[McEwan, Ian] Solaire
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[McEwan, Ian] Solaire
[McEwan, Ian] Solaire
Titre : Solaire
Auteur : Ian McEwan
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 388
Date de parution : 10 mars 2011
Résumé:
Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve,
rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère
mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis
lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même
conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps,
il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du
réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à
désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme
lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà
dévoré de jalousie.Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de
surmonter ses ennuis, de relancer sa carrière, tout en sauvant la
planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à
commencer par le pôle Nord...
À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se
contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur
ces sujets très sérieux, il parvient à nous faire rire. Voici peut-être
le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet
auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui.
Mon avis :
"Solaire" est un roman actuel et complet.
Deux thèmes principaux se partagent la toile de fond. Tout d'abord, un thème d'actualité environnementale sur le réchauffement climatique et les nouvelles énergies solaires, donne le ton actuel et le côté technique au livre.
Michaël Beard, le narrateur, est un physicien ayant reçu le prix Nobel pour ses travaux sur la colligation Beard-Einstein. Ses compétences donnent parfois un côté très technique et ésotérique au récit.
Le second thème est la vie privée et instable de notre physicien cinquantenaire. Au début du livre, il vit une rupture sentimentale, sa cinquième femme s'est aperçue de son infidélité récurrente et décide de se venger.
Michaël Beard n'a rien pour plaire. Il n'est pas beau, il est rondouillard, presque chauve, gourmand, il aime noyer son chagrin dans l'alcool, il trompe régulièrement ses épouses et maîtresses. Il est misogyne et sectaire.
Et pourtant, je me suis attachée à ce personnage pour son humour, sa légèreté, son insouciance, son petit côté aventurier.
La grande maîtrise de ce roman est de savoir construire un scénario tout en suivant les digressions du narrateur.
"Lui qui voyait les anecdotes comme un fléau dans une conversation continuait pourtant à en raconter."
De plus, ces anecdotes sont truculentes, tel le récit du voyage au pôle Nord ou l'histoire du paquet de chips.
On suit donc avec passion les aventures de Michaël Beard sur une dizaine d'années, sans jamais s'ennuyer.
Ce roman a tout pour plaire puisqu'il allie un sujet d'actualité, une construction maîtrisée, une grande richesse d'évènements et un style littéraire de grande qualité.
Invité- Invité
Re: [McEwan, Ian] Solaire
De Ian McEwan, j'ai déjà lu L'enfant volé et Expiation. C'est ce deuxième titre qui m'a fait aimer cet auteur, et Solaire ajoute à mon plaisir de connaître cet auteur.
J'ai adoré ce livre !! Même s'il me semble un peu difficile d'accès, s'il demande un effort de concentration au début (à mon sens), même si je n'ai pas tout compris des notions de physique (et me demande même si fabriquer de l'électricité à partir du soleil et de l'eau n'est pas une invention complètement extravagante) (Keisha, si tu me lis, tu m'expliques ?) j'ai adoré pour trois raisons : la construction, impeccable, le personnage et l'humour.
La construction d'un livre est quelque chose de très important pour moi, aussi quand je reconnais la patte d'un auteur (un Anglais, une foisde plus) qui sait construire son puzzle pour amener diaboliquement son héros à l'apothéose (ou plutôt l'apocalypse) finale, je suis épatée. Le livre s'étire sur trois périodes, 2000, 2005 et 2009, sur l'arrière-fond discret de l'actualité britannique et nord-américaine, mais nous apprenons aussi à connaître Beard par de multiples retours dans le passé. Evidemment, ce choix de narration nous tient particulièrement en haleine, car nus avons envie de savoir ce qui va arriver au présent. On sent bien que les péripéties auxquelles est livré notre prix Nobel vont aboutir à un imbroglio quelconque mais bien malin qui pourra deviner exactement ce qui se passe. J'ai jubilé à certains détails qui se répètent, comme celui de la pomme pourrie.
Ce personnage de Michael Beard, prix Nobel pas si noble que ça, est un anti-héros parfait. Un homme comme les autres, finalement, ou presque. Un anti-héros qui a fini par me toucher, presque par me séduire, à moins que ce ne soit l'auteur caché derrière lui?
Ce qui m'a captée, de Ian McEwan, c'est certainement son humour, la machination infernale que Michaël a lui-même contribué à créer, les situations improbables et réjouissantes dans lesquelles il va se fourrer (la motoneige, ah quel délice, que j'ai ri !). Mais aussi le constat, le regard impitoyable et ironique sur le parcours d'un prix Nobel, d'un homme volage et égoïste, les questions si brûlantes concernant le réchauffement de la planète,
Une belle réussite ! J'en redemande.
"Détail intéressant, ce Charles, petit et gros, avait encore moins de cheveux que Beard et deux ans de plus que lui. Comme si les mariages étaient une suite d'erreurs corrigées." (p. 325)
"Le passé de Beard était souvent incontrôlable, pareil à un fromage trop fait et malodorant qui coulerait dans, ou sur le présent, mais e souvenir particulier avait acquis une fermeté raisonnable, celle du parmesan plu que de l'époisses." (p. 360)
J'ai adoré ce livre !! Même s'il me semble un peu difficile d'accès, s'il demande un effort de concentration au début (à mon sens), même si je n'ai pas tout compris des notions de physique (et me demande même si fabriquer de l'électricité à partir du soleil et de l'eau n'est pas une invention complètement extravagante) (Keisha, si tu me lis, tu m'expliques ?) j'ai adoré pour trois raisons : la construction, impeccable, le personnage et l'humour.
La construction d'un livre est quelque chose de très important pour moi, aussi quand je reconnais la patte d'un auteur (un Anglais, une foisde plus) qui sait construire son puzzle pour amener diaboliquement son héros à l'apothéose (ou plutôt l'apocalypse) finale, je suis épatée. Le livre s'étire sur trois périodes, 2000, 2005 et 2009, sur l'arrière-fond discret de l'actualité britannique et nord-américaine, mais nous apprenons aussi à connaître Beard par de multiples retours dans le passé. Evidemment, ce choix de narration nous tient particulièrement en haleine, car nus avons envie de savoir ce qui va arriver au présent. On sent bien que les péripéties auxquelles est livré notre prix Nobel vont aboutir à un imbroglio quelconque mais bien malin qui pourra deviner exactement ce qui se passe. J'ai jubilé à certains détails qui se répètent, comme celui de la pomme pourrie.
Ce personnage de Michael Beard, prix Nobel pas si noble que ça, est un anti-héros parfait. Un homme comme les autres, finalement, ou presque. Un anti-héros qui a fini par me toucher, presque par me séduire, à moins que ce ne soit l'auteur caché derrière lui?
Ce qui m'a captée, de Ian McEwan, c'est certainement son humour, la machination infernale que Michaël a lui-même contribué à créer, les situations improbables et réjouissantes dans lesquelles il va se fourrer (la motoneige, ah quel délice, que j'ai ri !). Mais aussi le constat, le regard impitoyable et ironique sur le parcours d'un prix Nobel, d'un homme volage et égoïste, les questions si brûlantes concernant le réchauffement de la planète,
Une belle réussite ! J'en redemande.
"Détail intéressant, ce Charles, petit et gros, avait encore moins de cheveux que Beard et deux ans de plus que lui. Comme si les mariages étaient une suite d'erreurs corrigées." (p. 325)
"Le passé de Beard était souvent incontrôlable, pareil à un fromage trop fait et malodorant qui coulerait dans, ou sur le présent, mais e souvenir particulier avait acquis une fermeté raisonnable, celle du parmesan plu que de l'époisses." (p. 360)
Invité- Invité
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