[Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
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Qu'en avez-vous pensé?
[Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
Edition : Les Editions de Minuit
Parution : Mars 2011
62 pages
Quatrième de couverture :
Quand il est entré dans le supermarché, il s'est dirigé vers les bières. Il a ouvert une canette et l'a bue. À quoi a-t-il pensé en étanchant sa soif, à qui, je ne le sais pas.
Ce dont je suis certain, en revanche, c'est qu'entre le moment de son arrivée et celui où les vigiles l’ont arrêté, personne n’aurait imaginé qu’il n’en sortirait pas.
Cette fiction est librement inspirée d’un fait divers, survenu à Lyon, en décembre 2009.
Mon avis :
Il s'agit ici d'un court récit sous forme de monologue, pratiquement sans ponctuation.
La personne qui parle s'adresse au frère de l'homme décédé sous les coups des vigiles.
Il nous raconte l'histoire : cet homme rentre dans un supermarché, a soif, et boit une cannettte de bière. Une fois vide, il la repose dans le rayon au moment où les vigiles arrivent.
S'en suit alors la violence, par les mots, par les gestes...
Beaucoup d'interrogations ressortent de ce monologue.
Pourquoi lui? Pourquoi autant de violence?
Un texte fort et violent qui ne vous laissera pas indifférent
[i]
Dernière édition par agathe le Mer 16 Mar 2011 - 14:58, édité 3 fois (Raison : Suppression image non hébergée!!!!!!!)
Invité- Invité
Re: [Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
Malgré la violence, ce livre m'attire mais le manque de ponctuation me refroidit un peu. C'est gênant à la lecture?
Invité- Invité
Re: [Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
En fait il n'y a pas de point, sauf le final.
Sinon il y a des virgules!
Moi ça me donne le vertige ce genre d'écriture, et c'est sûrement le but recherché!
Sinon il y a des virgules!
Moi ça me donne le vertige ce genre d'écriture, et c'est sûrement le but recherché!
Invité- Invité
Re: [Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
J'ai bien envie de tenter quand même et puis c'est un texte assez court en plus.
Invité- Invité
Re: [Mauvignier, Laurent] Ce que j'appelle oubli
Avis et commentaires :
Efficace, affreusement effciace, un petit livre, une phrase de 62 pages, sans aucun point, Laurent Mauvignier réussit là encore un exercice de style difficile ; la déclinaison d'un fait tiré d'un fait divers réel en dressant en un procés implaccable de la perte de l'humain dans nos sociétés modernes et développe son plaidoyer pour le respect de chacun.
Un pauvre type (dans son sens premier) assez jeuneen rupture de famille, de vie sociale entre dans un supermarché pour simplement boire une cannette de bière sans la payer, il laisse venir à lui 4 vigiles, sans résistance particulière qui, au lieu de le confier à la police, l'emmènenent dans le dépôt pour le secouer, ils vont le corriger vertement et ainsi le tuer. Nous vivons celà comme les spectateures d'un film au ralenti, partageant les réflexions de cette victime, de ses bourreaux, de son frère (à la vie sociale normale) chargé de le reconnaître à la morgue, du procureur dans son procés contre ces vigiles durant leur procés.
C'est efficace, dur, véritable procés de nos societés de consommation, de notre indifférence, de nos individualismes et de notre bêtise. Redoutable mise en perspective d'un fait divers parmi tant d'autres et de nos lâchetés.
Toujours dans ce style de profond humanisme, de spectateur - procureur et sans parti pris mais dans une écriture sans fioture et précise avec une grande sensibilité en nous évitant toute sensiblerie inutile, Laurent Mauvignier reste une de mes valeurs sûres de lecture contemporaine
Efficace, affreusement effciace, un petit livre, une phrase de 62 pages, sans aucun point, Laurent Mauvignier réussit là encore un exercice de style difficile ; la déclinaison d'un fait tiré d'un fait divers réel en dressant en un procés implaccable de la perte de l'humain dans nos sociétés modernes et développe son plaidoyer pour le respect de chacun.
Un pauvre type (dans son sens premier) assez jeuneen rupture de famille, de vie sociale entre dans un supermarché pour simplement boire une cannette de bière sans la payer, il laisse venir à lui 4 vigiles, sans résistance particulière qui, au lieu de le confier à la police, l'emmènenent dans le dépôt pour le secouer, ils vont le corriger vertement et ainsi le tuer. Nous vivons celà comme les spectateures d'un film au ralenti, partageant les réflexions de cette victime, de ses bourreaux, de son frère (à la vie sociale normale) chargé de le reconnaître à la morgue, du procureur dans son procés contre ces vigiles durant leur procés.
C'est efficace, dur, véritable procés de nos societés de consommation, de notre indifférence, de nos individualismes et de notre bêtise. Redoutable mise en perspective d'un fait divers parmi tant d'autres et de nos lâchetés.
Toujours dans ce style de profond humanisme, de spectateur - procureur et sans parti pris mais dans une écriture sans fioture et précise avec une grande sensibilité en nous évitant toute sensiblerie inutile, Laurent Mauvignier reste une de mes valeurs sûres de lecture contemporaine
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
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