[Berthier, Sandrine] L'assassin du canal
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[Berthier, Sandrine] L'assassin du canal
Titre : L’assassin du canal
Auteur : Sandrine Berthier
Éditions : Ravet-Anceau (Octobre 2011)
Collection : Polars en Nord
Nombre de pages : 256
Présentation de l’éditeur :
La population de Coudekerque-Branche, dans la banlieue de Dunkerque, s'inquiète. La police est sur les dents. Les rives du canal ne sont plus sûres. Par trois fois, un déséquilibré a agressé des promeneurs et les a jetés à l'eau. Un employé sans histoire, un SDF et un vieil homme sont morts noyés victimes de ses agissements. L'homme semble choisir ses victimes au hasard et nargue la police en écrivant des lettres dans lesquelles il annonce qu'il va frapper à nouveau pour débarrasser la ville des "inutiles".
Mon avis :
Nous voici à Coudekerque-Branche dans la ville natale de l’auteur pour démêler une histoire liant plusieurs meurtres sans point commun apparent si ce n’est le canal et le mode opératoire.
Le lieutenant Decanter et ses adjoints vont devoir faire face à une situation qui leur échappe et qu’ils ne comprennent pas. Il y a un serial killer, c’est sûr mais pourquoi agit-il ainsi, comment « choisit »-il ses victimes, que veut-il, que cherche-t-il, quel est son but ?
Sandrine Berthier, lauréate d’un concours de nouvelles, signe là son premier roman policier.
Elle a de l’idée, des idées, le « fond » de l’intrigue est bien conçu. Quelques passages en italiques laissent à penser qu’elle avait matière à approfondir le personnage de l’assassin en allant plus loin dans le côté complexe de son caractère, de sa vue globale des « gens à éliminer », de son esprit tortueux. Un tueur qui nargue par courrier, c’était un processus original qui méritait d’être beaucoup plus exploité à mon sens.
L’ambiance de cette petite ville, des relations entre les uns et les autres (voisinage, travail, etc…) est bien décortiquée, analysée, on sent que l’auteur a observé, « photographié » ses scènes pour les rendre plus visuelles.
Mais, pour moi, ce roman, a les défauts de « la jeunesse » et sans vouloir peiner l’auteur, je me dois de retranscrire ce que j’ai observé, ne serait-ce que par honnêteté.
Le travail d’écriture n’est pas aisé, j’en suis consciente, mais je suis persuadée que cette jeune écrivain a « une marge de manœuvre » et que son prochain livre sera plus « étoffé ».
C’est donc une interprétation personnelle qui va suivre et qui n’engage que moi.
Il m’a semblé que les dialogues n’étaient pas assez incisifs, percutants, parfois même trop longs et au lieu d’apporter de la légèreté au récit, ils l’alourdissaient inutilement.
Les pronoms personnels trop nombreux, « ils, il », donnent l’impression d’une écriture « lisse », sans relief.
Peut-être aurait-il été intéressant d’aller plus loin dans la recherche des patronymes des différents protagonistes : Duval, Dupuis, Després, Demol, Deleu, … ça ne fait pas un peu trop de D? …. Pour accrocher un lecteur lambda, ce sera plus difficile car certains penseront «Tous les noms se ressemblent, je vais me mélanger.» et ils n’iront pas plus avant dans leur lecture.
Alors que chaque individu est assez bien cerné dans sa personnalité même si cela reste superficiel.
La fin est très rapide, tout se dénoue d’un seul coup. Le rôle du chien est révélateur («Je ne sais pas pourquoi il aboie, il est nerveux ? » dit en substance, son maître par intérim). J’avais envie de secouer les enquêteurs et de leur asséner: « Dites, je ne suis pas policier mais moi j’ai compris, réfléchissez un peu … »
Globalement, ce roman me laisse un goût d’inachevé, car je suis intimement convaincue que Sandrine Berthier a de plus belles pages à écrire ….
Le lieutenant Decanter et ses adjoints vont devoir faire face à une situation qui leur échappe et qu’ils ne comprennent pas. Il y a un serial killer, c’est sûr mais pourquoi agit-il ainsi, comment « choisit »-il ses victimes, que veut-il, que cherche-t-il, quel est son but ?
Sandrine Berthier, lauréate d’un concours de nouvelles, signe là son premier roman policier.
Elle a de l’idée, des idées, le « fond » de l’intrigue est bien conçu. Quelques passages en italiques laissent à penser qu’elle avait matière à approfondir le personnage de l’assassin en allant plus loin dans le côté complexe de son caractère, de sa vue globale des « gens à éliminer », de son esprit tortueux. Un tueur qui nargue par courrier, c’était un processus original qui méritait d’être beaucoup plus exploité à mon sens.
L’ambiance de cette petite ville, des relations entre les uns et les autres (voisinage, travail, etc…) est bien décortiquée, analysée, on sent que l’auteur a observé, « photographié » ses scènes pour les rendre plus visuelles.
Mais, pour moi, ce roman, a les défauts de « la jeunesse » et sans vouloir peiner l’auteur, je me dois de retranscrire ce que j’ai observé, ne serait-ce que par honnêteté.
Le travail d’écriture n’est pas aisé, j’en suis consciente, mais je suis persuadée que cette jeune écrivain a « une marge de manœuvre » et que son prochain livre sera plus « étoffé ».
C’est donc une interprétation personnelle qui va suivre et qui n’engage que moi.
Il m’a semblé que les dialogues n’étaient pas assez incisifs, percutants, parfois même trop longs et au lieu d’apporter de la légèreté au récit, ils l’alourdissaient inutilement.
Les pronoms personnels trop nombreux, « ils, il », donnent l’impression d’une écriture « lisse », sans relief.
Peut-être aurait-il été intéressant d’aller plus loin dans la recherche des patronymes des différents protagonistes : Duval, Dupuis, Després, Demol, Deleu, … ça ne fait pas un peu trop de D? …. Pour accrocher un lecteur lambda, ce sera plus difficile car certains penseront «Tous les noms se ressemblent, je vais me mélanger.» et ils n’iront pas plus avant dans leur lecture.
Alors que chaque individu est assez bien cerné dans sa personnalité même si cela reste superficiel.
La fin est très rapide, tout se dénoue d’un seul coup. Le rôle du chien est révélateur («Je ne sais pas pourquoi il aboie, il est nerveux ? » dit en substance, son maître par intérim). J’avais envie de secouer les enquêteurs et de leur asséner: « Dites, je ne suis pas policier mais moi j’ai compris, réfléchissez un peu … »
Globalement, ce roman me laisse un goût d’inachevé, car je suis intimement convaincue que Sandrine Berthier a de plus belles pages à écrire ….
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Date d'inscription : 17/04/2009
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