[Blondel, Jean-Philippe] Le baby-sitter

Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d'argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s'amuser un peu, il n'y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C'est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu'il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d'imaginer la série de personnages qu'il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l'on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c'est ce que l'on a de plus précieux - ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence.

Un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on tranche - et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d'avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.

Encore un livre basé sur une idée originale mais qui ne tient pas la distance ...

Une écriture trop simple pour me charmer et je n'ai pas trouvé l'histoire suffisamment captivante pour compenser ...

L'auteur ne rentre pas assez dans la psychologie des personnages, il ne fait que les survoler. Il y a beaucoup de monde dans ce livre, trop certainement, ce qui fait que l'auteur ne prend pas le temps de s'appesantir sur les liens qui se créent, sur les dits et les non dits alors que le 4ème de couverture nous promet "un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on tranche".

De plus, je me demande encore l'intérêt de décrire le drame, le soir de la soirée "d'adieu" d'Alex. Qu'est-ce que cela apporte à l'histoire ? en quoi cela éclaire ou non les relations entre les personnes ?

En résumé, un livre gentillet dont j'aurai très vite oublié le sujet et l'auteur ...

Quoique, en parlant de l'auteur, il était à "La grande librairie", jeudi dernier, je l'ai trouvé plutôt sympathique. Par contre il n'ont pas cité, je crois, "Le baby-sitter" dans sa bibliographie, peut être n'est-ce pas son meilleur ? A l'occasion, je lirai peut être un autre titre.

Comment passe-t-on de l’adolescence à l’âge adulte ? Comment devient-on autonome ? Pas seulement financièrement, mais émotionnellement ? Quels sont les choix, mais aussi les non-choix, les non-dits, les actes manqués, qui jalonnent le parcours menant de l’insouciance à la responsabilité, et parfois aux regrets ? Ce sont toutes ces questions qui sont abordées dans ce livre, et bien d’autres encore : la relation à l’autre, le poids de l’histoire personnelle et familiale, les relations inter-générationnelles. Il y a beaucoup de questions et peu (pas, en fait) de réponses.
Mais, comme chez le psy, les réponses comptent moins que les questions. Ce qui fait avancer, c’est précisément cette curiosité, cette honnêteté envers soi-même, cet épanchement sans faux-semblant.
Mesuré, honnête, pudique, ce livre constitue une tranche de vie réaliste, entre petits et grands drames, petits et grands bonheurs.

Du point de vue du style, j’ai beaucoup apprécié le récit au présent, le ton très personnel malgré une écriture à la troisième personne. L’ensemble est pétillant et intime.
Les personnages sont attachants, ni trop parfaits, ni trop médiocres, juste ce qu’il faut pour paraître humains. Presque tous les personnages.
En effet, Alex n’est pas parfait mais il s’approche sacrément de la sainteté, et c’est le gros bémol de ce livre. J’aurais préféré un héros un peu moins singulier, moins remarquable dans sa capacité à inspirer la confiance et à provoquer les confidences. Je pense en particulier à ces passages grandiloquents sur sa capacité à « sentir » la personnalité des autres, ou à « combler le fossé entre les générations ». Ils m’ont paru déplacés, peu crédibles, je dirais même à la limite de la science-fiction dans ce récit par-ailleurs rationnel. Bref, j’aurais davantage accroché à un héros plus banal.

Comme toujours, je suis ravie d’avoir participé à cette lecture commune, qui m’a fait découvrir un auteur et un livre vers lesquels je ne serais jamais allée spontanément.