[Savage, Sam] La complainte du paresseux
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[Savage, Sam] La complainte du paresseux
[Savage, Sam] La complainte du paresseux
[Savage, Sam]
La complainte du paresseux
Actes Sud mars 2011
254 pages
4ème de couverture
Seul contre tous, dans une misère galopante, Andrew Whittaker tente de maintenir à flot Mousse, exigeante et néanmoins minable revue littéraire défricheuse de talents dont il est le fondateur, le rédacteur en chef et, probablement, l'unique lecteur, tout en gérant les avanies locatives d'un petit immeuble de rapport. Nous sommes au fin fond de l'Amérique des années 1970, sous le règne de "la clique de Nixon", et il n'est pas aisé d'accoucher l'avant-garde créative d'un pays qui patauge dans ses conservatismes tout en réglant des problèmes de plomberie, de locataires "de basse qualité" et en affrontant les médisances d'un environnement provincial petit-bourgeois. On entre dans l'intimité d'Andrew - irrésistible odieux personnage, raté rageur à la mélancolie féroce et toxique, à l'humour proprement redoutable et à la philosophie questionnable - à travers son abondante correspondance qui, incidemment, constitue ses oeuvres complètes, car on y découvre aussi les ébauches, projets et autres acharnements romanesques de notre antihéros, écrivain contrarié, on l'aura deviné. Baigné de l'ombre tutélaire de Fernando Pessoa, ce mano a mano de Whittaker avec des rêves et des aspirations mal ajustés est un autoportrait kaléidoscopique où l'on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur de Firmin : la solitude, la déchéance, ici visitée dans ses moindres recoins, et la noire ironie du sort des hommes, mais aussi son talent singulier pour faire surgir le rire des situations les plus sombres, des blessures les plus douloureuses, des obsessions les plus incongrues.
Mon avis
Que dire de ce livre ? Ne parler que de cet homme étrange, Andrew Whittaker un scribouillard qui me paraît vivre bien loin de la réalité, c’est un écrivain raté que l’on découvre au travers du courrier qu’il envoie sans relâche à son ex-femme, à ses locataires pour leur réclamer les loyers impayés, à quelques amis, aux banques, aux jeunes auteurs qui lui envoient leurs écrits. Ils possèdent des immeubles vétustes mais aussi il semble qu’il est le fondateur er rédacteur en chef ( c’est du moins ce qu’il laisse croire ) car il ne possède pas un sou et l’on se rend compte que cet homme est en passe de devenir fou, c’est ce que j’ai ressenti à la lecture de ses écrits plaintifs, acérés, méchants ou méprisants, grinçantes aussi, parfois drôle surtout au début du livre, car en avançant dans la lecture, l’on se rend compte que ses lettres deviennent plus mélancoliques et douloureuses, serait-ce la chute d’un homme peu attachant, solitaire, fatigué de tout et qui s’est nourri d’illusions. Les thèmes principaux de ce livre sont la déchéance, le mensonge, la solitude... Un roman qui parfois m’a fait rire mais aussi m’a fait grincer les dents et dans l’ensemble, je n’ai pas trop aimé...3,5/5
Biographie
Né en 1941 en Caroline-du-Sud, Sam Savage vit à Madison dans le Wisconsin. Titulaire d'un doctorat de philosophie à Yale University, il a exercé toutes sortes de métiers plus ou moins improbables - professeur (brièvement), mécanicien pour vélos, charpentier, pêcheur commercial ou imprimeur - avant de céder au démon de l'écriture. Firmin, son premier roman, paru en 2006 aux Etats-Unis, a été traduit dans le monde entier avec un immense succès.
La complainte du paresseux
Actes Sud mars 2011
254 pages
4ème de couverture
Seul contre tous, dans une misère galopante, Andrew Whittaker tente de maintenir à flot Mousse, exigeante et néanmoins minable revue littéraire défricheuse de talents dont il est le fondateur, le rédacteur en chef et, probablement, l'unique lecteur, tout en gérant les avanies locatives d'un petit immeuble de rapport. Nous sommes au fin fond de l'Amérique des années 1970, sous le règne de "la clique de Nixon", et il n'est pas aisé d'accoucher l'avant-garde créative d'un pays qui patauge dans ses conservatismes tout en réglant des problèmes de plomberie, de locataires "de basse qualité" et en affrontant les médisances d'un environnement provincial petit-bourgeois. On entre dans l'intimité d'Andrew - irrésistible odieux personnage, raté rageur à la mélancolie féroce et toxique, à l'humour proprement redoutable et à la philosophie questionnable - à travers son abondante correspondance qui, incidemment, constitue ses oeuvres complètes, car on y découvre aussi les ébauches, projets et autres acharnements romanesques de notre antihéros, écrivain contrarié, on l'aura deviné. Baigné de l'ombre tutélaire de Fernando Pessoa, ce mano a mano de Whittaker avec des rêves et des aspirations mal ajustés est un autoportrait kaléidoscopique où l'on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur de Firmin : la solitude, la déchéance, ici visitée dans ses moindres recoins, et la noire ironie du sort des hommes, mais aussi son talent singulier pour faire surgir le rire des situations les plus sombres, des blessures les plus douloureuses, des obsessions les plus incongrues.
Mon avis
Que dire de ce livre ? Ne parler que de cet homme étrange, Andrew Whittaker un scribouillard qui me paraît vivre bien loin de la réalité, c’est un écrivain raté que l’on découvre au travers du courrier qu’il envoie sans relâche à son ex-femme, à ses locataires pour leur réclamer les loyers impayés, à quelques amis, aux banques, aux jeunes auteurs qui lui envoient leurs écrits. Ils possèdent des immeubles vétustes mais aussi il semble qu’il est le fondateur er rédacteur en chef ( c’est du moins ce qu’il laisse croire ) car il ne possède pas un sou et l’on se rend compte que cet homme est en passe de devenir fou, c’est ce que j’ai ressenti à la lecture de ses écrits plaintifs, acérés, méchants ou méprisants, grinçantes aussi, parfois drôle surtout au début du livre, car en avançant dans la lecture, l’on se rend compte que ses lettres deviennent plus mélancoliques et douloureuses, serait-ce la chute d’un homme peu attachant, solitaire, fatigué de tout et qui s’est nourri d’illusions. Les thèmes principaux de ce livre sont la déchéance, le mensonge, la solitude... Un roman qui parfois m’a fait rire mais aussi m’a fait grincer les dents et dans l’ensemble, je n’ai pas trop aimé...3,5/5
Biographie
Né en 1941 en Caroline-du-Sud, Sam Savage vit à Madison dans le Wisconsin. Titulaire d'un doctorat de philosophie à Yale University, il a exercé toutes sortes de métiers plus ou moins improbables - professeur (brièvement), mécanicien pour vélos, charpentier, pêcheur commercial ou imprimeur - avant de céder au démon de l'écriture. Firmin, son premier roman, paru en 2006 aux Etats-Unis, a été traduit dans le monde entier avec un immense succès.
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Savage, Sam] La complainte du paresseux
Si c'est aussi cocasse que Firmin, je veux bien l'acheter, à voir
Re: [Savage, Sam] La complainte du paresseux
zazy a écrit:Si c'est aussi cocasse que Firmin, je veux bien l'acheter, à voir
Je n'ai pas lu Firmin, mais si tu lis celui-çi , je serai ravie de lire tes impressions
lalyre- Grand sage du forum
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