[Fante, John] Mon chien stupide
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[Fante, John] Mon chien stupide
MON CHIEN STUPIDE :
D'origine italienne, Henry Molise vit en Californie, mais garde au fond de lui son rêve de partir vivre à Rome pour retrouver ses origines. Mais ce rêve est également symptomatique du mal-être qui l'habite. Auteur de scénarii minables, père de quatre ados-adultes indignes, relations instables avec sa femme, Henry se demande où est sa vraie place. Jusqu'à l'arrivée de Stupide, un énorme chien errant qui a élu domicile chez cette famille -pas si- atypique.
Ce nouveau venu va faire remonter à la surface les rancœurs, les vraies personnalités, et les vérités de chacun. Henry doit alors faire des choix entre ses rêves et sa famille, pour trouver la stabilité qui calmera ce joyeux bordel à l'américaine.
Poche: 192 pages
Editeur : 10/18 (3 janvier 2002)
Collection : Domaine étranger
Langue : Français
ISBN-10: 2264034505
ISBN-13: 978-2264034502
(amazon.fr)
✭✭✭ J'aime bien les livres déjantés aux personnages saugrenus et complètement à côté de la plaque. Et bien j'ai été servie avec celui-ci !
Henry est en pleine crise existentielle, de remise en question. L'arrivée d'un énorme chien stupide et pervers va bouleverser sa vie, ainsi que toute celle de sa famille. Un ton très ironique pour ce roman, avec des pointes d'humour.
Par contre, je n'ai pas trop accroché à l'histoire, malgré le côté loufoque. Bon, c'est peut-être aussi parce que je n'aime pas les chiens...✭✭✭
Note : 1/3
Re: [Fante, John] Mon chien stupide
Je viens de terminer la lecture de ce livre que j'ai bien aimé.
L'auteur décrit la vie d'une famille du point de vue du chef de famille qui s'exprime à la première personne, ce qui simplifie la compréhension.
J'ai suivi l'histoire avec intérêt et apprécié l'écriture fluide et adroite qui a maintenu mon attention tout du long.
Le chien est un personnage de plus, sans plus. Le titre original parle d'ailleurs du voyage à Rome et non du chien comme dans le titre Français.
Ça n'est pas de la grande littérature, c'est pourquoi le texte est resté très actuel et accessible.
J'ai passé un bon moment.
L'auteur décrit la vie d'une famille du point de vue du chef de famille qui s'exprime à la première personne, ce qui simplifie la compréhension.
J'ai suivi l'histoire avec intérêt et apprécié l'écriture fluide et adroite qui a maintenu mon attention tout du long.
Le chien est un personnage de plus, sans plus. Le titre original parle d'ailleurs du voyage à Rome et non du chien comme dans le titre Français.
Ça n'est pas de la grande littérature, c'est pourquoi le texte est resté très actuel et accessible.
J'ai passé un bon moment.
Invité- Invité
Re: [Fante, John] Mon chien stupide
Rien ne va plus dans la vie du narrateur : l'écrivain en mal de succès est en pleine crise existentielle et aimerait bien tout plaquer pour une nouvelle vie en Italie, pays de ses parents et de tous ses rêves. A défaut, le voici coincé entre une épouse qu’il n’aime plus guère, quatre grands enfants révoltés en perdition, et un roman qu'il ne parvient pas à écrire. Surgit alors un énorme chien bien décidé à s'incruster chez eux, qui va bousculer le fragile équilibre de la famille.
Cette tragi-comédie publiée à titre posthume comporte de nombreux traits autobiographiques. L'auteur s'est amusé à dépeindre avec lucidité et dérision les mille tracas et médiocrités de son existence. Il nous entraîne dans une cascade d'événements plus ou moins désagréables, voire catastrophiques, où il se retrouve le plus souvent, et bien malgré lui, en mauvaise posture, ridiculisé et méprisé par son entourage.
A vrai dire, je m'attendais à rire et me suis retrouvée presque attristée face à un homme désabusé qui a perdu le sens et le contrôle de sa vie. Certes, les situations sont humoristiquement exagérées, mais j'ai finalement plus perçu la mélancolie désespérée que la drôlerie des plaisanteries. L'écriture est cynique, grinçante, parfois crue, en tout cas, rien n'adoucit sa féroce noirceur et la désillusion ambiante.
Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture, admirative de la plume indéniablement maîtrisée, mais seulement très partiellement amusée par les situations et les personnages pour lesquels je n'ai pu ressentir de réelle sympathie, même pour ce grand chien stupide. (2/5)
Cette tragi-comédie publiée à titre posthume comporte de nombreux traits autobiographiques. L'auteur s'est amusé à dépeindre avec lucidité et dérision les mille tracas et médiocrités de son existence. Il nous entraîne dans une cascade d'événements plus ou moins désagréables, voire catastrophiques, où il se retrouve le plus souvent, et bien malgré lui, en mauvaise posture, ridiculisé et méprisé par son entourage.
A vrai dire, je m'attendais à rire et me suis retrouvée presque attristée face à un homme désabusé qui a perdu le sens et le contrôle de sa vie. Certes, les situations sont humoristiquement exagérées, mais j'ai finalement plus perçu la mélancolie désespérée que la drôlerie des plaisanteries. L'écriture est cynique, grinçante, parfois crue, en tout cas, rien n'adoucit sa féroce noirceur et la désillusion ambiante.
Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture, admirative de la plume indéniablement maîtrisée, mais seulement très partiellement amusée par les situations et les personnages pour lesquels je n'ai pu ressentir de réelle sympathie, même pour ce grand chien stupide. (2/5)
Re: [Fante, John] Mon chien stupide
Mon avis :
J'ai seulement moyennement apprécié ce roman centré sur le narrateur (on sait que tous les narrateurs de John Fante sont ses propres avatars), auteur de scénarios de cinéma, 55 ans, marié et père de quatre enfants adultes, trois fils et une fille, qui successivement quittent le foyer. Cette période de remise en question de Bandini, notre narrateur, débute par l'arrivée chez eux d'un énorme chien qui s'installe et ne veut plus partir, lequel chien est rebaptisé Stupide. Son vrai nom est "Vous le regretterez", ce qui n'est pas mieux.
Stupide est un bon combattant : sur le chemin de la plage, il vient à bout de plusieurs caïds canins, et Bandini l'admire pour cela, mais il déclenche également une succession de péripéties scandaleuses - il a un faible lubrique pour tout ce qui est masculin, canin ou même humain, et ne s'embarrasse pas, de par sa carrure, des obstacles pour essayer d'arriver à ses fins.
Est-ce à cause de Stupide ou des inepties de leur père, ou simplement parce que c'est la vie qui doit suivre son cours ? Chaque enfant part à son tour, pour une raison ou pour une autre, la maison se vide même s'ils reviennent de temps en temps, et le narrateur ne rêve que de tout plaquer et partir pour Rome. Mais plaquer une famille qui se délite ainsi, est-ce que cela a encore du sens ? A quel rêve de réussite s'accroche-t-il encore ? Lui faut-il un bull-terrier comme son Rocco adoré à la place de Stupide ?
J'ai apprécié le roman et l'écriture, mais j'ai détesté le personnage principal, et comme toute l'histoire tourne autour de son nombril... Je ne comprends pas qu'on puisse être égoïste et irresponsable à ce point, quand il laisse toutes les corvées à sa femme pour aller se saouler plusieurs jours, ou s'amuse de voir son bull-terrier attaquer une baleine échouée et mourante (et ne récolte que ce qu'il mérite). Je ne comprends pas qu'on refuse la femme de son fils parce qu'elle est Noire - et qu'on se croit tolérant parce qu'on veut bien à la limite qu'il se contente de coucher avec elle - elle a un beau cul. Je ne comprends pas qu'on ait bousillé un fils adorable parce qu'il était tellement facile qu'il n'avait pas besoin d'attention, et qu'on pleurniche parce que celui-ci vous envoie son ratage universitaire à la figure, parce qu'on ne supporte pas d'être un mauvais père. Est-ce que je dois parler d'un épisode qui s'apparente à un viol conjugal, même sous emprise de l'alcool, dont on est conscient mais dont on se vante ? Bref. J'ai pu le finir, mais je vais m'empresser de l'oublier, et je ne pense pas lire autre chose de l'auteur. (2/5)
J'ai seulement moyennement apprécié ce roman centré sur le narrateur (on sait que tous les narrateurs de John Fante sont ses propres avatars), auteur de scénarios de cinéma, 55 ans, marié et père de quatre enfants adultes, trois fils et une fille, qui successivement quittent le foyer. Cette période de remise en question de Bandini, notre narrateur, débute par l'arrivée chez eux d'un énorme chien qui s'installe et ne veut plus partir, lequel chien est rebaptisé Stupide. Son vrai nom est "Vous le regretterez", ce qui n'est pas mieux.
Stupide est un bon combattant : sur le chemin de la plage, il vient à bout de plusieurs caïds canins, et Bandini l'admire pour cela, mais il déclenche également une succession de péripéties scandaleuses - il a un faible lubrique pour tout ce qui est masculin, canin ou même humain, et ne s'embarrasse pas, de par sa carrure, des obstacles pour essayer d'arriver à ses fins.
Est-ce à cause de Stupide ou des inepties de leur père, ou simplement parce que c'est la vie qui doit suivre son cours ? Chaque enfant part à son tour, pour une raison ou pour une autre, la maison se vide même s'ils reviennent de temps en temps, et le narrateur ne rêve que de tout plaquer et partir pour Rome. Mais plaquer une famille qui se délite ainsi, est-ce que cela a encore du sens ? A quel rêve de réussite s'accroche-t-il encore ? Lui faut-il un bull-terrier comme son Rocco adoré à la place de Stupide ?
J'ai apprécié le roman et l'écriture, mais j'ai détesté le personnage principal, et comme toute l'histoire tourne autour de son nombril... Je ne comprends pas qu'on puisse être égoïste et irresponsable à ce point, quand il laisse toutes les corvées à sa femme pour aller se saouler plusieurs jours, ou s'amuse de voir son bull-terrier attaquer une baleine échouée et mourante (et ne récolte que ce qu'il mérite). Je ne comprends pas qu'on refuse la femme de son fils parce qu'elle est Noire - et qu'on se croit tolérant parce qu'on veut bien à la limite qu'il se contente de coucher avec elle - elle a un beau cul. Je ne comprends pas qu'on ait bousillé un fils adorable parce qu'il était tellement facile qu'il n'avait pas besoin d'attention, et qu'on pleurniche parce que celui-ci vous envoie son ratage universitaire à la figure, parce qu'on ne supporte pas d'être un mauvais père. Est-ce que je dois parler d'un épisode qui s'apparente à un viol conjugal, même sous emprise de l'alcool, dont on est conscient mais dont on se vante ? Bref. J'ai pu le finir, mais je vais m'empresser de l'oublier, et je ne pense pas lire autre chose de l'auteur. (2/5)
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