[Brussolo, Serge] Le syndrome du scaphandrier
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[Brussolo, Serge] Le syndrome du scaphandrier
Le syndrome du scaphandrier, Serge Brussolo.
Folio SF
188 pages
Quatrième de couverture:
David est un chasseur de rêves.
Chaque nuit il s'enfonce au cœur du sommeil pour en ramener d'étranges objets que se disputent des collectionneurs avides.
Si, dans le monde réel, David est un modeste fonctionnaire au service d'une administration sans visage, en rêve il mène la vie exaltante et dangereuse d'un cambrioleur aux effractions chaque fois plus risquées.
Les psychologues lui affirment que cet univers parallèle n'existe pas, que ces complices, ces gangsters, ces femmes fatales des profondeurs sont un pur produit de son imagination.
Mais comment en être vraiment sûr ?
Et si l'on pouvait émigrer, passer en fraude la frontière de la réalité pour se réfugier dans la zone libre des songes ?
Mon avis:
L'auteur nous met dans l'ambiance dès le premier chapitre et ne nous lâche plus jusqu'à la fin!... 188 pages c'est peu, je suis presque restée sur ma faim... j'en aurais bien profité un peu plus longtemps!...
David voyage entre sa "vraie" vie et la seconde qu'il s'est créée dans ses rêves. L'intérêt ne faiblit pas, bien au contraire, on l'accompagne avec délectation dans les profondeurs qui l'attirent irrémédiablement.
Pour tous ceux qui, comme moi, ont des tas d'aventures à raconter chaque matin au réveil... et pour tous les autres! N'hésitez pas à lire ce roman très prenant et plein de surprises!
Invité- Invité
Re: [Brussolo, Serge] Le syndrome du scaphandrier
Mon ressenti
Le rêve ou les rêves, quoi de plus merveilleux que cela… Chacun a sa définition du rêve… monde à part, monde de la nuit ou quête vers lequel la passion nous emmène.. Utopie ou réalité… de nombreuses expressions viennent émailler le rêve ! Qu’est-ce que nous sommes bien lorsque nous rêvons, que nous faisons part de nos rêves, nous sommes vivants… Le personnage principal est un artiste du rêve, à chaque rêve il ramène quelque chose de là-bas. Il y retourne d’autant plus qu’il a une autre vie bien meilleure à bien des niveaux !
L’auteur nous convie à une ballade dans un univers onirique ou cauchemardesque … un univers où la réalité n’est pas spécialement celle que l’on croit. Comme un miroir à l’infini, tout semble déformé, incompréhensible, éphémère… l’étrange côtoie le sublime, la création le déni de soi, l’acquisition prévaut la négation de l’autre…
J’ai adoré cette métaphore de la plongée pour évoquer l’artiste, la confrontation à soi et le regard de l’autre. L’autre, moi ou vous, le consommateur, le collectionneur… quel est notre rapport à l’art notre façon de l'appréhender ? Une oeuvre pour une œuvre ? le bien être qu'elle peut apporter ? sa valeur marchande ? Faut-il être malheureux pour pouvoir créer et être reconnu et touché au sommet de son art ? Des idées de l'auteur à foison à chaque chapitre ….
J’ai adoré ce livre même si je n’apprécie pas toujours le style de l’auteur, mais là il m’a bluffée et scotchée. Autre bémol, c’est le côté désespoir ou noir de ses personnages, la spirale d’autodestruction du personnage principal. Est-ce que le génie ou la création entraîne toujours une certaine autodestruction ?
En tout cas, j’ai aimé l’ambiguïté permanente du propos s’opposant à l’étrange et au côté fantastique me perdant dans les dédales des mondes évoqués.
A découvrir absolument, faites de beaux rêves …
merci Sylveig pour cette découverte
Le rêve ou les rêves, quoi de plus merveilleux que cela… Chacun a sa définition du rêve… monde à part, monde de la nuit ou quête vers lequel la passion nous emmène.. Utopie ou réalité… de nombreuses expressions viennent émailler le rêve ! Qu’est-ce que nous sommes bien lorsque nous rêvons, que nous faisons part de nos rêves, nous sommes vivants… Le personnage principal est un artiste du rêve, à chaque rêve il ramène quelque chose de là-bas. Il y retourne d’autant plus qu’il a une autre vie bien meilleure à bien des niveaux !
L’auteur nous convie à une ballade dans un univers onirique ou cauchemardesque … un univers où la réalité n’est pas spécialement celle que l’on croit. Comme un miroir à l’infini, tout semble déformé, incompréhensible, éphémère… l’étrange côtoie le sublime, la création le déni de soi, l’acquisition prévaut la négation de l’autre…
J’ai adoré cette métaphore de la plongée pour évoquer l’artiste, la confrontation à soi et le regard de l’autre. L’autre, moi ou vous, le consommateur, le collectionneur… quel est notre rapport à l’art notre façon de l'appréhender ? Une oeuvre pour une œuvre ? le bien être qu'elle peut apporter ? sa valeur marchande ? Faut-il être malheureux pour pouvoir créer et être reconnu et touché au sommet de son art ? Des idées de l'auteur à foison à chaque chapitre ….
J’ai adoré ce livre même si je n’apprécie pas toujours le style de l’auteur, mais là il m’a bluffée et scotchée. Autre bémol, c’est le côté désespoir ou noir de ses personnages, la spirale d’autodestruction du personnage principal. Est-ce que le génie ou la création entraîne toujours une certaine autodestruction ?
En tout cas, j’ai aimé l’ambiguïté permanente du propos s’opposant à l’étrange et au côté fantastique me perdant dans les dédales des mondes évoqués.
A découvrir absolument, faites de beaux rêves …
merci Sylveig pour cette découverte
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Brussolo, Serge] Le syndrome du scaphandrier
Mon avis :
Un ouvrage court, qui pourtant ne se lit pas aussi vite qu’on pourrait le penser. Non qu’il manque d’intérêt, loin de là. Ce serait même plutôt le contraire.
Le style, que l’on sent travaillé, retravaillé, ciselé et poli, suggère que rien, aucune phrase, aucune description, n’est innocente. On ressent physiquement la présence des personnages, cette présence trop réelle qui blesse le héros, le rêveur, qui ne se sent bien «qu’en bas», en compagnie de ses créations, de ses illusions.
Dans un univers ambivalent, dont David est le point de contact, les sensations s’entremêlent dans un ballet hypnotique. Ce monde onirique dans lequel le rêveur se sent si bien, on le ressent sombre, froid, dur, mais finalement plus tangible que celui du réveil. Comment ressentir comme réel un monde qui spécule sur les rêves ? Qui tue les artistes pour se repaître de leurs oeuvres ? Qui obéit à une loi mystérieuse, édictée par un ministère non moins mystérieux ?
Les tons, les termes employés, ne font que renforcer cette sensation. En bas, tout est angles, sensations, froid, douleur, excitation, révolte. En haut, tout est grisaille, demi-tons, tiédeur, résignation, mélancolie.
Deux mondes, deux vies, et un homme à leur croisée. Un homme ni sympathique, ni antipathique, animé de désirs inachevés qu’il ne peut concrétiser, finalement qu’au travers de ses songes, de ses œuvres. Un homme étranger au commun des mortels, à ceux qui se repaissent du bonheur fabriqué, rêvé, par d’autres.
Entre autres choses, l’œuvre est une caricature féroce et surréaliste d’un monde de l’art où se côtoient commanditaires mesquins et artistes maudits, où s’opposent férocement créativité et rentabilité, où l’artiste doit se soumettre à la loi du profit ou mourir, s’enfoncer dans l’oubli.
Riche et sombre, profond sans être rébarbatif, ce petit roman (cette grande nouvelle ?) mérite largement d’être découvert.
Ma note : 8/10Le style, que l’on sent travaillé, retravaillé, ciselé et poli, suggère que rien, aucune phrase, aucune description, n’est innocente. On ressent physiquement la présence des personnages, cette présence trop réelle qui blesse le héros, le rêveur, qui ne se sent bien «qu’en bas», en compagnie de ses créations, de ses illusions.
Dans un univers ambivalent, dont David est le point de contact, les sensations s’entremêlent dans un ballet hypnotique. Ce monde onirique dans lequel le rêveur se sent si bien, on le ressent sombre, froid, dur, mais finalement plus tangible que celui du réveil. Comment ressentir comme réel un monde qui spécule sur les rêves ? Qui tue les artistes pour se repaître de leurs oeuvres ? Qui obéit à une loi mystérieuse, édictée par un ministère non moins mystérieux ?
Les tons, les termes employés, ne font que renforcer cette sensation. En bas, tout est angles, sensations, froid, douleur, excitation, révolte. En haut, tout est grisaille, demi-tons, tiédeur, résignation, mélancolie.
Deux mondes, deux vies, et un homme à leur croisée. Un homme ni sympathique, ni antipathique, animé de désirs inachevés qu’il ne peut concrétiser, finalement qu’au travers de ses songes, de ses œuvres. Un homme étranger au commun des mortels, à ceux qui se repaissent du bonheur fabriqué, rêvé, par d’autres.
Entre autres choses, l’œuvre est une caricature féroce et surréaliste d’un monde de l’art où se côtoient commanditaires mesquins et artistes maudits, où s’opposent férocement créativité et rentabilité, où l’artiste doit se soumettre à la loi du profit ou mourir, s’enfoncer dans l’oubli.
Riche et sombre, profond sans être rébarbatif, ce petit roman (cette grande nouvelle ?) mérite largement d’être découvert.
Invité- Invité
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