[Cook, Thomas H.] Les feuilles mortes
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[Cook, Thomas H.] Les feuilles mortes
Titre : Les feuilles mortes
Editeur : Gallimard
Présentation de l'éditeur : "Les photos de famille mentent. Je compris ça en partant pour toujours de chez moi cet après-midi-là, si bien que je n'emportai que deux clichés." Vingt ans plus tard, Eric Moore a tout pour être heureux. Ses débuts difficiles ne l'ont pas empêché d'avoir une jolie maison et une famille heureuse. Un soir pourtant, alors que son fils de quinze ans garde la fillette des voisins, cette dernière disparaît, ce qui laisse libre cours à toutes les hypothèses. L'adolescent, mal dans sa peau, se défend de façon confuse. Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, dans les médias, proclamer l'innocence de leur progéniture. En est-il lui-même tout à fait sûr et à qui confier un tel doute ? Son propre passé n'est-il pas là pour lui rappeler que les apparences sont trompeuses ? Et quoi de plus dur que de regarder son fils comme un monstre en puissance alors que vous êtes devenu son seul espoir ?..
Avis : Ah, les histoires de famille ! Voici donc un polar psychanalytique implacable mais aussi triste et désespéré. Cela ne remonte franchement pas le moral et crée même un certain malaise à lire. Et pourtant, c'est brillant tant dans la construction que dans la narration avec une vision totalement désespéré car le doute est un poison infernal qui ronge tout de l'intérieur.
Editeur : Gallimard
Présentation de l'éditeur : "Les photos de famille mentent. Je compris ça en partant pour toujours de chez moi cet après-midi-là, si bien que je n'emportai que deux clichés." Vingt ans plus tard, Eric Moore a tout pour être heureux. Ses débuts difficiles ne l'ont pas empêché d'avoir une jolie maison et une famille heureuse. Un soir pourtant, alors que son fils de quinze ans garde la fillette des voisins, cette dernière disparaît, ce qui laisse libre cours à toutes les hypothèses. L'adolescent, mal dans sa peau, se défend de façon confuse. Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, dans les médias, proclamer l'innocence de leur progéniture. En est-il lui-même tout à fait sûr et à qui confier un tel doute ? Son propre passé n'est-il pas là pour lui rappeler que les apparences sont trompeuses ? Et quoi de plus dur que de regarder son fils comme un monstre en puissance alors que vous êtes devenu son seul espoir ?..
Avis : Ah, les histoires de famille ! Voici donc un polar psychanalytique implacable mais aussi triste et désespéré. Cela ne remonte franchement pas le moral et crée même un certain malaise à lire. Et pourtant, c'est brillant tant dans la construction que dans la narration avec une vision totalement désespéré car le doute est un poison infernal qui ronge tout de l'intérieur.
Dernière édition par Elyuna le Jeu 7 Nov 2013 - 19:27, édité 3 fois (Raison : correction titre, image non hébergée et ajout sondage)
Invité- Invité
Re: [Cook, Thomas H.] Les feuilles mortes
Lorsqu'un membre de sa famille est accusé dans une sordide affaire de disparition d'enfant, Les liens qui peuvent paraître si fort commencent à se fissurer, la famille se délite, le doute commence à s'installer et plus rien n'est plus comme avant. Le personnage principal se remet en question et s'interroge sur sa propre famille ce qui va lui servir de révélateur sur sa propre vie. Les photos de familles si idylliques au premier abord peuvent parfois cacher bien des secrets.
C'est un très bon thriller psychologique, original et agréable à lire. L'auteur maîtrise l'art du dialogue ce qui rend cette lecture vraiment facile et rapide.
7/10
C'est un très bon thriller psychologique, original et agréable à lire. L'auteur maîtrise l'art du dialogue ce qui rend cette lecture vraiment facile et rapide.
7/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Nombre de messages : 505
Age : 48
Localisation : Metz
Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Cook, Thomas H.] Les feuilles mortes
Excellent livre, je l'ai lu il y a un moment, et maintenant c'est mon mari qui le lit. J'ai adoré et la fin est ... surprenante.
lili78- Grand sage du forum
-
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Age : 52
Localisation : chez moi
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Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Cook, Thomas H.] Les feuilles mortes
Mon avis :
Noir, sombre, désespéré, désespérant, profond, nous poussant à nous interroger, à repenser à la confiance en soi, en les autres, à ce que l’on veut dans la vie.
Notes brèves sur un roman intense.
L’écriture est rétrospective, et c’est le point de vue d’Eric que nous suivons. Il a tout pour être heureux, jusqu’à l’enlèvement de sa petite voisine qui l’amène à reconsidérer le monde dans lequel il vit, à regarder d’un autre oeil son entourage.
Mais le regarde-t-il vraiment d’un autre oeil ? N’a-t-il pas toujours regardé différemment son fils unique, qui n’est pas vraiment celui qu’il désirait, qu’il n’est pas du tout celui qu’il voulait, loin de l’image de ce fils idéal qu’il garde en tête – un fils qui serait le double de lui-même, non un fils qui aurait son identité à part entière.
Même raisonnement pour son frère : le connaît-il vraiment ? Et l’important, est-ce vraiment qui est son frère, ou plutôt ce qu’il est prêt à croire pour son frère ? C’est un peu comme si l’esprit d’Eric était une construction non de tout ce qu’il avait observé par lui-même mais de tout ce qu’il avait appris, de tout ce qui est admis dans la société. Ce n’est pas tant qu’il se voile la face, c’est qu’il voit tout à travers des clichés dont il ne se rend même pas compte que ce sont des clichés. Le plus tenace ne serait-il pas jusqu’où un père peut aller par amour pour son enfant ? Il nous pousse ainsi, nous lecteur, à nous interroger sur ce que nous, nous serions prêt à admettre pour l’amour d’un enfant, tant finalement les personnages suivent la voie d’un seul et unique raisonnement, sans être capable de se questionner, de changer de voie, ou de revenir en arrière, et se disant que la seule chose à faire, c’est celle qu’ils ont faites.
Les feuilles mortes n’est pas un policier hors du temps, cependant, dans une société où tout le monde nous dit ou presque qu’il est nécessaire d’aller vite, où tout le monde va trop vite, il nous rappelle qu’il est nécessaire de s’arrêter, de se poser, de réfléchir, même s’il y a urgence. Surtout s’il y a urgence.
Noir, sombre, désespéré, désespérant, profond, nous poussant à nous interroger, à repenser à la confiance en soi, en les autres, à ce que l’on veut dans la vie.
Notes brèves sur un roman intense.
L’écriture est rétrospective, et c’est le point de vue d’Eric que nous suivons. Il a tout pour être heureux, jusqu’à l’enlèvement de sa petite voisine qui l’amène à reconsidérer le monde dans lequel il vit, à regarder d’un autre oeil son entourage.
Mais le regarde-t-il vraiment d’un autre oeil ? N’a-t-il pas toujours regardé différemment son fils unique, qui n’est pas vraiment celui qu’il désirait, qu’il n’est pas du tout celui qu’il voulait, loin de l’image de ce fils idéal qu’il garde en tête – un fils qui serait le double de lui-même, non un fils qui aurait son identité à part entière.
Même raisonnement pour son frère : le connaît-il vraiment ? Et l’important, est-ce vraiment qui est son frère, ou plutôt ce qu’il est prêt à croire pour son frère ? C’est un peu comme si l’esprit d’Eric était une construction non de tout ce qu’il avait observé par lui-même mais de tout ce qu’il avait appris, de tout ce qui est admis dans la société. Ce n’est pas tant qu’il se voile la face, c’est qu’il voit tout à travers des clichés dont il ne se rend même pas compte que ce sont des clichés. Le plus tenace ne serait-il pas jusqu’où un père peut aller par amour pour son enfant ? Il nous pousse ainsi, nous lecteur, à nous interroger sur ce que nous, nous serions prêt à admettre pour l’amour d’un enfant, tant finalement les personnages suivent la voie d’un seul et unique raisonnement, sans être capable de se questionner, de changer de voie, ou de revenir en arrière, et se disant que la seule chose à faire, c’est celle qu’ils ont faites.
Les feuilles mortes n’est pas un policier hors du temps, cependant, dans une société où tout le monde nous dit ou presque qu’il est nécessaire d’aller vite, où tout le monde va trop vite, il nous rappelle qu’il est nécessaire de s’arrêter, de se poser, de réfléchir, même s’il y a urgence. Surtout s’il y a urgence.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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