[Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
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[Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
[Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
Le Mot de l'éditeur:
« Pour nous, le mariage a toujours ressemblé à un tour d’autos tamponneuses : c’est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n’est pas seul. » Lorsque Pierre veut prendre sa retraite pour passer le reste de sa vie auprès de sa femme dans leur belle maison du golfe du Morbihan, Hélène ne l’accepte pas. Elle ne tient pas à découvrir un vieux mari en l’homme qu’elle aime depuis toujours. Une nouvelle vie commence. Tout est à réinventer. Après Château Bougon, Stéphane Hoffmann, poursuit avec brio la plus pessimiste et la plus gaie des œuvres romanesques, en observateur toujours inattendu, féroce et bienveillant, de nos mœurs contemporaines. Journaliste et critique littéraire, Stéphane Hoffmann publie Le Gouverneur distrait en 1989 et obtient le prix Nimier pour Château Bougon en 1991. Des filles qui dansent (2007) et Des garçons qui tremblent (2008) le consacrent comme un de nos plus brillants romanciers.
Avis et commentaires :
Nouvelle lecture de cette rentrée littéraire par un auteur qui m'était jusque- là complètement inconnu.
Plongée dans la vie d'un couple dont on se demande si chacun d'entre eux n'a jamais eu rien en commun. Un témoignage plutôt négatif sur la dégradation d'une relation de couple. Entre Pierre, patron d'un grand groupe industriel dont il a hérité de son beau père, qui décide de prendre sa retraite et son épouse, Hélène, femme froide, superficielle, il n'y a plus grand chose de ce sentiment amoureux qui les a uni, si jamais il a pu exister. Ce départ à la retraite décidé unilatéralement par Pierre est la goutte qui fait déborder le vase, Hélène ne lui pardonne pas cette décision, ne voulant pas le voir trainer à la maison et l'encombrer.
Néanmoins, il s'installe dans leur maison du Morbihan et l'essentiel de la suite de ce roman est consacré à leur nouvelle vie si peu commune, les amis passent, constatant l'animosité renforcée d'Hélène et Pierre. Au fur et à mesure du récit, le lecteur découvre une femme qui n'a jamais été vraiment possédé de sens maternel, un enfant mort dans des circonstances tragiques, d'autres enfants dont aucun des deux n'a véritablement cure. Hélène disparaît certain jour de semaine, laissant Pierre s'interroger sur sa fidélité. On découvre ensuite peu à peu les facettes de chacun de nos deux personnages comme de leurs amis les plus proches, des mystères se dévoilent à travers des retours sur leur histoire familiale. Chaque rencontre pour Pierre comme pour Hélène nous livre une page de leur histoire commune. Des liens amicaux se renforcent autour d'une passion commune de la mer, d'autres se créent ou se délitent. Pierre, même sensible aux charmes d'une des amies de sa femme, tente vainement de recréer une certaine complicité avec Hélène. Tout un duel à fleuret moucheté entre ses deux êtres, qui nous semblent si dissemblables pour aboutir à l'ultime rebondissement.
Un style plaisant, des chapitres courts, parfois des difficultés à prendre ses marques pour nous, lecteurs, j'avoue avoir été tenté d'abandonner le livre tant parfois il me paraissait décousu mais en fait c'est un livre qui se lit par étape, entrecoupé de pause. Restent la qualité des mots et images, une bonne étude de ces deux autos tamponneuses et de la société qui les entourent. Néanmoins, ce ne sera pas encore le coup de foudre de cette rentrée littéraire.
Citations :
Du narrateur Pierre à propos de sa femme "J'ai toujours aimé Hélène, même de loin. C'était une petite frappe, un petit boxeur, un voyou. Un genre de femmes avec lesquelles on doit toujours être sur ses gardes"
Toujours le narrateur à propos des relations avec leurs enfants. "Si nos enfants s'occupent de nous comme nous nous sommes occupés d'eux, il se passera du temps avant qu'ils nous rendent visite".
D'Hélène à l'annonce de la retraite de Pierre "Les hommes qui ne travaillent pas se relâchent Pierre. Jamais ils ne devraient rentrer à la maison, jamais. Ils doivent mourir à la tâche, au combat, la main sur le métier."
En parlant de leur couple encore "Mariés par hasard, nous le sommes restés par égoïsme et comme par indolence."
Du mariage enfin "Le mariage a toujours semblé être un tour en autos tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul."
Dernière édition par LOUBHI 49 le Dim 2 Oct 2011 - 19:35, édité 1 fois (Raison : Paramétrages)
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
Je l'ai commandé ce livre et j'attends de le recevoir pour le lire, il me paraissait prometteur!! Du moins, j'en ai eu beaucoup de bons échos!
Ton avis me laisse un peu moins enthousiaste mais je me laisserai la possibilité de me faire mon avis
A bientôt pour en parler!
Ton avis me laisse un peu moins enthousiaste mais je me laisserai la possibilité de me faire mon avis
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Re: [Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
Je vais passer mon chemin, une histoire de couple pas très glorieuse, très peu pour moi.
Invité- Invité
Re: [Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
LOUBHI 49 a écrit:Du mariage enfin "Le mariage a toujours semblé être un tour en autos tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul."
J'adore cette citation et je trouve qu'elle résume bien le livre.
Sinon, que dire? Je ne sais pas trop quoi penser de cet ouvrage car l'ayant fini, je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas. Il me laisse indifférente mais pas péjorativement. Il ne m'a rien apporté mais je n'ai pas regretté de l'avoir lu. C'est un sentiment un peu confus qui se dispute en mon esprit et au fur et à mesure que les mots s'alignent sur mon écran, je me demande ce que je vais bien pouvoir vous raconter que Loubhi n'a pas déjà dit!
C'est un livre agréable à lire, les phrases sont simples sans embellissements inutiles qui peuvent se révéler un peu lourds dans d'autres ouvrages. Les chapitres sont courts, s'enchaînant parfois étrangement, nous égarant un moment sur l'instant où l'histoire se trouve, avec qui et surtout dans quel but.
Les deux protagonistes sont assez intéressants dans leur relation qui évolue inexorablement sans que Hélène ne le désire, bien installée dans son "train-train" quotidien. Pierre est plus difficile à cerner car au fil de la lecture, je n'ai pas réussi à savoir s'il voulait renouer avec sa femme ou vivre sa vie de son propre côté. Deux personnalités très distinctes, qu'on a le temps d'apprécier à travers leur propre vision de l'autre et leurs amis.
L'histoire est simple et nous amène donc au coeur d'un couple qui ne se connaît pas et qui possède un lourd passé douloureux qu'ils ont tous deux voulu oublier. Ils ne se comprennent pas, ne s'écoutent pas, ne se voient même pas au final et tout les oppose et les éloigne. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous amener, vers quelle fin il voulait tirer et quelle leçon garder de ce livre. Et finalement, c'est cela qui m'a freinée car ils ne vont nulle part et le livre n'a pas de véritable intérêt, du moins à mes yeux.
Leur évolution est très étrange, et je ne trouve pas la fin très réaliste en fait, de part mon expérience de la vie (pas très grande donc).
Bref, ce n'est pas une déception à part entière car j'ai pris plaisir à le lire même si je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Critique un peu décousue mais j'ai eu beaucoup de mal à la faire et ça fait plusieurs jours que je suis dessus. Toutes mes excuses donc.
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Re: [Hoffmann, Stéphane] Les Autos Tamponneuses
J'ai exactement le même ressenti qu'Elyuna
j'ai terminé le livre, mais j'ai mis trop de temps
Il faudrait vraiment de superbes critiques pour que je relise cet auteur.
j'ai terminé le livre, mais j'ai mis trop de temps
Il faudrait vraiment de superbes critiques pour que je relise cet auteur.
Invité- Invité
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