[Tirtiaux, Bernard] Prélude de cristal
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[Tirtiaux, Bernard] Prélude de cristal
[Tirtiaux, Bernard] Prélude de cristal
[Tirtiaux, Bernard]
Prélude de cristal
JC Lattès Février 2011
392 pages
Quatrième de couverture
Fin mars 1886, en Belgique. Mineurs et verriers se révoltent dans le bassin de la Sambre, mettant le pays à feu et à sang, tandis que l'orchestre philharmonique de Berlin fait étape à Bruxelles pour un concert consacré à Mozart. Le lendemain, Lena, une jeune harpiste, rencontre Lazare, un souffleur de verre. Leur passion et les événements les mèneront de Montréal à New York, toujours épris de musique et de lumière. Séparée de l'homme qu'elle aime, Lena va connaître une existence de nomade parmi les saltimbanques, tout en protégeant le secret de Lazare. Une captivante histoire d'amour et de création.
Rèsumé et avis
Nous sommes en 1886, Léna, une jeune harpiste venant de Berlin, se trouve à Bruxelles pour jouer dans un concert consacré à Mozart. Par inadvertance, elle abime un harmonica de verre appartenant à l’un des musiciens, ayant entendu parler de souffleurs de verre, qui est à cette époque un art du pays de Charleroi, Léna part pour cette ville avec l’harmonica pour le faire réparer. Elle arrive au milieu d’une grève sauvage des souffleurs de verre, entrainée malgré elle dans la foulée, elle fait la connaissance de Lazare dont elle tombe rapidement amoureuse et qui lui confie des papiers contenant des formules secrètes, rentrée à Bruxelles après maintes péripéties avec l’instrument réparé, Léna ne cesse de penser à Lazare qui est emprisonné et dont elle est sans nouvelles. Poursuivie par un homme dangereux qui cherche à s’emparer des formules et qui pour cela, n’hésite pas à tuer. Léna s’enfuit aux Etats-Unis, elle s’intègre dans un groupe de forains et dans ce milieu du cirque, elle va découvrir grâce à l’amour d’un indien, le génocide du peuple sioux. Elle devient nomade et indienne de coeur, se marie avec cet indien et met au monde un petit garçon. Et Lazare que devient-il dans cette histoire ? Les années passant, il est sorti de prison, s’est expatrié pour exercer son métier, on apprend qu’il est marié. Comme je ne vais pas en dire plus, sauf que quelques décennies passeront avant que Léna et Lazare se retrouvent, le lecteur pourrait s’imaginer que tout finira bien.......Sur fond de harpe et de numéros de cirque, ce roman est très simple à lire, comme toujours avec cet auteur, ce livre est émaillé de poésie, j’ai aimé les belles pages ou il nous fait écouter le concert que donne Léna en mémoire de son indien, amour contrarié, aventure et musique font une captivante histoire d’amour et d’attente...4,5/5
Voici ce que dit l’auteur lors d’une interview
Les grèves sauvages de 1886 qui signent la fin du règne des souffleurs de verre en région de Charleroi. L’harmonica de verre et ses sons éthérés. L’amour de la harpe et d’une harpiste, Maria Palatine. Tout est en place quand je me lance dans cette aventure. Une surprise m’attend en cours de travail, une obligation de me défaire de ma carcasse de bâtisseur tout défi confondu pour entrer dans une forme de fragilité , d’ouverture aux autres et à ce que la vie nous propose ou nous enlève...
Prélude de cristal
JC Lattès Février 2011
392 pages
Quatrième de couverture
Fin mars 1886, en Belgique. Mineurs et verriers se révoltent dans le bassin de la Sambre, mettant le pays à feu et à sang, tandis que l'orchestre philharmonique de Berlin fait étape à Bruxelles pour un concert consacré à Mozart. Le lendemain, Lena, une jeune harpiste, rencontre Lazare, un souffleur de verre. Leur passion et les événements les mèneront de Montréal à New York, toujours épris de musique et de lumière. Séparée de l'homme qu'elle aime, Lena va connaître une existence de nomade parmi les saltimbanques, tout en protégeant le secret de Lazare. Une captivante histoire d'amour et de création.
Rèsumé et avis
Nous sommes en 1886, Léna, une jeune harpiste venant de Berlin, se trouve à Bruxelles pour jouer dans un concert consacré à Mozart. Par inadvertance, elle abime un harmonica de verre appartenant à l’un des musiciens, ayant entendu parler de souffleurs de verre, qui est à cette époque un art du pays de Charleroi, Léna part pour cette ville avec l’harmonica pour le faire réparer. Elle arrive au milieu d’une grève sauvage des souffleurs de verre, entrainée malgré elle dans la foulée, elle fait la connaissance de Lazare dont elle tombe rapidement amoureuse et qui lui confie des papiers contenant des formules secrètes, rentrée à Bruxelles après maintes péripéties avec l’instrument réparé, Léna ne cesse de penser à Lazare qui est emprisonné et dont elle est sans nouvelles. Poursuivie par un homme dangereux qui cherche à s’emparer des formules et qui pour cela, n’hésite pas à tuer. Léna s’enfuit aux Etats-Unis, elle s’intègre dans un groupe de forains et dans ce milieu du cirque, elle va découvrir grâce à l’amour d’un indien, le génocide du peuple sioux. Elle devient nomade et indienne de coeur, se marie avec cet indien et met au monde un petit garçon. Et Lazare que devient-il dans cette histoire ? Les années passant, il est sorti de prison, s’est expatrié pour exercer son métier, on apprend qu’il est marié. Comme je ne vais pas en dire plus, sauf que quelques décennies passeront avant que Léna et Lazare se retrouvent, le lecteur pourrait s’imaginer que tout finira bien.......Sur fond de harpe et de numéros de cirque, ce roman est très simple à lire, comme toujours avec cet auteur, ce livre est émaillé de poésie, j’ai aimé les belles pages ou il nous fait écouter le concert que donne Léna en mémoire de son indien, amour contrarié, aventure et musique font une captivante histoire d’amour et d’attente...4,5/5
Voici ce que dit l’auteur lors d’une interview
Les grèves sauvages de 1886 qui signent la fin du règne des souffleurs de verre en région de Charleroi. L’harmonica de verre et ses sons éthérés. L’amour de la harpe et d’une harpiste, Maria Palatine. Tout est en place quand je me lance dans cette aventure. Une surprise m’attend en cours de travail, une obligation de me défaire de ma carcasse de bâtisseur tout défi confondu pour entrer dans une forme de fragilité , d’ouverture aux autres et à ce que la vie nous propose ou nous enlève...
Dernière édition par lalyre le Dim 6 Mar 2011 - 13:38, édité 1 fois (Raison : Oubli image et sondage)
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Re: [Tirtiaux, Bernard] Prélude de cristal
Prélude de cristal trace le portrait d'une jeune femme intrépide, passionnée, douée d'une belle capacité d'adaptation. C'est elle que Bernard Tirtiaux fait parler, elle qui nous conte son histoire extraordinaire et pour le moins surprenante. Pour son époque, elle est particulièrement audacieuse, Léna, et elle parvient très vite à s'affranchir de l'autorité masculine, que ce soit celle de son père, du chef d'orchestre, du patron du cirque, jusqu'à son mari. En cela elle est résolument moderne et ce n'est pas le moindre intérêt de ce roman. D'autre part elle vit des aventures intenses et nous fait partager le quotidien d'un petit cirque nomade, sur les routes du Canada et de l'Est des Etats-Unis.
Mais voilà, je n'ai pas été pleinement convaincue par ce roman : plusieurs choses m'ont dérangée et ont un peu gâché mon plaisir de lecture.
D'abord, en parlant de ses aventures, elles sont peut-être un peu trop nombreuses, c'est beaucoup pour une seule femme, et l'auteur ne craint pas les invraisemblances : qu'elle se retrouve seule au coeur des émeutes des ouvriers verriers et s'en sorte sans une seule égratignure, j'ai un peu de mal à y croire, par exemple. Qu'elle passe de son milieu social berlinois assez aisé à une vie de saltimbanque en Amérique (sans aucune barrière de langue) est un rien improbable pour son époque. Elle est un peu trop parfaite, Léna,un peu trop lisse, même si elle a du caractère. Musicienne, saltimbanque, mère de famille, pourfendeuse du dangereux individu lancé à ses trousses, épouse d'un survivant de Wounded Knee, compositeur classique : elle fait tout, tout lui réussit, et... c'est un peu "too much". J'ai l'impression que l'auteur a voulu intégrer trop d'éléments divers et disparates dans son roman.
Malgré les déboires entraînés par sa rencontre avec Lazare, Léna parvient quand même à avoir une vie sentimentale assez satisfaisante ; elle a des amis fidèles, qui supportent toutes ses frasques (j'aurais bien secoué son amie Emma), elle conjugue amour "platonique" avec Lazare et amour conjugal avec Springfield, elle a des enfants de coeur avant d'être mère elle-même... Et ce qui est d'autant plus gênant (à mon sens), c'est que l'auteur traite les personnages secondaires comme faire-valoir de cette merveilleuse femme à qui tout réussit.
Ce qui m'a beaucoup gênée aussi, c'est qu'elle raconte la majeure partie de ses aventures au présent, sans recul, ce qui lui donne un effet supplémentaire de maturité, de personnalité formidable... et qui ne m'a guère convaincue non plus. Si le récit avait été entièrement écrit au passé simple, cela aurait gagné en justesse, me semble-t-il.
Enfin, j'ai trouvé le style trop travaillé... Je me souviens, il y a longtemps, cela m'avait déjà dérangée dans Les sept couleurs du vent et m'avait tenue éloignée des autres romans de Bernard Tirtiaux, jusqu'à ce que quelqu'un me prête Pitié pour le mal, que j'ai beaucoup aimé. Mais ici, j'ai retrouvé un lyrisme exacerbé, une expression de sentiments un peu ampoulée, une juxtaposition d'images qui finissent par ne plus rien dire. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti et ça m'a souvent agacée ! Par exemple, quand Léna dit à son amant, au moment fort de leur "première fois" : "Pardon, Lazare, de ne pouvoir m'élever avec toi. Il y a eu saccage mais cela n'enlève rien au fait que je t'aime et te reçois pleinement." (p. 71) Mouais... il faut avoir la présence d'esprit de s'exprimer si noblement à ce moment-là !
Ou encore cet extrait : j'ai cherché "fleuritude" au dico et ne l'ai point trouvé... "Tu es l'enfant que je n'ai pas eu, Lucette. Et si tu n'es pas mon sang, tu es ma sève, ma fleuritude. Tu seras la pupille de Lazare comme tu devins ma fille à la demande de ta regrettée maman. Nous nous aimerons au-delà des divergences, des exacerbations, des écueils de vie et Maggy renaîtra en toi dans sa chaleur, sa tendresse, sa pugnacité, sa gouaille, son aplomb tapageur comme elle s'est infiltrée en moi pour que je te sois familière, reconnaissable." (p. 120) Un peu trop grandiloquent pour moi.
A écouter en lisant le CD de la compagne de Bernard Tirtiaux, Maria Palatine, elle aussi harpiste et compositeur.
Mais voilà, je n'ai pas été pleinement convaincue par ce roman : plusieurs choses m'ont dérangée et ont un peu gâché mon plaisir de lecture.
D'abord, en parlant de ses aventures, elles sont peut-être un peu trop nombreuses, c'est beaucoup pour une seule femme, et l'auteur ne craint pas les invraisemblances : qu'elle se retrouve seule au coeur des émeutes des ouvriers verriers et s'en sorte sans une seule égratignure, j'ai un peu de mal à y croire, par exemple. Qu'elle passe de son milieu social berlinois assez aisé à une vie de saltimbanque en Amérique (sans aucune barrière de langue) est un rien improbable pour son époque. Elle est un peu trop parfaite, Léna,un peu trop lisse, même si elle a du caractère. Musicienne, saltimbanque, mère de famille, pourfendeuse du dangereux individu lancé à ses trousses, épouse d'un survivant de Wounded Knee, compositeur classique : elle fait tout, tout lui réussit, et... c'est un peu "too much". J'ai l'impression que l'auteur a voulu intégrer trop d'éléments divers et disparates dans son roman.
Malgré les déboires entraînés par sa rencontre avec Lazare, Léna parvient quand même à avoir une vie sentimentale assez satisfaisante ; elle a des amis fidèles, qui supportent toutes ses frasques (j'aurais bien secoué son amie Emma), elle conjugue amour "platonique" avec Lazare et amour conjugal avec Springfield, elle a des enfants de coeur avant d'être mère elle-même... Et ce qui est d'autant plus gênant (à mon sens), c'est que l'auteur traite les personnages secondaires comme faire-valoir de cette merveilleuse femme à qui tout réussit.
Ce qui m'a beaucoup gênée aussi, c'est qu'elle raconte la majeure partie de ses aventures au présent, sans recul, ce qui lui donne un effet supplémentaire de maturité, de personnalité formidable... et qui ne m'a guère convaincue non plus. Si le récit avait été entièrement écrit au passé simple, cela aurait gagné en justesse, me semble-t-il.
Enfin, j'ai trouvé le style trop travaillé... Je me souviens, il y a longtemps, cela m'avait déjà dérangée dans Les sept couleurs du vent et m'avait tenue éloignée des autres romans de Bernard Tirtiaux, jusqu'à ce que quelqu'un me prête Pitié pour le mal, que j'ai beaucoup aimé. Mais ici, j'ai retrouvé un lyrisme exacerbé, une expression de sentiments un peu ampoulée, une juxtaposition d'images qui finissent par ne plus rien dire. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti et ça m'a souvent agacée ! Par exemple, quand Léna dit à son amant, au moment fort de leur "première fois" : "Pardon, Lazare, de ne pouvoir m'élever avec toi. Il y a eu saccage mais cela n'enlève rien au fait que je t'aime et te reçois pleinement." (p. 71) Mouais... il faut avoir la présence d'esprit de s'exprimer si noblement à ce moment-là !
Ou encore cet extrait : j'ai cherché "fleuritude" au dico et ne l'ai point trouvé... "Tu es l'enfant que je n'ai pas eu, Lucette. Et si tu n'es pas mon sang, tu es ma sève, ma fleuritude. Tu seras la pupille de Lazare comme tu devins ma fille à la demande de ta regrettée maman. Nous nous aimerons au-delà des divergences, des exacerbations, des écueils de vie et Maggy renaîtra en toi dans sa chaleur, sa tendresse, sa pugnacité, sa gouaille, son aplomb tapageur comme elle s'est infiltrée en moi pour que je te sois familière, reconnaissable." (p. 120) Un peu trop grandiloquent pour moi.
A écouter en lisant le CD de la compagne de Bernard Tirtiaux, Maria Palatine, elle aussi harpiste et compositeur.
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