[Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
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Qu'avez-vous pensé de "La mort dans les yeux" de Torkil Damhaug?
[Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
La mort dans les yeux , de Torkil Damhaug
Seuil Policiers 2011, 508 pages
"Doded ved vann" 2008
Traduit du Norvégien par Helène Hervieu
Lecture et Avis:
Difficile d'écrire une chronique sur ce livre
L’histoire s’ouvre sur un préambule d’une cinquantaine de pages : les vacances d’une famille au soleil en 1996. La mère et ses trois enfants et son compagnon du moment font la fête et se prélassent en bords de mer.
Jusque là, ça va, mais on découvre rapidement que :
Page 10 : la mère est alcoolique
Page 11 : la petite sœur est gravement malade et fait une overdose (non létale) de somnifères par manque d’attention de sa famille.
Page 12 : la mère est bisexuelle, son fils la surprend.
Etc., etc. Suivent : des parents échangistes, des gamins qui s’envoient en l’air, la mère incestueuse, de la pédophilie, du suicide d’enfant, un fils schizophrène dissociatif (à 12 ans ?). En apothéose, sans doute pour apporter une petite note de tendresse car c'est mignon les enfants et les animaux, un petit garçon massacre gentiment un chat en lui crevant patiemment les yeux à l’aide d’un tire-bouchon.
Et ce ne sont là que les faits principaux de ce préambule qui se prélasse dans le glauque, sale, puant, complaisant envers le vice et l’horreur. Ca sent tellement la répétition compulsive de schéma, que la suite est cousue de fil blanc.
J’ai fini le préambule, non sans peine. Je me suis benoitement dit que ce noir tableau rendrait la suite plus supportable.
On découvre ensuite aujourd’hui une jeune femme. Mannequin, plus ou moins prostituée, elle est complètement accro à la cocaïne. Comme il faut cependant que le lecteur ressente un minimum d’empathie, elle est plutôt sympathique. Elle résiste vaillamment à son copain-maquereau qui la fournit en cocaïne et qui voudrait bien la mettre au boulot. Mais ce prince valeureux en pince pour elle. Il ne peut donc se résoudre à la forcer au tapin. Ben voyons, on a tout de suite cerné que c’était un charmant jeune homme, et que ses méthodes de brute épaisse étaient réservées à la copine de l’héroïne. On se demande s’ils vont vivre heureux, avoir beaucoup d’enfants et se promener dans l’herbe verte sous une pluie de lapins bleus ?
Non ! Car elle le bute « par accident ». Le fait d’administrer volontairement une forte dose de médicaments dangereux à un drogué ivre étant bien sur un accident. Dans la rubrique accidents, l’affreux aurait aussi bien pu se suicider de quatorze coup de hache dans le dos. (Je ne dévoile rien, il suffit de lire le quatrième de couverture).
La petite sœur de l’héroïne disparait. Elle était thérapeute. On suit l’enquête, un suspense torride digne d’un épisode de « Amour Gloire et beauté ». Un pédophile (ancien prêtre comme il se doit), un mystérieux serial Killer qui crève les yeux de ses victimes…N’importe quel crétin ayant lu les 50 premières pages, vu la couverture du livre et lu le quatrième de couverture devine la suite. La seule question qui se pose est : y aura-t-il rédemption ou non ? Vue l’ambiance générale, je ne crois pas.
Sur un fond gl auque et malsain, sur une histoire transparente reste l’écriture. Les dialogues sont empruntés et peu naturels. Les phrases sont relativement bien construites par ailleurs mais manquent de rythme et surtout de changement de rythtme. Les personnages sont incohérents et mal cernés. L’action e st brouillonne, poussive, erratique, bâclée. Pour ce qui est de retranscrire les atmosphères, rien, si ce n’est le relent nauséabond des horreurs citées.
J’ai essayé à plusieurs reprises de me replonger dans ce livre. Assis en terrasse au soleil, ou près de la cheminée, même nu dans mon congélateur en écoutant du Barry White, rien n’y a fait. Franchement ce livre, pour moi, quand il n’est pas désagréable est juste pénible.
C’est le premier livre du jury Seuil policiers que je n’arrive pas à finir. Toutes mes excuses.
L’histoire s’ouvre sur un préambule d’une cinquantaine de pages : les vacances d’une famille au soleil en 1996. La mère et ses trois enfants et son compagnon du moment font la fête et se prélassent en bords de mer.
Jusque là, ça va, mais on découvre rapidement que :
Page 10 : la mère est alcoolique
Page 11 : la petite sœur est gravement malade et fait une overdose (non létale) de somnifères par manque d’attention de sa famille.
Page 12 : la mère est bisexuelle, son fils la surprend.
Etc., etc. Suivent : des parents échangistes, des gamins qui s’envoient en l’air, la mère incestueuse, de la pédophilie, du suicide d’enfant, un fils schizophrène dissociatif (à 12 ans ?). En apothéose, sans doute pour apporter une petite note de tendresse car c'est mignon les enfants et les animaux, un petit garçon massacre gentiment un chat en lui crevant patiemment les yeux à l’aide d’un tire-bouchon.
Et ce ne sont là que les faits principaux de ce préambule qui se prélasse dans le glauque, sale, puant, complaisant envers le vice et l’horreur. Ca sent tellement la répétition compulsive de schéma, que la suite est cousue de fil blanc.
J’ai fini le préambule, non sans peine. Je me suis benoitement dit que ce noir tableau rendrait la suite plus supportable.
On découvre ensuite aujourd’hui une jeune femme. Mannequin, plus ou moins prostituée, elle est complètement accro à la cocaïne. Comme il faut cependant que le lecteur ressente un minimum d’empathie, elle est plutôt sympathique. Elle résiste vaillamment à son copain-maquereau qui la fournit en cocaïne et qui voudrait bien la mettre au boulot. Mais ce prince valeureux en pince pour elle. Il ne peut donc se résoudre à la forcer au tapin. Ben voyons, on a tout de suite cerné que c’était un charmant jeune homme, et que ses méthodes de brute épaisse étaient réservées à la copine de l’héroïne. On se demande s’ils vont vivre heureux, avoir beaucoup d’enfants et se promener dans l’herbe verte sous une pluie de lapins bleus ?
Non ! Car elle le bute « par accident ». Le fait d’administrer volontairement une forte dose de médicaments dangereux à un drogué ivre étant bien sur un accident. Dans la rubrique accidents, l’affreux aurait aussi bien pu se suicider de quatorze coup de hache dans le dos. (Je ne dévoile rien, il suffit de lire le quatrième de couverture).
La petite sœur de l’héroïne disparait. Elle était thérapeute. On suit l’enquête, un suspense torride digne d’un épisode de « Amour Gloire et beauté ». Un pédophile (ancien prêtre comme il se doit), un mystérieux serial Killer qui crève les yeux de ses victimes…N’importe quel crétin ayant lu les 50 premières pages, vu la couverture du livre et lu le quatrième de couverture devine la suite. La seule question qui se pose est : y aura-t-il rédemption ou non ? Vue l’ambiance générale, je ne crois pas.
Sur un fond gl auque et malsain, sur une histoire transparente reste l’écriture. Les dialogues sont empruntés et peu naturels. Les phrases sont relativement bien construites par ailleurs mais manquent de rythme et surtout de changement de rythtme. Les personnages sont incohérents et mal cernés. L’action e st brouillonne, poussive, erratique, bâclée. Pour ce qui est de retranscrire les atmosphères, rien, si ce n’est le relent nauséabond des horreurs citées.
J’ai essayé à plusieurs reprises de me replonger dans ce livre. Assis en terrasse au soleil, ou près de la cheminée, même nu dans mon congélateur en écoutant du Barry White, rien n’y a fait. Franchement ce livre, pour moi, quand il n’est pas désagréable est juste pénible.
C’est le premier livre du jury Seuil policiers que je n’arrive pas à finir. Toutes mes excuses.
Conclusion :
Je n'ai rien trouvé pour sauver ce livre.
ma note : 5/20
PS : ce livre a été très apprécié par beaucoup de lecteurs.
Dernière édition par Spyd Skorpionnan le Jeu 27 Oct 2011 - 9:34, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Spyd Skorpionnan a écrit:
C’est le premier partenariat que je n’arrive pas à finir. Toutes mes excuses.
J'ai loupé quelque chose? Ce partenariat ne me dit rien....
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Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
oops, j'aurai du changer "partenariat" car il s'agit d'un livre lu dans le cadre du jury seuil policiers. Je corrige, desole.
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Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Ouffffffffffff! Je te trouve très courageux, Spyd, d'être allé jusqu'à la 508ème page... Perso, ton ressenti sur cette histoire me donne vraiment envie de passer mon chemin...
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Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Non en fait Kély, tu m'attribues un courage que je n'ai pas eu, j'ai arrêté à la 200 ième environ.
Voici la suite:
Post Scritptum (donc écrit après comme son nom l'indique)
Bien que ne l'ayant pas terminé, j'ai parcouru rapidement le reste du livre (après écriture de cette chronique), pour voir si ne je ne m'étais pas fourvoyé. Tout ce que j'ai pu y découvrir était attendu.
J'ai par ailleurs remarqué que beaucoup de bloggueurs (dont certains dont je partage fréquemment les goûts), ont beaucoup aimé ce livre. Je vais en lisant leurs avis, essayer de comprendre pourquoi il m'a tant rebuté.
Post Post Scriptum:
Après lecture des avis, que je comprends, je conserve et revendique ma répulsion."
Voici la suite:
Post Scritptum (donc écrit après comme son nom l'indique)
Bien que ne l'ayant pas terminé, j'ai parcouru rapidement le reste du livre (après écriture de cette chronique), pour voir si ne je ne m'étais pas fourvoyé. Tout ce que j'ai pu y découvrir était attendu.
J'ai par ailleurs remarqué que beaucoup de bloggueurs (dont certains dont je partage fréquemment les goûts), ont beaucoup aimé ce livre. Je vais en lisant leurs avis, essayer de comprendre pourquoi il m'a tant rebuté.
Post Post Scriptum:
Après lecture des avis, que je comprends, je conserve et revendique ma répulsion."
Dernière édition par Spyd Skorpionnan le Jeu 27 Oct 2011 - 9:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Spyd Skorpionnan a écrit:Non en fait Kély, tu m'attribues un courage que je n'ai pas eu, 'ai arrêté à la 200 ième environ.
Ah ok!... Et, j'ai vu qu'effectivement, sur d'autres forum, ce polar avait l'objet d'un coup de coeur
Je préfère rester sur l'écriture de H. Menkell ou d'A. Indridason...
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
C'est je crois, totalement dépendant du seuil de tolérance du lecteur.
Ici le mien a été dépassé.
J'ai lu et apprécié des romans comme Millenium. Ce que je reproche ici, c'est la complaisance dans le sordide et une vision d'un monde peuplé de malades mentaux.
Ici le mien a été dépassé.
J'ai lu et apprécié des romans comme Millenium. Ce que je reproche ici, c'est la complaisance dans le sordide et une vision d'un monde peuplé de malades mentaux.
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Bah, pour ma part, une chose est certaine, je vais passer mon chemin.
Sincèrement, et comme je l'ai dit sur le site de spyd, je ne comprends pas qu'un auteur ait besoin de faire aussi horrible !
Tant je peux apprécier des lectures anxiogènes, tant le besoin de dégoûter le lecteur me débecte !
Merci de t'être sacrifié pour lire 200 pages, ça évitera qu'on se plonge aussi dans cette "horreur".
Sincèrement, et comme je l'ai dit sur le site de spyd, je ne comprends pas qu'un auteur ait besoin de faire aussi horrible !
Tant je peux apprécier des lectures anxiogènes, tant le besoin de dégoûter le lecteur me débecte !
Merci de t'être sacrifié pour lire 200 pages, ça évitera qu'on se plonge aussi dans cette "horreur".
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
J'ai découvert ce livre sur le site Babelio, j'ai voulu voir vos critiques, car j'ai été attiré par l'histoire. Mais je vais passer mon chemin finalement ...
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Je vais contrebalancer l'avis de Spyd, dont je lis régulièrement les critiques mais pour une fois, nous ne sommes pas en phase.
Mon avis :
Torkil Damhaug est avant tout psychiatre et cela donne un éclairage particulier à ce roman policier. L'histoire met en scène psychologues et des personnes fragilisées.
En préambule, l'auteur nous raconte une histoire de vacances en Crète en 1996. Un adolescent livré à lui-même tombe amoureux de sa jolie voisine. C'est un peu moins romantique que cela, mais je vous laisse découvrir. Cette histoire s'infiltrera ensuite dans le scénario principal, l'enquête d'une jeune femme, Liss, pour retrouver sa soeur Mailin disparue fin 2008. Au fil du récit, des messages, des vers d'un poème, des souvenirs d'enfance viendront titiller l'intérêt du lecteur.
Liss est une personne fragile, anorexique et habituée à la drogue. Sa complicité avec Mailin est forte et troublante, des problèmes d'enfance doivent les rapprocher. Liss ne se souvient pas de son enfance.
Dans cette enquête, le lecteur soupçonne chacune des personnes qui ont connu Mailin. Tous les pistes sont ouvertes et le suspense reste entier jusqu'au dénouement. La construction est parfaite, les personnages sont souvent ambigus. Une large place est laissée à l'enquête mais l'auteur y associe aussi des histoires personnelles ce qui permet de s'attacher aux personnages et de multiplier les sources d'information.
Même l'environnement, un chalet isolé en montagne, une ville sous le froid et la neige, ajoute du mystère et de l'angoisse.
Le rythme est très soutenu et l'intérêt du lecteur est maintenu en donnant parole, selon les parties du roman à des personnes différentes. Si Liss est le personnage principal, les policiers ou la médecin légiste prennent ensuite le contrôle de l'enquête. Ce sont donc différentes visions qui permettent de faire progresser le scénario.
Je ne souhaite pas vous en dire plus sur l'intrigue afin que vous profitiez du suspense présent dans ce roman jusqu'à la fin de l'épilogue.
Croyez moi, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher.
Mon avis :
Torkil Damhaug est avant tout psychiatre et cela donne un éclairage particulier à ce roman policier. L'histoire met en scène psychologues et des personnes fragilisées.
En préambule, l'auteur nous raconte une histoire de vacances en Crète en 1996. Un adolescent livré à lui-même tombe amoureux de sa jolie voisine. C'est un peu moins romantique que cela, mais je vous laisse découvrir. Cette histoire s'infiltrera ensuite dans le scénario principal, l'enquête d'une jeune femme, Liss, pour retrouver sa soeur Mailin disparue fin 2008. Au fil du récit, des messages, des vers d'un poème, des souvenirs d'enfance viendront titiller l'intérêt du lecteur.
Liss est une personne fragile, anorexique et habituée à la drogue. Sa complicité avec Mailin est forte et troublante, des problèmes d'enfance doivent les rapprocher. Liss ne se souvient pas de son enfance.
Dans cette enquête, le lecteur soupçonne chacune des personnes qui ont connu Mailin. Tous les pistes sont ouvertes et le suspense reste entier jusqu'au dénouement. La construction est parfaite, les personnages sont souvent ambigus. Une large place est laissée à l'enquête mais l'auteur y associe aussi des histoires personnelles ce qui permet de s'attacher aux personnages et de multiplier les sources d'information.
Même l'environnement, un chalet isolé en montagne, une ville sous le froid et la neige, ajoute du mystère et de l'angoisse.
Le rythme est très soutenu et l'intérêt du lecteur est maintenu en donnant parole, selon les parties du roman à des personnes différentes. Si Liss est le personnage principal, les policiers ou la médecin légiste prennent ensuite le contrôle de l'enquête. Ce sont donc différentes visions qui permettent de faire progresser le scénario.
Je ne souhaite pas vous en dire plus sur l'intrigue afin que vous profitiez du suspense présent dans ce roman jusqu'à la fin de l'épilogue.
Croyez moi, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher.
Invité- Invité
Re: [Damhaul, Torkil] La mort dans les yeux
Tu n'as pas voté Jostein?
Cassiopée- Admin
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