[Aillon, Jean (d')] Marius Granet

Titre : Marius Granet et le trésor du palais Comtal
Auteur : Jean d'Aillon
Editeur : Le masque (Labyrinthe)
Nombre de pages : 440

Quatrième de couverture :
En 1307, Charles le Boiteux, comte de Provence, fait arrêter le commandeur du Temple d'Aix dans l'espoir de faire main basse sur le trésor qui s'y trouverait... mais en vain ! Presque 500 ans plus tard, le Palais Comtal est démoli et le jeune Marius Granet découvre un secret redoutable dans les ruines romaines. Une série de disparitions et de meurtres terribles survient alors chez les puissants de la ville et nourrit encore le mystère autour du fameux trésor. L'avocat Pascalis, chargé de démêler toutes ces intrigues, sera assassiné à son tour alors que la tourmente révolutionnaire gronde et que la ville d'Aix est en proie à une violence sans précédent. Le jeune Marius Granet parviendra-t-il à aider dans son enquête l'avocat Portalis qui reprend les affaires de Pascalis ? Et ce trésor qui a déjà fait tant de victimes existe-t-il vraiment ?

Mon avis :
Je connaissais Jean d’Aillon pour avoir lu un de ces romans, le premier tome de sa trilogie Le guerre des Trois Henri. J’avais beaucoup aimé, même si je m’étais un peu égarée dans les personnages.
Avec ce roman-ci, j’ai parfois perdu le fil, mais cela reste une superbe lecture. Il est impossible de nier le talent de l’auteur et son travail d’historien.

Nous sommes en 1307, en Provence, à Aix plus précisément. Comme vous le savez, Philippe le Bel a commencé à persécuter les templiers en 1305, car il souhaitait s’approprier leurs richesses, lui qui voyait chaque jour les caisses de la France se vider. En 1307, la plupart des templiers sont arrêtés, torturés et finalement exécutés. En 1308, à Aix, la Commanderie du Temple sent la fin approcher. Le commandeur réussit à sauver un trésor en l’enfouissant dans la cour du palais Comtal, voisin de la Commanderie.
En 1784, Marius Granet et deux de ces camarades assistent à la découverte d’un trésor dans la cour du palais Comtal. Cette découverte, malgré la discrétion du propriétaire du palais, va susciter de nombreuses convoitises, causant des morts violentes.
Au même moment, la France entre dans sa période révolutionnaire. Le peuple gronde, il prend la Bastille, la Terreur s’installe. En 1800, Marius Granet (devenu adulte) se trouve là, en plein milieu, menant l’enquête sur les crimes liés au trésor des templiers, enquête relancée par Pascalis, membre de la commission de rédaction du code civil…

Jean d’Aillon mêle ici l’histoire à la grande Histoire, avec brio. Il est passionnant d’entrer ainsi dans une période tourmentée et pas toujours aussi connu qu’on le pense. Ici, nous sommes en Provence et nous vivons la révolution telle qu’elle a eu lieu (et pas forcément exactement comme on nous l’a appris). Le travail qu’a dû mener l’auteur est impressionnant, on sent se travail, cette recherche… Un véritable travail d’historien.
Le texte est palpitant. On suit Marius Granet avec passion. C’est un personnage haut en couleur, riche et impressionnant. Je me suis véritablement attachée à lui, sans peine.
Outre la richesse d’écriture il y a aussi la richesse des personnages. Parfois un peu trop nombreux, ils m’ont un peu fait perdre le fil. Mais c’est un réel plaisir de côtoyer des personnages réels (Robespierre, Buonaparte…) ainsi que les personnages de fiction, tout aussi passionnants et sensés.

A part les quelques moments où j’ai décroché, je peux vous assurez que j’ai passé un moment captivant, moi la passionnée d’histoire. Ce texte pourrait passer pour un récit d’une époque, un ouvrage de référence, tant le fait de vivre ces périodes historiques de « l’intérieur » est intéressant et réel.
Je vous invite à découvrir Jean d’Aillon avec ce texte ou un autre, car il semble que le talent de cet auteur ne soit plus à démontrer.