuel et Lev Litvak essaient de quitter le ghetto juif de Vilna, petite ville polonaise à la fin de la première guerre. Le 21 décembre 1926, Lev Ossipovitch et Samuel Litvak firent leurs adieux à leurs parents et jurèrent qu’ils les feraient venir dès qu’ils seraient « arrivés » » Arrivés à Paris en 1927, ils montent un atelier de pièces détachées automobiles qui devient prospère. Lev émigre aux USA, Samuel reste sur place.
A travers la vie de la famille Litvak, nous assistons à la montée du nazisme en France, les pogromes en Pologne, toutes les atrocités commises. Nous suivrons Samuel, qui entre temps à fondé une famille, se débattre avec l’antisémitisme. « Dans leur environnement immédiat, la marchande de fruits et légumes commença par les regarder d’un air bizarre, par ne plus entendre leur salut… » Mais, pouvant compter sur un commissaire de leur arrondissement, Samuel ne se sentait pas menacé, jusqu’au jour où, un jeune policier les informe qu’une rafle sera entreprise le lendemain. Toute la famille émigre chez un ami français à Yzeures sur Creuse puis, de là, en zone libre dans le Massif Central.
Revenons à l’hiver 1945. Maurice Clavault, suivi et aiguillonné par la Belle Ginette (dont les toilettes sont les seules couleurs de ce livre), va essayer de résoudre cette énigme, ainsi que celle d’un corps de femme découpé en morceaux.
La guerre n’est pas encore terminée. Les parisiens souffrent du froid, des privations. Certains collabos se retrouvent « résistants de la dernière heure ». L’on sent le désespoir et le doute qui persistent. Les chapitres concernant la famille Litvak restituent également parfaitement la situation des émigrés juifs et le populisme qui régnait dans les années 30.
Les parallèles que sont la vie de la famille Litvak et l’enquête de l’inspecteur Clavault ne se rencontreront qu’en fin de livre (et oui, cela arrive que des parallèles se rencontrent !). Une fin très inattendue qui en dit un peu plus long sur la justice et la police de cette époque.
Ce polar n’est pas un polar comme les autres. Ne comptez pas trop sur une poussée d’adrénaline…… J’apprécie beaucoup ce genre policier où il n’y a pas beaucoup d’actions brutales ni coups de feux….. mais de l’humain et, dans ce cas précis, de l’histoire
Vous l’aurez compris, j’ai aimé ce livre et je remercie encore Partage-Lecture et la collection 10/18. Ces partenariats m’ouvrent d’autres horizons littéraires et cela me plait beaucoup.
Re: [Ovidio, Pierre (d')] L'ingratitude des fils
Si je n'avais pas lu la biographie sur l'auteur, Pierre d'Ovidio, et découvert qu'il était de l'âge de mon grand-père, j'aurai sincèrement pensé qu'il avait un bel avenir dans le milieu du polar tellement le livre se lit facilement, pourtant abordant des sujets très délicats et tellement décrits auparavant dans d'autres romans. Mais je n'ai pas éprouvé de lassitude à sa lecture, bien au contraire, son écriture est précise et descriptive, émouvante et le rythme lent n'enlève rien à l'intérêt de ce polar.
J'avoue qu'au commencement, j'étais un peu perdue dans la mise en scène des personnages, allant d'une période à l'autre, avant et après la Seconde guerre mondiale, de Simon Litvak,juif polonais vivant en Lituanie et migrant vers la France avec son frère à cause des circonstances racistes dans son pays à Maurice Clavault, jeune inspecteur français vivant tranquillement avec sa mère, menant une enquête sur un certain cadavre trouvé dans une cité...
Le fil de l'histoire nous amène à nous demander ce que ces deux personnages ont affaire en commun, et pourtant au dernier paragraphe (pas avant !) nous découvrons que ces deux vies étaient déjà mêlées sans qu'aucun des antagonistes ne le sachent ... époustouflant M. D'Ovidio, j'ai été bluffée comme jamais, rien ne m'avait fait deviner cette chute et j'apprécie d'autant plus ce livre que je recommande vivement.
Je remercie sincèrement le forum PARTAGE LECTURE et les Éditions 10/18 de m'avoir offert cette opportunité de connaitre cet écrivain au travers du partenariat.
J'avoue qu'au commencement, j'étais un peu perdue dans la mise en scène des personnages, allant d'une période à l'autre, avant et après la Seconde guerre mondiale, de Simon Litvak,juif polonais vivant en Lituanie et migrant vers la France avec son frère à cause des circonstances racistes dans son pays à Maurice Clavault, jeune inspecteur français vivant tranquillement avec sa mère, menant une enquête sur un certain cadavre trouvé dans une cité...
Le fil de l'histoire nous amène à nous demander ce que ces deux personnages ont affaire en commun, et pourtant au dernier paragraphe (pas avant !) nous découvrons que ces deux vies étaient déjà mêlées sans qu'aucun des antagonistes ne le sachent ... époustouflant M. D'Ovidio, j'ai été bluffée comme jamais, rien ne m'avait fait deviner cette chute et j'apprécie d'autant plus ce livre que je recommande vivement.
Je remercie sincèrement le forum PARTAGE LECTURE et les Éditions 10/18 de m'avoir offert cette opportunité de connaitre cet écrivain au travers du partenariat.
safran- Membre connaisseur
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