[Rohmer, Eric & Chabrol, Claude] Hitchcock
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Votre avis sur "Hitchcock"
[Rohmer, Eric & Chabrol, Claude] Hitchcock
Titre : Hitchcock
Auteurs : Eric Rohmer, Claude Chabrol
Editeur : Editions universitaires
Nombre de pages : 180
Les deux auteurs nous présentent les films du maître par ordre chronologique. On apprend pourquoi il décide de faire tel et tel film, ce qu’il a voulu montrer, les techniques qu’il a voulu appliquer, les qualités des acteurs qu’il a choisi. On apprend aussi quel a été le sort du film : succès, demi-échec, échec et si ce résultat était ou non mérité selon le point de vue des auteurs mais aussi du metteur en scène.
Au fil des pages et des films, on se rend compte d’une réalité dépeinte par tous les artistes : les œuvres les plus personnelles d’Hitchcock, celles qu’il a le plus peaufinées ont été, en règle générale, mal comprises par le public. Alors que les adaptations faites sans recherche, sans effet de style, sans technique novatrice dans le mouvement de caméras ou le son, sont en général celles qui ont obtenu le plus de succès. Le cinéma d’auteur tel qu’Hitchcock le concevait le confinait à l’échec alors qu’il excellait dans le cinéma simplement commercial, c’est-à-dire des histoires policières mouvementées, voire débridées.
Pour ce faire, « il inventa un nouveau genre : le feuilleton d’espionnage intelligent. Beaucoup d’action, de voyages, de mines patibulaires, de gags, avec par instants un approfondissement inattendu de certaines situations » (p. 44-45).
Mais, pour prendre, la recette réclamait un savant mélange des éléments : sa perception du monde, la morale, la mauvaise conscience, l’un de ses procédés préférés : la brusque rupture de ton, la mauvaise conscience, le coupable présumé en réalité innocent, mettre plus de lui-même, élever le débat.
On retrouvera tout au long de ce parcours cinématographique son don inné pour choisir les acteurs à même de transmettre ces sentiments qu’il souhaite faire partager au public.
On remarquera aussi que Alma Réville s’implique plus directement encore dans les adaptations à partir des « 39 marches » avec le succès que l’on sait.
Si ce livre est très agréable à lire c’est parce que les auteurs ont su nous entraîner de façon graduelle dans leur analyse de l’œuvre d’Hitchcock. Les analyses se font plus cinématographiques au fil des pages. Et le lecteur se forme suffisamment en lisant les premiers chapitres pour être ensuite capable de comprendre les analyses plus pointues des derniers films commentés.
Il est aussi très agréable de lire cette succession d’histoires courtes qui résument les scénarii. Assurément ces deux auteurs qui deviendront plus tard des réalisateurs reconnus ont le don de raconter des histoires (dans le bon sens du terme). Que cela fait du bien de lire des propos si intelligents !
Au fil des pages et des films, on se rend compte d’une réalité dépeinte par tous les artistes : les œuvres les plus personnelles d’Hitchcock, celles qu’il a le plus peaufinées ont été, en règle générale, mal comprises par le public. Alors que les adaptations faites sans recherche, sans effet de style, sans technique novatrice dans le mouvement de caméras ou le son, sont en général celles qui ont obtenu le plus de succès. Le cinéma d’auteur tel qu’Hitchcock le concevait le confinait à l’échec alors qu’il excellait dans le cinéma simplement commercial, c’est-à-dire des histoires policières mouvementées, voire débridées.
Pour ce faire, « il inventa un nouveau genre : le feuilleton d’espionnage intelligent. Beaucoup d’action, de voyages, de mines patibulaires, de gags, avec par instants un approfondissement inattendu de certaines situations » (p. 44-45).
Mais, pour prendre, la recette réclamait un savant mélange des éléments : sa perception du monde, la morale, la mauvaise conscience, l’un de ses procédés préférés : la brusque rupture de ton, la mauvaise conscience, le coupable présumé en réalité innocent, mettre plus de lui-même, élever le débat.
On retrouvera tout au long de ce parcours cinématographique son don inné pour choisir les acteurs à même de transmettre ces sentiments qu’il souhaite faire partager au public.
On remarquera aussi que Alma Réville s’implique plus directement encore dans les adaptations à partir des « 39 marches » avec le succès que l’on sait.
Si ce livre est très agréable à lire c’est parce que les auteurs ont su nous entraîner de façon graduelle dans leur analyse de l’œuvre d’Hitchcock. Les analyses se font plus cinématographiques au fil des pages. Et le lecteur se forme suffisamment en lisant les premiers chapitres pour être ensuite capable de comprendre les analyses plus pointues des derniers films commentés.
Il est aussi très agréable de lire cette succession d’histoires courtes qui résument les scénarii. Assurément ces deux auteurs qui deviendront plus tard des réalisateurs reconnus ont le don de raconter des histoires (dans le bon sens du terme). Que cela fait du bien de lire des propos si intelligents !
Seul regret : la publication de ce livre date de 1957. Le dernier film analysé est donc "Le faux coupable" de 1956. "La mort aux trousses" échappe donc à la sagacité des deux auteurs dans ce livre !
Note : 10/10 Coup de coeur !
Dernière édition par FrançoisG le Dim 22 Avr 2012 - 13:40, édité 1 fois
Invité- Invité
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