[Winckler, Martin] La maladie de Sachs

La maladie de Sachs

Auteur : Martin Winckler
Edition : P.O.L
Date de parution : Janvier 1998
Nombre de pages : 480


Quatrième de couverture :

Dans la salle d’attente du Docteur Bruno Sachs, les patients souffrent en silence.
Dans le cabinet du Docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent.
Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plaint de ceux qu’il soigne.
Mais qui soigne la maladie de Sachs ?


Mon appréciation :

Ce roman est construit comme un kaléidoscope : les patients, les amis, les intimes du docteur Sachs nous racontent sa vie, à travers des scènes de la vie quotidienne, des consultations, des rencontres. Viennent s'ajouter à ces témoignages des pages de carnet écrits par le Dr Sachs lui-même.

A travers ces différents points de vue (« je » « tu » « il »), c'est l'activité d'un médecin de campagne qui est décrite, dans toute sa polyvalence : petits rhumes, certificats médicaux pour le sport, plaie à recoudre... mais aussi constat d'accident ou de décès, suivi d'un malade cancéreux pour soulager sa douleur, confidences d'un patient en fin de vie qui révèle un lourd secret de famille.

Cette palette de situations est très riche. Trop riche, selon moi.
On finit par mélanger tous ces personnages. On s'interroge sur l'intérêt de tel ou tel monologue. On perd parfois le fil du récit.

J'aurais aimé un récit plus direct, plus clair, moins « foisonnant ».
Mais je comprends que ce roman ait eu du succès à sa sortie : c'est une oeuvre proche du documentaire, une peinture sociale réaliste, parfois cruelle, qui ne peut laisser indifférent. Vous vous reconnaîtrez certainement dans un de ces personnages tant ils sont proches de notre quotidien.

Ma note : 6/10

Le début a été dur, très dur. En effet le ton est particulier. Les narrateurs parlent en disant « Tu ». Ce TU c’est le docteur Bruno Sachs, médecin de campagne dévoué.De lui vraiment nous n’auront que quelques bribes d’écrit, rien d’autres.

Au bout de 100 pages je me dis l’écriture me gêne vraiment je ne vois pas ou l’auteur va. Ça m’agace. Je me décide à lire quelques critiques pour voir ce qu’en pensent les autres. En général ils ont aimé.
Aller je m’y remets. Je me suis habituée à ce tutoiement, les patients deviennent récurrents, je m’y retrouve. Je suis emportée dans la lecture.

Je me plonge dans la vie de ce médecin comme on en voit peu malheureusement. Des médecins comme ça on en trouve peu et c’est là tout l’intérêt du livre. Faire réfléchir.

L’auteur prône une autre façon de soigner, une qualité d’écoute, nous interpelle sur les déserts médicaux, sur la souffrance à soulager. Certains passages sont dur mais la vraie vie l’est, pourquoi le cacher ?

Une agréable découverte.

Contente de lire que tu as apprécié, bella.
C'est un de mes auteurs favoris.
Je viens d'ailleurs d'emprunter à la bibliothèque son dernier roman (paru en 2012) : En souvenir d'André

Je pense que c'est un auteur que je relirai avec plaisir.

Je te conseille : Le chœur des femmes (pour un prochain challenge Bis repetita ?  )

Je ne connais pas l'auteur, mais vous me donnez envie de découvrir.

L'auteur est médecin et a écrit des romans qui prônent une médecine plus humaine, plus attentive au patient.
Il tient également un site internet très complet sur la contraception.

Merci pour ces précisions !!

Quant a moi, je compte le commencer ce week end.

lu il y a pas mal d'années , j'en garde un souvenir très précis
beaucoup d'humanité et une galerie de personnages attachants
à noter que leurs noms sont empruntés à des écrivains !

J'ai trouvé assez difficile de rentrer dans cette lecture. En effet, un chapitre est raconté par un narrateur qui change à chaque fois(le médecin, le patient, un observateur) et force est de constater que j'ai mis pas mal de temps à m'y retrouver. on arrive finalement à faire le lien entre les personnages et à comprendre certaines situations.
Vers la fin, de petits billets écrits par le docteur Sachs apparaissent .

Concernant l"'histoire" (pour moi, cela relève plutôt du documentaire), on suit l'installation et la vie d'un médecin de campagne, le Docteur Bruno Sachs, dans le petit village de Play. Les sujets abordés sont nombreux et riches : la désertification médicale, la souffrance, une critique acide des médecins envers les gens qu'ils sont censés soignés, les secrets de famille, la famille, l'amour, ...

C'est une lecture "sérieuse" que j'ai plutôt appréciée avec pour gros bémol selon moi, la longueur et l'alternance des narrateurs (on s'y fait mais il faut un peu de temps tout de même). c'est un sujet d'actualité malheureusement tant la pénurie de médecins généralistes en zone rurale s'accentue. Je retiendrai la personnalité de ce docteur, tantôt amer, mais convaincu, passionné. Un docteur qui soigne les corps, les âmes et surtout, à l'écoute des gens.  Martin Winckler nous livre là un véritable plaidoyer pour une médecine plus humaine et humaniste.

Sont dans ma Liste de livres à lire le choeur des femmes et en souvenir d'André du même auteur.

Je vote apprécié.
ma note : 6,5/10

De toutes petites choses mises bout à bout, baignant dans beaucoup d'humanité et de bienveillance. Tout ce que j'aime chez Winckler.

virgule a écrit:
Ce roman est construit comme un kaléidoscope : les patients, les amis, les intimes du docteur Sachs nous racontent sa vie, à travers des scènes de la vie quotidienne, des consultations, des rencontres. Viennent s'ajouter à ces témoignages des pages de carnet écrits par le Dr Sachs lui-même.

A travers ces différents points de vue (« je » « tu » « il »), c'est l'activité d'un médecin de campagne qui est décrite, dans toute sa polyvalence : petits rhumes, certificats médicaux pour le sport, plaie à recoudre... mais aussi constat d'accident ou de décès, suivi d'un malade cancéreux pour soulager sa douleur, confidences d'un patient en fin de vie qui révèle un lourd secret de famille.

Cette palette de situations est très riche. Trop riche, selon moi.
On finit par mélanger tous ces personnages. On s'interroge sur l'intérêt de tel ou tel monologue. On perd parfois le fil du récit.

J'aurais aimé un récit plus direct, plus clair, moins « foisonnant ».
Mais je comprends que ce roman ait eu du succès à sa sortie : c'est une oeuvre proche du documentaire, une peinture sociale réaliste, parfois cruelle, qui ne peut laisser indifférent. Vous vous reconnaîtrez certainement dans un de ces personnages tant ils sont proches de notre quotidien.

bella333 a écrit:Le début a été dur, très dur. En effet le ton est particulier.  Les narrateurs parlent en disant « Tu ». Ce TU c’est le docteur Bruno Sachs, médecin de campagne dévoué.De lui vraiment nous n’auront que quelques bribes d’écrit, rien d’autres.

Au bout de 100 pages je me dis l’écriture me gêne vraiment je ne vois pas ou l’auteur va. Ça m’agace.  Je me décide à lire quelques critiques pour voir ce qu’en pensent les autres. En général ils ont aimé.
Aller je m’y remets.  Je me suis habituée à ce tutoiement, les patients deviennent récurrents, je m’y retrouve. Je suis emportée dans la lecture.

Je me plonge dans la vie de ce médecin comme on en voit peu malheureusement. Des médecins comme ça on en trouve peu et c’est là tout l’intérêt du livre. Faire réfléchir.

L’auteur prône une autre façon de soigner, une qualité d’écoute, nous interpelle sur les déserts médicaux, sur la souffrance à soulager. Certains passages sont dur mais la vraie vie l’est, pourquoi le cacher ?

Une agréable découverte.

Fleya a écrit: Je retiendrai la personnalité de ce docteur, tantôt amer, mais convaincu, passionné. Un docteur qui soigne les corps, les âmes et surtout, à l'écoute des gens.  Martin Winckler nous livre là un véritable plaidoyer pour une médecine plus humaine et humaniste.

On ressent la grande sincérité du médecin. Tout en lui est humain, son écoute, mais aussi ses petits travers, son agacement parfois. Il n'est pas parfait, mais humaniste.

Encore une fois, je me retrouve totalement dans vos avis

Je vote apprécié (lu dans le cadre du challenge Bis Repetita 2016).