[Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
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Pinky
Ironman
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Votre avis sur ce livre
[Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
Ritournelle de la faim
Gallimard - 2 octobre 2008
Auteur : Le Clezio
titre :Ritournelle de la faim
Editions : Gallimard
septembre 2008
207 pages
« Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans. »
- Quatrième de couverture -
Assurément un très bon roman avec une bonne part d 'autobiographie car l 'auteur nous raconte le parcours de sa mère
cachée sous le prénom d'Ethel.
Dans un court préambule , Le Clezio nous raconte l 'expérience de la Libération durant laquelle il trouvait un grand plaisir à assouvir sa faim avec les aliments ( lait gloria , pain , paté) distribué par les américains...ritournelle de la faim.
Ethel a 10 ans quand commence son histoire , fille de Alexandre avocat émigré de Maurice et de Justine émigrée de la révolution russe.
Elle aura une belle relation avec son oncle Soliman lequel l'emmène au Bois de Vincennes visiter l 'Exposition coloniale et une fille Xenia aussi émigrée de Russie avec laquelle elle aura une grande amitié.
Quand elle devient adolescente elle écoute les conversations de salon chez elle où l 'on parle beaucoup des menaces de guerre et d 'Hitler... et par la suite c'est l'épique exode vers Nice.
Il y a beaucoup d'émotion , de sensiblité et de nostalgie dans ce magnifique récit de le Clezio toujours mélancolique
de son enfance et son passé tout comme Modiano auquel ce roman fait songer.
Gallimard - 2 octobre 2008
Auteur : Le Clezio
titre :Ritournelle de la faim
Editions : Gallimard
septembre 2008
207 pages
« Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans. »
- Quatrième de couverture -
Assurément un très bon roman avec une bonne part d 'autobiographie car l 'auteur nous raconte le parcours de sa mère
cachée sous le prénom d'Ethel.
Dans un court préambule , Le Clezio nous raconte l 'expérience de la Libération durant laquelle il trouvait un grand plaisir à assouvir sa faim avec les aliments ( lait gloria , pain , paté) distribué par les américains...ritournelle de la faim.
Ethel a 10 ans quand commence son histoire , fille de Alexandre avocat émigré de Maurice et de Justine émigrée de la révolution russe.
Elle aura une belle relation avec son oncle Soliman lequel l'emmène au Bois de Vincennes visiter l 'Exposition coloniale et une fille Xenia aussi émigrée de Russie avec laquelle elle aura une grande amitié.
Quand elle devient adolescente elle écoute les conversations de salon chez elle où l 'on parle beaucoup des menaces de guerre et d 'Hitler... et par la suite c'est l'épique exode vers Nice.
Il y a beaucoup d'émotion , de sensiblité et de nostalgie dans ce magnifique récit de le Clezio toujours mélancolique
de son enfance et son passé tout comme Modiano auquel ce roman fait songer.
Partage- Invité
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
Les romans de Le Clezio sont vraiment magnifique.
Je n'ai pas encore lu celui-ci, mais ça pourrait arriver dans un avenir proche
Je n'ai pas encore lu celui-ci, mais ça pourrait arriver dans un avenir proche
Ironman- Grand sage du forum
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Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
je ne sais que dire de ce livre
l'histoire est bien contée, les personnages plus ou moins attachants mais il ne se passe rien, l'héroïne subit la vie et le quotidien qui passe... tout le début du livre, j'ai beaucoup aimé, la relation avec sa copine, et son grand oncle... bien sûr c'est lourd d'enseignement sur l'époque de 1930 à 1950, il parle de l'ambiance de l'époque tant au niveau politique que social... c'est une litanie qui revient sans cesse sur une même langueur... un peu comme la faim qui titille...
il ne va me laisser un souvenir impérissable... un peu comme la faim, je sais ce que c'est et aujourd'hui quand j'ai faim, je mange et cette sensation disparaît mais je connais la sensation...
à voir pour les curieux
l'histoire est bien contée, les personnages plus ou moins attachants mais il ne se passe rien, l'héroïne subit la vie et le quotidien qui passe... tout le début du livre, j'ai beaucoup aimé, la relation avec sa copine, et son grand oncle... bien sûr c'est lourd d'enseignement sur l'époque de 1930 à 1950, il parle de l'ambiance de l'époque tant au niveau politique que social... c'est une litanie qui revient sans cesse sur une même langueur... un peu comme la faim qui titille...
il ne va me laisser un souvenir impérissable... un peu comme la faim, je sais ce que c'est et aujourd'hui quand j'ai faim, je mange et cette sensation disparaît mais je connais la sensation...
à voir pour les curieux
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
je termine juste...je reste perplexe bien écrit certes, mais vraiment il ne se passe rien...mis à part quelques passages où l'on s'attache à l'histoire de l'héroïne Ethel; bref, je trouve ce livre très contemplatif, et ceux qui ne sont pas friand de narration, poésie...risquent d'être déçus, à vous de tenter
7/10 (c'est vraiment pour l'écriture, car l'histoire.... )
7/10 (c'est vraiment pour l'écriture, car l'histoire.... )
Invité- Invité
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
Nous faisons connaissance avec Ethel qui, en compagnie de son grand-oncle visite l’exposition coloniale de 1931. Monsieur Soliman a acheté le pavillon de l’Inde pour le reconstruire dans son jardin.
Puis, nous la suivons lorsqu’elle encontre Xénia. Cette jeune émigrée russe blanche deviendra son amie et prendra l’ascendant sur Ethel. Leur amitié ne résistera ni au temps ni à l’ambition de Xénia « pour moi, c’est ici que tout se passe. Les souvenirs ça me donne mal au cœur. Je veux changer de vie, je ne veux pas vivre comme une mendiante. Elle ne parlait pas encore de fiancé, de mariage. Mais sur son visage on pouvait lire sa détermination. Il était clair qu’elle avait construit sa vie, qu’elle avait déjà tout arrêté d’avance. Elle ne laisserait personne troubler sa chance. »
Enfin, nous entrons dans le salon de la rue du Cotentin domicile de ses parents Alexandre et Justine Brun, tous les 2, comme M. Soliman, arrivés de l’île Maurice. C’est un couple oisif et désuni. « Alexandre, en arrivant de Maurice avait en effet accompli ses études de droit, mais il n’en avait rien fait. Il n’avait jamais plaidé et s’était contenté de faire des affaires investissant l’argent de son héritage dans des projets fumeux, dans l’achat de parts et d’actions de sociétés en faillite…. Justine était très amoureuse de son mari… ». Leurs disputes sans fin ont miné Ethel.
Petite, Ethel aimait participer, sur les genoux de son père, aux discussions de salon mensuelles, où elle retrouvait ses oncles et tantes, ainsi que certains « occasionnels » dont un certain Claudius Talon, qui entre autres aigrefins, ruinera sa famille.
Puis arrivent les prémices de la guerre et tout ce petit monde se lance dans un discours d’un racisme et d’un antisémitisme ordinaires, suivant en cela, les écrits du journal « Gringoire ». Heureusement elle a, à ses côtés, quelqu’un qu’elle admirait : Laurent Feld « un anglais aux cheveux roux et bouclés, joli comme ne fille…. Ethel avait l’impression de l’avoir toujours connu au point qu’elle croyait qu’il faisait partie de sa famille…. » Quand il entrait dans le salon…. Elle en ressentait de la joie, sans qu’elle pût dire pourquoi. ».
A la mort de l’oncle Soliman, Ethel en hérite toute sa fortune, aussitôt spoliée par son père, arguant de sa minorité….
La vie continue rue du Cotentin et les yeux d’Ethel se dessillent. Elle se rend compte que son père les a ruinés « en attendant, il avait donné, prêté, perdu de l’argent de tous les côtés. Les affaires, les fameux investissements n’avaient profité qu’aux margoulins…. » Et tout a été vendu aux enchères !!!!
Les années de silence de plomb et de manque arrivent avec la guerre. Départ pour Nice où ils logent sous les toits. Ethel prend la tête de cette famille. Il fallait aller de plus en plus loin pour trouver à manger...les restes « Ethel achetait des feuilles de navet, des feuilles de courge, des feuilles de chou. Etre Mauricienne (d’origine du moins), du pays des margozes (amargos les immangeables), donnait un avantage, puisqu’on savait déjà, avec un reste de safran et de poudre de cari, accommoder la nourriture des lapins »
Les américains arrivent avec leurs « chouine-gom-me », des paquets de pain au riz, des boites de Spam…. « Ethel regardait sans comprendre. Elle ne sentait rien, juste ce silence étourdissant. Comme si résonnaient interminablement les quatre coups du Boléro non pas des coups de timbale mais des explosions celles des bombes qui étaient tombées sur Nice la veille du départ, qui avaient rendu liquide le sol de la salle de bains… »
La guerre se termine et Ethel retrouve Laurent qu’elle épousera.
Ce résumé peut paraître fade, mais l’écriture dense de Le Clézio en fait un tout autre livre.
Ce livre contient, de par son écriture, une certaine impatience, une frustration qui me l’a fait dévorer en 2 soirées… la ritournelle de la faim. Je ne me suis pas sentie spoliée par le survol de la vie d’Ethel tant était grande la faim d’aller plus avant.
Dans le prologue, Le Clezio nous relate sa prime enfance où il a connu la faim pendant la guerre, puis il nous met en garde : « c’est d’une autre faim qu’il sera question dans l’histoire qui va suivre ».
Cette faim c’est le besoin qu’à Ethel de pas être comme ses parents, de survivre aux tourments de la guerre, de se surpasser lorsqu’elle prend les rênes de la maison et décide d’aller à Nice.
La fin du livre nous renseigne sur cette belle personne qu’est Ethel : il s’agit de sa mère.
Il y a 2 parties très distinctes dans ce livre. La première, mélancolique, surannée, où Le Clézio relate plusieurs épisodes marquants de la vie d’Ethel et la seconde, bien que très noire me semble plus constructive. Là Ethel est plus actrice que spectatrice, ose et va de l’avant.
Le titre « ritournelle de la faim » fait référence au boléro de Ravel dont il n’est question qu’en fin de livre mais qui me semble en éclairer sa construction.
J’ai aimé lire Ritournelle de la faim qui est si bien écrit, mais il a fallu qu’il murisse en moi. Je relirai d’autres livres de J.M.G. LE CLEZIO
Puis, nous la suivons lorsqu’elle encontre Xénia. Cette jeune émigrée russe blanche deviendra son amie et prendra l’ascendant sur Ethel. Leur amitié ne résistera ni au temps ni à l’ambition de Xénia « pour moi, c’est ici que tout se passe. Les souvenirs ça me donne mal au cœur. Je veux changer de vie, je ne veux pas vivre comme une mendiante. Elle ne parlait pas encore de fiancé, de mariage. Mais sur son visage on pouvait lire sa détermination. Il était clair qu’elle avait construit sa vie, qu’elle avait déjà tout arrêté d’avance. Elle ne laisserait personne troubler sa chance. »
Enfin, nous entrons dans le salon de la rue du Cotentin domicile de ses parents Alexandre et Justine Brun, tous les 2, comme M. Soliman, arrivés de l’île Maurice. C’est un couple oisif et désuni. « Alexandre, en arrivant de Maurice avait en effet accompli ses études de droit, mais il n’en avait rien fait. Il n’avait jamais plaidé et s’était contenté de faire des affaires investissant l’argent de son héritage dans des projets fumeux, dans l’achat de parts et d’actions de sociétés en faillite…. Justine était très amoureuse de son mari… ». Leurs disputes sans fin ont miné Ethel.
Petite, Ethel aimait participer, sur les genoux de son père, aux discussions de salon mensuelles, où elle retrouvait ses oncles et tantes, ainsi que certains « occasionnels » dont un certain Claudius Talon, qui entre autres aigrefins, ruinera sa famille.
Puis arrivent les prémices de la guerre et tout ce petit monde se lance dans un discours d’un racisme et d’un antisémitisme ordinaires, suivant en cela, les écrits du journal « Gringoire ». Heureusement elle a, à ses côtés, quelqu’un qu’elle admirait : Laurent Feld « un anglais aux cheveux roux et bouclés, joli comme ne fille…. Ethel avait l’impression de l’avoir toujours connu au point qu’elle croyait qu’il faisait partie de sa famille…. » Quand il entrait dans le salon…. Elle en ressentait de la joie, sans qu’elle pût dire pourquoi. ».
A la mort de l’oncle Soliman, Ethel en hérite toute sa fortune, aussitôt spoliée par son père, arguant de sa minorité….
La vie continue rue du Cotentin et les yeux d’Ethel se dessillent. Elle se rend compte que son père les a ruinés « en attendant, il avait donné, prêté, perdu de l’argent de tous les côtés. Les affaires, les fameux investissements n’avaient profité qu’aux margoulins…. » Et tout a été vendu aux enchères !!!!
Les années de silence de plomb et de manque arrivent avec la guerre. Départ pour Nice où ils logent sous les toits. Ethel prend la tête de cette famille. Il fallait aller de plus en plus loin pour trouver à manger...les restes « Ethel achetait des feuilles de navet, des feuilles de courge, des feuilles de chou. Etre Mauricienne (d’origine du moins), du pays des margozes (amargos les immangeables), donnait un avantage, puisqu’on savait déjà, avec un reste de safran et de poudre de cari, accommoder la nourriture des lapins »
Les américains arrivent avec leurs « chouine-gom-me », des paquets de pain au riz, des boites de Spam…. « Ethel regardait sans comprendre. Elle ne sentait rien, juste ce silence étourdissant. Comme si résonnaient interminablement les quatre coups du Boléro non pas des coups de timbale mais des explosions celles des bombes qui étaient tombées sur Nice la veille du départ, qui avaient rendu liquide le sol de la salle de bains… »
La guerre se termine et Ethel retrouve Laurent qu’elle épousera.
Ce résumé peut paraître fade, mais l’écriture dense de Le Clézio en fait un tout autre livre.
Ce livre contient, de par son écriture, une certaine impatience, une frustration qui me l’a fait dévorer en 2 soirées… la ritournelle de la faim. Je ne me suis pas sentie spoliée par le survol de la vie d’Ethel tant était grande la faim d’aller plus avant.
Dans le prologue, Le Clezio nous relate sa prime enfance où il a connu la faim pendant la guerre, puis il nous met en garde : « c’est d’une autre faim qu’il sera question dans l’histoire qui va suivre ».
Cette faim c’est le besoin qu’à Ethel de pas être comme ses parents, de survivre aux tourments de la guerre, de se surpasser lorsqu’elle prend les rênes de la maison et décide d’aller à Nice.
La fin du livre nous renseigne sur cette belle personne qu’est Ethel : il s’agit de sa mère.
Il y a 2 parties très distinctes dans ce livre. La première, mélancolique, surannée, où Le Clézio relate plusieurs épisodes marquants de la vie d’Ethel et la seconde, bien que très noire me semble plus constructive. Là Ethel est plus actrice que spectatrice, ose et va de l’avant.
Le titre « ritournelle de la faim » fait référence au boléro de Ravel dont il n’est question qu’en fin de livre mais qui me semble en éclairer sa construction.
J’ai aimé lire Ritournelle de la faim qui est si bien écrit, mais il a fallu qu’il murisse en moi. Je relirai d’autres livres de J.M.G. LE CLEZIO
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
Il fait partie de ma PAL et cela m'amène à le mettre au dessus de la PAL
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
J'ai lu de nombreux livres de Le Clézio, mais pas celui-là, il sera ajouté
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
C'est un bouquin qui se laisse lire très facilement, mais reste dans la pensée. C'est cela sa grande force.
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
Mon avis:
Un vrai coup de coeur, comme l'a si bien dit Zazy et Pinky, ce livre s'engouffre en nous, il laisse son goût.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire, mais sur l'impression que j'en ai eu. Ritournelle de la faim est une oeuvre, car elle retranscrit de façon magistrale les sensations, les besoins et les constats d'Ethel sur sa vie et les gens qu'elles rencontrent. Les descriptions sont belles, poétiques, et à la fois sensées.
J'ai beaucoup aimé suivre la lente destinée de cette jeune fille, et prendrai beaucoup de plaisir à continuer la bibliographie de cet auteur incontournable.
Ma note: 10/10
Un vrai coup de coeur, comme l'a si bien dit Zazy et Pinky, ce livre s'engouffre en nous, il laisse son goût.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire, mais sur l'impression que j'en ai eu. Ritournelle de la faim est une oeuvre, car elle retranscrit de façon magistrale les sensations, les besoins et les constats d'Ethel sur sa vie et les gens qu'elles rencontrent. Les descriptions sont belles, poétiques, et à la fois sensées.
J'ai beaucoup aimé suivre la lente destinée de cette jeune fille, et prendrai beaucoup de plaisir à continuer la bibliographie de cet auteur incontournable.
Ma note: 10/10
Invité- Invité
Re: [Le Clézio, Jean-Marie Gustave] Ritournelle de la faim
J'ai beaucoup aimé. Éthel est un personnage magnifique.
C'est une histoire française du pays et de ses colonies.
L'écriture est facile, mais superbe.
Le dernier chapitre est en symbiose avec Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Les auteurs français tentent-ils d'exorciser leurs vieux démons ou ceux de leurs pères?
Celles et ceux qui ont aimé ce roman de Tatiana de Rosnay devraient apprécier celui-ci de Le Clézio.
Ma cote: 6,5/10
Citation:
«...quand il chantait, son accent mauricien s'estompait, se fondait dans la musique et elle pouvait imaginer l'île des origines, le balancement des palmes dans les alizés, le bruit de la mer sur les récifs, le chant des martins et des tourterelles au bord des champs de cannes. La cathédrale engloutie devenait un vaisseau sombré au large, dans la baie du Tombeau peut-être, et la cloche qu'on entendait était celle de la dunette sur laquelle un marin fantôme sonnait les quarts.»
C'est une histoire française du pays et de ses colonies.
L'écriture est facile, mais superbe.
Le dernier chapitre est en symbiose avec Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Les auteurs français tentent-ils d'exorciser leurs vieux démons ou ceux de leurs pères?
Celles et ceux qui ont aimé ce roman de Tatiana de Rosnay devraient apprécier celui-ci de Le Clézio.
Ma cote: 6,5/10
Citation:
«...quand il chantait, son accent mauricien s'estompait, se fondait dans la musique et elle pouvait imaginer l'île des origines, le balancement des palmes dans les alizés, le bruit de la mer sur les récifs, le chant des martins et des tourterelles au bord des champs de cannes. La cathédrale engloutie devenait un vaisseau sombré au large, dans la baie du Tombeau peut-être, et la cloche qu'on entendait était celle de la dunette sur laquelle un marin fantôme sonnait les quarts.»
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