[Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
3 participants
Page 1 sur 1
[Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
[Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
[Damas, Geneviève]
Si tu passes la rivière
Editions Luce Wilkin Septembre 2011
115 pages
Si tu passes la rivière Geneviève Damas Editions Luce Wilkin septembre 2011
23/12/2011 115 pages
4ème de couverture
Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l’autre côté, gare à toi, si tu vas de l’autre côté. » J’étais petit alors quand il m’a dit ça pour la première fois. J’arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j’y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu mes frères qui le dépassaient d’une bonne tête, le père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J’étais petit alors, mais je m’en souviens. Il regardait droit devant, comme si la colline et la forêt au loin n’existaient pas, comme si les restes des bâtisses brûlées c’était juste pour les corbeaux, si rien n’avait d’importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.
Mon avis
François Sorrente, jeune garçon de dix-sept ans est le narrateur de ce roman. Il vit avec son père ses frères et soeur dans une ferme, il ne connait rien du monde sinon la violence du père et son attachement pour sa grande soeur Maryse qui l’a élevé. Pendant le roman, ni François, ni le lecteur ne savent ce qu’est devenue la mère et voila que Maryse passe la rivière à la grande colère du père qui la renie. François qui ne comprend pas que sa soeur l’aie abandonné se confie à ses amis les cochons, car il est gardien de cochons à la ferme et lorsque l’on tue l’une des bêtes, c’est un véritable drame pour lui. Il ne sait lire ni écrire, heureusement il y a Roger, un curé qui certains jours jette sa cotte par dessus les haies et Amélie, une femme corpulente qui aime le caresser, François ne comprend pas le comportement de ces deux-la, mais n’empêche avec eux, il va apprendre les lettres de l’alphabet en cachette. Et grâce à cela il pourra comprendre sa différence et repartir avec le début de sa vie. Car que s’est t-il passé de l’autre côté de la rivière? J’ai vraiment aimé ce livre, François est un personnage attachant et naïf. Tendresse , violence et mystère habitent ce livre que je recommande...4,5/5
Si tu passes la rivière
Editions Luce Wilkin Septembre 2011
115 pages
Si tu passes la rivière Geneviève Damas Editions Luce Wilkin septembre 2011
23/12/2011 115 pages
4ème de couverture
Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l’autre côté, gare à toi, si tu vas de l’autre côté. » J’étais petit alors quand il m’a dit ça pour la première fois. J’arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j’y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu mes frères qui le dépassaient d’une bonne tête, le père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J’étais petit alors, mais je m’en souviens. Il regardait droit devant, comme si la colline et la forêt au loin n’existaient pas, comme si les restes des bâtisses brûlées c’était juste pour les corbeaux, si rien n’avait d’importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.
Mon avis
François Sorrente, jeune garçon de dix-sept ans est le narrateur de ce roman. Il vit avec son père ses frères et soeur dans une ferme, il ne connait rien du monde sinon la violence du père et son attachement pour sa grande soeur Maryse qui l’a élevé. Pendant le roman, ni François, ni le lecteur ne savent ce qu’est devenue la mère et voila que Maryse passe la rivière à la grande colère du père qui la renie. François qui ne comprend pas que sa soeur l’aie abandonné se confie à ses amis les cochons, car il est gardien de cochons à la ferme et lorsque l’on tue l’une des bêtes, c’est un véritable drame pour lui. Il ne sait lire ni écrire, heureusement il y a Roger, un curé qui certains jours jette sa cotte par dessus les haies et Amélie, une femme corpulente qui aime le caresser, François ne comprend pas le comportement de ces deux-la, mais n’empêche avec eux, il va apprendre les lettres de l’alphabet en cachette. Et grâce à cela il pourra comprendre sa différence et repartir avec le début de sa vie. Car que s’est t-il passé de l’autre côté de la rivière? J’ai vraiment aimé ce livre, François est un personnage attachant et naïf. Tendresse , violence et mystère habitent ce livre que je recommande...4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
On a envie d'en savoir plus.
Merci pour cette critique.
Merci pour cette critique.
Invité- Invité
Re: [Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
Ca à l'air pas mal ... Peut être plus tard. Merci.
Invité- Invité
Re: [Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
Lu et beaucoup apprécié
Etrange roman qui nous relate la vie du petit dernier d’une famille de cinq enfants. Elevé par sa sœur ainée Maryse qu’il adore mais qui a traversé la rivière pour fuir sa famille, il vit dans la ferme familiale avec le père et deux de ses frères, Jules et Arthur. Il doit s’occuper des cochons et s’est également lui qui cuisine et entretient la maison. Ce garçon que l’on prend pour un gamin au début du roman se révèle en fait un jeune homme de 17 ans illettré, sans éducation et laissé à lui-même. Jeune homme solitaire qui a comme seul ami et confident « un cochon » Il s‘interroge sur lui-même, sur le fait qu’il n’a pas de mère et pour découvrir tous ces secrets il décide d’apprendre à lire et pour cela se lie d’amitié avec le curé du village voisin, Roger et une vieille dame Amélie.
On suit l’évolution de ce jeune héros, qui est racontée avec des mots simples pour nous faire découvrir le quotidien, les espoirs et les découvertes qui vont amener ce jeune homme à « sortir de sa coquille » et peut-être sortir de sa lamentable condition.
Etrange roman qui nous relate la vie du petit dernier d’une famille de cinq enfants. Elevé par sa sœur ainée Maryse qu’il adore mais qui a traversé la rivière pour fuir sa famille, il vit dans la ferme familiale avec le père et deux de ses frères, Jules et Arthur. Il doit s’occuper des cochons et s’est également lui qui cuisine et entretient la maison. Ce garçon que l’on prend pour un gamin au début du roman se révèle en fait un jeune homme de 17 ans illettré, sans éducation et laissé à lui-même. Jeune homme solitaire qui a comme seul ami et confident « un cochon » Il s‘interroge sur lui-même, sur le fait qu’il n’a pas de mère et pour découvrir tous ces secrets il décide d’apprendre à lire et pour cela se lie d’amitié avec le curé du village voisin, Roger et une vieille dame Amélie.
On suit l’évolution de ce jeune héros, qui est racontée avec des mots simples pour nous faire découvrir le quotidien, les espoirs et les découvertes qui vont amener ce jeune homme à « sortir de sa coquille » et peut-être sortir de sa lamentable condition.
Invité- Invité
Re: [Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
A dix-sept ans, François n’a jamais quitté la ferme où il a grandi, trimant misérablement aux côtés d’un père sans tendresse et de ses quatre aînés. Malgré sa tête folle, il a pris conscience de l’anormal isolement de sa famille, et mille questions le taraudent. Pour quelles raisons son père lui interdit-il si farouchement de traverser la rivière ? Pourquoi ne parle-t-on jamais de la mère qu’il n’a pas connue ? Et qu’est-ce qui a poussé sa sœur à partir sans retour ? Pour tenter de trouver des réponses, l’adolescent se rapproche de quelques villageois avec lesquels il se lie. Il découvrira bientôt le secret de ses origines…
Rédigé à la première personne, dans le langage fruste et naïf d’un jeune homme maintenu dans un tel état de sauvagerie et de rustauderie qu’il en paraît d’abord un peu simple, le récit sans lieu ni date est celui d’un éveil progressif, d’un passage d’une quasi animalité à une conscience de soi pleine et entière. Alors que depuis le départ de sa sœur, seul être humain à l’avoir aimé, François s’en est trouvé réduit aux seuls liens affectifs qu’il entretient avec ses cochons, ses initiatives, d’abord maladroites puis de plus en plus assurées, vont peu à peu l’extirper de ses conditions misérables et lui permettre les apprentissages essentiels à son émancipation. Il apprend à lire, connaît sa première expérience sexuelle, découvre autour de lui les joies et les souffrances de l’amour, et, en explorant le passé et le secret de ses origines, comprend enfin son identité.
L’histoire, habilement contée, possède beaucoup de charme. Touché par la candeur et la sincérité de François, mais aussi par la fragile et lumineuse humanité de quelques autres personnages, le lecteur évolue à fleur d’émotion et de poésie, alors que le narrateur, jusqu’alors asservi par la misère et l’obscurantisme, s’apprête enfin, et très symboliquement, à sauter la rivière qui le séparait de l’espoir et de la liberté.
Profondément lumineux et optimiste, ce conte symbolique apparaît en frappant contraste d’un autre roman plus récent, pour sa part noir et désespéré, sur une thématique très semblable : Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie. Si le premier croit allégoriquement et positivement à tous les possibles, le second les referme sans recours sur l’identique innocence de son narrateur, ne lui laissant pour seul rivière à franchir que celle qui sépare la vie et la mort. (4/5)
Rédigé à la première personne, dans le langage fruste et naïf d’un jeune homme maintenu dans un tel état de sauvagerie et de rustauderie qu’il en paraît d’abord un peu simple, le récit sans lieu ni date est celui d’un éveil progressif, d’un passage d’une quasi animalité à une conscience de soi pleine et entière. Alors que depuis le départ de sa sœur, seul être humain à l’avoir aimé, François s’en est trouvé réduit aux seuls liens affectifs qu’il entretient avec ses cochons, ses initiatives, d’abord maladroites puis de plus en plus assurées, vont peu à peu l’extirper de ses conditions misérables et lui permettre les apprentissages essentiels à son émancipation. Il apprend à lire, connaît sa première expérience sexuelle, découvre autour de lui les joies et les souffrances de l’amour, et, en explorant le passé et le secret de ses origines, comprend enfin son identité.
L’histoire, habilement contée, possède beaucoup de charme. Touché par la candeur et la sincérité de François, mais aussi par la fragile et lumineuse humanité de quelques autres personnages, le lecteur évolue à fleur d’émotion et de poésie, alors que le narrateur, jusqu’alors asservi par la misère et l’obscurantisme, s’apprête enfin, et très symboliquement, à sauter la rivière qui le séparait de l’espoir et de la liberté.
Profondément lumineux et optimiste, ce conte symbolique apparaît en frappant contraste d’un autre roman plus récent, pour sa part noir et désespéré, sur une thématique très semblable : Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie. Si le premier croit allégoriquement et positivement à tous les possibles, le second les referme sans recours sur l’identique innocence de son narrateur, ne lui laissant pour seul rivière à franchir que celle qui sépare la vie et la mort. (4/5)
Re: [Damas, Geneviève] Si tu passes la rivière
Merci Cannetille pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24590
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Sujets similaires
» [McCloskey, David] Mission Damas
» [Nachawati, Leila] Quand Damas refleurira
» [Andriat, Frank] Je t'enverrai des fleurs de Damas
» [Brisac, Geneviève] Petite
» [Dumesnil, Geneviève] Luciole
» [Nachawati, Leila] Quand Damas refleurira
» [Andriat, Frank] Je t'enverrai des fleurs de Damas
» [Brisac, Geneviève] Petite
» [Dumesnil, Geneviève] Luciole
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum