[Prévost, Guillaume] La valse des gueules cassées
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[Prévost, Guillaume] La valse des gueules cassées
La valse des gueules cassées / Guillaume Prévost
Ed. 10/18, Coll. Grands détectives, 277 p.,
Présentation de l'éditeur (Amazon) :
Exsangue au lendemain de la Grande Guerre, La France n'en finit pas de panser ses plaies. Tandis que Clémenceau prépare le Traité de Versailles, le jeune enquêteur François-Claudius Simon intègre le fameux Quai des Orfèvres. Sa première affaire : un cadavre défiguré découvert dans un hangar de la gare Montparnasse. Bientôt, les meurtres se succèdent. Suivant le même rituel macabre, l'assassin transforme en gueules cassées ses victimes, tous d'anciens soldats. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi l'horreur après l'horreur ? Au fil de son enquête, François-Claudius perdra quelques illusions, découvrant qu'il peut être dangereux de se frotter à sa hiérarchie quand le cynisme politique utilise sans vergogne la souffrance des poilus, ses frères de combat...
Mon avis : La première chose qui m’a attirée chez ce livre c’est le titre. En effet, je le trouve très poétique et après avoir lu le livre, en sachant maintenant le pourquoi de ce titre, je le trouve même touchant. Il fait référence à un passage dans lequel des mutilés de guerre hospitalisés réapprennent à vivre, et notamment à danser, afin de préparer leur retour dans la vie de tous les jours. Je crois qu’il s’agit du passage le plus « parlant » du roman, un passage grâce auquel on touche vraiment du doigt les atrocités et les blessures qu’a laissé la première guerre mondiale.
Guillaume Prévost parvient ainsi tout au long de l’enquête du jeune policier François-Claudius Simon à mêler de façon très habile l’intrigue policière et les faits historiques. On plonge littéralement dans une époque : la fin de la première guerre mondiale et les traumatismes de ceux qui en sont revenus, les premières manifestations des syndicats, l’affaire Landru, les débuts de la police scientifique… le tout est décrit de façon précise et c’est vraiment très instructif !
Quant à l’intrigue, elle est, par contre, menée de façon très conventionnelle par un tout jeune inspecteur qui débute et qui, bien sur, réussira à résoudre l’enquête tout seul. Malgré ce petit bémol l’auteur parvient à nous surprendre avec un dénouement inattendu très bien trouvé. De plus, les chapitres courts rythment le roman et maintiennent un suspens qui fait que l’on est vite embarqué aux côtés du jeune policier.
En résumé, un très bon roman historico-policier qui me donne déjà envie de lire la suite des aventures de François-Claudius !
Je remercie le forum Partage-Lecture et les Editions 10/18 pour cette découverte !
Ed. 10/18, Coll. Grands détectives, 277 p.,
Présentation de l'éditeur (Amazon) :
Exsangue au lendemain de la Grande Guerre, La France n'en finit pas de panser ses plaies. Tandis que Clémenceau prépare le Traité de Versailles, le jeune enquêteur François-Claudius Simon intègre le fameux Quai des Orfèvres. Sa première affaire : un cadavre défiguré découvert dans un hangar de la gare Montparnasse. Bientôt, les meurtres se succèdent. Suivant le même rituel macabre, l'assassin transforme en gueules cassées ses victimes, tous d'anciens soldats. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi l'horreur après l'horreur ? Au fil de son enquête, François-Claudius perdra quelques illusions, découvrant qu'il peut être dangereux de se frotter à sa hiérarchie quand le cynisme politique utilise sans vergogne la souffrance des poilus, ses frères de combat...
Mon avis : La première chose qui m’a attirée chez ce livre c’est le titre. En effet, je le trouve très poétique et après avoir lu le livre, en sachant maintenant le pourquoi de ce titre, je le trouve même touchant. Il fait référence à un passage dans lequel des mutilés de guerre hospitalisés réapprennent à vivre, et notamment à danser, afin de préparer leur retour dans la vie de tous les jours. Je crois qu’il s’agit du passage le plus « parlant » du roman, un passage grâce auquel on touche vraiment du doigt les atrocités et les blessures qu’a laissé la première guerre mondiale.
Guillaume Prévost parvient ainsi tout au long de l’enquête du jeune policier François-Claudius Simon à mêler de façon très habile l’intrigue policière et les faits historiques. On plonge littéralement dans une époque : la fin de la première guerre mondiale et les traumatismes de ceux qui en sont revenus, les premières manifestations des syndicats, l’affaire Landru, les débuts de la police scientifique… le tout est décrit de façon précise et c’est vraiment très instructif !
Quant à l’intrigue, elle est, par contre, menée de façon très conventionnelle par un tout jeune inspecteur qui débute et qui, bien sur, réussira à résoudre l’enquête tout seul. Malgré ce petit bémol l’auteur parvient à nous surprendre avec un dénouement inattendu très bien trouvé. De plus, les chapitres courts rythment le roman et maintiennent un suspens qui fait que l’on est vite embarqué aux côtés du jeune policier.
En résumé, un très bon roman historico-policier qui me donne déjà envie de lire la suite des aventures de François-Claudius !
Je remercie le forum Partage-Lecture et les Editions 10/18 pour cette découverte !
yaki- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
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Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Prévost, Guillaume] La valse des gueules cassées
Je tiens à remercier les éditions 10/18 et Partage Lecture pour la découverte de ce roman que j'ai beaucoup aimé!
Mon avis :
Voici un roman policier comme je les aime!
L'histoire se déroule après la guerre 14-18. Nous suivons François, jeune policier revenu il y a peu de la guerre et sujet à d'abominables cauchemars, dus à ce qu'il a vécu dans les tranchées.
A peine arrivé le voilà sur une affaire effrayante : des cadavres sauvagement mutilés, faisant penser aux "gueules cassées" sont retrouvés dans Paris. Il mène alors l'enquête dans ce Paris d'après-guerre, entre les immeubles haussmanniens, les Tuileries, le 36 quai des Orfèvres et Saint-Ouen...
Nous rencontrons une multitude de personnages, de la veuve de guerre qui élève ses enfants avec difficultés, en passant par les rescapés de la guerre, les "gueules cassées" et les hauts-fonctionnaires, c'est un Paris inconnude notre génération qui est ici très bien décrit. L'auteur arrive sans problème à nous plonger dans cette période d'après-guerre, à la fois triste mais pleine d'espoir pour l'avenir.
En dehors de l'enquête, j'ai apprécié suivre François dans ses réflexions et sa volonté de "guérir" de ce qu'il a vécu au front. Ses cauchemars répétés, ses migraines, font de lui un écorché de la guerre et un jeune homme courageux et volontaire pour reprendre une vie normale, tout en gardant en mémoire le passé.
L'écriture est très agréable, l'enquête est menée à un bon rythme, rien ne paraît improbable, tout se tient... et la résolution de l'enquête est tout à fait surprenante!!*
La dernière page promet d'ailleurs de belles lectures à venir en annonçant la tome 2 : le bal de l'équarisseur!!
Un très bon roman que je conseille à tous ceux qui aiment les bons policiers et les enquêtes à la Hercule Poirot.
Mon avis :
Voici un roman policier comme je les aime!
L'histoire se déroule après la guerre 14-18. Nous suivons François, jeune policier revenu il y a peu de la guerre et sujet à d'abominables cauchemars, dus à ce qu'il a vécu dans les tranchées.
A peine arrivé le voilà sur une affaire effrayante : des cadavres sauvagement mutilés, faisant penser aux "gueules cassées" sont retrouvés dans Paris. Il mène alors l'enquête dans ce Paris d'après-guerre, entre les immeubles haussmanniens, les Tuileries, le 36 quai des Orfèvres et Saint-Ouen...
Nous rencontrons une multitude de personnages, de la veuve de guerre qui élève ses enfants avec difficultés, en passant par les rescapés de la guerre, les "gueules cassées" et les hauts-fonctionnaires, c'est un Paris inconnude notre génération qui est ici très bien décrit. L'auteur arrive sans problème à nous plonger dans cette période d'après-guerre, à la fois triste mais pleine d'espoir pour l'avenir.
En dehors de l'enquête, j'ai apprécié suivre François dans ses réflexions et sa volonté de "guérir" de ce qu'il a vécu au front. Ses cauchemars répétés, ses migraines, font de lui un écorché de la guerre et un jeune homme courageux et volontaire pour reprendre une vie normale, tout en gardant en mémoire le passé.
L'écriture est très agréable, l'enquête est menée à un bon rythme, rien ne paraît improbable, tout se tient... et la résolution de l'enquête est tout à fait surprenante!!*
La dernière page promet d'ailleurs de belles lectures à venir en annonçant la tome 2 : le bal de l'équarisseur!!
Un très bon roman que je conseille à tous ceux qui aiment les bons policiers et les enquêtes à la Hercule Poirot.
Invité- Invité
Re: [Prévost, Guillaume] La valse des gueules cassées
Tout d'abord un grand merci aux éditions 10/18, je suis contente d'avoir découvert ce titre via le
Partenariat, merci aussi à Partage Lecture!
Mon avis :
Cette petite intrigue policière est vraiment bien menée entre l'enquête en elle-même, la vie privée des personnages, le contexte historique... tout y est pour ne pas s'ennuyer.
Une histoire qui nous rappelle combien la France a été "bousculée" par les réformes de l'après guerre concernant le travail.
Chaque personnage a une personnalité bien distincte et surtout un caractère bien marqué.
Simon, un jeune inspecteur fait son entrée à la criminelle. Il revient du front, là où il a vécu des moments atroces (d'ailleurs, il fait toujours le même cauchemar)
Son supérieur hiérarchique le prend "sous son aile" et l'embarque sur le terrain pour qu'il découvre le métier...
Des corps sont retrouvés les uns après les autres avec le bas du visage complètement "défoncé" tout comme les mutilés de guerre que l'ont nommait "les gueules cassées", un vol de diamants, l'assassinat du délégué général aux pensions des mutilés de guerre...
que de mystères autour de ces cadavres.
Je vous laisse le soin de découvrir l'intrigue et le dénouement de l'histoire.
Quant au titre, j'ai trouvé que l'auteur a été très inspiré. Une valse est aussi bien une danse qu'un "mouvement" qui nous ferait penser à une "parade"...
La valse, l'auteur l'évoque dans l'histoire, vous y trouverez un passage qui relate la vie des ces pauvres mutilés de guerre qui réapprennent à "vivre" par le biais de la danse...
Je vous avoue que je n'étais pas très convaincue de mon choix mais je me suis dit que ce serait sûrement une découverte... j'ai été très rapidement captivée par la lecture de cette histoire. Le style est léger, bien écrit et surtout l'auteur sait nous tenir en haleine jusqu'au bout avec des interrogations plein la tête.
Encore merci !!!!
Partenariat, merci aussi à Partage Lecture!
Mon avis :
Cette petite intrigue policière est vraiment bien menée entre l'enquête en elle-même, la vie privée des personnages, le contexte historique... tout y est pour ne pas s'ennuyer.
Une histoire qui nous rappelle combien la France a été "bousculée" par les réformes de l'après guerre concernant le travail.
Chaque personnage a une personnalité bien distincte et surtout un caractère bien marqué.
Simon, un jeune inspecteur fait son entrée à la criminelle. Il revient du front, là où il a vécu des moments atroces (d'ailleurs, il fait toujours le même cauchemar)
Son supérieur hiérarchique le prend "sous son aile" et l'embarque sur le terrain pour qu'il découvre le métier...
Des corps sont retrouvés les uns après les autres avec le bas du visage complètement "défoncé" tout comme les mutilés de guerre que l'ont nommait "les gueules cassées", un vol de diamants, l'assassinat du délégué général aux pensions des mutilés de guerre...
que de mystères autour de ces cadavres.
Je vous laisse le soin de découvrir l'intrigue et le dénouement de l'histoire.
Quant au titre, j'ai trouvé que l'auteur a été très inspiré. Une valse est aussi bien une danse qu'un "mouvement" qui nous ferait penser à une "parade"...
La valse, l'auteur l'évoque dans l'histoire, vous y trouverez un passage qui relate la vie des ces pauvres mutilés de guerre qui réapprennent à "vivre" par le biais de la danse...
Je vous avoue que je n'étais pas très convaincue de mon choix mais je me suis dit que ce serait sûrement une découverte... j'ai été très rapidement captivée par la lecture de cette histoire. Le style est léger, bien écrit et surtout l'auteur sait nous tenir en haleine jusqu'au bout avec des interrogations plein la tête.
Encore merci !!!!
Bof bof
Je viens de le finir, et je n'en garderai pas un souvenir impérissable... J'ai aimé le côté reconstitution visiblement très travaillé et on plonge sans mal dans cette époque d'immédiate après-guerre ; mais l'intrigue elle est très banale, et surtout assez décousue. A force de vouloir placer des fausses pistes l'auteur nous fait perdre de l'intérêt. Et la chute si je ne m'y attendais pas, ne m'a pas non plus fait bondir. Il faut savoir suggérer je pense pour emmener le lecteur vers la conclusion ; mais ici cette dernière est totalement déconnectée. Dommage.
Ma note : 5/10
Ma note : 5/10
Invité- Invité
Re: [Prévost, Guillaume] La valse des gueules cassées
Mon avis :
Je connaissais cet auteur pour ses oeuvres de littérature jeunesse, je découvre ses romans policiers historiques, et je dois dire que je préfère nettement ces derniers, même si les premiers ne sont pas dépourvus de qualités. J’ai pensé, en lisant ce roman qui met en scène un héros destiné à devenir récurrent, à Louis Denfert, du Miroir des ombres de Brigitte Aubert. Ceux qui savent à quel point j’aime ce personnages comprendront que je suis conquise par François-Claudius Simon.
Drôle de prénom, me direz-vous. Lui-même en convient, lui qui pense que sa mère l’a choisi parce qu’il lui plaisait. Sa mère, chanteuse, l’a abandonné, ne lui accordant que quelques visites sporadiques dans son orphelinat, où, fort heureusement, un de ses professeurs l’avait pris sous son aile. Encore un point commun avec Louis Denfert, qui lui ignore presque tout de ses origines, ou même avec Nicolas Le Floch, élève solitaire du chanoine Le Floch, devenu commissaire au Châtelet.
François-Claudius ne manque pas de talent lui non plus, talent d’enquêteurs, flair, pourrait-on dire. Pas seulement. Déjà, il est dépourvu de préjugés, ce qui est important. Ensuite, il sait écouter, être attentif aux nuances et, bien sûr, faire preuve de ténacité. Quelques fausses pistes jalonneront sa route, il saura les débrouiller, et identifier le vrai coupable. Certains feront peut-être des reproches à ce roman, je n’en ai pour ma part pas envie du tout, préférant nettement me concentrer sur le plaisir que j’ai eu à le lire. Je terminerai juste en parlant des traumatismes laissés par la grande guerre, en parlant des « gueules cassées » que leurs proches ne viennent plus voir, des mutilés qui vivent avec leur douleur.
Je parlerai aussi d’un personnage qui m’a beaucoup touché, celui de Joseph. Dans les tranchées, mon arrière-grand-père a du vivre un calvaire proche du sien – proche, mais pas identique. Puisque l’auteur dédie ce livre à son grand-père, je dédie cet avis à mon arrière-grand-père, blessé à Verdun.
Je connaissais cet auteur pour ses oeuvres de littérature jeunesse, je découvre ses romans policiers historiques, et je dois dire que je préfère nettement ces derniers, même si les premiers ne sont pas dépourvus de qualités. J’ai pensé, en lisant ce roman qui met en scène un héros destiné à devenir récurrent, à Louis Denfert, du Miroir des ombres de Brigitte Aubert. Ceux qui savent à quel point j’aime ce personnages comprendront que je suis conquise par François-Claudius Simon.
Drôle de prénom, me direz-vous. Lui-même en convient, lui qui pense que sa mère l’a choisi parce qu’il lui plaisait. Sa mère, chanteuse, l’a abandonné, ne lui accordant que quelques visites sporadiques dans son orphelinat, où, fort heureusement, un de ses professeurs l’avait pris sous son aile. Encore un point commun avec Louis Denfert, qui lui ignore presque tout de ses origines, ou même avec Nicolas Le Floch, élève solitaire du chanoine Le Floch, devenu commissaire au Châtelet.
François-Claudius ne manque pas de talent lui non plus, talent d’enquêteurs, flair, pourrait-on dire. Pas seulement. Déjà, il est dépourvu de préjugés, ce qui est important. Ensuite, il sait écouter, être attentif aux nuances et, bien sûr, faire preuve de ténacité. Quelques fausses pistes jalonneront sa route, il saura les débrouiller, et identifier le vrai coupable. Certains feront peut-être des reproches à ce roman, je n’en ai pour ma part pas envie du tout, préférant nettement me concentrer sur le plaisir que j’ai eu à le lire. Je terminerai juste en parlant des traumatismes laissés par la grande guerre, en parlant des « gueules cassées » que leurs proches ne viennent plus voir, des mutilés qui vivent avec leur douleur.
Je parlerai aussi d’un personnage qui m’a beaucoup touché, celui de Joseph. Dans les tranchées, mon arrière-grand-père a du vivre un calvaire proche du sien – proche, mais pas identique. Puisque l’auteur dédie ce livre à son grand-père, je dédie cet avis à mon arrière-grand-père, blessé à Verdun.
Sharon- Modérateur
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