[Pasobrola, Bernard] Mortelle hôtesse
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[Pasobrola, Bernard] Mortelle hôtesse
Titre : Mortelle hôtesse
Auteur : Bernard Pasobrola
Editions : La Vie du Rail
Collection : Rail noir, 31 mars 2011,
Nombre de pages : 320
Quatrième de couverture :
Des passagers décèdent de mort pas tout à fait « naturelle » à bord du TGV Paris-Londres. Un homme est kidnappé dans une clinique de thérapie génique près de Genève. Un virus inconnu cause une épidémie de cécité à Anvers. Les militantes d'une ONG lancent une campagne de presse qui s'achève par une sanglante tuerie dans un hôtel de Londres.
Quelqu'un découvre qu'il existe un lien entre cette série d'événements. Il se nomme Richard Meyer. Il est agent de renseignement pour le compte d'une officine privée et sa mission consiste à retrouver Humbert Katz, un patient dont on a perdu la trace quelques mois plus tôt.
Prise dans le tourbillon d'une guerre sans merci entre sociétés transnationales, son enquête se transforme en un périple forcené à travers l'Europe au sein d'un univers dont le burlesque apparent a du mal à dissimuler l'impitoyable violence.
On retrouve dans ce roman à l'architecture maîtrisée et à l'humour caustique plusieurs personnages de L'hypothèse de Katz du même auteur paru initialement aux éditions Denoël.
Mon avis :
«L’effet de surprise ne peut venir que de celui qui dicte sa loi à l’autre ; et la loi est dictée par celui qui agit de la bonne manière. » Clausewitz
Une couverture sobre, un titre qui n’attire pas forcément le lecteur de polars mais un livre au papier agréable qu’on tient bien en mains et qu’on ne pose plus une fois commencé …
Roman, vous avez dit roman ? Nous sommes bien d’accord … Donc œuvre de fiction ….
A l’époque de cet avis (Juin 2011) où l’on nous parle de concombre fou et de bactérie cachée dans des graines de soja ou du chou fleur, d’ONG, du FMI (que nous retrouvons dans les dernières pages du livre) ainsi que de thérapie génique, nous nous apercevons que la fiction peut être très (trop ?) proche de la réalité et que tout cela peut faire froid dans le dos ….
De Londres à Anvers en passant par Bruxelles, Genève et d’autres lieux, nous allons flirter avec les diamantaires plus ou moins véreux, les biologistes plus ou moins honnêtes, les journalistes plus ou moins corrompus et bien d’autres personnages plus ou moins attachants …
L’intrigue se déroule entre le 5 et le 18 Mars, agrémentée d’un épilogue sous forme de lettre (très belle d’ailleurs) écrite en Octobre. Chacun des quinze chapitres est « préfacé » par une courte phrase en italique provenant des pages qui le composent.
Il y a plusieurs pistes, plusieurs « chasseurs », plusieurs « chassés », tout cela relié par un seul et même homme : Richard Meyer.
Meyer qui travaille pour une agence sanitaire privée doit retrouver un homme disparu deux ans plus tôt. Ce serait simple de s’arrêter à cette enquête et de faire partir Meyer sur différentes pistes avant de retrouver ou pas ce brave homme.
Simple mais nettement moins intéressant pour le lecteur …
Les événements ne vont donc pas suivre une linéarité qui pourrait lasser mais nous entraîner dans différentes ramifications. Trahison, complot, hypocrisie, mensonge, méfiance, amitié, etc … sentiments mêlés dans des lieux bien distincts avec des composantes spécifiques, permettant de visualiser les différents protagonistes et les péripéties reliées à chacun sans aucune gêne à la lecture.
Il y a de l’action, des rebondissements, des liens entre les personnages, tout cela admirablement bien ficelé car on ne voit pas « venir » la suite. On est sans arrêt à se demander qui est sincère ou pas et quel va être le prochain épisode, nous emmenant sur une vraie ou fausse piste …
Une écriture de qualité, (émaillée de citations du fin stratège militaire prussien Clausewitz, surtout dans la première partie), mais non dépourvue d’humour à ses heures.
« Le coupable n’échappe pas au jugement des autres, même s’il conserve la liberté et que le souvenir de ses actes s’est estompé, et la peine à purger, c’est la trivialité des mots d’autrui confrontés à l’ensemble vaste et tortueux de ses propres sentiments. »
« Abdomen plat, épaules carrées aux deltoïdes bien dessinés, doigts souples et calleux endurcis au dressage des haubans et au frottement des crosses de golf, dents blanchies aux résines … manager d'âge mûr abrasé au dérideur électronique et assujetti aux crèmes de nuit. »
Bernard Pasobrola sait distiller ses phrases humoristiques, dédramatisant ainsi certaines situations, avec finesse et sobriété. Il n’en fait jamais trop.
Ce roman, car je le rappelle, il s’agit d’un roman, nous renvoie en pleine face des questions que l’on refuse parfois de se poser: la propagation des virus, le rôle des multinationales, la gestion des conférences de presse avec la manipulation de l’information etc …..
Puisse-t-il, tout en permettant de s’évader par la lecture, nous remettre la puce à l’oreille afin de rester vigilant ….
En tout cas, deux choses sont certaines : je ne boirai plus les boissons que l’on peut acheter dans les trains ;-), et je suivrai cet auteur de près …
PS1 : Une question: pour être publié aux Editions « la vie du rail », faut-il qu’une partie de l’intrigue soit en lien avec un train ?
PS2 : Et pour « l’écolo »que je suis, un livre imprimé sur du papier bouffant, provenant de la gestion durable des forêts. Que demander de plus? …. Euh …. C’est bientôt le prochain livre du même auteur ?
Une couverture sobre, un titre qui n’attire pas forcément le lecteur de polars mais un livre au papier agréable qu’on tient bien en mains et qu’on ne pose plus une fois commencé …
Roman, vous avez dit roman ? Nous sommes bien d’accord … Donc œuvre de fiction ….
A l’époque de cet avis (Juin 2011) où l’on nous parle de concombre fou et de bactérie cachée dans des graines de soja ou du chou fleur, d’ONG, du FMI (que nous retrouvons dans les dernières pages du livre) ainsi que de thérapie génique, nous nous apercevons que la fiction peut être très (trop ?) proche de la réalité et que tout cela peut faire froid dans le dos ….
De Londres à Anvers en passant par Bruxelles, Genève et d’autres lieux, nous allons flirter avec les diamantaires plus ou moins véreux, les biologistes plus ou moins honnêtes, les journalistes plus ou moins corrompus et bien d’autres personnages plus ou moins attachants …
L’intrigue se déroule entre le 5 et le 18 Mars, agrémentée d’un épilogue sous forme de lettre (très belle d’ailleurs) écrite en Octobre. Chacun des quinze chapitres est « préfacé » par une courte phrase en italique provenant des pages qui le composent.
Il y a plusieurs pistes, plusieurs « chasseurs », plusieurs « chassés », tout cela relié par un seul et même homme : Richard Meyer.
Meyer qui travaille pour une agence sanitaire privée doit retrouver un homme disparu deux ans plus tôt. Ce serait simple de s’arrêter à cette enquête et de faire partir Meyer sur différentes pistes avant de retrouver ou pas ce brave homme.
Simple mais nettement moins intéressant pour le lecteur …
Les événements ne vont donc pas suivre une linéarité qui pourrait lasser mais nous entraîner dans différentes ramifications. Trahison, complot, hypocrisie, mensonge, méfiance, amitié, etc … sentiments mêlés dans des lieux bien distincts avec des composantes spécifiques, permettant de visualiser les différents protagonistes et les péripéties reliées à chacun sans aucune gêne à la lecture.
Il y a de l’action, des rebondissements, des liens entre les personnages, tout cela admirablement bien ficelé car on ne voit pas « venir » la suite. On est sans arrêt à se demander qui est sincère ou pas et quel va être le prochain épisode, nous emmenant sur une vraie ou fausse piste …
Une écriture de qualité, (émaillée de citations du fin stratège militaire prussien Clausewitz, surtout dans la première partie), mais non dépourvue d’humour à ses heures.
« Le coupable n’échappe pas au jugement des autres, même s’il conserve la liberté et que le souvenir de ses actes s’est estompé, et la peine à purger, c’est la trivialité des mots d’autrui confrontés à l’ensemble vaste et tortueux de ses propres sentiments. »
« Abdomen plat, épaules carrées aux deltoïdes bien dessinés, doigts souples et calleux endurcis au dressage des haubans et au frottement des crosses de golf, dents blanchies aux résines … manager d'âge mûr abrasé au dérideur électronique et assujetti aux crèmes de nuit. »
Bernard Pasobrola sait distiller ses phrases humoristiques, dédramatisant ainsi certaines situations, avec finesse et sobriété. Il n’en fait jamais trop.
Ce roman, car je le rappelle, il s’agit d’un roman, nous renvoie en pleine face des questions que l’on refuse parfois de se poser: la propagation des virus, le rôle des multinationales, la gestion des conférences de presse avec la manipulation de l’information etc …..
Puisse-t-il, tout en permettant de s’évader par la lecture, nous remettre la puce à l’oreille afin de rester vigilant ….
En tout cas, deux choses sont certaines : je ne boirai plus les boissons que l’on peut acheter dans les trains ;-), et je suivrai cet auteur de près …
PS1 : Une question: pour être publié aux Editions « la vie du rail », faut-il qu’une partie de l’intrigue soit en lien avec un train ?
PS2 : Et pour « l’écolo »que je suis, un livre imprimé sur du papier bouffant, provenant de la gestion durable des forêts. Que demander de plus? …. Euh …. C’est bientôt le prochain livre du même auteur ?
Dernière édition par Cassiopée le Dim 12 Juin 2011 - 16:54, édité 1 fois (Raison : oubli d'un mot)
Cassiopée- Admin
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Re: [Pasobrola, Bernard] Mortelle hôtesse
Merci pour cet avis !
C'est le genre de livres que j'aime lire
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Invité- Invité
Re: [Pasobrola, Bernard] Mortelle hôtesse
Merci Cassiopée pour cette présentation... tu as éveillé ma curiosité! Je rajoute de livre à ma LAL biblio...et comme il est récent, je pense le lire dans quelques mois, il n'est certainement pas encore sur les rayonnages.
Invité- Invité
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