[Kaspi, André] Comprendre les Etats-Unis d'aujourd'hui

Titre: Comprendre les Etats-Unis d'aujourd'hui

Auteur: André Kaspi

Edition: Perrin

Nombre de page: 315



4ème de couverture:

Les États-Unis provoquent fascination ou détestation. Mais au-delà des clichés, que savons-nous vraiment de ce pays ? L’historien André Kaspi éclaire divers aspects de l’Amérique d’aujourd'hui : les évolutions démographiques et les particularités d'une démocratie où médias et argent jouent un rôle décisif ; les contrastes d'un pays prospère où chacun a sa chance et où pourtant subsistent tant d'inégalités ; enfin, les logiques d’une nation qui se pense au centre du monde et tente de l'organiser à la manière d'une république impériale.

Mon avis:

Un livre très intéressant, qui, permet de voir la dernière superpuissance d'une nouvelle manière. On décrypte les clichés et préjugés et leurs origines, on découvre que sous une apparence simpliste et uniformisée (qui est souvent transmise par des médias tentés par la simplification primaire, ou par un antiaméricanisme un peu démagogique), la réalité est parfois bien plus complexe. Parfois, les idées en vogue chez nous sont effectivement très proche de la réalité américaine, mais à d'autre moment on s'écarte radicalement de ce qui se passe vraiment aux USA. Il s'agit d'un gigantesque tour d'horizon qui embrasse, sinon tou, du moins beaucoup des aspects de cette société qui, tout en bougeant tout le temps, semble parfois faire du surplace. Il est bien entendu évident que, du fait de la volonté de l'auteur de donner une vision globale de la société américaine, les différents sujets du livre font plus souvent l'objet d'une analyse de surface que d'un décortiquement en profondeur e tous les enjeux influants tel ou tel aspect de la vie américaine, mais ce livre à le mérite de ramener tout cela au contexte plus globale de la réalité américaine dans son ensemble et ses contrastes. En bref, un livre intéressant et pas ennuyeux, mais qui nécessite d'être suivi de lecture sur des aspects plus particuliers de la société américaine pour pouvoir jouer pleinement son rôle.

Ma note: 8/10

Je ne sais pas vraiment si il s'agit à proprement parler d'un livre de sociologie, mais comme il parle de société, je le met ici. Les spécialistes me corrigeront si nécessaire

Merci pour ton avis ! Effectivement, la crise à changé pas mal de chose par rapport à ce qui est présenté dans certains passages du livre.

Alors là, vous touchez un point sensible : l'élection d'Obama.

Je suis méticuleusement les divers épisodes de ce "pseudo-messie-beau-gosse", fabriqué par une certaine élite peu encline à se démasquer, mais qui a une caractéritique, et de taille : il est intelligent, contrairement au ramasseur de godasses.

Certes, la politique est largement HS sur ce forum. Mais sans parler d'idéologie (toujours délétère et partiale), si on peut aborder l'Amérique grâce à vos réflexions, lectures ou conférences, I'm ready to follow !

Une chose : je bondis quand j'entends dire que les Américains n'ont pas de culture : et Faulkner, et Pynchon, et Roth, et Auster, ce ne sont pas des chinois, que je sache...





PS : L'impérialisme Américain en a pris un sacré coup depuis quelques mois ! Bientôt, ils seront "le contre-exemple".

Volute a écrit:contrairement au ramasseur de godasses.

A admirer quant même le joli mouvement d'esquive

Volute a écrit:
Une chose : je bondis quand j'entends dire que les Américains n'ont pas de culture : et Faulkner, et Pynchon, et Roth, et Auster, ce ne sont pas des chinois, que je sache...

Francine l'a dit, il y a tout un chapitre sur cela dans le livre de Kaspi. Je tiens à rajouter que effectivement, la vision que l'on à des américains sans culture tient surement beaucoup au déferlement que l'on subit d'oeuvres plus commerciales (les "block-busters" hollywoodiens aux scénarii photocopiés, les "best-sellers" stéréotypés,...) qui sont exportés chez nous uniquement parce qu'ils rapporteront de l'argent. Cette vague masque la réalité: de très nombreuses oeuvres (littéraires ou autres) ne seront pas exportées, justement parce qu'elles relèvent de la culture et non du commerce, et ne rapporteront de ce fait pas grand chose. Car on a beau fustigé cette déferlante, c'est toujours le dernier film hollywoodien que l'on ira voir, et pas un film d'art et d'essais produit dans le Massachusset. On ne voit vraiment que ce qui vient chez nous, pas ce qui reste aux USA (et en fait en réalité une société très riche culturellement). De plus, on critique toujours les américains sur leur culture (notamment à cause de leurs films), mais paradoxalement on voit beaucoup de leurs film chez nous. Personne ne fait de remarque sur la culture des Roumains ou des Norvégiens, mais à quant remonte la dernière fois que vous avez vu un film roumain (ou norvégien )?

On peut résumer en disant que les Américains sont les maîtres du marketing, pour lequel ils ont un talent sans commune mesure, mais qu'hélas, cela masque bien d'autres ressources humaines, intellectuelles, morales...

Les Roumains ou les Norvégiens n'ont pas ce sens du business et de la com., voilà pourquoi on ne se souvient pas de leurs films, au demeurant sans doute excellents.

Et puis, eux, ne sont pas coutumiers de recevoir des pompes en pleine face ! Il faut déjà avoir un certain statut !

PS : J'ai vu et revu la vidéo au moins 5 fois, tellement j'étais pliée en 2... J'admire aussi le flegme de M. Bush face à cette attaque incongrue.

Volute a écrit:

Les Roumains ou les Norvégiens n'ont pas ce sens du business et de la com., voilà pourquoi on ne se souvient pas de leurs films, au demeurant sans doute excellents.

Il y a probablement aussi le fait que les moyens financiers ne sont pas les mêmes (bon, d'accord, c'est lié au sens du businness, mais je voulais pouvoir ajouter quelque chose d'intelligent pour une fois ). Une diffusion mondiale exige un investissement important (en général davantage que le budget total d'un film français, alors que ceux-ci sont parmis les films européens ayant le plus d'argent pour effectuer un tournage. Les films (et c'est d'ailleurs aussi valable pour les livres) américains n'ont donc dans ce domaine que peu de concurrence. Le restant de la production cinématographique mondiale reste pour l'essentiel concentrée sur un marché intérieur. Les critiques rencontrées sur la culture américaine sont basée sur une vision totalement incomplète de celle-ci, mais comme on n'a aucune vision de celle des autres pays, on n'ose pas émettre d'hypothèses. C'est, quant on y pense, d'une injustice criante (personnellement, je tombais dans ce piège avant la lecture de ce livre).

Je le lirai trés certainement.